En 2003, le Rapport annuel sur le financement du développement dans le monde a pour la première fois pris en compte de manière formelle les envois de fonds comme source de financement externe pour le développement. D'une valeur estimée à environ 100 milliards de dollars en 2004, les envois de fonds vers les pays en développement représentent une grande partie des
flux financiers mondiaux. Sur la base des données disponibles, de nombreux rapports récents évaluent le montant de ces transferts à une fois et demie celui de l'aide au développement officielle, soit une somme supérieure aux flux des marchés financiers, et équivalente à plus de la moitié des investissements étrangers directs dans les pays en développement. Ce sont les pays appartenant à la tranche inférieure des pays à revenus intermédiaires qui semblent recevoir les sommes les plus importantes, mais, pour les pays à revenus faibles, les envois de fonds peuvent représenter une part bien plus importante des flux de capitaux internationaux. En outre, les envois de fonds
des migrant-es sont d'autant plus importants pour le développement qu'ils sont réputés plus stables que les flux de capitaux privés et moins influencés par l'évolution des cycles économiques (Sørensen 2004).