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S'il y a une interrogation qui traverse avec constance la science de la résolution des conflits en Afrique et spécifiquement au Mali, c'est bien celle de la sortie de crise par la mise en route du dialogue avec les djihadistes. Pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent, trois stratégies ont été privilégiées par l'État du Mali et ses partenaires : la guerre, la démocratie et le développement. Seulement, face à l'incapacité de la répression et de la paix démocratique à éradiquer le terrorisme et l'échec du développement à assécher les racines du conflit, de nombreuses voix se sont levées pour réclamer l'ouverture d'un dialogue. Cette option sera entérinée le 3 décembre 2020 par le gouvernement de transition, d'où les questions suivantes : Un tel dialogue constitue-t-il un gage de retour à la paix ? Est-il un moyen efficace pour éradiquer le terrorisme au Mali ? Quelles doivent être les conditions pour négocier avec lesdits groupes ? Cet ouvrage tente d'y répondre à partir d'une sociohistoire des crises au Mali, la lutte contre le terrorisme et les processus de sortie de crise dans ce pays.
Officier supérieur de gendarmerie, le Colonel Sékou Doumbia est actuellement en service à l'école de guerre du Mali en qualité de Cadre professeur de groupe. Il s'intéresse au domaine des relations internationales, plus précisément les mécanismes non-violents de résolution de conflits au Sahel
