
Antoine OWONA
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Descriptif auteur
CARTE DE VISITE
Abbé Antoine OWONA prêtre du Diocèse de Yaoundé
Né le 08 Août 1961 à Yaoundé. Ordonné prêtre par Mgr Jean ZOA le 10 Juillet 1993 à la Cathédrale Notre Dame des Victoire de Yaoundé.
- Enseignant Vacataire à l’Université de Yaoundé 1 au Département de Langues Africaines et de Linguistiques de la Facultés des Arts lettres et Sciences Humaines et à l’École Normale Supérieure de Yaoundé
- Ancien curé de la Paroisse saint Antoine de Padoue d’Etoug-Ebé City
- Fondateur de l’ONG dénommée ACCD (Association des Chrétiens du Cameroun pour le Développement) Arrêté N° 0000043/A/MINATD/DAP/SDLP/SONG du 19 FEV 2013
- Fondateur des MSE (Missionnaires du Saint Esprit), un Groupe du
Renouveau charismatique
- Fondateur d’une douzaine d’Associations camerounaises dont la dernière créée en 2012 s’appelle AUCAM (Agriculteurs Urbains du Cameroun)
- Membre Fondateur et Trésorier Général du Comité de Langue Bətí
- Aumônier Général Émérite de l’Apostolat des Laïcs auprès de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun
- Ancien Aumônier National de l’ACF (Association Chrétienne des Foyers)
- Promoteur du Balafon Bətí Modernisé (BBM) : Dossier N° 001027 MIMIDT/ OAPI)
- Détenteur d’un BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur) de Centre de Vacances et de Loisirs du Ministère de la Jeunesse et des Sports de la France
- Promoteur du Foot-ball Féminin
- Depuis Septembre 2013 l’Abbé Antoine OWONA poursuit ses études de théologie à l’Institut Catholique de Paris et de linguistique à la Sorbonne Nouvelle Paris III.
Abbé Antoine OWONA prêtre du Diocèse de Yaoundé au Cameroun
Est né le 08/08 1961 à Yaoundé. Il est le sixième d’une famille de huit enfants dont deux filles et six garçons.
1. Études Primaires
- École catholique de Tickong par Mbankomo jusqu’au CM1 en 1973.
- École Départementale de Melen CMII : 1973/1974 : obtention du C.E.P.E à Yaoundé.
2. Études Secondaires à Yaoundé
Lycée Général Leclerc de la 6ème en Terminale avec obtention du :
- B.E.P.C en 1979
- Probatoire en 1981
- Baccalauréat (Série A4 Espagnol) en 1982.
3. Études Supérieures
3.1- Université de Yaoundé (1) : obtention des diplômes suivants :
- Licence ès Lettres Modernes Françaises en 1985.
- Maîtrise en Linguistique Appliquée en 1997.
- D.E.A en Linguistique Appliquée en 2004.
- Doctorat/Ph. D en Linguistique Appliquée avec une Mention « Très honorable » et « les Félicitations du Jury » et l’autorisation de publication.
3.2- Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III : obtention de
- Maîtrise en Linguistique, option Lexicologie en 1992.
3.3- Institut Catholique de Paris : obtention des diplômes suivants :
- Licence en Théologie Biblique et Systématique en 1991.
- Maîtrise en Théologie, option Pastorale Catéchétique en 1993.
6. Expérience Professionnelle
Après avoir fait un an de stage d’imprégnation au Séminaire des Aînés à Otélé, Antoine OWONA entre au Séminaire des Carmes à Paris le 05 Sept. 1987. Il est ordonné diacre à la Paroisse Notre Dame de Lorette de Paris par Mgr. Georges SOUBRIER, alors évêque auxiliaire de Paris, et prêtre par Mgr Jean ZOA de regrettée mémoire en 1993 pour le compte de l’Archidiocèse de Yaoundé. Après avoir été successivement vicaire paroissial, curé et Vicaire Épiscopal, l’Abbé Antoine. OWONA a été Aumônier Général de l’Apostolat des Laïcs auprès de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun pendant deux mandats successifs : de Août 2003 jusqu’en Août 2009. Il a été nommé Aumônier Général des Filles de Marie de Yaoundé en 2004 et il va exercer cette fonction pendant dix ans.
7. Expérience dans l’Enseignement Supérieur
Ancien enseignant d’« Ewondo liturgique » au Grand Séminaire de Nkolbisson et ancien Animateur du « Séminaire sur la Famille » à l’Institut de Théologie et de Pastorale pour les Religieux (ITPR) à Yaoundé. Enseignant vacataire au Département de Langues africaines et Linguistique à la Faculté des Arts Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Yaoundé 1 et au Département des Langues et Cultures Camerounaises à l’École Normale Supérieure de Yaoundé.
8. Situation actuelle
L’abbé Antoine OWONA est de nouveau étudiant à l’Institut Catholique de Paris et à l’Université de la Sorbonne Paris III. Il est pour cela en insertion pastorale à la Paroisse Saint Louis d’Antin au 8ème arrondissement de Paris.
Structure professionnelle : Paroisse Saint Ignace de Loyola de Ǹkulu. tel : +237 693899943, e-mail : titaowona@yahoo.fr. Eglise catholique.
Titre(s), Diplôme(s) : Maîtrise en pastorale, Maîtrise en linguistique française, Master II en théologie pratique, Doctorat Ph.D en linguistique appliquée.
Fonction(s) actuelle(s) : prêtre-étudiant
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LES ARTICLES DE L'AUTEUR
La Théolinguistique au bas du tableau
Les religions ont fait, font et feront beaucoup bien, ce qui est normal, mais elles ont aussi fait, font et feront encore beaucoup de mal, ce qui est anormale. La théolinguistique est celle science qui va interdire désormais de dire ou de faire n'importe quoi au nom de Dieu.
Depuis les dites "Lumières" plutôt obscures du 18è siècle, les décideurs dans le monde supposé "éclairé" ont cru qu'en éliminant la religion de la sphère publique pour la cantonner dans la vie privée épargnera les sociétés des dérives religieuses. C'est exactement le contraire, certes, les guerres de religion ont diminué, mais mal comprise la religion demeure un opium du peuple. La théolinguistique vient sauver la religion des égarements.
La Théolinguistique au bas du tableau
Définition Dénomination Exemple 1 Exemple 2 Exemple 3
Unité minimale de distinction graphème [t] [l]
Unité minimale de signification morphème théo ling théoling
Ensemble composé d'un ou de plusieurs morphèmes. mot théologie Linguistique théolinguistique
Ensemble de mots cohérent énoncé La théologie est le discours sur Dieu. La linguistique est l'étude du langage humain. La théolinguistique est la science de demain.
Ensemble d'énoncés du même rédacteur. texte Même si son objet est invisible à l'il nu, la théologie peut être considérée comme une science. Car elle a un objet, une méthode et des applications concrètes dans la réalité. Ses hypothèses sont vérifiables par toute personne douée de raison.
Si toute science se doit de définir ses concepts pour se distinguer des autres et aussi montrer les points de rencontre avec les autres alors la linguistique, science du langage humain, est à la base de toutes les sciences.
Les religions ont fait tellement de mal au monde avec des guerres barbares qu'elles doivent aujourd'hui construire ce monde qu'elles ont détruit. La théolinguistique est la science qui étudie les relations entre le langage et Dieu pour que personne ne puisse plus dire n'importe quoi au nom de Dieu.
Ensemble de textes pour une étude. corpus La théologie du moyen âge Le structuralisme au XXè siècle La Bible
L'ensemble de corpus d'un domaine précis forme une science Littérature
Géographie
Politique
Sociologie Les sciences religieuses Les sciences du langage Les sciences religieuses et les sciences du langage
Les sciences peuvent de marier entre elles comme les lettres. Géographie + Politique = Géopolitique Théologie + Philanthropie =
Théophilanthropie Sociologie + Linguistique =
Sociolinguistique Théolinguistique + politique = théolinguistique politique
La linguistique est la donneuse universelle dans le concert des sciences. Géolinguistique Théolinguistique Sociolinguistique Psycholinguistique
Ethnolinguistique
etc.
A propos du tableau
On remarque que le même fonctionnement des mots entre eux, des lettres entre elles et des énoncés entre eux. Les lettres forment les mots, ceux-ci forment des énoncés qui à leur tour forment des textes, d'où nait la littérature fille ainée des autres sciences. Une science peut aussi être considérée comme une lettre, c'est-à-dire, un signe indivisible d'un élément plus grand (mot) qui peut se rassembler avec d'autres sciences (énoncé) pour former des ensembles plus grands (texte) et ainsi de suite.
La Théolinguistique au bas du tableau
Les religions ont fait, font et feront beaucoup bien, ce qui est normal, mais elles ont aussi fait, font et feront encore beaucoup de mal, ce qui est anormale. La théolinguistique est celle science qui va interdire désormais de dire ou de faire n'importe quoi au nom de Dieu.
Depuis les dites "Lumières" plutôt obscures du 18è siècle, les décideurs dans le monde supposé "éclairé" ont cru qu'en éliminant la religion de la sphère publique pour la cantonner dans la vie privée épargnera les sociétés des dérives religieuses. C'est exactement le contraire, certes, les guerres de religion ont diminué, mais mal comprise la religion demeure un opium du peuple. La théolinguistique vient sauver la religion des égarements.
La Théolinguistique au bas du tableau
Définition Dénomination Exemple 1 Exemple 2 Exemple 3
Unité minimale de distinction graphème [t] [l]
Unité minimale de signification morphème théo ling théoling
Ensemble composé d'un ou de plusieurs morphèmes. mot théologie Linguistique théolinguistique
Ensemble de mots cohérent énoncé La théologie est le discours sur Dieu. La linguistique est l'étude du langage humain. La théolinguistique est la science de demain.
Ensemble d'énoncés du même rédacteur. texte Même si son objet est invisible à l'il nu, la théologie peut être considérée comme une science. Car elle a un objet, une méthode et des applications concrètes dans la réalité. Ses hypothèses sont vérifiables par toute personne douée de raison.
Si toute science se doit de définir ses concepts pour se distinguer des autres et aussi montrer les points de rencontre avec les autres alors la linguistique, science du langage humain, est à la base de toutes les sciences.
Les religions ont fait tellement de mal au monde avec des guerres barbares qu'elles doivent aujourd'hui construire ce monde qu'elles ont détruit. La théolinguistique est la science qui étudie les relations entre le langage et Dieu pour que personne ne puisse plus dire n'importe quoi au nom de Dieu.
Ensemble de textes pour une étude. corpus La théologie du moyen âge Le structuralisme au XXè siècle La Bible
L'ensemble de corpus d'un domaine précis forme une science Littérature
Géographie
Politique
Sociologie Les sciences religieuses Les sciences du langage Les sciences religieuses et les sciences du langage
Les sciences peuvent de marier entre elles comme les lettres. Géographie + Politique = Géopolitique Théologie + Philanthropie =
Théophilanthropie Sociologie + Linguistique =
Sociolinguistique Théolinguistique + politique = théolinguistique politique
La linguistique est la donneuse universelle dans le concert des sciences. Géolinguistique Théolinguistique Sociolinguistique Psycholinguistique
Ethnolinguistique
etc.
A propos du tableau
On remarque que le même fonctionnement des mots entre eux, des lettres entre elles et des énoncés entre eux. Les lettres forment les mots, ceux-ci forment des énoncés qui à leur tour forment des textes, d'où nait la littérature fille ainée des autres sciences. Une science peut aussi être considérée comme une lettre, c'est-à-dire, un signe indivisible d'un élément plus grand (mot) qui peut se rassembler avec d'autres sciences (énoncé) pour former des ensembles plus grands (texte) et ainsi de suite.
La polyglottométrie
Le monde de demain appartiendra à la personne que parle le plus de langue et non pas à celle dont la langue est la plus parlée.
L'insertion des langues africaines dans les média (télévision, radio, presse écrite, en ligne...) est un atout pour la sauvegarde de ces langues et par ricochet le sauvetage de la culture africaine dont la perte sera dommageable pour le monde d'aujourd'hui et de demain.
LA TÉLÉVISON EN LANGUES CAMEROUNAISES (TLCAM) :
UNE TÉLÉVISION POLYGLOTTE
La Polyglottométrie
Aujourd'hui, comme hier et surtout demain, le monde n'appartiendra pas à celui dont la langue est la plus parlée, mais plutôt à celui qui parle le plus de langues possibles, et il sera toujours ainsi en tout lieu et en tout temps. Avec la TLCAM (Télévision en Langues Camerounaises) est née une prouesse médiatique issue d'une révolution technologique : la polyglottométrie.
"Or, à Jérusalem, résidaient des Juifs pieux, venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. À la rumeur qui se répandait, la foule se rassembla et se trouvait en plein désarroi, car chacun les entendaient parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient : "Tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle" ?" (Ac 2, 5-8).
Voilà le miracle que nous voulons reproduire chaque jour avec la TLCAM. Produire des émissions qui sont suivies dans différentes langues du Cameroun.
Éwálī bivəgələ yákɔ́bɔ miǹkɔ́bɔ̄ mísə̄ yā Kamərún (une valise d'images qui parle toutes les langues du Cameroun). Voilà comment cette télévision camerounaise en langues nationales sera vue par les Camerounais des campagnes. Il s'agit là d'une prouesse médiatique permettant de suivre une scène en plusieurs langues. La technique du sous-titrage est bien connue et maîtrisée par les média télévisuels actuellement. Il s'agit de l'élever au maximum et de la répandre le plus possible afin qu'une même émission de télévision puisse être suivie en plusieurs langues en direct ou en différé partout dans le monde. Les ingénieurs de télévision vont se mettre au travail pour satisfaire les locuteurs des différentes langues camerounaises de grande extension de sorte que les plus importantes de nos émissions puissent être traduites en plusieurs langues à la fois. "Impossible n'est pas camerounais". Concevoir une chaîne de télévision multilingue n'est même pas une innovation d'envergure dans un monde où le monolinguisme est en perte de vitesse au profit du multilinguisme, du plurilinguisme. Car, l'avenir appartient désormais au multilingue, au polyglotte et non pas au monolingue comme on pouvait le croire dans un passé encore récent. Le projet des aménageurs en linguistique : linguiste ou homme politique, tous pays confondus, ne doit pas être d'empêcher certaines langues d'émerger pour avoir voix au chapitre dans le concert des nations, mais plutôt que la communication mondiale se fasse en utilisant le plus de langues nécessaires pour atteindre un plus large public.
