Toute conquête se paie par un exil, et la possession par une perte. J.-B Pontalis.
C’est dans l’après-coup de sa publication qu’un travail révèle sa véritable visée, jusque-là obscurément perçue par son auteur bien incapable de l’expliciter clairement2. Rencontrant en effet, dans le miroir des lectures qui le recueillent et le restituent, le sens qu’il revêt pour les autres, son propos acquiert par là seulement un statut de réalité. Je vais donc livrer ici quelques réflexions, suscitées par l’écoute de mes lecteurs, sur le croisement complexe des deux thèmes constituant mon étude relative à la traduction de Freud3 : celui de la traduction et celui de l’exil traumatique.