Les volets claquent dans le silence
Comme un film blanc lié de cendres
La mer ne sait rien de son pouvoir
Sa parole secrète est si lente
De l'enfance qui se joue au creux
Submerge la scie de l'écriture
Une saine érosion de la roche
Qui affronte l'éternité
De là
Une vie
Une Terre entière
A inscrire la mémoire
Il fallait si peu
De violence
Pour affronter la douceur
D'une nouvelle maison
Dans la cour
Le hasard frissonne
Quand la rumeur des vagues
Vient rompre la mort
Il y a ton visage
Evaporé
Qui accentue le monde
Centré sur lui-même
Mais le deuil de la nuit
Court sur mon front posé
Et dans le sillage de la nécessité
J'invente
SECOND EXTRAIT DU RECUEIL DANS LA CHAIR, MARS 2011