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Considérant le cinéma comme un point de vue pour rééchir sur la société, José Carlos Avellar part d'un regard comparatiste pour analyser les tensions actuelles. Si en 1960, le cinéma portait un projet politique nourri d'espoirs où l'individu représentait la collectivité, le cinéma des années 1990 interroge le réel à partir de destins individuels où les relations familiales miment la scène politique et sociale. L'augmentation de personnages élevés sans père renvoie à l'absence d ´État. Et quand le père se manifeste, c'est à l'égal de la violence exercée par l'État. Reste alors comme figure centrale celle de la mère, qu'elle soit biologique ou d'adoption. Pour nourrir sa réflexion, l'auteur recourt à Kafka, Louise Bourgeois, Sigmund Freud, Octavio Paz, Carlos Fuentes, Sérgio Buarque de Holanda et la mythologie grecque. Il abolit toutes les frontières : documentaire, fiction, image, représentation, réalité, rêve, cadre, hors cadre. Ce jeu constant de mise en perspective du réel à travers l'image pour faire voir quelque chose de ce réel, est ce qui guide la lecture du monde que fait José Carlos Avellar à travers le cinéma.
Nommé Chevalier des Arts et Lettres en 2006, journaliste, critique, essayiste, gestionnaire culturel et enseignant, José Carlos Avellar (1936-2016) a été avant tout un passeur généreux. Auteur de sept livres sur le cinéma brésilien et latino-américain, vice-président de la Fipresci (1986 à 1995), membre des jurys de Cannes et Venise entre autres, il fut l'incontournable consultant des festivals (Berlin, San Sebastián, Toulouse, Montréal, Tokyo, Locarno, Gramado ...) Il a été successivement directeur de la Cinémathèque du Musée d'Art Moderne de Rio, directeur culturel à Embrafilme, directeur de RioFilme, puis programmateur à l'Institut Moreira Salles à Rio jusqu'à sa mort.