L'étonnement et la sympathie que le mouvement des sans-papiers a suscités tiennent, pour une part, à la découverte que ces "clandestins", dont on associait la présence à tous les maux de la société (terrorisme, travail au noir, trafics en tous genres), étaient tout simplement des travailleurs installés en France depuis de nombreuses années, des mères de famille, des épouses, des sœurs qu'une réglementation chaotique avait rejetées dans la clandestinité. […]