En 2002, les programmes pour l'école primaire exhortent les enseignants à initier véritablement les élèves à la lecture littéraire, indispensable à leur formation. En 2008, la place de la littérature dans les programmes est considérablement réduite. L'épreuve de littérature de jeunesse a tout simplement disparu des épreuves d'admission au concours de recrutement du professorat des écoles. Catherine Tauveron déplore que la littérature ne fasse pas "l'objet d'un apprentissage spécifique1". On lit la littérature, mais : "[…] on la lit comme on lirait un documentaire ou, pire parfois, comme on lirait une liste de commissions. On vérifie sa compréhension par le même type de questionnaire dont on use pour tous les autres écrits, un questionnaire centré d'abord sur la littéralité du texte.