Il existe, en économie, de multiples perspectives sur le phénomène de la contrefaçon selon, notamment, qu'on l'envisage d'un point de vue empirique ou théorique. Empiriquement, en effet, la contrefaçon est associée à un certain nombre de coûts tels que le chiffre d'affaires perdu par les entreprises victimes de produits contrefaisants, les emplois perdus, les effets sur le commerce international ou encore le coût, financé sur ressources publiques, de la lutte contre la contrefaçon. Rien n'est simple en cette matière et il faut se méfier des prénotions : Maître et Perrino rappellent, par exemple, un fait paradoxal montrant que le chiffre d'affaires de l'activité maroquinerie de LVMH est corrélé positivement avec le nombre de sacs Vuitton contrefaisants saisis par les douanes. Ainsi, alors que l'on pourrait penser que les produits contrefaisants viennent se substituer aux biens de marques, les choses paraissent complexes.