Bonsoir et merci de votre accueil. Merci à l'Université et à la
mairie de Sceaux.
Je vais vous parler de la censure telle que nous pouvons la voir,
nous, journalistes.
Un membre sortant du Conseil Constitutionnel vient de publier
un ouvrage intitulé Cas de conscience, qui débute par le retour de
cet homme sur sa jeunesse où, alors jeune officier, il fut par
conviction un censeur. Il s'agit de Pierre Joxe, qui fut censeur au
nom de la sécurité militaire ; fils de Louis Joxe, censeur de l'Echo
d'Alger, le journal de ceux des barricades, puis celui du putsch des
généraux. Ce livre est intéressant parce qu'il commence par le récit
brut d'un homme qui défend des valeurs républicaines, d'un
homme de convictions plutôt démocratiques, et qui a été, par
conviction, un vrai censeur. Et il se termine par ce qui a suscité la
rédaction du livre, un autre cas de conscience d'il y a de cela un
an : le fait de démissionner ou non avant le terme de son mandat du
Conseil constitutionnel, à cause de
