Ne soiez donc de nostre confrarie;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre !
François Villon
per Anghjula Paoli
Entre la nuit et la lumière, il y a des étoiles qui se frôlent dans les nuits bleues de décembre. Mais, personne ne les voit. - Seuls quelques-uns voient l'incroyable ! Seuls quelques-uns sont reliés par des fils invisibles, amoureux, insécables.
Elles se touchent presque dans le noir, deux mains géantes dans le froid de l'univers qui un instant s'électrise. Elles sont LUMIÈRES ! Et, rien que des enfants les regardent se fondre, l'une dans l'autre, à jamais dans l'oubli.
Je regarde toujours ce qu'il faut VOIR ! Je croise des ombres blanches, des peintres du noir par goût de la lumière, ce sont des peintres aveugles, des musiciens sans orchestre, ni place pour leur musique, - avec une oreille becquetée de foudre.
Je suis de l'armée des ombres, celle des vaincus, des maudits, que l'on bouscule d'un trait de plume, à l'heure où le courage fait défaut, à qui l'on répond par un silence hautain où la morgue resplendit. Comme l'ortie, comme le chardon, je suis !
Que leur importe si la vraie poésie semble défunte, si le roman triomphe sur nos vies que sont vos ruines, quand les fronts anti-libéraux explosent en plein vol, il y a cette part de nuit inconcassable en nous qu'ils ne pourront pas détruire, ni même réduire. - A-ssa-ssins !