Depuis les années 1980-1990, le Mexique vit dangereusement. Très
dangereusement. L'énorme poussée démographique de ce pays, la succession
de crises économiques (1976, 1982, 1994), la réduction du marché de l'emploi, l'impact de l'Accord de Libre-Échange Nord-Américain (TLC en espagnol et NAFTA en anglais), le chômage et le désespoir d'une vie socialement perçue comme inutile ont poussé de nombreux citoyens mexicains à franchir les cadres du normalement permis pour, sans grande frayeur, passer dans un monde où le principe de survie et la relativité de la loi sont devenus une règle nouvelle à laquelle il a fallu, sans grand remords ni culpabilité, consentir.