Tout comme plusieurs chaînes de télévision différentes peuvent transmettre à leurs téléspectateurs les mêmes informations et les mêmes images parce que couvrant le même évènement, la Télévision en Langues Camerounaises véhiculera les mêmes informations dans plusieurs langues du Cameroun. Par l'anglais, le français, l'espagnol, l'allemand et toutes les autres langues étrangères qui sont aussi parlées au Cameroun, la TLCAM sera nécessairement ouverte et en communication avec le monde entier. C'est la télévision culturelle camerounaise qui s'adresse à tous les Camerounais où qu'ils soient en utilisant toutes les langues du pays. Chacun doit pouvoir entendre parler sa langue dans cette télévision. Il est vrai que toutes les langues camerounaises n'y seront pas accessibles le premier jour. Il y a toute une planification pour l'accès des langues à leur télévision. Mais le critère le plus important est celui du nombre de locuteurs. Une langue, même camerounaise, qui n'a pas de locuteurs, n'aura aucune chance d'être admise dans cette télévision. C'est ainsi qu'il ne faudra pas compter sur la Télévision en Langues Camerounaises pour parler en latin par exemple, même les chants grégoriens auront du mal à passer, malgré toute leur aura de sainteté et le statut du latin comme langue officielle de l'Eglise catholique. Toute langue morte, même camerounaise, sera aussi morte dans nos émissions télévisuelles. Mais dès qu'il y a un seul locuteur encore vivant, on pourra lui dire ne serait-ce que "bonjour". Car, nous voulons sauver les langues vivantes de la mort, mais nous ne voulons pas dépenser nos faibles énergies à ramener les langues mortes à la vie. La résurrection des langues mortes ne sera pas notre tasse de thé. Que les nostalgiques aillent voir ailleurs. Nous sommes pour les vivants et non pour les morts. Puisque nous sommes contre cette mentalité qui veut que durant ta vie, tu es presque inconnu, tu passes inaperçu, sauf peut-être pour les huissiers, les impôts et les amandes de toutes sortes, mais dès que tu es mort(e), tout le monde joue au consterné, bouleversé, surpris comme si tu naissais à l'opinion publique le jour de ta mort. Nous sommes contre cette "civilisation de la mort" parce que nous militons pour la "civilisation de l'amour" ou "de la vie" pour parler comme saint Jean Paul II et le pape François.
LA SITUATION ACTUELLE DU PROJET DE LA TÉLÉVION EN LANGUES CAMEROUNAISES
Le 14 Juillet 2016, le Dossier Administratif de la Télévision en Langues Camerounaises a été déposé au Ministère de la communication au Cameroun. Il nous faut maintenant réaliser le Dossier Technique. Nous sommes désormais à la recherche des personnes ressources qui veulent participer à cette révolution culturelle pour le plus grand bien de tous les Camerounais et leurs amis tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. L'heure est maintenant à la recherche des financements pour le démarrage des émissions télévisées en langues camerounaises et la finalisation du dossier technique.
Voici à cet effet en pièces jointes le matériel urgent qui nous fait défaut actuellement.
Abbé Antoine OWONA le Promoteur.
Paroisse saint Louis d'Antin
4 Rue de Castellane 75008 Paris
Tel : 07 87 57 90 80
E-mail : titaowona@yahoo.fr
Site : www.accd-cameroun.org
Télévision en langues camerounaises
PRODUCTION
CAPTATION
CAMERAS / ENG x3 > 13500
1 x Sony PXW-X70 XDCAM Compact Camcorder
1 x Sony NP-FV100(NPFV100) Rechargeable Battery
1 x Proactive Cleaning Kit
1 x Proactive Cleaning Cloth
1 x E-image Oscar S50 Shoulder Mounted Camera Bag
1 x Lishuai LED144AS On Camera LED Light
1 x E-image EG03A2 Tripod Kit
1 x Rode NTG-1 Shotgun Microphone
1 x Proactive 30cm XLR Cable
1 x Sennheiser HD-201 Headphones
1 x Rode Boom Pole
1 x Proactive 5m XLR Cable
1 x Rode NT-SM4 Microphone Holder
1 x Rode Deadcat Wind Cover
1 x Rode Link Filmmaker Kit
1 x Proactive PR-M7HD 7" TFT Monitor
1 x Kramer C-HDMI/HDMI-3 HDMI Cable
REGIE
TRICASTER MINI HD-4I NEWTEK + console > 15000
POST PRODUCTION > 15000
MONTAGE
2 Imac
1 MACBOOK PRO
3 Casques d'écoute
1 Licence Macbook pro + Compressor + Motion
1 Baie en RAID 5, 18To via Thunderbolt (cf PJ) > 3300
DIFFUSION > 9000
SERVEUR DE DIFFUSION + SECOURS :
- Pour le Hardware > 2 Mac Mini (cf PJ)
- 2 x BB-TV > Playlist Diffusion et PLAY OUT
STOCKAGE
- 1 Baie en RAID 5, 10To via Thunderbolt (LaCie)
ENCODAGE STREAMING
- Matrox Monarch HD
- CABLAGE
- SET UP
TOTAL = 55 800 EUROS
Nous sommes à la recherche de 55 800 (Cinquante cinq mille huit cent euros).
La théolinguistique à l'Université L'Article "Dieu"dans les dictionnaires du XXè siècle
Un athée et un croyant ne peuvent pas traiter l'article "Dieu" de la même manière dans leur dictionnaire même s'ils sont tous deux lexicographes.
Il n'y a pas de discours neutre. Même dans le dictionnaire, on rencontre de l'idéologie. Chaque auteur lexicographe a un point de vue qu'il veut défendre. Le genre dictionnaire contient une part de subjectivité. S'il en est ainsi, la subjectivité se retrouve dans d'autres sciences, même celles qui se réclament les plus exactes.
LA THEOLINGUISTIQUE À L'UNIVERSITÉ
SUJET DE THÈSE : L'ARTICLE DIEU DANS LES DICTIONNAIRES DU XXè SIÈCLE
Dans son Séminaire de Master 2 Lettres modernes sur l' "Analyse du discours de transmission de connaissances", Madame Sandrine Reboul-Touré affirme qu'il n'y a pas de "discours neutre" et d'après elle, on peut trouver de l'idéologie même dans le genre dictionnaire. Cela nous a fortement surpris, nous qui prenions le dictionnaire comme l'incarnation de La Vérité. Pour nous étudiants, pour trancher sur une question, il faut d'abord savoir de quoi on parle, que dit Larousse ? Les définitions du dictionnaire étaient pour nous au-delà de tout soupçon. Mais après avoir fait un peu de lexicologie, de lexicographie et de dictionnairique, on se rend compte que le genre dictionnaire n'est pas aussi neutre qu'on peut le croire à première vue. Les auteurs des dictionnaires ont des opinions à défendre. Par exemple, la plupart d'entre-eux disent vouloir décrire le "bon usage" de la langue. Mais qu'est-ce que le "bon usage", si ce n'est ce qui est décrété "bon" par l'auteur lexicographe ?
La découverte de l'idéologie, d'un point de vue, de la subjectivité dans le genre dictionnaire, peut être suffisamment intéressante pour motiver une recherche de niveau doctoral afin de scruter de plus près le traitement réservé au mot "DIEU" dans les dictionnaires. Car, Dieu, la religion, la croyance, la foi, les Églises, etc., tous ces termes déclenchent souvent des passions, des combats et même des guerres. S'il en est ainsi, l'auteur d'un dictionnaire lui est-il au-delà de tout soupçon idéologique lorsqu'il traite l'article Dieu ? C'est ce qu'il nous faut découvrir. Notre hypothèse partira du soupçon qu'un athée et un croyant ne traiteront pas l'article "Dieu" de la même manière, même s'ils sont tous les deux lexicographes. Le résultat de ce travail peut faire découvrir que, si même le genre dictionnaire est sujet à l'idéologie, alors toute science, commençant toujours par la définition de ces termes, est aussi influencée par une certaine idéologie. Autrement dit, même les sciences dures : mathématiques, physique que nous prenons pour exactes, peuvent aussi avoir leur part d'idéologie. Chaque spécialiste pouvant partir d'un point de vue. Donc, s'il y a de l'idéologie dans le dictionnaire, il y a forcément de l'idéologie dans toutes les autres sciences puisque chacune est liée au dictionnaire pour la définition de ses termes, ses théorèmes, ses principes, ses règles
Ce résultat d'après lequel l'idéologie règne dans tout discours et par conséquent dans toutes les sciences, qu'elles soient dites exactes ou humaines, de la nature ou de l'homme, s'il est confirmé, va apporter un changement dans les milieux universitaires sur la place de la théologie et de la linguistique : la théologie renterait officiellement dans toutes les universités sans plus aucun obstacle cognitif, et la linguistique serait indispensable pour les universités confessionnelles. Car, si toutes les sciences sont reconnues porteuses d'idéologie, la théologie ne peut plus être considérée comme inapte à être rangée parmi les sciences parce qu'elle est porteuse d'idéologie. On verrait d'une part des cours de théologie (Discours sur Dieu ou science de/sur Dieu) dans les universités publiques sans que cela ne scandalise aucun intellectuel. D'autre part, la linguistique ferait son entrée comme science humaine incontournable dans les universités à connotation religieuse comme science qui aide à purifier le langage sur Dieu pour ne pas prendre son opinion sur Dieu, son idéologie ou sa parole sur Dieu comme La Parole de Dieu.
Nous croyons tenir là un fil, ou un filet qui, si on les tire, peuvent ramener beaucoup de découvertes pour l'émulation de la raison sans violence quel que soit le sujet y compris celui de Dieu. Une science, dont l'objet sera d'étudier méthodiquement les relations entre Dieu et le Langage, la Théologie et la Linguistique, pourra même ainsi naître et se développer, et elle sera baptisée du nom de : Théolinguistique. Sa première tâche étymologique sera d'expliquer pourquoi la dénomination la plus répandue de la divinité s'écrit en quatre lettres dans la plupart des langues du monde. Dieu (français), Dios (espagnol), өeos (grec), Deus (latin), Gott (allemand), Zamba (ewondo), Djob (bassa). Est-ce une manière de retrouver le Tétragramme hébreu YHWH אלוהים ?
Abbé Antoine OWONA
La Télévision Camerounaise en Langues Nationales (TéCaLan)
La création d'une télévision en langues nationales au Cameroun que nous baptisons aujourd'hui la TéCaLaN (Télévision Camerounaises en Langues Nationales) suivra quatre phases essentielles à savoir : la phase préparatoire, la phase expérimentale, l'ouverture de la chaîne de télévision en langues nationales et l'extension dans les régions. Autrement dit, même si toutes les conditions requises sont rassemblées pour la création de cette chaîne de télévision nationale émettant en langues camerounaises, on ne le fera jamais avec succès sans passer par ces différentes phases.
L'objectif principal visé par cette télévision émettant en langues camerounaises est de ramener les Camerounais au respect des valeurs culturelles traditionnelles du continent, de les enraciner dans leurs cultures ethniques avant de s'ouvrir au monde.
Université de Yaoundé 1
École Normale Supérieure
Département de langues et cultures camerounaises
PROJET D'UNE TÉLÉVISION -EN LANGUES NATIONALES- AU CAMEROUN
Présenté par
Abbé Antoine OWONA -Docteur en linguistique
et
Zachée-Denis BITJAA KODY
(Chef de Département)
YAOUNDÉ, Mai 2013
1-LE CONTEXTE
L'enseignement des langues et des cultures nationales dans les universités d'État, les Lycées et collèges publics et privés et les écoles primaires du Cameroun est en cours et le système audio-visuel camerounais nécessite une réforme pour plus d'efficacité en vue de réaliser une communication de qualité convenable au Cameroun. Dans ce contexte, les langues camerounaises doivent jouer un rôle important pour l'amélioration du système audio-visuel national. Dans ce Projet, nous voulons répondre à la question suivante :
Pourquoi insérer les langues camerounaises dans le système audio-visuel camerounais ?
Il faut démontrer l'intérêt, l'importance, l'utilité, la nécessité d'insérer les langues camerounaises dans le système audio-visuel au Cameroun en montrant ce qui y est en jeu pour l'information, la formation et le divertissement des auditeurs des chaînes de télévision camerounaises.
Il y a des raisons qui militent pour l'existence d'une télévision officielle en langues nationales au Cameroun. Il est vrai qu'il y a aussi des raisons qui militent contre une telle télévision, nous y reviendrons.
Mais l'on opte pour l'insertion des langues camerounaises dans le système audio-visuel national, comment cette insertion peut-elle et doit-elle se faire ? Le terrain est déjà occupé par des chaînes de télévision en langues officielles d'une part et d'autre part, les langues camerounaises sont nombreuses, sans livres adéquats en quantité suffisante. Qui sera la cible de cette télévision ? Quelle(s) langue(s) utilisera-t-on ? Pendant combien de temps ? Que va-t-on dire, montrer en langues camerounaises ? Quelles sont les conditions de faisabilité de cette télévision en langues camerounaises pour assurer son succès ? Qu'est-ce qu'il faut éviter pour empêcher son échec total ? Que faut-il mettre en exergues pour manifester son succès éclatant. Telles sont les questions qui doivent être abordées.
Par ailleurs, on ne peut pas sincèrement parler de l'insertion des langues camerounaises dans le système audio-visuel sans allouer des fonds substantiels à cet effet. Car des moyens financiers suffisants permettent d'avoir un personnel compétent pour résoudre tous les problèmes qui se posent et d'autres qui se poseront. Mais alors, combien cette insertion des langues camerounaises dans le système audio-visuel camerounais va-t-elle coûter ? Qui va payer ? D'où viendra l'argent ? L'État camerounais a-t-il les moyens de financer une télévision en langues camerounaises au Cameroun ? Et qu'est-ce qu'une télévision en langues camerounaises va rapporter ? A qui ? Les langues camerounaises sont-elles un produit économiquement rentable à la télévision ? Voilà des questions à traiter aussi pour la création d'une télévision en langues nationales au Cameroun, le pays de nos ancêtres qui n'étaient pas Gaulois et ne parlaient aucune langue européenne.
Ce Projet se termine par la conviction de la nécessité d'une structure officielle auprès du Ministère de la communication, dotée des pouvoirs politiques et économiques suffisants, animée par des personnes scientifiquement compétentes en linguistique et en sciences et techniques de l'information et de la communication, qui soient recrutées à cet effet. C'est le sauvetage des langues et les cultures camerounaises menacées d'extinction qui est en jeu et il y va aussi de l'avenir culturel du pays, c'est tout simplement de l'avenir même du Cameroun dont il est question dans ce Projet.
2- LA JUSTIFICATION DU PROJET
Afin de sensibiliser les populations à la nécessité de l'utilisation des langues nationales pour la promotion de la culture camerounaise et pour le développement du Cameroun, il s'impose l'urgence de la création d'une chaîne de télévision émettant dans les langues camerounaises -chaîne qui exalte les pratiques et les valeurs culturelles endogènes, socle d'un décollage économique basé sur les valeurs propres à l'Afrique. L'objectif principal visé par cette télévision émettant en langues camerounaises est de ramener les Camerounais au respect des valeurs culturelles traditionnelles du continent, de les enraciner dans leurs cultures ethniques avant de s'ouvrir au monde.
