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Cet ouvrage tente d'analyser dans la longue durée la place et le rôle du madiyankisme dans la propagation de l'islam militant (jihaad) en Sénégambie, dans un contexte marqué par la colonisation française et le règne des aristocraties locales. L'adoption de cette religion, et plus particulièrement par Ahmadou Cheikhou Bâ, voie qu'il hérite de son père, Mouhamadou Hamé, ébranle toute la colonie du Sénégal de juin 1869 au 11 février 1875, date de la bataille de Samba Sadio. En rejoignant les Madiyankoobe, Amary Ngoné Ndack Seck participe activement, dès 1871, à cette double résistance. Il y a donc lieu de prêter attention, au-delà du brassage culturel, des interconnexions économiques, des régimes conflictuels et de l'érection d'espaces spirituels, à l'immense oeuvre du marabout ajoor, pérennisée par ses illustres successeurs dans le village de Thiénaba Seck.
Né en 1976 au Sénégal, Daouda Diop est titulaire d'un doctorat en histoire économique et sociale obtenu à l'université de Strasbourg, en France. Historien-économiste, après avoir été agent administratif à la mairie de Schiltigheim, il est depuis 2017 enseignant-chercheur à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Département d'histoire et chercheur associé à ARCHE UR3400 à l'université de Strasbourg. Membre de la Commission sénégalaise d'histoire militaire, Daouda Diop s'intéresse aussi aux questions géopolitiques et stratégiques.