Comment recevoir la mort d'un autre, au pire d'un étranger désigné comme son
ancêtre ? Tout au moins, d'une personne décédée et racontée, en partie, par un
média apposé sur les murs de son environnement. Voire comment peut-on
recevoir les plaques commémoratives dans son quotidien alors que nous
sommes parfois étrangers au territoire concerné et sans grand repère par
rapport aux dates gravées dans la pierre ? Afin de répondre à ces questions,
nous allons nous appuyer sur une première expérimentation mise en place en
2006 sur le quartier de Belleville dans le Nord-est parisien ainsi que dans le
cimetière du Père-Lachaise. Nommée "Atelier de Production d'Histoires de vie
Collectives (APHC-I)", cette expérimentation articule, dans son approche
méthodologique, la recherche-action et l'observation participante97. Il s'agissait
d'inviter quelques usagers d'un ce