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Contrairement aux espèces animales où les deux sexes sont généralement séparés, 95 % des plantes à fleurs sont hermaphrodites. Dans l'Antiquité, les plantes étaient souvent tenues pour asexuées. Au XVIIe siècle, les organes génitaux des plantes furent reconnus, notamment par Sébastien Vaillant dans son Discours sur la structure des fleurs (1717). Darwin montra que les fécondations croisées des plantes hermaphrodites, entre fleurs différentes, étaient beaucoup plus productives en graines que les autofécondations au sein d'une même fleur. D'où l'hypothèse d'ancêtres monosexués fusionnant pour donner les plantes hermaphrodites. Aux XIXe et XXe siècles, les microscopistes découvrirent la double-fécondation des ovules des pistils par les anthérozoïdes du pollen des étamines. Au XXe siècle, le séquençage de l'ADN des pièces florales permit de comprendre leur nature et leur position. L'ADN des chromosomes sexuels des plantes dioïques a aussi été séquencé.
Professeur de biologie cellulaire de l'Université Paris VI, Paul Mazliak a dirigé pendant vingt ans le laboratoire de physiologie moléculaire des plantes (associé au CNRS). Il a publié de nombreux articles scientifiques et se consacre désormais à l'histoire des sciences (biologie et médecine).