On est même en droit de se demander pourquoi avoir à justifier le Projet d'une télévision en langues camerounaises au Cameroun ? La vraie question ne serait-elle pas plutôt celle de savoir pourquoi n'a-t-on pas encore une télévision en langues nationales dans notre pays ? Il en va de la nécessité d'avoir une télévision en langues nationales au Cameroun comme de l'enseignement des langues nationales dans les établissements privés et publics, primaires, secondaires et universitaires sur toute l'étendue du triangle national. D'ailleurs, tant que les langues camerounaises ne sont pas introduites de façon massive, officielle et honorable dans les chaînes de télévision qui diffusent dans le pays, l'enseignement de ces langues à l'école sera sans grand effet sur la population, car l'importance déterminante des media et surtout de la télévision sur les populations, en particulier les jeunes générations n'est plus à démontrer. Ne va-t-il pas de soi qu'une mère enseigne la langue reçue de sa mère à son enfant ? Pourquoi, au pays des Lions Indomptables, nos langues nationales n'ont-elles pas la part de lion dans nos chaînes de télévision ? Nous devons promouvoir l'enseignement des langues nationales partout et surtout à la télévision. Ecoutons l'expression indignée de la profonde colère du très regretté Maurice TADADJEU il y a plus de vingt ans :
Pourquoi promouvoir l'enseignement des langues nationales au Cameroun ? Avant tout, il faut dire que cette question, par elle-même, traduit un préjugé défavorable à l'enseignement des langues nationales. Ce préjugé montre clairement que nous avons consciemment ou inconsciemment rendu normal ce qui est anormal. Car on trouve normal aujourd'hui de ne pas enseigner les langues nationales dans notre pays alors que le fait de ne pas les enseigner est anormal dans la grande majorité des pays du monde et d'Afrique( )
Nous persistons à penser que le fait de devoir s'expliquer sur les raisons d'enseigner nos langues est anormal. C'est même une humiliation à laquelle l'histoire et certains de nos compatriotes continuent à nous soumettre. Comme nous l'avons dit plus haut, personne, dans les pays occidentaux et dans les pays africains anglophones n'est tenu de dire pourquoi les enfants à l'école doivent apprendre à lire et à écrire la langue qu'ils parlent déjà dans leur famille" (TADADJEU M. (dir.) 1998 : 9-15).
Voilà ce que Maurice TADADJEU disait en ce qui concerne l'enseignement des langues nationales dans les écoles camerounaises, nous pouvons dire exactement la même chose en ce qui concerne l'introduction des langues camerounaises dans la télévision camerounaise. On doit effectivement se demander pourquoi les Camerounais doivent se justifier d'accomplir leur devoir, leur mission de transmission de leur héritage culturel et linguistique à leurs enfants. A moins que cet héritage soit jugé intrinsèquement mauvais. Par qui ? Qui prétend avoir le droit de légiférer sur ce que les populations doivent transmettre ou ne pas transmettre à leur progéniture ?
3- Les Différentes Phases de l'Insertion des Langues Camerounaises dans le Système audio-visuel national
La création d'une télévision en langues nationales au Cameroun que nous baptisons aujourd'hui la TéCaLaN (Télévision Camerounaises en Langues Nationales) suivra quatre phases essentielles à savoir : la phase préparatoire, la phase expérimentale, l'ouverture de la chaîne de télévision en langues nationales et l'extension dans les régions. Autrement dit, même si toutes les conditions requises sont rassemblées pour la création de cette chaîne de télévision nationale émettant en langues camerounaises, on ne le fera jamais avec succès sans passer par ces différentes phases.
N.B : On peut lancer un sondage demandant au Camerounais(es) comment appeler cette télévision qui exalte les langues et les cultures camerounaises.
- La Phase Préparatoire
La phase préparatoire est la plus importante, car de son succès dépend le succès des autres et même de toute cette insertion. Tout le travail se fait ici, car la suite ne sera plus que l'application de ce qui aura été pensé à cette phase préparatoire. Il faut préparer les documents, les émissions, les hommes et les femmes qui vont mener cette entreprise. Tous ceux qui vont descendre sur le terrain pour recueillir les informations doivent aussi être préparés spirituellement, matériellement, intellectuellement, moralement et financièrement pour mener l'expérience à bon port. Car on ne peut pas s'engager dans une révolution telle que celle de la création d'une télévision en langues camerounaises avec des personnes qui ne sont pas motivées et préparées en conséquence. Le personnel enseignant, les organisateurs administratifs, les opérateurs économiques, les journalistes qui vont couvrir les premières expériences, les personnes qui seront utilisées comme cibles de l'expérimentation. La préparation minutieuse de tous les détails de l'expérience est d'une importance déterminante.
Après toute cette préparation, il faut une expérimentation sur le terrain.
- La phase expérimentale
Toute théorie aussi efficace paraisse-t-elle a besoin de passer par l'épreuve des faits pour démontrer sa valeur. C'est l'expérimentation, il s'agit de la réalisation de certaines émissions en langues camerounaises qui montrera les corrections et les ajustements nécessaires au niveau du matériel audio-visuel utilisé, des méthodes d'enregistrement, de la pratique des journalistes de l'accueil du public, de l'écho dans les média La phase expérimentale est aussi d'une importance capitale sur le succès de toute l'opération. C'est elle qui permet de tester si tous les espoirs nourris par la création d'une télévision en langues nationales seront vraiment comblés. Si l'évaluation de la phase expérimentale est concluante, alors suit l'extension.
- L'Ouverture de la télévision en langues nationales
C'est lorsque la phase d'expérimentation est concluante que l'insertion des langues camerounaises dans le système le système audio-visuel national peut alors véritablement commencer. Pour certains, en considérant toute l'expérience accumulée et en tenant compte de ce qui se fait sur le terrain, on peut penser que c'est à cette phase que doit s'engager le Cameroun actuellement. Mais la réalité est plus compliquée, car la création d'une télévision en langues nationales au Cameroun nécessite l'implication de presque chaque Camerounais, tous doivent donc être préparés en conséquence, ce qui n'a pas encore été fait à notre avis, même s'il est vrai que la création de cette télévision vraiment camerounaise peut commencer même s'il y a encore quelques réticences et quelques imperfections.
- La phase d'extension
L'ouverture de la première chaîne de télévision en langues nationales au Cameroun aura certainement lieu à Yaoundé la Capitale. Mais il faudra ouvrir des Stations Régionales de cette télévision pour bien toucher toutes les réalités locales du Cameroun profond. L'extension doit viser tous les domaines. Il y a une extension au niveau géographique, plusieurs régions différentes du pays doivent être touchées. De la campagne à la zone urbaine, il faudra veiller pendant l'extension que les deux sexes soient impliqués et représentés à tous les niveaux, ainsi que les différentes tranches d'âges. L'extension touche aussi les sujets abordés qui doivent être assez variés pour éviter la monotonie et la médiocrité.
Une évaluation viendra tirer les leçons de cette phase pour faire le point.
4- Le Financement de la Télévision en Langues nationales au Cameroun
La création d'une télévision en langues nationales au Cameroun nécessite un investissement financier conséquent. Il faut de l'argent pour le salaire des journalistes et leur formation initiale, approfondie et continue par des recyclages, sessions et autres remises à niveau. Il faudra de l'argent pour l'élaboration, l'édition, l'impression et la distribution des manuels didactiques L'État camerounais est-il capable de financer cette nouvelle télévision ? Comment faire de la télévision en langues nationales une activité économiquement rentable pour les Camerounais ? Telle est la question qui résume le volet économique du présent Projet.
Un Problème important à résoudre : la multiplicité des langues nationales
L'une des raisons qui sera plus souvent évoquée par certains Camerounais plus ou moins haut placés et aussi par certains Européens, pour refuser, retarder ou tout simplement dénigrer le désir d'introduire les langues nationales dans le système audio-visuel camerounais est la multiplicité des langues nationales. On va entendre infailliblement : il y a tellement de langues camerounaises, laquelle choisir ? Cette question sera posée par des personnes de bonne foi qui souhaitent vraiment l'insertion des langues camerounaises dans le système audio-visuel camerounais et qui butent devant la multiplicité des langues camerounaises. Mais la même question servira aussi de refuge, d'alibi, à tous ceux-là, très nombreux et pour plusieurs raisons, qui veulent éteindre les langues camerounaises par une camglottophobie qui ne dit pas son nom. A tous, nous répondons ceci, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de langues camerounaises qu'il ne faut en choisir aucune. La multiplicité des langues camerounaises, loin d'être un handicap, est plutôt une richesse culturelle à préserver et à exploiter. L'avenir appartient désormais à celui qui parle plusieurs langues et non pas à celui qui parle une seule langue. Ce qui est vrai pour les individus l'est aussi pour les pays et même pour une télévision. Un pays, une télévision monolingue a moins d'atouts et d'auditeurs, qu'un pays, qu'une télévision bilingue ou multilingue. L'essentiel c'est une bonne gestion des langues en présence par les autorités en place, et c'est cela la politique linguistique d'un pays. Supprimer toutes les langues camerounaises du système audio-visuel national, parce qu'elles sont nombreuses, n'est pas une bonne politique de la communication. Les langues camerounaises doivent continuer à jouer leur rôle pour l'intégration nationale comme le souhaite le Président de la République du Cameroun. Dans son ouvrage Pour le libéralisme communautaire, Paul BIYA (1986 : 116-117) est suffisamment clair et résume ainsi la politique linguistique camerounaise :
Les linguistes camerounais ont dénombré deux cent trente-six langues parmi lesquelles une centaine de langues standardisables. D'aucuns ont tenté de se servir de cette diversité pour diviser les Camerounais. Je considère plutôt notre diversité linguistique comme un privilège culturel. Face à cette richesse linguistique, l'on choisit deux niveaux de travail : le niveau ethnique et le niveau national. Au niveau ethnique, il faut encourager le développement de toutes les langues nationales, véhicules privilégiés des cultures ethniques. Il importe de ce fait que chaque langue exprime la culture qu'elle véhicule. Ainsi produits, ces joyaux culturels seront transférés sur la scène nationale au grand bénéfice de la collectivité. Il convient donc de laisser s'épanouir toutes nos fleurs linguistiques, phase historique nécessaire et indispensable à la confection du bouquet culturel national. Option est ainsi prise pour l'intégration de chaque Camerounais dans sa communauté ethnique par le biais de sa langue maternelle, étant entendu qu'elle n'est qu'une étape stratégique pour une meilleure intégration dans la communauté nationale : l'on ne sera descendu au fond de sa personnalité ethnique que pour en remonter avec ce que l'ethnie tient d'excellent et dont la nation toute entière doit bénéficier, à travers les langues nationales et à travers les langues officielles. C'est ici qu'on accède au deuxième palier de cette action culturelle dont l'objet est de développer et d'accélérer l'intégration nationale à travers l'intégration culturelle, par le biais des langues nationales et officielles.
Tels sont les propos du premier homme politique camerounais actuel en matière de politique linguistique nationale. D'autres politiciens du pays peuvent y faire des ajouts qui ne changeront rien de déterminant quand au fond.
- les moyens financiers
Certains peuvent s'appuyer sur la pauvreté des États africains pour le financement des télévisions en langues africaines. Une première découverte à faire à ce sujet dans ce Projet de la création d'une télévision en langues nationales au Cameroun c'est que la télévision en langues camerounaises coûte moins cher que la télévision en langues étrangères à l'Afrique. Si le rôle des média est d'informer, de former et de divertir, la formation, l'information et le divertissement des masses camerounaises coûteront moins cher en langues camerounaises qu'en langues européennes. Tout doit se passer pour l'usage des langues nationales dans le système médiatique camerounais (radio, télévision et presse écrite) comme cela se passe pour ces mêmes langues dans le système éducatif national. Si l'on est capable de faire fonctionner des chaînes de télévision en langues étrangères au Cameroun, on doit aussi pouvoir faire fonctionner ne serait-ce qu'une seule chaîne de télévision en langues camerounaises, le patriotisme ne demande pas plus que çà. Il y a des chaînes de télévision fonctionnant 24 h/24 h et qui ne montrent que de la musique, le sport Il est temps de concevoir au Cameroun au moins une chaîne de télévision qui exalte les langues et les cultures camerounaises qui ne manquent pas de richesses pour tous les Camerounais et même pour les étrangers.
Enfin, on doit même savoir que nous sommes déjà très en retard quand à la promotion des langues nationales au Cameroun par rapport à certains autres pays africains et au regard des recommandations des organismes internationaux compétents en la matière.
Il n'y a donc plus rien à attendre pour créer au Cameroun une télévision en langues camerounaises. C'est l'objet de ce Projet. Le Ministère de la Communication doit donc se sentir interpeler au premier chef, et le chef de ce Département ministériel doit marquer l'histoire de façon irréversible ne serait-ce qu'en engageant officiellement une étude sur les conditions de possibilité d'une télévision en langues nationales au Cameroun si cela n'a pas encore été fait.
La Nécessité et le Coût de la structure de coordination
Une structure de coordination est indispensable pour l'insertion des langues et cultures camerounaises dans le système audio-visuel national au Cameroun. Cette structure nécessite des moyens humains, matériels et financiers pour fonctionner. Autrement dit, il faudra pour le bon fonctionnement de cette structure : un personnel salarié, du matériel informatique, du matériel roulant, des locaux Nous voulons donner ici les estimations pour les dépenses les plus nécessaires au niveau minimal. En ce qui concerne le personnel, il faut un coordinateur et au moins trois adjoints à cause de la diversité des langues et de l'étendue nationale du projet. La structure devra avoir au moins, un(e) secrétaire, un chauffeur, du personnel d'appui (gardien, agent d'entretien ) un véhicule tout terrain, du matériel de bureau et une dotation en carburant Voyons combien cette structure peut coûter en un an.
Tableau du coût de la structure de coordination
N°) Désignation Prix Unitaire Quantité Montant en FCFA
1 Salaire du Coordinateur 500.000 F 12 6.000.000 F
2 Salaire des Adjoints 300.000 F 12 x 3 10.800.000 F
3 Salaire Secrétaire 100.000 F 12 1.200.000 F
4 Salaire Chauffeur 75.000 F 12 900.000 F
5 Personnel d'appui 50.000 F 12 x 4 2.400.000 F
6 Matériel informatique 12.500.000 F
7 Fournitures de bureau 1.200.000 F
8 Dotation carburant 75.000 F 12 x 4 3.600.000 F
9 Un véhicule tout terrain Forfait 20.000.000 F
10 Location Immeuble 1.000.000 F 12 12.000.000 F
11 Imprévus 5.000.000 F
TOTAL 75.600.000 F
Pour créer avec une efficacité certaine une télévision en langues nationales au Cameroun, en plus du Ministère de la Communication qui en est la cheville ouvrière, d'autres ministères du pays doivent aussi être impliqués de façon particulière : le Premier ministère, les Ministères de la Culture, de la recherche scientifique, de la Jeunesse, de l'Enseignement Supérieur Il faut imprégner les responsables de ces ministères et leurs collaborateurs de la nécessité de cette télévision. Chacun des ministères de la république doit même déjà se préparer à l'éventualité de la création d'une télévision en langues nationales au Cameroun pour ne pas y être absente dès le départ. Il y a des enjeux énormes qui s'y joueront à tous les niveaux, même pour les nominations et les remaniements de toutes sortes. Nul n'ignore que l'électorat camerounais ne sera pas indifférent aux prestations télévisuelles concernant leurs langues et leurs cultures. Les parents d'élèves et les élèves eux-mêmes aimeraient que leurs activités apparaissent à la télévision, s'il y a une télévision nationale en langues nationales et que les ministères en charge de l'éducation nationale y sont absents, cela fera problème. Or le Cameroun et son Président actuel Paul BIYA, possible Prix Nobel de la paix, n'aiment pas les problèmes, il vaut donc mieux déjà se préparer dans chaque ministère à se manifester dans cette télévision en langues camerounaises qui existera au Cameroun tôt ou tard.
