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André Payan-Passeron

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André Payan-Passeron

Descriptif auteur

Chercheur interdisciplinaire en sciences sociales depuis 1965. Auteur de nombreux ouvrages dont quatre publiés par les éditions du Groupe L'Harmattan en 2006, 2017, 2021 et 2024. Les trois derniers étant consacrés à la Grande Guerre : celui de 2024 - inédit et fruit de dix années de recherches scientifiques et de lectures - étant consacré aux "Contrevérités sur la Grande-Guerre - 1914-2024, cent-dix ans d'impostures historiques". Et, parallèlement, auteur ou contributeur de 44 articles dans l'encyclopédie libre Wikipédia.
Sa mère - Simone Passeron-Bovis (institutrice) - appartenait à d'anciennes familles de la bourgeoisie commerçante et entrepreneuriale de Nice.
Son père - Marcel Payan-Bermond (directeur d'école puis de lycée technique) - appartenait à de très anciennes familles d'agriculteurs propriétaires de la région niçoise. Parmi eux, les Payan du Val des Entraunes dans la haute vallée du Var (Alpes-Maritimes) y ont été recensés dès 1320. Son arrière grand-père paternel - César Payan - y était devenu instituteur fonctionnarisé après les lois Jules Ferry. C'est ainsi qu'il descend de familles d'enseignants depuis au moins 3 générations tant du côté de sa mère que de son père. Né en 1942, il a effectué à Nice ses premières scolarités avant de réussir au concours d'entrée des Ecoles Normales et d'intégrer celle d'Avignon (1958-1960) puis la classe régionale de philo-lettres de celle d'Aix en Provence (1960-61) à l'issue de laquelle il a été promu au Centre de formation des professeurs de collège du Midi de la France à Montpellier (1961-63). Il a effectué toutes ses études supérieures à Montpellier, Lyon et Nice où il a été initié et formé à la recherche interdisciplinaire en sciences sociales à partir de 1965. Recherches doctorales (1968-1973 et 1977-1981) ou non - accompagnées de publications et d'interventions en colloque - qu'il a poursuivies tout en enseignant. D'abord comme professeur de Lettres-histoire en lycée commercial et en Formation continue des actifs salariés jusqu'au Niveau III (Bac + 2). Puis comme professeur certifié de Sciences économiques et sociales en lycée général où il a pris sa retraite en 2002. Chercheur interdisciplinaire en sciences sociales et écrivain depuis.

Titre(s), Diplôme(s) : Licencié ès Lettres (licence d'enseignement d'histoire et géographie), DES en démographie historique, DEA pluridisciplinaire

Fonction(s) actuelle(s) : Ancien professeur de lycée, ancien membre de la Commission pédagogie de l'Université de Nice, ancien doctorant-assesseur du directeur de l'UER Civilisations, ancien membre du conseil du Centre d'analyse de l'espace.

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21 autres ouvrages édités à titre personnel et cumulant 2 208 pages imprimées.

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LES ARTICLES DE L'AUTEUR

VIDEO - mai 2024.png

110 ANS d'impostures 1914 - 2024

VIDEO de 17 minutes (2024) par André payan-Passeron à partir de son ouvrage "Contrevérités sur la Grande Guerre" publié en 2024 par Les Impliqués Editeur du groupe L'Harmattan. Vidéo réalisée techniquement par Adrien Lassau réalisateur de courts métrages diplômé de l'EICAR à Paris.

La vérité sur la bataille de Lorraine (août et septembre 1914)

Texte de la VIDEO réalisée en janvier 2022 par Adrien LASSAU réalisateur de courts métrages diplômé de l'EICAR à Paris.

Bonjour, je suis le professeur André Payan-Passeron et les éditions L'Harmattan à Paris viennent de publier mon troisième ouvrage avec sa couverture illustrée par une photo de la nécropole nationale de Friscati-Lunéville.

Lunéville située sur l'entrée de la "nasse" conçue par le général Castelnau chef de la 2ème armée. Castelnau y a positionné les 33 000 fantassins encore valides avec les 10 000 canonniers et leurs 200 canons de 75 mm des 15ème et 16ème corps d'armée de Marseille et de Montpellier. Et, à partir du 25 août 1914, Castelnau et ses soldats du Midi y remportent deux victoires décisives qui arrêtent l'offensive de la 6ème armée allemande prise au piège. Ce sont eux, notamment, qui sauvèrent ainsi Nancy et la France comme nous l'expliquons dans notre ouvrage.

