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Le narrateur raconte comment, du fait de son orientation sexuelle, Zachée vit son déclin jusqu'à la mort. La séparation est brutale, le chagrin déferle, chacun affronte à sa manière une sorte d'ébranlement de soi. Ceux-là mêmes qui combattaient l'homosexualité s'en font soudain les fervents défenseurs avec une étrange vivacité.À partir de cette disparition pourtant, chacun est invité à garder en soi la trace d'une présence qui continue d'agir. En effet, par ses paroles qui dissolvent toute mélancolie en appelant à continuer à vivre, à se projeter dans l'avenir, De La Poussière, ami d'école du narrateur, incite à la réflexion existentielle du deuil dans une société bouleversée, et affolée de l'avenir. Zachée mort est maintenant présenté comme un être vivant. Son enterrement même est mensonge. « Zachée n'est pas mort, c'est nous qui sommes des morts vivants. Demandons à Zachée de prier pour nous », s'écrie De La Poussière. Voilà un renversement de rôles troublant !
Linguiste, sociolinguiste et lexicographe, spécialiste de morphologie, de néologie lexicale et syntaxique, membre du Laboratoire Dynamique du langage in situ, Dylis (EA 7474) de l'Université de Rouen-Normandie où il enseigne la sociolinguistique, Jean-Alexis Mfoutou est également essayiste et romancier. Il a publié, entre autres, aux éditions L'Harmattan Les dieux et les fées se trompent aussi (2022), Mon rêve du père (2021), La femme qui vivait entre le réel et le rêve (2020), J'étais celle qui dérangeait (2018), Essai sur le langage humain (2016).