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Les conditions de détention dans les prisons des Outre-mer sont régulièrement dénoncées, notamment par le CGLPL. Les recours devant les tribunaux administratifs des collectivités se multiplient afin d'engager la responsabilité de l'État et ce sont ainsi 150 décisions relatives à l'indemnisation qui ont été rendues à Papeete depuis 2015. La condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme le 30 janvier 2020 repose par ailleurs sur plusieurs requêtes émanant de détenus ultra-marins. Si les atteintes à la dignité ne sont pas l'apanage des établissements pénitentiaires des Outre-mer, il semble y exister une problématique particulière. En s'interrogeant sur la réception dans les Outre-mer de la notion de dignité des conditions de détention, les contributions rassemblées dans cet ouvrage mettent en évidence l'existence de spécificités structurelles et/ou culturelles de l'enfermement dans ces collectivités, notamment en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et en Guyane.
Emmanuelle Gindre est maître de conférences HDR à l'Université de la Polynésie française, membre du laboratoire Gouvernance et Développement Insulaire (GDI) et chercheure associée au Centre de Recherche sur la Justice Pénale et Pénitentiaire de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (CRJ2P / IFTJ), plus particulièrement au sein de l'axe droit pénal des Outre-mer.
Contributeurs : Christine Lazerges, Cécile Dangles, Hinerava Bassez, Mariam Ouedraogo, Claire Serin, Marie Salaün, Jacques Vernaudon, Sandrine Zientara-Logeay, Jean-Paul Céré, Jean-Paul Pastorel, François Février, Bruno Py, Capucine Jacquin-Ravot, Damien Pellen, Muriel Giacopelli, Joana Falxa, Sabrina Lavric, Thomas Pison, Véronique Meunier, Emmanuelle Gindre.
