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Il y a en politique des réalités aux contours incertains qui demeurent imprécises. Tel est le cas de la Société civile : comme un opéra, elle est un ensemble d'éléments qui se fondent dans une unité, elle joue sur plusieurs registres, elle revêt des formes multiples. Après avoir été opposée à la Société ecclésiastique, la Société civile ressurgit face à l'État moderne qui se pare de la personnalité morale et se veut souverain. Ils sont, comme le yin et le yang, enfermés dans un grand cercle, celui de la Nation ; ils sont indispensables l'un à l'autre ; ils s'opposent et se complètent dans une dialectique oscillant entre deux pôles, celui de la liberté et celui de l'égalité. Parce qu'il est le garant d'un ordre, l'État veut imposer à la Société civile une morale faite d'obéissance et d'autorité. Celle-ci réagit en lui rappelant que l'Homme a une conscience et, dès lors, une dignité qui doit être respectée.
Jean-Michel Tron est avocat honoraire. Ancien élève de l'Institut des sciences politiques, de la Faculté de droit de Paris, et titulaire d'un LLM de l'Université d'Harvard, il a fait toute sa carrière au sein du Cabinet Cleary Gottlieb Steen & Hamilton, cabinet d'origine américaine installé à Paris. Il a été membre du Conseil de l'Ordre des avocats du barreau de Paris.