Une Dotation Financière.
Nous proposons que, pour le début effectif de l'insertion des langues camerounaises dans le système audio-visuel national, une dotation financière de 15.000.000.000 (quinze milliards) FCFA soit débloquée pour les trois ministères qui directement concernés par la création d'une télévision en langues nationales au Cameroun à savoir : le Ministère de la Communication, le Ministère de la Culture le Ministère de l'Enseignement Supérieur à raison de 5.000.000.000 FCFA (cinq milliards) par ministère. Ce n'est là qu'une dotation pour la première année, le bilan de l'exercice à la fin de la première année permettra de savoir si cette somme est suffisante ou insuffisante pour chaque Ministère. Il sera alors question de la revoir à la hausse ou à la baisse. Dans tous les cas, on ne pourra pas parler de la création d'une télévision en langues camerounaises sans s'interroger sur les moyens financiers qu'on y alloue. Après ces trois ministères, chaque ministère devra avoir une ligne budgétaire relative à cette télévision en langues nationales.
Les Sources de Financement
Les sources de financement de cette insertion sont de deux ordres : externe et interne.
Les Sources de financement interne
Il faudrait trouver ou créer beaucoup de sources de financement pour la médiatisation des langues nationales.
Vente des programmes de télévision
Publicité à la télévision
Subventions du Gouvernement par les Ministères, les mairies
Les Sources de Financement externe
En plus de la volonté individuelle des Camerounais de donner à l'État les moyens financiers pour l'insertion des langues nationales dans le système audio-visuel national, il y a encore d'autres moyens sûrs d'obtenir l'argent qu'il faut pour promouvoir les langues nationales en les insérant dans les chaînes de télévision existantes où en créant une chaîne de télévision pour la promotion des langues nationales au Cameroun. L'État peut bénéficier de l'aide des organismes internationaux comme l'UNESCO et solliciter le concours des ONG sensibles au développement culturel des peuples pour la sauvegarde de l'héritage culturel de l'humanité.
CONCLUSION GÉNÉRALE
La Constitution du Cameroun prône la protection et la promotion des langues nationales. Les hommes politiques camerounais à l'exemple du Président de la République Paul BIYA ont exprimé leur accord avec la Constitution en faveur des langues nationales à côté des langues officielles. Les linguistes camerounais ont élaboré des théories linguistiques pour permettre au Cameroun d'appliquer sa politique linguistique nationale. Il s'agit maintenant de passer des paroles aux actes en introduisant officiellement les langues camerounaises dans le système audio-visuel national à travers le ministère en charge de la communication ou tout simplement en créant une télévision en langues nationales au Cameroun. En ce temps des Grandes Réalisations, en voilà une.
A la fin de ce Projet, nous comprenons que pour mieux insérer les langues nationales dans le système éducatif au Cameroun, il faut aussi et en même temps les introduire dans le système audio-visuel national. Car, c'est le jour où les parents, les enseignants et les élèves à tous les niveaux verront les langues camerounaises à l'honneur à la télévision au Cameroun, qu'ils s'investiront avec plus d'enthousiasme à l'étude de ces langues dont les débouchés ne leur échapperont pas. C'est tout simplement du développement de toute la nation camerounaise qui est en jeu dans la création de cette télévision en langues nationales.
Signature :
Abbé Antoine OWONA
Le salut des méchants
L'Eglise devrait même tirer avantage de l'irrégularité dans la mesure où les personnes en situation régulière feraient des efforts supplémentaires pour leur sanctification pour ne pas tomber dans l'irrégularité et les personnes en situation irrégulière feraient aussi de plus grands efforts pour régulariser leur situation, ou en attendant, feraient d'autres sacrifices ailleurs en compensation de leur situation non-conforme. Car si Dieu n'était pas assez puissant pour transformer le mal en bien, il ne laisserait pas le mal sur la terre, dit l'ancien catéchisme.
Voici une perche tendue à ceux et celles qui sont en la situation irrégulière dans l'Eglise pour leur dire que leur sort n'est pas encore scellé. Il est encore temps de se convertir. Ce n'est pas parce qu'on ne communie pas qu'on ira en enfer, tout comme ce n'est pas parce qu'on communie tous les jours qu'on ira forcément au ciel.
Abbé Antoine OWONA
Aumônier Général
LE SALUT DES MECHANTS
Une Bonne Nouvelle pour les personnes en situation irrégulière dans l'Eglise
AUMÔNERIE GENERALE DE L'APOSTOLAT DES LAÏCS
DECEMBRE 2006
INTRODUCTION
Tout le monde sera-t-il sauvé ? Sûrement non ! Car il y a beaucoup de passages bibliques qui parlent de la rétribution où Dieu donnera à chacun selon ses actes. Nous ne citons ici que le texte du jugement dernier (Mt 25, 31-46) comme exemple. Il s'avère donc qu'il y aura effectivement les gens et beaucoup de personnes qui seront damnés. Que tous ceux et celles qui affirment qu'il n'y a pas la fin du monde, ni l'enfer relisent ce texte de saint Matthieu et essayent de l'expliquer. De toutes façons, la foi chrétienne affirme l'existence d'un Jugement à la fin du monde dans le Symbole des apôtres (ou le Credo). S'il y a donc sûrement des gens qui seront damnés, est-ce Dieu qui les enverra en enfer ? Non ! Dieu ne fera que donner à chacun ce qu'il aura choisi : le ciel ou l'enfer, la gauche ou la droite. L'homme est libre d'accepter l'invitation que Dieu lui adresse d'aller au ciel ou de la refuser. C'est cela tout le risque de la liberté humaine.
Mais Dieu s'est lancé à lui-même un défi : il veut sauver tous les hommes. C'est la raison pour laquelle il a envoyé son Fils Jésus sur la terre. Il l'a donné en sacrifice pour le salut du monde.
Cependant, il y en a qui, malgré tous ces efforts de Dieu de les sauver de l'enfer, y iront tout de même. Dieu va-t-il échouer dans son dessein du salut de tous ? C'est possible que certains hommes et certaines femmes réussissent pour leur plus grand malheur à faire échouer le plan de Dieu de sauver tout le monde.
Nous avons choisi d'écrire ces quelques lignes à l'adresse des personnes qui sont en situation irrégulière dans l'Eglise Catholique Romaine afin de leur révéler cette volonté salvifique de Dieu pour tous, y compris des pécheurs, quel que soit le péché. C'est donc une Bonne Nouvelle à saisir. Car, après elle, ne sera plus damnée que la personne qui fait tout pour l'être.
Les personnes en situation irrégulière ici sont celles qui sont dans des mariages polygamiques, ou sont mariées à l'état civil seulement ou vivent même en concubinage bref est en situation irrégulière toute personne qui n'est pas en communion avec l'Eglise soit parce qu'elle transgresse publiquement les commandements de l'Eglise, soit parce que dans son âme et conscience elle sait qu'elle n'est pas encore avec Dieu, malgré les apparences.
DIEU VEUT SAUVER TOUT LE MONDE
Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, afin que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. Car Dieu n'a pas envoyé son fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. (Jn 3, 16-17).
Voilà une parole sûre qui doit remettre les pendules toujours à l'heure. L'heure du salut toujours offert. La porte du ciel est encore ouverte pour tout le monde. Chacun peut encore y entrer. Il suffit de se convertir à Jésus. Ceux des fidèles catholiques qui ont pour une raison où une autre rompu leurs engagements chrétiens sont informés que la porte du cur de Dieu n'est pas encore fermée pour eux. Ils ont encore le temps de se retourner sur eux-mêmes et revenir à Dieu. Et ceux et celles qui n'ont pas encore découvert le Dieu de Jésus-Christ, c'est aussi le moment de le faire. Nous savons donc que l'appel à la conversion est toujours lancé à tous dans l'Eglise semper reformanda (toujours à convertir) où nous sommes.
AVIS AUX SAINTS CATHOLIQUES
Avant de continuer notre propos, nous voulons d'abord mettre en garde, ceux des catholiques, bien pensant et bons croyants, sûr d'aller aux ciel et qui se payent le luxe non seulement de juger les autres mais pire encore de les condamner. Nous voulons tout simplement leur rappeler que "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui" (Jn 3, 17). Alors ne soyons pas plus divins que Dieu. Lui veut sauver même les pécheurs, laissons-le faire. Et même emboîtons-lui le pas en volant au secours des pécheurs, tant qu'il est encore temps, pour leur dire que tout est encore possible pour leur bonheur.
LE SALUT DES MECHANTS
Venons en alors à notre propos qui concerne ceux-là qui sont en situation dite irrégulière dans l'Eglise. La question ici est celle de savoir si malgré la condamnation de l'Eglise, ces personnes peuvent être sauvées. Beaucoup répondront par l'affirmative, en disant que c'est Dieu seul qui va juger et qu'à la rigueur l'Eglise n'a rien à dire, ou alors elle peut dire tout ce qu'elle veut, mais la dernière décision viendra de Dieu à la fin des temps. Pour notre part, nous aimerions aussi penser de la même manière et minimiser la position de l'Eglise. Mais il y a un passage de l'Evangile qui nous pose un réel problème. Jésus s'adresse à Pierre et lui dit :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et la puissance de la mort n'aura pas de force contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux" (Mt 16, 18-19).
Il faut prendre un tel passage au sérieux et ne pas s'amuser avec l'Eglise Catholique Romaine qui est la seule fondée par Jésus lui-même. Cela n'enlève rien à la considération qu'on peut accorder au dialogue cuménique, mais rien ne nous prouve, du moins pour le moment, qu'une autre Eglise est plus enracinée à Pierre que l'Eglise Catholique Romaine qui est sur le tombeau de Pierre.
Cela dit, nous devons donc prendre en considération les paroles de l'Eglise qui lie et délie. Car, on ne peut pas se mettre à croire à l'Eglise quand elle bénit un mariage par exemple, et ne plus croire en elle quand elle donne les conditions de validité du même mariage comme l'indissolubilité par exemple. Soit on accepte ce que dit l'Eglise, soit on change d'Eglise, mais on ne peut pas dire qu'on est chrétien mais qu'on ne croit pas au Christ.
Cependant, nous venons dire ici aux personnes en situation irrégulière dans l'Eglise qu'elles ont la possibilité d'être en accord avec Dieu et même avec l'Eglise.
Premièrement, lorsque l'Eglise vous demande de ne pas communier par exemple parce que vous êtes : polygame ou femme de polygame, marié(e) à l'état civil seulement ou pire encore, vous vivez obstinément dans le concubinage, en ne communiant pas, vous êtes en communion avec l'Eglise d'une certaine manière. Car vous obéissez à certains de ses commandements. Vous êtes mieux qu'une personne qui est dans votre situation ou même dans une situation pire que la vôtre, mais qui transgresse en plus l'interdiction de l'Eglise et va communier en cachette là où on ne connaît pas sa situation irrégulière.
Deuxièmement, le verbe latin manducare a donner deux verbes en français l'un par la dérivation populaire mâcher et l'autre par la dérivation savante méditer. Ce qui fait que lorsqu'on est à la messe, celui qui médite la Parole de Dieu et celui qui mâche l'hostie consacrée, tous les deux font le même travail : se nourrissent du Corps du Christ. Le Corps du christ n'est pas seulement l'hostie consacrée, c'est aussi la Parole de Dieu. C'est la raison pour laquelle, il y a deux tables à la messe, la Table de la Parole et la Table Eucharistie. Il est même mieux placé celui qui écoute la Parole de Dieu et la garde sans aller communier parce qu'il a un empêchement, que celui qui va communier sans avoir entendu la Parole de Dieu, plus grave encore la situation de celui qui ne se nourrit ni à la Table de la Parole ni à la Table Eucharistique. Retenons bien que rien ne sert de gagner le monde entier si on le paie de son âme. L'essentiel pour l'homme est d'aller au ciel après sa mort. Or, ce n'est pas le nombre de communions que nous avons prises qui nous mettra au ciel. Iront au ciel tout ceux qui ont fait la volonté de Dieu. Communier au Corps et même au Sang du Christ à la messe sans faire la volonté de Dieu qui se résume dans le commandement de l'amour ne nous assure pas le ciel. Aller communier avec un cur rempli de haine et de jalousie est une abomination et la personne qui le fait le payera cher. Par contre s'abstenir de communier parce que la situation dans laquelle on se trouve l'empêche et s'efforcer dans sa vie d'aimer tout le monde au nom de Dieu peut toujours nous ouvrir les portes du ciel. Voilà pourquoi Jésus a même osé dire que les prostituées et les collecteurs d'impôts vont devancer certaines personnes bien pensantes dans le Royaume de Dieu.
Troisièmement, on peut s'être enrichi de façon malhonnête, en volant par exemple aux riches ou pire encore en volant aux plus pauvres que soi-même, ou même en tuant les gens par le travail pour s'enrichir. L'Evangile donne même à ces personnes abjectes, une possibilité de se sauver, il suffit de secourir les malheureux avec votre argent, voici le conseil que donne Jésus :
Eh bien, moi je vous dis, faites-vous des amis avec l'Argent trompeur pour qu'une fois celui-ci disparu, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles (Lc 16, 9).
Voilà comment l'Evangile tend la perche même au plus grand voleur. Comprenons bien cela. L'idéal est de faire le bien avec l'argent qu'on a gagné honnêtement. Si l'on fait du mal avec l'argent qu'on a gagné honnêtement, ce n'est pas bien. Mais le pire c'est de faire du mal avec l'argent mal acquis. On tue les gens pour arracher leur argent, parce qu'on a pour profession "coupeur de route". Mais en plus on utilise cet argent pour acheter des armes, ou pour arracher la femme de son voisin, ou pour acheter un procès par la corruption des magistrats Utiliser l'argent mal acquis pour faire encore du mal c'est l'abomination de la désolation. Voilà pourquoi, celui qui utilise l'argent mal acquis pour faire le bien peut être excusable par Dieu. Il faut donc que tous ceux et celles qui font le mal pour gagner de l'argent arrêtent. Car à quoi sert à un homme de gagner le monde entier s'il le paye de son âme ? C'est-à-dire s'il ira en enfer après. Mais celui qui n'a pas encore arrêté ses méfaits, peut se rattraper en volant au secours des pauvres avec son argent volé. Car pire est celui ou celle qui s'enrichit en faisant du mal et qui de surcroît utilise sa richesse pour faire plus de mal encore, puisque les puissants méchants sont plus dangereux que les faibles méchants.