La bataille de Lorraine d'août et septembre 1914 a concerné un million deux cent mille hommes sous les uniformes français et allemands. Y ont participé 600 000 soldats et officiers français venus de 47 départements appartenant aux dix régions militaires ayant pour chefs-lieux Nancy, Épinal, Besançon, Bourges, Tours, Clermont-Ferrand, Lyon, Marseille, Montpellier et Bordeaux.

Pourquoi, plus de cent ans après, ai-je voulu établir la vérité des faits pour cette très grande bataille qui a engagé le sort de la France ? C'est que son histoire officielle a été fabriquée en temps de guerre par Joffre et diffusée par une presse alors censurée. Une histoire qui a été reprise jusqu'à nos jours par nombre d'historiens, commentateurs et journalistes. C'est ce qu'a dénoncé le général André Bach en 2003 en écrivant "qu'en situation de guerre, la première victime est la vérité" ("Fusillés pour l'exemple 1914-1915" Tallandier 2003). Et, personnellement, tout ce que j'ai pu lire sur cette bataille n'a pas satisfait mes exigences de chercheur interdisciplinaire en sciences sociales. D'où ma volonté prioritaire de reconstituer la réalité des faits pour en faire - avec objectivité - l'analyse stratégique et détaillée qui s'imposait.

Mais, selon quelle méthodologie ? Par l'étude irremplaçable des milliers de pages des journaux quotidiens tenus par les officiers responsables des unités combattantes de toutes les armes et fonctions : infanterie, artillerie, cavalerie, Génie, gendarmerie, prévôté, services de santé et groupes de brancardiers. Ce sont ces journaux qui constituent la source prioritaire d'information. Scannérisées par le Service historique du ministère des Armées, leurs pages se sont donc affichées sur l'écran de mon ordinateur pendant quatre années.

Travail considérable qui m'a permis de faire : (1) - D'abord l'analyse croisée des stratégies françaises et allemandes à partir de 1871; (1) - Ensuite la reconstitution détaillée des quatre phases de cette bataille ; (3) - Puis la cartographie - en 160 cartes explicatives - des fronts successifs comme des opérations et, enfin, (4) - L'élaboration de 22 tableaux à données comparatives chiffrées incluant les pertes de toutes les unités de fantassins.

Il s'agit donc d'un ouvrage d'exception :. (1) - Un ouvrage en couleur de 426 pages grand format 21 - 29,7 ; (2) - Un ouvrage de vérité historique qui devrait trouver sa place dans les librairies comme dans les médiathèques, les CDI des lycées et les ibliothèques universitaires et (3) - ouvrage qui a vocation, selon nous, à devenir un outil didactique pour les professeurs et leurs étudiants : ceux des universités comme ceux des lycées et grandes écoles militaires.
Merci pour votre attention.

Signature :
André PAYAN-PASSERON

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Le 111e Régiment d'infanterie d'Antibes de 1914 à 1916 Le 111e "victime de guerre" enfin réhabilité

#CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18

Le 111e Régiment d'infanterie d'Antibes de 1914 à 1916
"VICTIME DE GUERRE" ENFIN RÉHABILITÉ

C'est à l'occasion de l'hommage rendu par la Ville d'Antibes à l'Antibois Honoré Ferare - caporal "Mort pour la France" le 20 août 1914 à la bataille de Dieuze - que l'auteur de ces lignes a scientifiquement mis fin à la légende noire qui courait sur le 111e Régiment d'infanterie attaché à la caserne Gazan en centre-ville d'Antibes.


Encore aujourd'hui, il court sur le 111e Régiment d'Antibes une rumeur portant atteinte à son honneur. Une rumeur dont Voltaire disait déjà en 1762 qu' "il n'est pas de mal de couper une tête de l'hydre de la calomnie dès qu'on en trouve une qui remue".
Le 111e a été calomnié par deux fois durant la guerre de 1914-18. Une première fois en août 1914 et une deuxième fois en mars 1916. La première l'a moins concerné, car elle visait les 40 000 hommes du 15e Corps d'armée des Méridionaux du Sud-Est et de la Corse commandés alors par le général Espinasse.

