Alexis Miranville ne se considère pas comme un historien. Ancien professeur de collège d'histoire-géographie aujourd'hui à la retraite, il a fait de l'histoire de Saint-Paul sa passion. Depuis qu'il a pris sa retraite en 2000, il prend part à de nombreuses actions pour la valorisation de la culture réunionnaise. Il a été récompensé par la médaille de Chevalier de la Légion d'Honneur pour ses nombreux travaux de valorisation du patrimoine réunionnais.
Originaire de Bois-de-Nèfles à Saint-Paul, Alexis Miranville a fait ses études à Saint-Denis, au seul lycée que comptait alors l'île. Titulaire du brevet élémentaire qui permet de devenir instituteur, il passe le concours d'École normale et les examens internes afin d'exercer en collège. Il lui faut alors choisir son domaine de prédilection. Ce sera les lettres avec le français, l'histoire et la géographie. Né peu avant la départementalisation de La Réunion, il a pu observer les changements progressifs qu'a connu l'île. Alexis a 31 ans lorsqu'il s'installe à Saint-Gilles-les-Hauts avec sa femme, institutrice également. Alors qu'il a exercé comme professeur dans plusieurs collèges du département, il décide de se spécialiser et retourne à la faculté afin de suivre une licence puis une maîtrise en géographie. Il consacre alors son mémoire à Saint-Paul. Celui-ci sera ensuite publié par les Cahiers de notre histoire (CNH). En 1980, Alexis Miranville est muté au collège du Bernica. Il y restera 20 ans. Il emmène régulièrement ses élèves en visite à la maison de Madame Deybassins. Pour lui ce lieu ne jouit pas d'une bonne réputation parce qu'il a abrité ce que beaucoup considèrent encore comme une grande esclavagiste. Pourtant, "le musée de Villèle recèle une grande histoire qui nous apprend énormément sur la vie réunionnaise à l'époque coloniale", dit-il. Afin de relancer l'intérêt pour le musée auprès des habitants du quartier, il participe à la création du cercle des muséophiles de Villèle. Il en deviendra même le président en 1995.