Enrichissons-nous tous honnêtement, c'est possible. Il y a des riches honnêtes. Il y a même des riches saints ou des saints riches dans la bible : Salomon en est la plus parfaite illustration. Son père le roi David, n'était pas pauvre non plus.
On peut donc s'enrichir sans nécessairement faire du mal aux autres. Mais pour ceux et celles qui sont dans des engrenages du mal, où ils ne peuvent pas ou ne veulent pas encore s'en sortir, la possibilité leur est offerte de s'efforcer à faire beaucoup de bien avec l'argent mal acquis, le cas contraire leur situation sera vraiment catastrophique et ils n'auront à s'en prendre qu'à eux-mêmes. A cause de leur refus obstiné de saisir cette main tendue de Dieu, ils risquent faire échouer le plan de Dieu de sauver tout le monde, mais la faute ne sera pas à Dieu de n'avoir pas voulu les sauver, mais la faute reviendra à eux-mêmes d'avoir fermement et consciemment refusé le salut de Dieu.
CONCLUSION
Nous pensons avoir été assez clairs. Nous avons voulu tendre une perche à ceux des hommes qui sont dans la situation irrégulière dans l'Eglise pour leur dire que leur sort n'est pas encore scellé. Il est encore temps de se convertir. Ce n'est pas parce qu'on ne communie pas qu'on ira en enfer, tout comme ce n'est pas parce qu'on communie tous les jours qu'on ira forcément au ciel. Pour aller au ciel, il faut faire la volonté de Dieu qui se résume à aimer Dieu plus que tout et cela se prouve en aimant son prochain au moins comme soi-même. Il vaut même mieux aimer les autres plus que soi-même, c'est-à-dire être prêt à se sacrifier pour les autres, mettre l'intérêt des autres avant son intérêt personnel. Si Jésus s'arrête en chemin, en demandant d'aimer son prochain comme soi-même, c'est parce qu'il veut nous donner le strict minimum que chaque personne doit et peut faire. Les plus forts en amour doivent aller plus loin que cela et aimer Dieu plus que tout et mettre cet amour de Dieu au monde en aimant tout le monde plus que soi-même et cela joyeusement étant déjà sûr de la récompense (Lc 10, 20).
Puissent ces pages adressées aux personnes en situation irrégulières nous aider tous à parfaire notre amour de Dieu et du prochain pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du monde qu'il aime et qu'il veut sauver grâce à l'uvre de nos mains. Que nous soyons des personnes en situation régulière ou en situation irrégulière chacun doit faire un effort supplémentaire chaque jour pour être parfait comme Dieu notre Père est parfait. Et quant à juger les autres, laissons à Dieu le soin de le faire. Car c'est le devoir des forts de porter les faibles. Que les personnes en situation régulière aident les autres à vivre malgré tout sans les condamner avant le temps. Mais aussi que les personnes en situation irrégulières reconnaissent humblement et sincèrement leurs péchés et qu'elles ne s'érigent pas non plus en juges des personnes en situation régulière. Nous ne devons pas passer le clair de notre temps à nous jeter réciproquement la pierre, à nous moquer les uns des autres, à nous critiquer les uns les autres, à nous taper dessus.
L'Eglise devrait même tirer avantage de l'irrégularité dans la mesure où les personnes en situation régulière feraient des efforts supplémentaires pour leur sanctification pour ne pas tomber dans l'irrégularité et les personnes en situation irrégulière feraient aussi de plus grands efforts pour régulariser leur situation, ou en attendant, feraient d'autres sacrifices ailleurs en compensation de leur situation non-conforme. Car si Dieu n'était pas assez puissant pour transformer le mal en bien, il ne laisserait pas le mal sur la terre, dit l'ancien catéchisme. La situation irrégulière dans l'Eglise est un mal, un grand mal, mais Dieu peut y tirer du bien, beaucoup de bien. Il faut pour cela que les personnes en situation irrégulière sachent que sa porte leur est toujours ouverte et que tout ce qu'elles font au plus petit des hommes c'est à Dieu qu'elles le font et il le leur revaudra.
Eh bien, moi je vous dis, faites-vous des amis avec l'Argent trompeur pour qu'une fois celui-ci disparu, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles (Lc 16, 9).
Le vrai Égoïsme se moque de l'égoïsme
LE DÉFI D'ÊTRE HOMME
Par l'abbé Antoine OWONA
Devant les défis qui se présentent à lui, l'homme se demande souvent ce qu'il peut et doit faire pou exercer son métier d'homme. Chacun y va de sa spécialité : les hommes politiques disent tous avoir la solution aux problèmes du monde. Les économistes ont aussi leur mot à dire pour que l'humanité ne sombre pas dans le chaos. Les intellectuels se font entendre à qui mieux mieux chacun voulant apporter sa goutte d'eau dans un monde en mouvement perpétuel. Même les artistes s'y mêlent avec leurs chansons, crayons, tableaux Tout ce beau monde coupe l'herbe sous les pieds des religions qui se prenaient pour les meilleures donneuses de leçon pour le bonheur du monde.
Pour voir les défis que l'homme doit relever en ce troisième millénaire commençant, voyons ce qui se passe déjà du côté de l'Église catholique qui se déclare "experte en humanité" avant de présenter les grands axes des défis titanesques qui attendent l'homme en ce siècle.
I- LA PROPOSITION DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE A L'AUBE DU TROISIÈME MILLÉNAIRE
Pour ne pas entrer à reculons dans le nouveau siècle et le nouveau millénaire, l'Église catholique, qui a souvent une longueur d'avance, parle depuis plusieurs décennies de la "nouvelle évangélisation", partons de là.
Qu'est-ce que la "nouvelle évangélisation" ?
Voilà une question nouvelle qui agite depuis un certain temps les milieux intellectuels catholiques. Il y a même un débat entre ceux qui pensent que l'expression "nouvelle évangélisation" ne veut rien dire de précis et ceux qui pensent que l'avenir est entre les mains d'une "nouvelle évangélisation". Nous allons entrer à notre tour dans le débat, parce qu'il en vaut la peine, même s'il est vrai que pour nous, l'expression "nouvelle évangélisation" n'a de nouveauté que son nom, car la réalité qui s'y trouve, les linguistes diront son "référent" n'est autre que "l'Évangélisation". L'adjectif "nouvelle" n'a de sens qu'en considération d'un passé récent. Car ce que veut faire la "nouvelle évangélisation", c'est ce qui n'aurait jamais dû cesser d'être fait. La nouvelle évangélisation n'est rien d'autre que la traduction de l'évangile du Christ dans la culture actuelle pour permettre à ceux qui y croient d'en vivre. Évangéliser, c'est transformer dans le sens de l'évangile une culture, une personne, un pays, une famille Tous les saints de tous les temps n'ont fait qu'évangéliser. Ils ont traduit, par leur vie, à leur époque, l'évangile du Christ. Les conditions socioéconomiques et politico-culturelles changent d'un pays à l'autre, d'une époque à l'autre dans un même pays, d'un âge à l'autre pour une même personne. L'adulte qu'on est aujourd'hui ne saurait vivre sa foi au Christ comme l'enfant qu'on était hier. Celui-là qui allait à la messe le dimanche parce qu'il ne venait à l'esprit de personne de rester à la maison alors que tout le village est à la messe dominicale. C'est à l'occasion de rendez-vous hebdomadaire, entre Dieu et les hommes qu'on se passe les nouvelles des uns et des autres. Puisque les nouvelles du village ne passent pas à la radio, c'est le dimanche que le village se rassemble avant, pendant et après la messe pour communiquer. Les choses ont beaucoup changé aujourd'hui. Pour certains, c'est bien et on irait de mieux en mieux. Pour d'autres c'est exactement le contraire, c'est le comble de la désolation, on irait de mal en pire.
Ce qu'il faut remarquer, c'est qu'il y a toujours eu ces deux camps dans toutes les sociétés du monde. Il y a eu, il y a encore et il y aura toujours ceux qui pensent que le monde va de bonheur en bonheur jusqu'au bonheur qui n'aura pas de fin, et ceux pour qui le monde va de malheur en malheur jusqu'à la catastrophe finale. Entre ces deux extrêmes, les positions nuancées sont innombrables. La mission de l'Église, qu'incarnent ses saints et ses saintes, c'est de traduire l'Évangile de Jésus-Christ dans les catégories sociales quelles qu'elles soient. Le saint vit sa foi où qu'il soit, et même s'il doit le payer de son sang. Parler de "nouvelle évangélisation", c'est comme s'il y a quelque chose de nouveau sur cette nécessité pour chacun de vivre sa foi. Pour nous le monde est toujours nouveau, car "on ne se baigne jamais sur le même fleuve" comme dit l'adage populaire. Mais en même temps, "il n'y a rien de nouveau sous le soleil" comme l'affirme Qohélet.
C'est curieux de voir comment les hommes ont la mémoire courte, ils oublient que le minitel dont personne ne parle presque plus aujourd'hui était considéré, il n'y a pas longtemps, comme la révolution du siècle. Et si l'on monte plus haut, l'invention de l'imprimerie n'a-t-elle pas aussi bouleversé le moyen âge comme la robotisation semble inquiéter certains aujourd'hui ? Le défi de l'homme consiste à transformer sa vision du monde en réalité quelle que soit la conjoncture. Les difficultés étant les points d'appui, c'est lorsqu'on réussit à s'en sortir, alors que les conditions n'étaient pas favorables au départ, qu'on mérite des éloges. Sinon, "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". Et comme dit Aimé Césaire dans la Tragédie du roi Christophe, "un héros mort" est préférable à "un lâche vivant".
Nous allons aborder certains thèmes dans notre réflexion sur les défis que l'homme a à relever dans le monde aujourd'hui et nous commençons par celui de l'égoïsme. On en parle partout, comme si le phénomène était né aujourd'hui, alors que d'après la bible, le péché à l'origine de tous les autres péchés c'est justement cette volonté de l'homme de parvenir à son bonheur personnel tel qu'il le pense, qu'il est prêt à tout pour cela : désobéir à Dieu, asservir l'autre, tuer, collaborer avec le démon Or, nous voulons démontrer aujourd'hui que les hommes n'ont jamais vraiment été égoïstes. Depuis l'apparition de l'homme sur la terre, ce dernier n'est qu'à moitié égoïste. Il se croit égoïste, on le taxe d'égoïste, il se reconnaît souvent lui-même égoïste, mais malgré tout, l'homme n'est pas suffisamment Égoïste, car si l'homme était Égoïste, il ne serait pas égoïste. Autrement dit, le vrai Égoïsme se moque de l'égoïsme. Voilà ce que nous voulons démontrer.
LE VRAI ÉGOÏSME SE MOQUE DE L'EGOÏSME
Selon le Petit Robert, "égoïsme" vient du latin ego "moi" et désigne une "disposition à trop parler de soi, à tout rapporter à soi". Si nous appliquons cette définition à toutes les personnes qui sont catégorisées comme égoïstes, il y en aurait qui ne voudraient même pas qu'on parle d'elles et qui veulent cependant tout ramasser et passer inaperçues. Un voleur est un égoïste, dans la mesure où il prend le bien d'autrui pour lui, mais tous les voleurs ne veulent pas qu'on parle d'eux. Être égoïste en vérité, c'est de rechercher son bonheur. On n'est pas égoïste parce qu'on veut être malheureux. C'est parce qu'on cherche son bien-être individuel avant celui des autres qu'on peut même les ignorer, les écraser, les tuer pour satisfaire ses caprices les plus superficiels, il suffit que notre bonheur du moment en dépende.
LA VIE APRÈS LA VIE
Qu'on soit croyant ou non, il y a une vie après cette vie. Le monde ne va pas s'arrêter après notre mort. Ce n'est pas parce que nous voulons tout rapporter à nous que nous allons aussi rapporter la fin du monde à nous, de telle sorte que le jour de notre mort, tout s'arrêterait. Et d'ailleurs, c'est la somme des égoïsmes de tous les humains qui tempèrent l'égoïsme de chacun. Car, comme chaque égoïste veut tout rapporter à lui, les conflits sont inévitables. Tous les systèmes politiques, philosophiques, économiques, toutes les religions, les cultures, tous les grands penseurs ont imagé toutes sortes de théories pour aider les hommes à vivre ensemble sans se détruire les uns les autres à la première rencontre. Pour que l'égoïsme de chacun soit encadré, les responsables politiques ou religieux, ceux qu'on appelle les décideurs, qui ont pour mission le bien commun, ont inventé des codes de bonne conduite par des lois civiles ou religieuses pour canaliser les égoïsmes et la solution miracle n'a encore jamais été trouvée pour éteindre définitivement l'incendie qui couve dans cette bombe à retardement qu'est la quête du bonheur absolu par chaque individu.
Non seulement le monde ne va pas s'arrêter à notre mort, mais même nous-mêmes, chacun de nous survivra à sa mort, à sa vie, à lui-même. Il n'y a pas que les croyants qui se préoccupent de leur cadavre, "leurs restes". Qu'on choisisse de se faire enterrer, incinérer, momifier Qu'on vende son cadavre à la médecine On sera toujours quelque part après sa mort, ne serait-ce que dans le vendre d'un poisson si on s'est noyé(e).
Le vrai égoïste est donc celui qui cherche son bonheur dans cette vie et dans l'autre vie. Un mois avant sa mort, le troisième archevêque de Yaoundé, Mgr Jean ZOA, de vénérable mémoire, disait haut et fort à son Vicaire général, Mgr François Xavier AMARA, en présence de certains de ses prêtres qu'il ne veut pas être enterré à la cathédrale de Yaoundé pour que les gens ne viennent pas "le piétiner" et qu'il veut être enterré au cimetière diocésain à Mvolyé où sont enterrés ses prédécesseurs au siège épiscopal de Yaoundé. Et c'est ce qui a été fait, au grand dam de certains canonistes. Comme quoi, même les évêques se soucient de leur corps après leur mort.
