À 9 ans, un recueil poétique, tapé avec gourmandise sur
une vieille machine à écrire, permet à Alec Drama d’exprimer son
incompréhension du monde et des lois : droits de la
femme, droit de l’enfant, rôle du père, et déjà une
conscience accrue du sort désastreux que l’Homme
réserve à la planète. Il décide donc de devenir avocat et se
le jure devant les marches du Palais. Ce sera son moyen à
lui de lier art du langage et désir de justice.
Quatre journaux intimes plus tard et bien d’autres
écrits (nouvelles et romans), son désir d’absolu et de vérité
le détourne de la justice. Il redoute que celle-ci ne soit
qu’un art rhétorique dans lequel la vérité est celle exposée
par le meilleur orateur. Il veut aider les jeunes et postule
pour la Protection de l’Enfance puis il s’essaie au
professorat après une Maîtrise dont le mémoire porte sur
la Farce du Moyen-Age.
La vie est prise comme une somme d’expériences.
Idéaliste, rêveur, empathique, c’est devant des publics
variés qu’il pourra se libérer tantôt de son trop-plein
d’énergie, tantôt de son accablement. Il est où on ne
l’attend pas. Il aime jouer mais se sent encore plus à sa
place dans la mise en scène car il se plaît à œuvrer dans
l’ombre. Il joue à être auteur. C’est une jubilation
particulière que d’assister incognito aux représentations de
ses propres pièces pour observer les réactions du public.
Il a écrit treize pièces qui sont jouées partout en
Francophonie et a collaboré à l’écriture de spectacles
variés.