L'analyse de la construction intellectuelle et politique des "féminismes du tiers-monde" implique nécessairement deux mouvements simultanés : d'une part, une critique interne des féminismes "occidentaux" hégémoniques et, d'autre part, la formulation de problématiques et de stratégies féministes autonomes et ancrées géographiquement, historiquement, culturellement. Le premier mouvement consiste à déconstruire et décomposer ; le second, à concevoir et construire. Ces deux projets semblent contradictoires, l'un étant orienté négativement et l'autre positivement, mais s'ils ne sont pas menés de façon