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Ceci est un exercice universitaire, un « mémoire » dit-on, pour l'obtention d'un diplôme d'études approfondies (D.E.A.) de psychopathologie fondamentale, psychanalyse- biologie. Maudy Piot aurait pu se contenter d'un exercice scolaire, ce qui ne lui aurait pas pour autant fait perdre le parchemin recherché. Mais tout à rebours, comme le fait très bien remarquer son amie la psychanalyste de renom Simone Korff-Sausse dans sa préface, Maudy Piot ne s'est pas laissé prendre au piège des orthodoxies - psychanalytiques en l'occurrence - et a « inventé », au sens le plus noble du terme, à partir d'observations personnelles issues de sa pratique clinique quotidienne, voire de son expérience personnelle de rétinopathe, des notions novatrices pour penser le rapport entre la vision (l'oeil) et le regard.
Maudy Piot, née en 1940, a été successivement infirmière, kinésithérapeute, psychothérapeute et analyste. Atteinte d'une rétinite pigmentaire, elle a perdu la vue progressivement. En 2003, elle a fondé l'association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir, qui rassemble des personnes handicapées, quel que soit leur handicap. Le premier objectif de F.D.F.A. est de lutter contre toute discrimination et en priorité contre les discriminations dont sont victimes les femmes handicapées. Constatant que 80 % des femmes handicapées subissent ou ont subi des violences, elle crée, en mars 2015, avec son association, un service téléphonique d'écoute, d'orientation et d'accompagnement. Maudy Piot est décédée en décembre 2017.