L'ÉVANGILE AU SERVICE DU VÉRITABLE ÉGOÏSME (Mt 25, 31-46)
C'est justement ce que Jésus est venu révéler au monde. Comment être heureux deux fois ? L'Évangile est au service du véritable égoïste, car il ne suffit pas d'être heureux seulement dans ce monde, mais aussi après ce monde, dans l'autre. "À quoi sert à un homme de gagner le monde entier s'il le paie de sa vie ?" demande Jésus. Ce n'est pas parce que certaines personnes ne croient pas en l'existence d'un autre monde que cet autre monde n'existe pas. Moi qui suis Camerounais, si je dis à une vieille femme au Cameroun qu'il y a une "Dame aux Grandes oreilles" à Paris qu'on appelle la "Tour Eiffel", et si cette vieille femme me dit que, comme elle ne voit pas cette Tour Eiffel à partir du Cameroun, cette Tour n'existe pas, cela n'empêchera quand même pas l'existence de cette Tour qui fait la fierté de Paris. On va dire, vous croyez en Dieu, rien ne prouve scientifiquement que Dieu existe. Soit ! Mais vous qui ne croyez pas en Dieu et qui croyez en la science, quelle est la preuve scientifique de l'inexistence de Dieu ? Montre-moi la preuve scientifique de l'inexistence de Dieu et moi aussi je te montrerai la preuve scientifique de l'existence de Dieu. Qui a dit que c'est quand on est contre Dieu qu'on est scientifique et jamais quand on est pour lui ? Pourquoi les athées et autres incroyants veulent confisquer la science et interdire son accès aux croyants à moins ne nier Dieu ? Nous n'avons ni les compétences requises ni le temps et l'espace nécessaires pour entrer dans le débat entre la science et la religion, mais bien malin celui qui prouvera scientifiquement que Dieu n'existe pas.
LA NOUVELLE PASTORALE DE L'ÉGOÏSME
Au lieu de passer son temps à lutter contre l'égoïsme, la vraie pastorale au troisième millénaire doit plutôt dire aux égoïstes qu'ils ne le sont pas encore assez. Ils ne sont encore qu'au premier stade de l'égoïsme : leur bonheur individuel et personnel dans leur première vie. Il leur faut penser aussi au deuxième stade de leur égoïsme : leur bonheur individuel et personnel après cette vie. Le "j'avais faim et vous m'avez donné à mangé" de Jésus (Mt 25, 31-46), révèle aux uns et aux autres le seul vrai chemin de l'Égoïsme véritable qui prend tout homme, tout l'homme et tous les hommes dans cette vie comme dans l'autre. C'est dommage pour ceux et celles qui l'ont déjà compris et qui ne le vivent pas tous les jours avec joie. Car, si le monde avait devant les yeux, des milliers de personnes dont le bonheur consistent à faire le bonheur des autres parce qu'elles y trouvent le chemin de leur bonheur éternel, le monde se porterait mieux. Si le monde était rempli de disciples de Jésus, les non disciples de Jésus auraient devant les yeux des exemplaires vivant le message évangélique. Malheureusement, il faut le dire, le monde a plus de baptisés que de disciples du Christ. Ce ne sont pas ceux et celles qui ne croient pas en Dieu qu'il faut plaindre ou blâmer, mais ce sont ceux et celles qui se disent croyants, toutes les religions confondues qu'il faut plaindre et blâmer, car ils ne sont pas à la hauteur de leur prédication. Car, entre ceux qui veulent imposer la religion par la force et ceux qui brillent par la faiblesse de leur foi, les vrais croyants au vrai Dieu se compte sur les doigts d'une seule main. Il est vrai qu'en plus des deux papes coexistant : Benoît XVI et François, il y a aussi d'autres vrais disciples du vrai Dieu dans le monde, mais, ils ne sont pas très nombreux, çà se saurait !
LE POINT SUR L'ÉGOÏSME
Le jour où l'Égoïsme sera bien compris, le monde entier serait heureux. Car, chacun, pour assurer son bonheur personnel dès maintenant et toujours, rendrait tous les autres hommes du monde entier heureux parce qu'il aurait compris que son vrai bonheur passe par mon implication dans le bonheur des autres. C'est alors qu'on comprendra mieux pourquoi le premier miracle de Jésus c'est à l'occasion des noces. Il est venu pour transformer la vie des hommes qui ne serait que de l'eau, sans l'Évangile, en bon vin arrosé du sang des martyrs de l'amour de Dieu par-dessus tout et de tous les hommes comme soi-même et cela au nom de Dieu. Si je savais prier, je supplierai le Saint Esprit, au Temps de qui nous sommes en ce début de siècle et début du millénaire, d'aider tous les hommes et les femmes du monde entier à être des vrais égoïstes ; chacun chercherait son bonheur en faisant le bonheur des autres, la terre ressemblerait au ciel. Mais malheureusement, je ne sais pas prier, alors vous spécialistes de la prière, venez à mon secours, mais de grâce laissez chez vous vos prières inactives (Jc 2, 14). Car, beaucoup se contentent de prier sans rien faire ni avant ni après leur prière, comme si Dieu ne savait pas ce qui se passe dans le monde. Dieu connaît tous les problèmes du monde (Mt 6, 32), c'est justement pour cela qu'après les prophètes, il a envoyé son Fils unique, pour révéler à ceux et celles qui disent croire en lui ce qu'il faut faire pour transformer le mal en bien. Alors, si Jésus est venu dire que c'est à ses disciples de soulager ceux qui souffrent par le "Donnez-leur à manger vous-mêmes" (Lc 9, 13), peut-on être disciple de Jésus et prier sans rien faire d'autre ?
Annonce.
Prochainement, dans le même cadre de cette tribune du Trinitalisme, nous parlerons de la première place que doit prendre les femmes pour la création des familles. Voilà le titre de cet entretien : Le mariage en quatre jours.
Thank you for your kind attention Good bye !
la famille chrétienne au troisième millénaire
le mariage au troisième millénaire : les femmes en première ligne
Au troisième millénaire, c'est la femme qui doit aujourd'hui demander la main à l'homme si elle veut vraiment se marier.
Au premier millénaire, ce sont les parents qui organisaient le mariage de leurs enfants. Au deuxième millénaire, ce sont les hommes qui épousaient les femmes. Au troisième millénaire, ce sont les femmes qui épousent les hommes. C'est ainsi que la boucle est bouclée. Tout recommence par la femme en cette année 2016 l'AN 9 (2+0+1+6 = 9).
LE MARIAGE AU TROISIÈME MILLENAIRE : LES FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE
Le texte ci-dessus répond à la question suivante :
Comment s'y prendre pour se marier en ce troisième millénaire ?
Voici un mail que j'ai envoyé à ce sujet à une jeune femme, Pauline, qui disait qu'elle veut vraiment se marier. J'ai ensuite trouvé que ce mail peut servir à la réflexion sur le mariage en ce troisième millénaire commençant. Je l'adresse à qui le veut pour la plus grande publication possible et imaginable et j'assume tous les coups qui y viendront pour la plus grande gloire de Dieu le créateur du mariage et la constitution de vrais mariages pour la construction de vraies familles base d'un monde meilleur.
C'est un du Saint Esprit, Agent principal de la Nouvelle Évangélisation que je recompose ce texte en la fête de sainte Agnès, 21 Janvier 2016. Les spirituellement curieux et mystérieux savent que nous sommes en l'AN 9 (2016 => 2+0+1+6=9). Dans ma culture bətí de Yaoundé la capitale du Cameroun, 9 est le chiffre de la totalité. Les bətí disent à cet effet : Zambá á ngākág mod mim̀bəgə ebǔl (Dieu a chargé l'homme de neuf fardeaux) pour parler de la totalité des difficultés que l'homme rencontre sur la terre.
Alors si j'écris ce texte en la fête de sainte Agnès (Agneau) vierge et martyre, c'est peut-être que le ciel veut inviter tous les chrétiens laïcs, sauf exception confirmée par un évêque en communion avec Rome, au mariage ou à défaut au célibat, et pour qui n'est plus vierge, préférer le martyre au concubinage. Il y a une radicalité dans l'évangile que même l'Année de la miséricorde ne fait que mettre en valeur. Car, c'est parce que, ce que le Dieu de Jésus-Christ attend de nous est hors de portée de l'homme réduit à ses forces, que Dieu est miséricordieux. Il nous pardonne parce qu'il sait que nous ne savons pas ce que nous faisons. Nous ne savons pas vraiment que les commandements de Dieu sont pour notre bonheur. Nous les prenons pour notre plus grand malheur. C'est un peu cela, les conséquences du péché originel où l'homme confond le mal et le bien. Il prend mal ce qui est bien et mal ce qui est son plus grand bien. Alors que l'obéissance inconditionnelle aux commandements de Dieu nous assure le bonheur ici et au ciel, la désobéissance à ces même commandement nous fait risquer le malheur dans ce monde et dans l'autre. Dieu ne nous pardonne pas parce qu'il serait laxiste et d'une tolérance à tout permettre, il le fait parce qu'il nous aime. Mais, on répond à l'amour par l'amour et l'amour de Dieu c'est de mettre ses commandements en pratique (cf. Jn 14, 23-31). Que sainte Agnès intercède pour nous afin que nous consacrions notre vie à faire la volonté de Dieu comme elle à l'image de Jésus l'Agneau de Dieu lui qui nous sauve de nous-mêmes, c'est-à-dire de notre volonté de jouissance désordonnée. "Quiconque qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c'est lui mon frère, ma sur, une sur" (cf. Mt 12, 50).
POUR UN AMOUR VRAI
À l'intention des célibataires qui veulent vraiment se marier
C'est quand je l'aurais terminé que je t'enverrai le document sur "Le Mariage en quatre Jours" que je vais élaborer pour permettre aux célibataires qui le désirent de se marier religieusement en réservant le lit "après le mariage", pari qui peut être gagné par qui le veut. Le slogan ici sera : "Rien avant le mariage et tout au retour de l'église" même le cinéma. Voilà pourquoi la salutation des membres célibataires ou ceux qui sont mariés à l'état civil seulement (sans compter, les concubins, les pacsés, les fiancés ) qui cherchent un vrai mariage sous le regard du Dieu de Jésus-Christ, Dieu de la chasteté et de la continence parfaite, et en même temps Dieu du mariage, lui qui a créé le mariage (cf. Gn 2, 24 ; Mt 19, 4; Ep 5, 31) d'une part, et les mariés à l'église d'autre part, sera : "RiAM" et la réponse : "TouRÉ" !
Ce qui signifie : "Rien avant le mariage" (RiAM) et "Tout au retour de l'église"(TouRÉ). Que penses-tu de cette salutation et de sa spiritualité ? Parlons en aux autres filles et garçons, croyants ou non, aux célibataires, aux mariés, aux responsables religieux de toutes les religions du monde, aux athées de tous bords, aux incroyants de tout acabit. S'il faut faire un monde meilleur, il faut aller au fond des désirs de l'homme et de la femme les plus profonds. L'homme comme la femme ont besoin d'un amour véritable qui n'a pas de limite. Or, l'érotisme qui s'arrête à la jouissance des sens est frustrant pour tout le monde. La jouissance des sens est indispensable dans l'amour, mais, elle ne doit pas être le seul objectif de l'amour. L'amour va plus loin que la jouissance des sens physiques et peut même s'en passer. C'est même lorsque l'amour entre deux êtres humains peut se passer des sens charnels qu'il est capable d'atteindre les sommets divins et spirituels. Mais un amour humain sans les sens charnels est désincarné et inhumain. C'est le péché qui est à éliminer et non pas les sens qui sont le chemin l'humanisation et de la divinisation véritables.
Travaillons pour la promotion de l'amour éternel sans l'opposer, ni le séparer de l'amour physique, mais sans l'y réduire non plus. "Qui fait l'ange, fait la bête" dit l'adage populaire. Celui ou celle qui veut montrer être au-dessus de tout sentiment physique est tout simplement un menteur ou une menteuse. Celui ou celle qui s'enferme uniquement dans les sensations physiques réduit l'homme à l'animalité. L'homme est corps et âme, l'amour total et vrai prend l'homme et la femme corps et âme. Chercher à séparer, opposer le corps et l'âme dans l'amour est tout simplement peine perdue. Malheureusement, beaucoup s'engagent dans ce chemin sans issue.
Évitons cette erreur.
Prie pour que j'écrive vite mon livre sur la famille dont le titre est : "la famille chrétienne au troisième millénaire" et qui va faire beaucoup de bien au monde entier. C'est dans ce livre qu'il y a le chapitre sur "le mariage en quatre jours". Voici un extrait de ce chapitre pour ce livre qui est encore en chantier. Et il serait même intéressant que j'ai des réactions de tout le monde avant la sortie de ce livre qui est déjà attendu.
Le Mariage en quatre Jours
Avant-propos
Aujourd'hui, comme hier, les avis sont différents sur tout. On va de mieux en mieux pour les uns et de mal en pire pour la autres. Il ne faut même pas être un grand historien pour reconnaître là l'éternel conflit des générations. Les traditionnalistes de tout bord, tout âge, toutes nationalités, toutes races et tous sexes confondus, ainsi que les réactionnaires et leurs meilleurs continuateurs pires que leurs géniteurs : les néo réactionnaires, prêcheront toujours le retour en arrière, au bon vieux temps immémorial où tout était bien. Pour tous ces passéistes, on est allé déjà trop loin sur tous les points, il est temps d'arrêter tout çà. Par contre leurs éternels opposants, les avant-gardistes, les futuristes et autres ultra progressistes diront toujours le contraire, car pour eux, on n'est même pas encore allé assez loin. Ils aimeraient rompre toutes les amarres possibles et imaginables pour enfin détacher l'homme de tout ce qui entrave sa liberté, afin qu'il puisse enfin faire tout ce qu'il veut, quand il veut et comme il veut !
Il y a donc un désaccord total et éternel entre les traditionnalistes et les progressistes, ce qui ne surprend aucun vrai observateur de l'histoire mondiale, sauf quelques opportunistes qui feignent la surprise pour mieux imposer leurs solutions pires que les maux qu'ils disent vouloir soigner. Mais ce qui est digne d'intérêt est que, traditionnalistes et progressistes sont tous deux des frères ennemis qui s'accordent toujours sur deux points :
1- Les choses changent.
2- Il faut encore les changer.
Ils sont tous d'accord sur le changement, mais leur désaccord est souvent total sur qui, que, quoi, comment, quand, combien, avec qui changer.
Nous sommes aussi d'accord avec eux sur ces deux points et nous allons proposer le changement qui doit s'appliquer sur le mariage dès ce début de siècle pour que le monde sorte de la situation, actuellement déplorable, que connaît, en ce début du troisième millénaire, sa plus vieille institution : la famille. Voici notre thèse :
AUJOURD'HUI, C'EST AUTOUR DE LA FEMME DE DEMANDER L'HOMME EN MARIAGE !
Introduction
Le mariage est une création de Dieu (cf. Gn 2, 18-25). Dieu vit qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul. Voilà l'origine divine du mariage et sa raison d'être. Le mariage est fait pour rendre l'homme heureux. Et c'est à la femme de rendre l'homme heureux. Mais pour que la femme rende l'homme heureux, il faut qu'elle sente que cet homme l'aime jusqu'à pouvoir se sacrifier pour elle. Le secret du bonheur éternel dans le mariage réside donc dans cette réciprocité d'amour sacrifice de chacun pour l'autre que saint Paul décrit très bien dans sa lettre aux Éphésiens (Ep 5, 21-33). On ne se marie pas parce qu'on veut, on se marie parce que Dieu le veut. Et c'est pour le servir lui dans la personne de l'autre.
