Considéré comme un authentique démocrate, le nouveau
roi Mohamed VI représente pour les Marocains un
immense espoir de changement et de modernisme. Il devra
maîtriser l'armée et les islamistes, poursuivre et approfondir
la politique d'ouverture démocratique entamée -
bien tardivement, il est vrai - par son père et établir une
réforme sociale négligée par celui-ci. Sa volonté de marquer
une rupture avec certaines pratiques détestables du
passé et d'ancrer la démocratie au Maroc est bien réelle.
Mais il devra tout d'abord affirmer son autorité dans un
pays miné par la pauvreté et le chômage, la corruption et
le népotisme et fragilisé par certaines forces de l'ancien
régime, dont une nomenklatura conservatrice opposée à
tout véritable changement.