Météore dans le ciel musical du second XXe siècle, Olivier Greif (1950- 2000) reste, dix-huit ans après sa disparition, l'un des grands oubliés de l'historiographie officielle : à peine lui consacre-t-on quelques lignes par-ci par-là, sans jamais reconnaître l'importance d'une oeuvre âpre, fulgurante, que hantent la violence et la mort. Le présent article se veut exploration et réévaluation de cette musique d'une exceptionnelle force expressive. Convaincue de la nécessité de faire entendre la voix du compositeur, nous partirons souvent des écrits de Greif, en particulier de son Journal encore inédit : que soit ici remerciée l'Association Olivier Greif grâce à laquelle nous avons pu consulter ce précieux document.