Le mariage est un sacrement. Le sacrement est un signe visible d'une réalité invisible. L'amour, l'alliance, l'intimité, la relation en un mot le mariage que chaque personne a avec Dieu est invisible à l'il nu, quoi qu'en disent ceux et celles qui se donnent en spectacle pour bien montrer aux autres qu'ils prient (Mt 6, 1-18). Cependant, nous devons rendre visible notre amour, alliance, intimité, relation avec Dieu, car on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau. Et c'est le sacrement de mariage qui a la responsabilité de montrer aux yeux des hommes, notre intimité avec Dieu. Tout ce que la personne aurait voulu faire à Dieu, il ou elle le fait à son mari ou à sa femme. L'époux est le représentant personne de Dieu pour l'épouse et l'épouse est la représentante personnelle de Dieu pour l'époux. On se marie en fait pour Dieu et non pour soi-même ni pour l'autre. On ne se marie pas pour un autre intérêt ue de servir Dieu dans ce mariage. C'est cette centralité de Dieu dans le mariage qui fait le bonheur et l'indissolubilité du mariage. On se marie pour remercier Dieu pour le bonheur qu'il nous a fait de nous créer l'un pour l'autre et on le sert par notre amour en servant les hommes et les femmes du monde entier. Ce service s'étend des bébés à naître jusqu'aux personnes les plus vieilles en passant par tous les enfants, les jeunes et les adultes du monde entier.
Lors qu'on a donc compris que c'est pour servir Dieu dans le mariage qu'on se marie, on se met donc à chercher la personne avec laquelle on va servir Dieu ensemble et pour la vie, toute la vie, mais rien que pendant la vie sur la terre. Car au ciel, il n'y a pas de mariage. Jésus l'a révélé pour que les hommes ne prennent pas le mariage comme la chose la plus importante sur la terre. Ce qui est le plus important sur la terre, c'est d'aller au ciel après sa mort. Sinon, à quoi servirait à un homme de gagner le monde entier s'il le paie de sa vie ?
Pour réaliser son mariage il y a quatre étapes : la prière, la situation, le comportement et la demande. C'est que nous appelons ici le mariage en quatre jours.
LES ÉTAPES DU MARIAGE
Premier Jour : la Prière
Dieu, premier servi. Puisque que c'est Dieu qui est le créateur du mariage, il faut bien s'adresser à lui, pour qu'il nous éclaire dans notre recherche du mariage. On entre en contact avec Dieu par la prière. "Seigneur, je veux me marier, si tu sais que je ne peux mieux te servir que dans le mariage, que ta volonté soit faite". C'est l'occasion de rappeler la Maxime de Hevenesi s.j
"Crois en Dieu comme si tout le cours des choses dépendait de toi, en rien de Dieu. Cependant mets tout en uvre en elles, comme si rien ne devait être fait par toi, et tout de Dieu seul".
Autrement dit la grâce de Dieu ne supprime pas l'action de l'homme, bien au contraire, la grâce de Dieu est un tremplin pour que l'homme puisse déployer toutes ses énergies avec l'assurance de la victoire. Marguerite Hoppenot disait : "nous sommes en état de grâce, mettons la grâce en action". Il ne s'agit pas de croiser les bras après la prière, il s'agit plutôt de se retrousser les manches après la prière. La prière sans action est inefficace. Comment peux-tu prier pour te marier mais éconduire tout(e) prétendant(e) qui se présente ? C'est comme quelqu'un qui est au chômage, et qui prie pour avoir du travail, mais non seulement ne dépose aucun dossier nulle part, mais en plus, refuse tout travail qu'on lui propose ! C'est de la folie, et il y a plus d'un fou aujourd'hui. Où encore, quel élève consciencieux qui, voulant réussir à son examen, prie Dieu pour cette réussite, mais ne multiplie pas ensuite des nuits blanches et des sacrifices de toutes sortes pour apprendre toutes les matières au programme, tous les jours de sa vie d'élève (même pendant les multiples congés en milieu d'année) et par tout où il se trouve (même sur son lit ou à la plage) ? Car, s'il prie, mais n'apprend rien du tout, il ne met pas toutes les chances de son côté. Et s'il échoue, la faute serait-elle à Dieu ? Or, il y en a beaucoup qui accusent Dieu des échecs de leur vie alors qu'ils ont tout fait eux-mêmes pour échouer. "Comme on fait son lit, on se couche". La prière n'exclut pas le travail acharné, bien au contraire, la prière véritable est le meilleur carburant, parce qu'inépuisable, pour un travail persévérant et illimité. La vraie prière ne s'arrête que quand l'objet recherché dans la prière est obtenu (cf. Lc 18, 2-7), ce qui ne peut se faire que par un travail, méthodique, confiant, passionné, stratégique, tactique, patient, un travail à la manière de Dieu.
Deuxième Jour : la situation
Dans les siècles passés, on disait au garçon qui veut se marier "situation avant le mariage", on dit la même chose même à une fille qui veut se marier aujourd'hui. Ce qui veut dire qu'il faut avoir une situation économique autonome qui fait qu'on puisse fonder une famille qui ne sera pas un fardeau économique et financier pour d'autres personnes : les membres de la famille, l'Église, l'État... Les enfants ne se marient pas. Ceux qui se marient doivent déjà être en mesure de se nourrir, de s'habiller, de se soigner, de se divertir eux-mêmes et même être prêts à accueillir des enfants et les nourrir, les habiller, les soigner sans avoir besoin de personne. Au temps des ancêtres, quand c'est les hommes qui épousaient les femmes, il suffisait de construire la cuisine de sa future épouse et se marier. Mais aujourd'hui, les choses sont un peu plus compliquées. Mais on demande toujours à ceux et celles qui veulent se marier de prouver leur autonomie financière pour cela. Il ne peut pas en être autrement. C'est par le travail que l'homme est à l'image du Dieu créateur, chaque personne doit donc avoir un travail qui la fait vivre dignement et décemment. Et c'est la personne elle-même qui doit chercher son travail et n'arrêter les recherches que lorsqu'elle l'a trouvé même s'il faut vieillir et mourir en cherchant (cf. Lc 18, 1-8 sur la veuve et le juge sans justice).
Troisième Jour : le comportement
Le conjoint ne se cherche pas avec les yeux, mais avec les oreilles. Ce qui veut dire que ce n'est pas la beauté physique qui fait le mariage, mais le comportement. Il faut certes être présentable physiquement pour multiplier ses chances de se marier, mais tout comme l'argent ne fait pas le bonheur, la beauté physique ne fait pas le mariage. Il ne suffit pas d'être beau ou belle physiquement pour faire automatiquement un vrai mariage. Ce sont les habitudes, les vertus, les qualités de la personne qui sont les meilleurs atouts, les plus beaux atours pour s'assurer un mariage digne de ce nom. Tout ce que l'on attend d'une femme pour prouver qu'elle peut être une bonne épouse c'est de se soumettre à son mari. Et tout ce qu'on attend d'un homme pour prouver qu'il sera un bon époux c'est de se sacrifier pour sa femme. C'est ce comportement moral, évangélique et spirituel qui soude le mariage et le rend inébranlable, que les mariés soient riches ou pauvres, blancs ou noirs, intellectuels ou illettrés.
Quatrième Jour : La demande
C'est à ce sujet qu'il y a un très grand changement aujourd'hui. Au premier millénaire, ce sont les parents qui mariaient leurs enfants en âge de mariage, et des fois même avant l'âge. Les parents choisissaient l'époux de leur fille ou l'épouse de leur fils, ils préparaient la fête s'il y avait la fête, les enfants n'avaient qu'à obéir. Il y a eu ici et là quelques difficultés, mais en général, c'était même un honneur et un devoir pour un père de donner sa fille en mariage, ou de doter la femme de son fils. Dans la civilisation traditionnelle, sous tous les cieux, il en était ainsi, avec peu de nuances. C'était par conséquent une honte pour les parents que leur fille ou leur fils ne soit pas marié(e) à un certain âge.
Au deuxième millénaire, les nouveaux mariés eurent marre de se recevoir l'un autre comme cadeau de leurs parents qui achevaient ainsi leur mission éducative en les mettant au lit. C'est pourquoi les hommes prirent leurs responsabilités et décidèrent de choisir leurs épouses eux-mêmes. Il faut savoir que dans les sociétés polygamiques comme certaines existent encore en Afrique, si la première femme venait souvent du choix des parents, il n'en était pas ainsi pour toutes les autres. L'homme lui-même choisissait aussi, certaines de ses femmes, sa première femme, qui soit dit en passant avait plus de droit que toutes les autres, pouvait aussi choisir des femmes pour son mari, celles-ci devenaient ses coépouses et lui devaient obéissance des fois plus qu'au mari. Les coépouses qui transgressaient cette soumission due à la première femme étaient censurée pour ne pas dire sanctionnée, notre père Abraham a bien appliqué cela sous la demande se Sara sa première femme et Agar en sait quelque chose (cf. Gn 16, 4-6).
C'est ainsi qu'au deuxième millénaire, les parents (les épouses, les surs, les frères et même les ami(e)s) s'éclipsent peu à peu dans les arrangements de mariages où l'homme avait donc pris la première place.
Aujourd'hui, au troisième millénaire, l'homme est fatigué de courir derrière la femme. C'est la femme maintenant qui doit épouser l'homme. C'est la femme maintenant qui doit demander la main de l'homme. Si celles qui militent pour l'égalité homme-femme étaient totalement conséquentes avec elles-mêmes, elles le comprendraient plus vite que les hommes eux-mêmes et les autres femmes encore arriérées. Mais comme le millénaire n'est encore qu'au début, les femmes ne le comprennent pas encore suffisamment. Certes, elles s'étonnent que les hommes ne cherchent plus trop le mariage. Beaucoup d'hommes s'arrêtent aux promesses de mariage (je veux t'épouser, mais ), au copinage (mon copain/ma copine), à la petite amitié (mon petit ami/ma petite amie). Les plus courageux vont jusqu'au concubinage. D'autres parlent franchement des fiançailles qui peuvent durer un certain temps, et se rompre assez souvent. Les plus téméraires font le pacs. Très peu décident du mariage civil, rares sont ceux qui entreprennent le mariage religieux.
Ceci ne veut pas dire que les mariages ne se font pas et en grande quantité même. Ce que nous voulons souligner et qui mérite de l'être, c'est que la plupart des mariages qui se font aujourd'hui, sont organisés par les épouses elles-mêmes. Certaines femmes intelligentes ont compris que si elles attendent que les hommes prennent les devants, comme avant, au bon vieux temps, elles attendront longtemps, aussi longtemps que le coq attend pour avoir les dents. Alors, elles prennent leurs responsabilités et disent aux étalons qui rôdent autour d'elles, ou bien je t'épouse, ou bien tu ne vois plus mon string.
Si toutes les femmes célibataires et qui veulent sincèrement le mariage étaient assez fermes et conséquentes, elles changeraient la situation actuelle. Les hommes ne peuvent pas se passer des femmes, pour plusieurs raisons. Mêmes les homosexuels ont quand même un jour un service à rendre ou à demander à une femme. Et vice versa, les femmes ne peuvent pas se passer des hommes. Même les plus grandes lesbiennes de tous les temps et les ultraféministes de tous bords ont besoin des hommes, sinon le lesbianisme et le féminisme n'auront plus aucun goût s'il n'y avait aucun homme masculin sur la terre. L'homosexualité s'évanouirait s'il n'avait plus l'hétérosexualité qui s'oppose à elle. Dans tous les cas, il faut les deux sexes pour produire d'autres hommes et femmes, sinon, même l'homosexualité et le lesbianisme vont aussi finir, s'il n'y a plus d'enfants qui naissent nulle part dans le monde. Or, les homosexuels et les lesbiennes ne peuvent pas faire d'enfants. S'il n'y a plus d'hétérosexualité, il n'y a plus d'enfants, et si les enfants ne se font plus, l'humanité prend fin. Si toutes les femmes qui veulent se marier décident de ne plus aller au lit avec qui que ce soit avant le mariage, il y aura des mariages en grande quantité chaque mois sur tout le globe terrestre. C'est l'adultère, le concubinage, le vagabondage sexuel, la masturbation, qui tuent le mariage plus que la prostitution qui est un métier pour des professionnelles qui sont moins nombreuses que les femmes adultères. Puisque tout le monde revendique ses droits maintenant, même le droit de tuer les autres à l'exemple des personnes qui revendiquent sans aucune honte le droit d'avorter légalement, où de ceux et celles qui veulent tuer tous les vieux du monde en les euthanasiant cyniquement oubliant qu'ils vont aussi vieillir un jour, car qui tu par l'épée Les prostituées professionnelles, disons-nous, doivent revendiquer la punition de l'adultère comme un délit pour punir ces millions de femmes et hommes qui exercent illégalement la profession de la prostitution dans l'adultère dans les concubinages, les copinages, les fiançailles éternelles mensongères et à répétitions. Soyons conséquent avec ce que nous voulons, le mariage ou l'adultère, il faut choisir et assumer son choix. On ne peut pas vouloir le beurre et l'argent du beurre. On ne peut pas continuer à crouler dans le concubinage et raconter que l'on veut le mariage. Celle ou celui qui veut se marier sort du concubinage, du copinage, du pacs, du péché. Être célibataire signifie être seul. Être marié(e) signifie être marié(e) à l'Église. Tout ce qui n'est pas dans ces deux positions est à convertir. Il n'y a pas de juste milieu, ni de demi-mesure. On passe du célibat au mariage. Les fiancés ne vont pas au lit. Les célibataires non plus. Seuls les mariés à l'Église y ont droit. Tous les contrevenants sont des pécheurs. Ils doivent se confesser, qui qu'ils soient. Ils seront pardonnés, bien sûr. Mais ils doivent tout de même reconnaître qu'ils sont en état de péché, au lieu de chercher de bonnes raisons ou des circonstances atténuantes pour se faire une bonne conscience et rester dans un état de péché qui n'est pas obligatoire. Pour les cas difficiles, les évêques sont là pour statuer. Il est vrai qu'il y a Lc 16, 9 conseille de faire des amis avec l'argent mal acquis, mais ce n'est honorable pour personne de choisir de faire du mal pour en tirer du bien. Celles des femmes qui ont honte de demander le mariage aux hommes, risquent ne jamais se marier dans l'état actuel des choses. Il faut des fois être un peu rigoureux avec soi-même et choisir la vie bonne quand nous avons le choix. Or, beaucoup de personnes ont aujourd'hui le choix de se marier ou alors de rester seules. Mais elles n'exercent pas leur liberté, elles ne font pas ce choix et se condamnent dans le concubinage. C'est cette ambiguïté, cette hypocrisie, cette "schizophrénie existentielle" pour nommer la 8è maladie découverte par le pape François qui nous a obligé à prendre la plume, (pour ne pas prendre autre chose), et ne pas rester les bras croisés et la bouche fermée comme beaucoup d'autres prophètes muets et muselés parce que débordés de toutes parts par un monde complexe qui va vite, sans savoir où il va, puisqu'il a perdu sa boussole, son mode d'emploi, sa lumière : l'Évangile de Jésus le Sauveur des hommes qui est venu pour que les hommes aient la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Mais comme il y a deux mille ans, les hommes ne veulent pas de lui.
