L'Amant(e), c'est en pointillé, l'histoire d'une femme tout à fait sage, mais à l'esprit et à la plume romanesque, que ses réflexions sur la ""différence"" ont conduite secrètement à une grande liberté de penser. Elle découvre avec bonheur qu'une femme ""comme elle"" peut en aimer une autre sans se sentir anéantie par la culpabilité ou la honte.
C'est ainsi que s'écrit, quasiment au fil de la plume, l'histoire d'un amour fou, tendre, violent, passionné, contradictoire, entre deux femmes que tout oppose.
On oublie rapidement que les protagonistes sont deux femmes. Car le seul vrai protagoniste de cette histoire, c'est la passion, ses délices et ses souffrances. On s'émeut pour la narratrice, l'amante, sensible et empathique qu'on voudrait voir se rebeller; l'instant d'après, on s'interroge sur sa bien-aimée, femme fragile et douloureuse, à qui personne n'a jamais appris que le bonheur s'apprend. Arriveront-elles au-delà de la séparation définitive, à trancher le fil de ce que l'une et l'autre considèrent comme un amour sans fin?
C'est le pari risqué d'un auteur qui, sur un mode poétique, nous entraîne dans son rêve ou sa réalité - nul ne peut le dire.