FACE A LA VIe ARMÉE ALLEMANDE
Le 111e Régiment - commandé par le Lt-colonel Perrier - comprend alors quelques 3 200 hommes. Partis en train le 9 août 1914 d'Antibes, ils débarquent à partir du lendemain au sud de Nancy.
Le 111e fait alors partie - avec le 112e de Toulon - de la 29e Division du 15e Corps d'armée et donc de la 2e Armée française commandée par le général de Castelnau. 2e Armée forte de moins de 200 000 hommes et composée de trois Corps d'armée - le 20e des Lorrains (Foch), le 15e des Méridionaux du Sud-Est (Espinasse) et le 16e des Méridionaux du Sud-Ouest (Taverna). Et 2e Armée chargée de reconquérir la partie de la Lorraine incorporée au Reich allemand en 1871.
Le 14 août, en position centrale sur un front d'attaque de 40 km, le 111e franchit la frontière avec le 112e et - sous un déluge de feu - prend d'assaut le village de Moncourt au prix de 30 tués et 245 blessés. Ayant progressé de 20 kilomètres en territoire ennemi, le 111e occupe le 19 août avec sa 29e Division la croupe de Bidestroff au nord-est de la petite ville de Dieuze.
Il subit là un bombardement infernal car la tactique de l'ennemi est d'affaiblir les Français en les laissant pénétrer jusqu'à leurs défenses fortifiées.

LES TROIS DÉFAITES DU 20 AOÛT 1914
C'est le lendemain 20 août, à 4 h du matin, que la VIe Armée allemande passe à la contre-offensive. Le 111e va résister héroïquement pendant près de quatre heures avant de se replier conformément aux ordres. Et il en est de même pour toutes les unités des trois Corps d'armée.
C'est ce jour-là que l'Antibois Honoré Ferrare est "Mort pour la France". Et, contrairement à la légende, son 111e Régiment s'est aussi bien battu que ceux du 20e Corps de Foch. Pour preuve, après 7 jours de combats, son 111e comptabilise 70 % de pertes et il est ainsi réduit à un seul petit bataillon. Un 111e qui a fait tout son devoir et dont les Antibois peuvent être fiers.


Mais, pour se disculper auprès de l'opinion publique, le généralissime Joffre et le ministre de la Guerre (relayés par le quotidien Le Matin) n'hésitent pas à accuser les unités du 15e Corps d'être seules responsables de la défaite de la 2e Armée française en Lorraine. Alors qu'en réalité, il y eut trois défaites au cours de trois batailles distinctes sur un front de 40 km : celle de Morhange avec le 20e Corps, celle de Dieuze avec le 15e Corps et celle de Bisping avec le 16e Corps.
Défaites inévitables face à la puissance de feu de la VIe Armée allemande disposant alors de la suprématie notamment avec son artillerie lourde moderne.
Preuve supplémentaire de leur héroïsme, les survivants du 111e participent à la reconquête du secteur sud de Lunéville puis à la victoire décisive de Revigny durant la bataille de la Marne avant de combattre durant 18 mois sur le front dans le secteur ouest de Verdun. Verdun où l'ennemi déclenche sa terrible offensive le 21 février 1916 d'abord à l'est de la Meuse puis à l'ouest.

LE SECTEUR OUEST DE VERDUN

Après avoir attaqué par Forges, l'ennemi décide d'atta-quer le 20 mars la partie orientale du bois de Malancourt pour pouvoir conquérir la côte 304 où sont positionnées les batteries françaises qui les bombardent.
Les Allemands vont donc y amener des renforts en artillerie avec une division d'élite bavaroise de 9 000 hommes armés de lance-flammes.


DANS LE BOIS DE MALANCOURT
Cette partie du bois est alors défendue par 13 compagnies affaiblies soit moins de 2 600 hommes répartis entre les 2 secteurs de la 57e Brigade.
Il y a là six des douze compagnies du 111e avec, derrière elles, trois compagnies seulement du 106e Territorial de l'Isère et, sur le secteur de droite, quatre compagnies du 258e d'Avignon renforcées en lisière du bois par les deux centres défensifs fortifiés Martin et Observatoire.
Face à l'ennemi, ce sont donc près de 1 200 hommes du 111e (sur 2 400) qui défendent 1 500 mètres de tran-chées. Mais tranchées qui ne comportent aucun ouvrage de défense digne de ce nom et qui, de plus, sont traversées par un chemin forestier central que l'ennemi va utiliser pour éviter de les attaquer frontalement.
Et, facteur aggravant, les 4/5e du bois ne sont défendus que par les 1 800 hommes des 111e et 108e alors que les 1/5e restants du bois sont défendus par 800 hommes du 258e plus ceux des centres Martin et Observatoire.