Car, les hommes savent qu'ils sont moins nombreux que les femmes dans la plupart des pays du monde. Ils tiennent donc le bon bout. Ils n'ont aucune raison de se précipiter pour se marier. Un homme peut se marier même à 65 ans. Mais une femme à 50 ans, c'est déjà assez tard, si elle veut avoir même un enfant. Quelle idée même de faire son premier enfant à 50 ans ! Même en Chine où un seul enfant est autorisé à toutes les femmes, c'est à 27 ans qu'on peut déjà le faire, si nos informations sont toujours d'actualité.
Ce qu'il faut donc retenir pour celui qui cherche à se marier aujourd'hui, ce sont ces quatre étapes indispensables pour un mariage qui tienne la route. On peut compléter ces quatre Jours de plusieurs manières, mais l'ossature est solide. C'est ce qui a toujours été fait dans toute l'humanité. La seule nouvelle donne c'est que aujourd'hui, c'est à la femme de demander la main, c'est à la femme de prendre les choses en mains. Celle qui le comprend, rejoint le vu de Dieu le Père créateur instituant le premier mariage dit : "C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair" (Gn 2, 24). Jésus va reprendre exactement les mêmes termes lors de son séjour terrestre (cf. Mt 19, 4-6). Cela signifie que c'est l'homme qui doit aller en mariage chez la femme et non le contraire. Voilà pourquoi un mari galant peut dire aujourd'hui qu'il est locataire chez sa femme, pour bien souligner que c'est Madame qui est patronne de la maison. Et que lui homme est chef de famille tout comme Jésus est le Maître de ses disciples en leur lavant les pieds (Jn 13, 12). Ce qui n'enlève rien à la dignité ni à la virilité de l'homme, bien au contraire. L'autorité dans l'Église s'épanouit dans le service joyeux de ses inférieurs, voilà pourquoi un pape s'est appelé "Serviteur des serviteur".
Que celui et celle qui veut vraiment se marier mette en pratique ces quatre étapes pour voir comment il ou elle ne trouvera pas un vrai mariage en quatre Jours et même moins, s'il (ou si elle) met des bouchées doubles. Dans la mesure où l'on peut prier, chercher et trouver le travail le même Jour. Et il y en a même qui ont déjà le travail et les aptitudes, c'est-à-dire, le comportement moral qui convient au mariage, il (ou elle) peut se sacrifier pour son conjoint, mais c'est la dernière étape, la demande de main qui est aujourd'hui, refusée, boudée, retardée par les hommes pour les raisons qu'on a déjà évoquées et bien d'autres encore. Et la demande de la main n'est pas faite par les femmes et les jeunes filles spécialement à cause de la honte et surtout de l'ignorance que les temps ont changé.
Et comme le péché d'adultère sous toutes ses formes est le plus grand obstacle au mariage, nous proposons aux célibataires qui veulent vraiment se marier à l'Église le refus de tout adultère par la méthode du "RiAM/TouRÉ" !
Ce qui signifie : "Rien Avant le Mariage" (RiAM)
et "Tout au retour de l'église"(TouRÉ).
Sainte Agnès, Agnelle de Dieu, vierge et martyre, prie pour nous hostiles à la virginité comme au martyre dans un monde qui desserre de plus en plus la ceinture de chasteté.
Aumônier des familles chrétiennes du Troisième Millénaire
Abbé Antoine OWONA
Le Centre Pilote de Linguistique Africaine de Paris
Il y a en qui se battent pour la sauvegarde des espèces de la faune ou de la flore en voie de disparition, nous nous battons pour la sauvegarde des langues humaines en voir d'extinction.
Une seule langue humaine qui disparaît prive l'humanité des idées nécessaires à son bon fonctionnement.
LE CENTRE PILOTE DE LINGUISTIQUE AFRICAINE DE PARIS
(CEPLAP)
THE PILOT CENTER OF AFRICAN LINGUISTICS OF PARIS
(PCALP)
PROJET DE CRÉATION
Un peu d'histoire
Au 19è siècle, les Allemands en partance pour le Cameroun avaient l'opportunité d'être initiés à certaines langues camerounaises pour être à mesure de communiquer avec les populations locales dès leur arrivée en terre camerounaise. C'est ainsi que sa Majesté Charles Atangana Ntsama, le futur Chef Supérieur des Ewondo et des Bene, enseignera l'ewondo, dialecte de référence standard du bətí-faŋ en Allemagne.
Aujourd'hui
Nous voulons tout simplement reproduire cette initiative en France pour les coopérants, les touristes et toutes les personnes qui auront opté pour la destination camerounaise pour un séjour plus ou moins long afin qu'elles puissent communiquer déjà dès leur arrivée au Cameroun en langues camerounaises.
La langue étant le véhicule d'une culture, c'est par la langue des natifs du pays que l'on peut mieux comprendre le peuple concerné et sa culture. La connaissance des langues nationales des pays ne réduit en rien l'importance et même la nécessité des langues internationales, mais c'est d'une complémentarité dont il s'agit. Il est par ailleurs de plus en plus reconnu aujourd'hui que l'avenir n'appartient plus à celui dont la langue est la plus parlée, mais plutôt à celui qui parle plusieurs langues.
Le Cameroun par exemple est un pays officiellement bilingue. Tous ses textes officiels sont en français et en anglais. Mais le Cameroun abrite aussi un nombre impressionnant de langues nationales par rapport à sa superficie. Le Cameroun linguistique est une véritable "Tour de Babel" pour reprendre cette expression chère au linguiste Maurice Tadadjeu d'heureuse mémoire. Pour ses 475 000 km2, le pays compte près de 280 dialectes différents. Dire que le Cameroun est l'Afrique en miniature, cela se vérifie même au niveau linguistique, car trois des quatre grandes familles de langues qui sont présentes en Afrique se retrouvent au Cameroun. Peu de pays africains ont ce privilège. Mais malheureusement aucune des langues nationales du Cameroun n'est parlée par plus de 25% de la population. C'est l'une des raisons majeures pour lesquelles il est difficile d'avoir une langue nationale officielle pour tous les Camerounais. Mais, il existe quand même de grandes langues dans le pays. Car, toutes les langues camerounaises ne sont pas au même pied d'égalité en termes de poids numérique, de matériel didactique, de corps enseignant, de dynamisme du peuple de locuteurs, du poids économique de ce peuple, de la volonté des locuteurs natifs à promouvoir leur dialecte, de la proximité avec le siège des institutions, de la qualité de la littérature écrite
Les autres pays africains ont une situation linguistique moins complexe que celle du Cameroun. La plupart des pays africains, même s'ils ont des centaines de langues nationales comme le Nigéria qui abriterait plus de 300 langues de même que le Congo Démocratique. Mais, il y a toujours dans ces pays quelques langues dominantes. On sait que le lingala est répandu un peu partout au Congo Démocratique, comme le sangho en République centrafricaine, au Nigéria, le yoruba, l'igbo, le haoussa. Grâce à l'état avancé des études linguistiques sur le continent africain aujourd'hui, l'initiation aux langues et cultures africaines sera plus aisé y compris le cas particulier du Cameroun.
Nous voulons alors créer à Paris, un Centre Pilote pour la promotion, le développement et l'enseignement des langues africaines en partenariat avec les langues internationales. Nos recherches en linguistique appliquée à l'Université de Yaoundé I depuis des décennies nous habilitent à le faire sans difficultés majeures au niveau académique. Nous sommes alors à la recherche d'un Organe de tutelle qui nous doterait d'une structure d'encadrement.
NOS BESOINS
1- Une salle équipée pour l'enseignement des langues ;
2- Du matériel didactique : (livres, craie, feuille )
3- Du matériel informatique : (ordinateurs, scanner, photocopieur )
4- Du matériel audio-visuel : (appareil photos, cameras, diapos )
5- Une dotation financière de départ pour l'indemnisation des membres de la structure de coordination et le per diem des différents intervenants temporaires.
NOS RESSOURCES
Pour la pérennité de cette uvre, nous avons prévu les sources suivantes :
1- La participation financière des bénéficiaires ;
2- Les dons et les aides de l'État et des particuliers ;
3- Les activités culturelles du Centre : spectacles, kermesses, tombola
4- Les ventes des uvres produites par le Centre : livres, cassettes, disquettes
5- Location des services du Centre pour l'animation des manifestations culturelles : Journée Internationale de la langue maternelle (21 février), fêtes nationales, cérémonies religieuses, animation folklorique des évènements sportifs
LES AVANTAGES DU CEPLAP
A- L'Enrichissement linguistique France-Afrique
Les locuteurs d'autres langues en dehors du français, spécialement ceux des langues africaines, doivent partager aux populations parisiennes et à toute personne de passage à Paris les richesses des différentes langues du monde à partir d'une structure reconnue à cet effet. Si la langue française s'interdit de s'enrichir d'un vocabulaire lui venant des autres langues, elle perdra en vitalité et en compétitivité. Toute langue vie d'emprunt. Les langues africaines s'enrichissent aussi énormément dans leur contact avec le français. Il nous semble nécessaire d'avoir une structure réelle où les personnes physiques se rencontrent pour traiter des questions d'échange linguistique, car rien ne vaut le contact humain. Le traitement des langues par les machines ne remplacera jamais la rencontre des cerveaux humains naturels.
B- L'Intégration universelle par l'intégration linguistique réciproque
Il est vrai que les langues peuvent être facteurs de divisions. Ceux qui ne parlent pas comme nous sont étranges pour nous, donc des étrangers. L'école sert de ciment social en enseignant à tous les citoyens la même langue. Mais, sauf erreur de notre part, les langues africaines, qui ont déjà du mal à être enseignées à l'école en Afrique, ne sont pas enseignées dans les écoles en France. Or, chaque langue est une richesse particulière de telle sorte que lorsqu'une langue disparaît, certaines idées, qu'elle était la seule à exprimer d'une certaine manière, disparaissent aussi de la surface du globe. Si des personnes s'émeuvent lorsqu'une espèce animale est en voie de disparition, on ne doit pas forcément être linguiste pour s'émouvoir devant bon nombre de langues humaines qui sont en voie de disparition sur la surface de la terre, c'est une grande perte pour l'humanité pensante. Si des associations se mobilisent pour ériger en problème public, la disparition de quelques arbres et des herbes qui les entourent quelque part dans un pays, combien plus l'humanité entière ne doit-elle pas se mobiliser pour sauver des dizaines de langues humaines qui se meurent à travers le globe terrestre ? Le CEPLAP veut tout simplement compléter les enseignements qui se font à l'école en y ajoutant, en dehors de l'école, l'enseignement informel des langues africaines qui ne sont pas enseignées à l'école européenne, alors que les langues européennes sont elles enseignées dans les écoles africaines. C'est d'un partenariat gagnant gagnant dont il s'agit ici. Cette coopération linguistique aura une influence sur le vivre ensemble dans la société. Car, lorsque les personnes se comprennent culturellement, elles peuvent aussi s'entendre socialement, même si cette entente n'est pas automatique. Bien qu'il existe des sociétés où les personnes ont la même langue et se déchirent jusqu'à la mort, il y a aussi des sociétés où foisonnent les langues, mais où la guerre brille par son absence. Ce qui montre que la langue, n'est pas automatiquement facteur de division ni d'union, mais qu'on peut l'utiliser pour diviser ou pour unir les peuples et les nations. Le CEPLAP veut utiliser les différentes langues africaines présentes à Paris pour favoriser l'intégration nationale des populations de la région parisienne.
C- LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE
Il faut vivre déconnecté de l'actualité pour ne pas être saisi par le spectre du chômage. Le CEPLAP peut créer des emplois qui sont à la portée de tout le monde, même de ceux et celles qui n'ont pas fait de longues études mais qui seront pourtant très utiles à la société. S'il est vrai que la jeunesse est l'avenir du monde, il faut aussi reconnaître que l'école est l'avenir de la jeunesse. Or, tout l'école ne peut pas réussir à encadrer toute la population, surtout les enfants et les jeunes, pour plusieurs raisons : les structures seront toujours insuffisantes, les enseignants aussi, en plus les exigences d'un enseignement de qualité ne sont pas toujours à la portée du premier apprenant et du premier enseignant venus. Il y aura toujours ceux et celles qui n'auront pas leur place, volontairement ou involontairement à l'école publique ou privée. Voilà pourquoi les structures, en dehors de l'école officielle, comme le CEPLAP peuvent donner à beaucoup de personnes l'occasion d'exercer leur(s) talent(s) temporairement et gagner leur vie de façon légale, ou même d'acquérir un métier, ou encore d'arrondir leurs fins de mois par une simple prestation linguistique et/ou culturelle qui ne demande pas un grand investissement ni en intelligence, ni en temps encore moins en argent. Car pour parler sa langue maternelle, raconter une histoire, chanter, danser, réciter Cela ne demande pas toujours des heures de préparation en amont, ni un investissement financier colossal. Tout comme l'enseignement des langues européennes, l'enseignement des langues africaines peut être un métier exerçable partout dans le monde. Si on apprend et enseigne partout dans le monde, le chinois qui n'est pas facile, on peut aussi faire de même pour les langues africaines dont la plupart ont été mises par écrit pour la première fois par les européens qui ont utilisé l'alphabet latin. On peut dire que la plupart des langues africaines s'écrivent comme les langues européennes. Il n'y a que le phénomène massif du ton qui est caractéristique de plusieurs langues africaines.
CONCLUSION
Nous pensons à ce niveau avoir ouvert un pan de voile sur ce que veut être le CEPLAP. Il s'agit maintenant de savoir quelle structure administrative est habilitée à abriter ce genre de Centre pour travailler avec elle à la finition de ce Projet de création afin de le rendre plus précis et plus clair. Car, le ministère des affaires étrangères à travers les ambassades peut y être impliqué, le ministère de l'intérieur par les mairies, celui de l'éducation nationale par certains centres aérés, l'enseignement supérieur par les universités où l'on enseigne la linguistique, la coopération et même les grandes instances internationales comme l'ONU et ses structures, les associations culturelles, les ONG et même des maisons d'éditions peuvent aider à la mise sur pied du CEPLAG.
Nous restons à la disposition de tous les intéressés pour de plus amples explications.
Dr Antoine OWONA
Université de Paris III
Sorbonne Nouvelle
Signature :
Abbé Antoine OWONA