C'est un peu le coeur de cette quinzaine de la littérature tunisienne, avait avoué le service culturel d'Audincourt, à propos des rencontres entre les écrivains et les élèves de la ville. Jeudi, Aïcha Vesin-Cherif avait rendu visite aux élèves du collège Jean-Bauhin. Dans l'après-midi, c'est l'écrivain Michèle Madar qui allait à la rencontre des élèves du lycée de la ville.

Pendant 45 minutes, un premier groupe d'une dizaine d'élèves de seconde en CAP restauration-hôtellerie a pu alors s'entretenir avec l'auteure tunisienne, dans l'intimité du CDI, avant de laisser leur place à un second groupe.

"Chaque élève a lu au moins un conte écrit par Mme Madar, et tous ont travaillé sur la Tunisie en cours de géographie", explique Mme Mouillet, professeur de lettres. "Ils arrivent donc aujourd'hui avec des questions et un intérêt certain."

"Ce genre de rencontre est un tremplin pour la lecture. On souhaite que les élèves s'approprient le livre, qu'ils se le fassent dédicacer et qu'ils le gardent", précise encore Mme Kiachko, la documentaliste.

Durant 45 minutes, Michèle Madar a répondu aux questions des élèves, sur sa vie, son oeuvre, ses contes écrits selon ceux que lui racontait sa grand-mère, dans la tradition orale judéo-arabe. "J'ai écrit ces contes pour me rapprocher de l'Islam", précise-t-elle. "Dans un élan de solidarité."

L'EST RÉPUBLICAIN, février 2013