LA TRAGÉDÍE DU 20 MARS 1916
À 14 h, après un terrible bombardement et utilisant fumigènes et lance-flammes, l'ennemi organise à l'entrée du chemin forestier central une tête de pont par laquelle s'infiltrent leurs milliers de fantassins d'élite. Précédés de lance-flammes, ceux-ci prennent à revers et encerclent progressivement les survivants du bombar-dement qui, clairsemés dans des trous d'obus enfumés, ne peuvent plus opposer qu'une faible résistance.
.



En 2 h 30, les Allemands font ainsi prisonniers les survivants du bombardement et de l'assaut y compris les chefs des 111e et 258e régiments et de la 57e Brigade.
C'est une terrible tragédie non seulement pour le 111e et sa 57e Brigade mais aussi pour la 29e Division et toute la 2e Armée française à Verdun commandée par Pétain.

L' ÍNFÂME PROPAGANDE ENNEMÍE
La propagande ennemie, pour nous humilier et tirer gloire du stratagème utilisé, n'hésite pas à écrire que "2900 Français non blessés se sont rendus sans combattre" alors que les pertes allemandes se sont élevées à 4 034 d'après A. Prost (Verdun 1916, p. 82).
Le 27 mars 1916, reprenant d'abord mot pour mot la propagande ennemie pour se disculper, le général de leur 29e Division proclame que ses soldats "non blessés, seront à leur retour de captivité traduits en Conseil de guerre pour capitulation, désertion ou abandon de poste en présence de l'ennemi" (JMO 26N693/6 du 30 mars 1916 du 141e RI).
Pour mémoire, le Général Fournier - qui a capitulé à Maubeuge le 8 septembre 1914 avec 46 000 hommes - a été réhabilité le 18 mai 1920 par le Conseil de guerre.

REJETÉE PAR JOFFRE ET PÉTAÍN
Rumeur qui a perduré malgré le désaveu officiel du généralissime Joffre en personne qui - au lieu de dissoudre le 111e réduit encore une fois à un seul petit bataillon - le recrée le 3 avril 1916 sur la base de 3 bataillons avec les "restes" du 402e RI qui, lui, est dissous (JMO 26 N545/5 de la 214e Brigade de la 7e Armée). Et le 111e ainsi recréé va combattre sur le front alsacien.
Et rumeur qui a perduré malgré le désaveu du général Pétain - commandant en chef à Verdun en mars 1916 - qui écrit dans La bataille de Verdun : "l'ennemi enlevait du 20 au 22 mars nos points d'appui … du bois de Malancourt. Il devait ce premier succès réel sur la rive gauche à la brillante conduite de la 11e division bavaroise, unité d'élite, dont l'irruption soudaine avait surpris nos troupes" (éditions Payot, Paris, 1929).

UN 111e QUI N'A JAMAIS DÉMÉRITÉ
Ce n'est que trois mois plus tard - pour renforcer d'autres régiments à leur tour décimés - que "Les 111e, 238e et 292e (affaiblis - Ndlr) sont supprimés; leurs drapeaux envoyés à leurs dépôts. Le personnel du 111e sera réparti également entre les 216e, 298e, 305e et 321e" (Ordre 19.319 du 26 juin 1916 du GQG). Décision qui ne relève pas d'une sanction mais de la simple gestion dans l'urgence des unités combattantes saignées à blanc par la guerre. Ainsi se termine l'histoire héroïque du 111e qui a cumulé, d'après nos calculs, près de 5700 tués, blessés, disparus et faits prisonniers pour un effectif au départ de 3 200 hommes. La Ville d'Antibes et la caserne Gazan peuvent donc être fières du 111e Régiment qui n'a en fait jamais démérité.



André PAYAN-PASSERON, auteur de "Quelques vérités sur la guerre de 1914-18" (L'Harmattan, Paris, 2017 - 298 pages avec 85 cartes et plans explicatifs). Chercheur en sciences sociales, licencié d'histoire et géographie, DES de démographie historique, DEA pluridisciplinaire, ancien Doctorant-assesseur du directeur de l'UER Civilisations, professeur de sciences économiques et sociales (e.r.).

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