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Si d'aucuns considèrent le traité de Francfort (1871) comme un marqueur pour l'aboutissement du mouvement des nationalités (comme l'unité italienne au même moment), il faut malgré tout souligner qu'il inscrit cette question dans une approche nouvelle. Les guerres d'unification nationale cimentent désormais les mémoires collectives. Elles alimentent des rêves nationalistes dont l'Europe se couvre dans la dernière partie du siècle. Elles favorisent les approches civilisationnelles, voire « racialistes », certains ne pouvant s'empêcher de voir dans la défaite française la supériorité des peuples nordiques sur les peuples latins. Le traité de Francfort pose en tout cas la question de l'ordre européen, notamment de la potentielle domination du continent par l'Empire allemand. C'est cette approche que les textes réunis dans ce volume, fruit d'une journée d'études entre les historiens de l'université de Mayence et de Strasbourg privilégient.
Sylvain Schirmann est professeur émérite en Histoire des Relations Internationales à l'Université de Strasbourg, membre du laboratoire UMR SAGE. Il a été directeur du Centre d'excellence franco-allemand Jean Monnet de 2018 à 2022. Ses travaux portent sur les relations franco-allemandes, sur l'histoire de la construction européenne et sur le rôle des acteurs socio-économiques dans les relations internationales.
Michael Kissener est professeur en Histoire Contemporaine à la Johannes Gutenberg Universität, Mayence. Reconnu comme spécialiste de l'histoire de l'Allemagne, ses recherches portent sur l'histoire du régime national-socialiste et l'opposition à celui-ci.