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FIN DE L'HISTOIRE OU HISTOIRE SANS FIN ?

Eric Dacheux

Cet article est un extrait du livre suivant :
Communiquer l'utopie


Date de publication : janvier 2008
Version numérique* :
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"Il se peut bien que ce à quoi nous assistons, ce ne soit pas seulement la fin de la guerre froide ou d'une phase particulière de l'après-guerre, mais à la fin de l'Histoire en tant que telle: le point final de l'évolution idéologique de l'humanité et l'universalisation de la démocratie libérale occidentale comme forme finale de gouvernement humain". En 1989, au lende- main de la chute du mur de Berlin, cette assertion prophétique a valu à son auteur, Francis Fukuyama (1989), une renommée planétaire. La fin de l'Histoire avec un grand H, ce n'est donc pas l'avènement du socialisme comme le prévoyait Marx, mais le triomphe du libéralisme économique et politique. Selon la perspective défendue par Fukuyama, l'histoire n'est donc pas un récit mais une évolution conflictuelle, une marche ininter- rompue vers le progrès. Cette conception empruntée à Hegel - qui, lui, comme le rappelle d'ailleurs Fukuyama, fait remonter la fin de l'Histoire à 1806 (Iéna) ! -apparaît bien désuète. La fin de I'histoire ne peut être que celle de I'homme. "Ce sont les hommes qui font l'histoire, même s'ils ne savent pas l'histoire qu'ils font" résume avec sagesse le célèbre aphorisme attribué à Marx. Toutes les sciences sociales montrent qu'il n'y a ni sens de I'histoire ni leçon de I'histoire, mais des penseurs qui utilisent I'histoire pour comprendre le sens du présent ou donner des leçons. La leçon que tire Fukuyama de l'effondre- ment de l'Empire soviétique est celle de l'établissement définitif d'une démocratie libérale.

     
  • ISBN : 978-2-296-04543-9 • janvier 2008 • 42 pages
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