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Que la musique soit le réconfort du corps et la consolation du cœur, nul ne l’ignore depuis les premières notes échappées de la gorge des ancêtres, depuis les premiers accords arpégés par le vent. Nul n’ignore combien sont sensibles les cordes qui résonnent sous la peau, aussi tendues et lestes que celles d’une guitare. Nul n’ignore la magie des euphonies vibrantes.
Pascal Bournet enchante le jour et s’accorde avec les brillances de la nuit. Sa guitare donne de la clarté aux ombres tout en impulsant de l’être par l’éclat de sa rosace. C’est un allumeur de sons, un musicien de la splendeur.
Sonorités celtiques, parfois parallèles au baroque, contemporaines et classiques, alliées à celles des bardes et autres trouvères, à celles de l’harmonie de la pluie et des vagues, du contrepoint des émotions humaines. Sa guitare flamboie, se confiant à notre écoute, à notre entente. A tout ce qui rayonne.
Et la flûte à bec (Benoît Sauvé), par sa vélocité, fait valser le temps et danser la durée. Virtuosité des lèvres, des doigts et du souffle. Voix concertante entre flûte et guitare. On est ici en présence du plus et du meilleur.
Les autres instrumentistes - Hector "Tachi" Gomez (percussions), Robert Le Gall (percussions, violon et mandole) - sont à la hauteur. Ils ajoutent leur expérience et leur talent, accentuant rythme, cadence, profondeur des mélodies, échos contrapuntiques.
Une flûte de Pan andine vient, de même, souligner l’émotion que dessine le morceau éponyme de l’album. Elle est jouée par Patrick Raveau qui signe également, avec une grande finesse, le texte de présentation du livret.
Nous sommes donc, ici, en très bonne compagnie. Aussi bonne que celle des Gwendal ou des Alan Stivell. C’est tout dire.
Pascal BOURNET,SOLACE CD - MAN 5077 - Harmonia Mundi 2003
Sur le net
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Le dernier opus de Pascal Bournet montre une fois de plus la richesse et l'éclectisme du musicien. Cette fois-ci, le guitariste hors pair nous transporte en Chine, soit par ses propres compositions, soit par des arrangements personnels, avec cette puissance évocatrice qui caractérise les plus grands. |

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Associé en Chine à la fécondité, le jasmin est aussi l'essence des rituels amoureux. En communion avec sa guitare, Pascal Bournet met au jour des sensations voluptueuses qui correspondent à la part féminine du monde. La musique qu'il distille dans cet opus, non seulement nous transporte dans un Orient tissé de courbes et de mystères, mais aussi nous fait accéder à nous-mêmes par des rives occultées. Il y a de la magie dans ces accords qui croisent l'ordonnée occidentale avec l'abscisse orientale en des tracés tout à la fois rectilignes et sinusoïdaux. Yin et Yang se confondent sous les doigts experts du guitariste, avec ce qu'il faut d'ajouts en violon ou mandoline effleurés de main de maître par l'excellent Robert Le Gall. Percussions, glockenspiel et baglama complètent l'ensemble.
Arrangements ou compositions originales de Pascal Bournet (Robert le Gall pour le n° 14), les seize morceaux de ce disque sont en harmonie entre eux et avec ce que l'on peut qualifier d'aura encéphalique. Le Sourire de Bouddha, la Danse de printemps, la Tablette d'or, la Neige du matin ou l'Asphodèle sont autant de titres aux vertus apaisantes - que les musicothérapeutes en fassent leur miel !
Passant d'un univers à l'autre - musique baroque, musique du 20ème siècle, musique latino-américaine, musique asiatique, etc. - Pascal Bournet s'impose comme l'un des meilleurs guitaristes actuels. Son art de la composition est à la hauteur de l'instrumentiste.
N'oublions pas que Pascal a eu pour maîtres deux des plus grands guitaristes : Alberto Ponce et Léo Brouwer ; n'oublions pas qu'il a aussi bien pratiqué le jazz et le rock que le classique ; n'oublions pas qu'il a accompagné nombre de chanteurs de renom ; n'oublions surtout pas qu'il s'agit d'un musicien complet au sens où la complétude est un art de vivre.
Si vous aimez les coups de cœur, alors, attendez vous à palpiter !
Compositions et arrangements : Pascal Bournet (sauf N°14, Robert Le Gall)
Pascal Bournet guitare, guitare à l'octave, percussions, glock
Robert Le Gall violon, baglama, mandoline dans 1, 3, 11, 14 et 15
Enregistrement et mixage studio 78 (Aigremont), 2005
Texte de présentation Patrick Raveau |
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