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La crise de la gouvernance démocratique au Niger s'explique en grande partie par la di¬fficile internalisation des règles du jeu démocratique par les acteurs sociopolitiques. Pour prévenir et régler les conflits, l'État nigérien a décidé d'institutionnaliser la CNDS (Commission nationale de dialogue social) et le CNDP (Conseil national de dialogue politique) en tant que structures républicaines qui prônent le dialogue entre lesdits acteurs. Mais, dans la pratique, les marges de manoeuvre de ces deux organes sont réduites à cause de leurs moyens financiers et matériels limités et surtout de leur politisation à outrance. Ces insu¬ffisances ont provoqué des conflits sociopolitiques douloureux voire dramatiques, rendant la gestion de l'État ardue.
Sociologue de l'éducation, Ibrahim OUSSEINI ISSA est enseignant-chercheur à l'université Djibo Hamani de Tahoua (Niger). Pendant et après ses études doctorales à l'université de Selçuk à Konya (Turquie), en 2017 et 2021, il a effectué des séjours de recherche en France, à l'université Côte d'Azur de Nice et à l'Institut des mondes africains (IMAF-CNRS) de Paris. Chercheur associé à l'IMAF, il est aussi membre de l'Association des chercheurs de politique africaine (ACPA) depuis 2022.
