M’alerter sur les sorties
Christine Maurey

Christine Maurey

Contacter

Christine Maurey

Descriptif auteur

Assistante de service social de formation, travaillant en milieu médico-social dans le champ du handicap.
Prix des mémoires Santé Social de l'UNAFORIS, en 2012, catégorie recherche , titre : "De l'intégration à la scolarisation des enfants en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire - Egalité et/ou Equité des chances : l'enseignement en tension".

Titre(s), Diplôme(s) : DEAS DEIS, Master de sociologie

Fonction(s) actuelle(s) : Travailleur social

Voir plus de filtres

3 livres

Vous avez vu 11 livre(s) sur 3


LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR

Articles de presse

Comment éviter l'infantilisation des usagers ?

Articles de presse

Comment faire face à la tyrannie d'un membre de l'équipe ?

Articles de presse

Paroles de Métier

Articles de presse

l'ouvrage sur le métier

Articles de presse

La Nouvelle République - 4 avril 2017

Vidéo

Présentation de "Regarder les corbeaux en face"

Vidéo

"Je cotoie le handicap au quotidien"

Sur Internet

une lecture à conseiller...

Articles de presse

A quoi sert une AS?

Articles de presse

TSA n°73

LES ARTICLES DE L'AUTEUR

Comment éviter l'infantilisation des usagers ? LIen social

Paroles de métiers

Pourquoi faudrait-il éviter l'infantilisation ? Parce que ce n'est " moralement pas bien " ou parce que ce n'est pas bon  pour la personne ? Parce qu'un vieillard, un jeune, une personne en situation de handicap ou même un enfant, doivent être aujourd'hui considérés comme des personnes pleines et entières ?
Pourtant, certains aiment et ont besoin, parfois, dans leur vie d'adultes fragilisées par exemple, d'être pris en charge, rassurés, presque cocoonés. Qui oserait dire ici que cela ne fait pas du bien quand on est faible de sentir quelque chose d'un peu plus grand que l'empathie ? D'être pris par la main comme un enfant ?
Passé ce préambule, il faut bien reconnaître que le but du " travail social et éducatif" n'a jamais été de dupliquer la relation parfois infantilisante du parent. Il convient de maintenir cette fameuse distance qui permettrait de rester pro…
Reprenons les préconisations législatives : " l'usager au cœur du système ". On est censé faire plus de place et donner davantage la parole à l'usager que lors du siècle dernier. Donc, en plus de le laisser, tant que faire se peut, décider de son sort, il conviendrait peut-être de lui laisser aussi la mesure du contact humain qu'il souhaite engager.
L'expérience m'a plutôt montré qu'en matière de handicap mental par exemple, c'est le soignant ou le travailleur social qui donne le ton. On me dit de te vouvoyer, donc je te vouvoie. On me demande de ne pas te laisser trop t'accrocher à mon bras, alors je repousse tes tentatives de rapprochement. Oui, tu es dans un foyer de vie et ce lieu est ta maison maintenant mais non, tu ne feras pas ce que tu veux. Te mettre en pyjama avant le dîner ? Non !
Alors ? Où commence et où finit ce souci de ne pas infantiliser l'autre ? Et avec quelles normes ? Les nôtres ? Nous, les professionnels ? Avec ce que nous pensons de bon pour l'autre ? Mais nous savons bien que la relation est asymétrique et que l'autre, le démuni, l'usager dépend de nous. Nous savons. Pour l'autre.
Pourtant, les guides de Bientraitance sont bourrés de termes tels que : je dois prêter attention, je préserve, je respecte, je demande…
Mais dans les faits ?
Tout est relatif et le travail sur, avec ou pour l'humain ne sera jamais qu'un énorme panel d'attitudes diverses et variées qui ne peuvent être complètement codifiées et classées selon un ordre qui irait du bon au mauvais. Ce qui est bon et vrai un jour ne l'est pas forcément le lendemain.
Je me souviens d'une collègue éducatrice qui changeait de ton, d'intonation et presque de champ lexical dès qu'elle s'adressait à un usager qu'il soit enfant ou adulte…j'enregistrais le fait sans y prêter plus attention à vrai dire, mais cela avait tendance à m'irriter.
A l'inverse, une amie et collègue me disait : ah, là, tu as pris ton ton professionnel ! Je n'en avais pas la sensation mais j'adaptais probablement ma façon de parler à l'interlocuteur. Déduisons que la situation professionnelle implique une adaptation du comportement, du langage pour se faire mieux comprendre. Ce n'est peut-être pas si grave.
Ce qui me paraît plus grave c'est infantiliser, donc " traiter comme un enfant " celui qui n'en est pas là et surtout, qui ne le veut pas. Mais qui le voudra peut-être demain parce que pas n'étant pas bien ce jour-là, se sentant plus faible, plus vulnérable… Que d'exemples à citer parmi les personnes âgées en Ehpad !
Alors ? A nous professionnels du soin et de l'éducatif, la plasticité, l'adaptation et l'écoute. Ne pas camper sur des positions de principe, sur des préconisations, des injonctions.
Ne pas faire à l'autre ce que...

Signature :
Christine Maurey

A nous professionnels du soin et de l'éducatif, la plasticité, l'adaptation et l'écoute. Ne pas camper sur des positions de principe, sur des préconisations, des injonctions.
Ne pas faire à l'autre ce que...

Lire plus