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Un roman à la fois solaire et douloureux

3 Questions à
Après le roman "Démontée" bâti autour de la vie de Joséphine Baker, Isabelle Inzani, enseignante en classes préparatoires à Nantes, vient de terminer "Le chant de la Loire".
Que raconte ce nouveau roman ?
Isabelle Inzani : "Pour s'opposer à la construction d'une centrale nucléaire révolutionnaire au Thoureil, une ZAD s'installe à côté du village. Sur ce site vont se rencontrer quatre personnages principaux : Alix McCormac mystérieuse ingénieure écossaise, Clément Allain, directeur du festival Derniers plans d'Angers, Eliza Deutsch, enseignante d'anglais au passé trouble (ce n'est pas moi !), Asante Haiminot, exilé érythréen, homme magique qui entend les chants de la Loire."
Comment s'est passée son écriture ?
"Je l'ai écrit en juillet 2019 en pleine canicule, après la mort d'un jeune homme tombé dans la Loire en juin après la fête de la musique. Il a nécessité beaucoup de travail, de documentation. Je me suis renseignée auprès de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, j'ai visité trois centrales nucléaires, j'ai étudié la flore et la faune afin de "faire sentir la Loire sensoriellement". Il a été très difficile à écrire. J'y tisse des chants comme dans une rhapsodie."

Comment pourriez-vous le qualifier ?

"C'est un roman poétique et politique, à la fois solaire et douloureux. Je le dédie à toutes les personnes qui ont des rêves invraisemblables. Mais je reconnais qu'il est d'une lecture difficile. Le prochain, déjà commencé, sera plus "grand public"."

"Le chant de la Loire", aux éditions L'Harmattan. Prix 22 €

Courrier de l'Ouest
octobre 2020


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