A travers l'étude des récits de vie de trois jeunes Africains, étudiants à
l'Université de Fribourg, nous avons tenté de cerner la manière dont ils se
perçoivent et perçoivent leur expérience dans leur nouvel environnement.
L'analyse de ces récits nous a permis d'observer révolution de leurs
raisons et "capitaux de départ" (Bourdieu, 1980) et d'identifier les
stratégies d'adaptation élaborées progressivement dans leur vie sociale,
dans le monde universitaire et sur le marché de remploi.
Nos narrateurs ont un statut objectivement ambigu, entre la position
valorisante d'étudiant, dont le séjour est à durée limitée, et celle de
migrant dont la présence est à durée