
Eugène Ntionkep
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Descriptif auteur
Je suis le fils de monsieur Nguewo André, enseignant retraité et de madame Nguewo, née Ngaha Elisabeth, ménagère. C'est dans un prisme de dynamisme, de rigueur morale, de polyvalence, d'esprit de partage, d'altruisme, d'honnêteté, d'amour, d'amour pour la culture, d'amour pour la lecture et pour l'école que ceux-ci m'ont éduqué. Ceci étant, prendre la plume pour moi revient donc à défendre tous ces valeurs inculquées par mes parents. Alors, consommer mes œuvres sans modération peut aider mon lectorat à s'éloigner des ignominies poubellaires de la Terre et peut l'aider à gagner un plus intellectuellement, moralement, culturellement, psychologiquement, comportementalement... Sur ce, je souhaite un très bon appétit à tous mes lecteurs.
Né le 26 septembre 1986 à Ndoungué, Eugène NTIONKEP est un écrivain camerounais ayant fait ses études primaires et secondaires à Manjo, puis le supérieur, il le fait à Yaoundé. Il est actuellement enseignant de français au lycée bilingue de Penja au Cameroun. Sa passion pour la lecture des œuvres comme Le cimetière des bacheliers de François Nkemé, La saison des prunes de Patrice Nganang, Contour du jour qui vient de Léonora Miano, Ville cruelle de Mongo Béti, Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo, L'avare de Molière, Les destinées d'Alfred de Vigny, Paroles de Prévert, Capitale de la douleur de Paul Éluard, Germinal de Zola... vont le pousser à jeter tout son dévolu sur la plume qui déplume les brumes de la société.
Structure professionnelle : BP 70 Penja.
Fonction(s) actuelle(s) : Enseignant
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AUTRES PARUTIONS
LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR
LES ARTICLES DE L'AUTEUR
Parterre à terre
Parterre à terre
Ce soleil vermeil donne les larmes
De joie à sa vue. Or, il n'a plus d'âme
Il a été dévoré par les baleines
Qui instaurent la mauvaise haleine
De façon durable, de façon éternelle.
Il ne connait que le coucher du soleil,
Il est sucé par les cannibales
Jusqu'aux os, au point où son cercueil
Fait de pacotille attise le bal
Des fauves. Il est devenu un escargot
Parce qu'il a cédé le pas aux lions
Parce qu'il a acclamé les loups
Parce qu'il a mal placé ses pions
Parce qu'il a valorisé les coups
À la place des cours. Il a jeté
Son tambour pour embrasser
L'ordinateur comme un hébété
Il a fui le vin de palme pour classer
Les bières dans son armoire
Intérieure. Il a dit non à la poire
Pour caresser avec délicatesse
Le piment. Il a repoussé la famille
Élargie pour ouvrir les bras à la
Famille nucléaire, prétendant s'éloigner de
La barbarie.
Continent lumineux, tant par ton sous-sol que par ta culture, lève-toi
Et marche. Tu as assez rampé.
C'est l'heure de bouger le cerveau
C'est l'heure d'avancer avec les yeux
Ouverts. C'est l'heure d'écrire, de dire,
De crier tout haut, de fuir le sommeil,
De donner au lieu de retenir, de lire
Ton histoire afin d'entrevoir les Lendemains meilleurs. Debout
Comme un seul homme mon Afrique.
Signature :
Eugène NTIONKEP
L'Afrique doit sortir de son obscurantisme.
La jeunesse africaine à la mode de la mort Belle vie au quotidien, mort à l'horizon Se balader avec la mort
La vie est comme un savon dans l'eau qui après avoir fait son temps, finit par se liquéfier: tel est le propos d'une jeunesse africaine spécialisée dans la course de vitesse et non dans la course de fond.
Vivre heureux et mourir jeune.
Lasse de voir leurs aînés ayant fait des longues études planer dans le chômage, fatiguée de voir les enseignants avec un salaire de catéchistes, de voir les écrivains vivre dans un misérabilisme indéfectible, sans droits d'auteur, exténuée de manger le "non contrôlé", la jeunesse africaine adhère au rythme carnavalesque imprimé par les "stars", au "scammer", aux jeux au hasard, aux sectes de tout genre afin de sortir le plus tôt possible de l'obscurité pour luire au-devant de la lumière. Mais, de quelle lumière s'agit-il? D'une lumière évanescente : celle qui s'éteint à trente-trois ans au trop. Eh non ! Ma très chère jeunesse africaine, c'est après une coulée excessive de sueur que la salive est onctueuse dans la bouche. Ne cédez plus le pas à la jocrisserie, à la paresse ou encore à la vie facile. Tout ce qui s'obtient facilement se consomme difficilement. En vous adonnant à la vie facile, vous mettez en péril le précieux souffle de vie que le manufacturier des humains vous a donné. C'est vrai que chacun va mourir comme vous le dites habituellement, mais il est plus juste de partir au soir de son âge. J'ai le cur endolori quand je vois la cadence exacerbée de décès juvéniles dans la société africaine. Cessez de rêvasser, même avec le manioc un humain vit. C'est le camembert, c'est le hamburger que vous cherchez à déguster tous les jours qui vous entraînent dans le précipice abyssal. Accrochez vos sacs là où vous pouvez décrocher de grâce. Ainsi, l'espérance de vie en Afrique évoluera. Cordialement des vôtres.
Signature :
Eugène NTIONKEP
Manger le manioc n'a jamais tué.