
Jean-Claude Jugon
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Titre(s), Diplôme(s) : docteur en psychologie
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AUTRES PARUTIONS
LES ARTICLES DE L'AUTEUR
La romance du sentiment et de la pensée dans les légendes de Tanabata (Japon) et d'Éros-Psyché (Grèce) Une interprétation transculturelle : "Oni" soit qui mal y pense
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Résumé : À partir de rêves fournis par une jeune patiente japonaise anthropophobe, nous comparons d'un point de vue transculturel les légendes de Tanabata, rapportées par le rouleau peint Amewakahiko.sôshi de l'époque Muromachi (16e s.) mettant en scène l'amour entre une divinité mâle et une Princesse mortelle et celle grecque d'Éros-Psyché selon le recueil de l'Âne d'or d'Apulée. Nous présentons d'abord la figure du Oni japonais, sorte d'ogre ou de démon autochtone, antérieur à l'introduction du bouddhisme dans l'Archipel, qui inflige des épreuves à la Princesse et celle du dieu grec Pan qui lui ressemble beaucoup. Ces deux figures (Oni/Pan) représentent les instincts de vie de la nature (faim, sexualité, etc) qui animent le corps et la sensorialité. C'est sur leur énergie pulsionnelle que va peu à peu se former la fonction de sentiment. Dans le légende de Tanabata, le sentiment est représenté par Amewakahiko et dans celle d'Apulée par Éros. La fonction de sentiment est donc figurée ici dans la psyché humaine par un dieu mâle. En revanche, la Princesse et Psyché qui sont des mortelles symbolisent la fonction de pensée. Dans les légendes japonaise et grecque, les épreuves infligées à la Princesse et à Psyché sont identiques. Il y a donc une grande similitude de configuration psychologique entre elles. Nous citons enfin des légendes de Chine, d'Inde ou de Russie qui montrent une configuration psychologique assez différente du Japon ou de la Grèce puisque c'est le sentiment (et non la pensée) qui dans l'âme humaine est le héros de l'histoire. La version moderne de la Belle et la Bête (cf. le film de Jean Cocteau) qui suit exactement la trame de ces légendes montre combien le sentiment (la Bête) masculin fut infériorisé par la pensée (la Belle) féminine.
The romance of feeling and thought in the legends of Tanabata (Japan) and Eros-Psyche (Greece). A cross-cultural interpretation : "Evil" be to him who evil thinks
Abstract : From dreams supplied by a young Japanese anthropophobic patient, we compare from a cross-cultural point of view the legends of Tanabata reported by the painted scroll Amewakahiko.sōshi from the Muromachi period (16th) staging love between a male divinity and a mortal Princess and the Greek Eros-Psyche according to the book of The Golden Ass of Apuleius. We present at first the figure of the Japanese Oni, a kind of ogre or Japanese native devil, preceding the introduction of Buddhism in the Archipelago, which imposes tests on the Princess and that of Greek god Pan who bares a stricking resemblance to the Oni. These two figures (Oni/Pan) represent the natural instincts of life (hunger, sexuality, etc.) which lead the body and the sensations. It is on their impulsive energy that little by little the function of feeling is formed. In the legend of Tanabata, feeling is represented by Amewakahiko and that of Apuleius by Eros. The function of feeling is thus represented here in the human psyche by a male god. On the other hand, the Princess and Psyche who are mortals symbolize the function of thought. In the Japanese and Greek legends, the tests imposed on the Princess and on Psyche are identical. There is thus a significant similarity of psychological configuration between them. We quote finally legends of China, India or Russia which show a psychological configuration very different from Japan or from Greece because it is feeling (and not thought) that in human soul is the hero of the story. The modern version of Beauty and Beast (cf. the film of Jean Cocteau) which follows exactly the structure of these legends shows how much feeling (the male Beast) wat made inferior to thought (the female Beauty).
七夕(日本)伝説とエロス・プシュケー(ギリシャ)伝説における感情と思考のロマンス
異文化的解釈:悪しき(鬼)思いを抱く者に災いあれ
若い日本人の女性対人恐怖症患者が語った夢に基づき、男性の神と人間のお姫様の恋を描いた室町時代(16世紀)の『天稚彦草子絵巻物』中の七夕伝説と、アプレイウスの『黄金のロバ』選集中のギリシャ神話「エロスとプシュケー」とを、異文化研究の観点から比較する。先ず、日本の「鬼」とは日本古来の食人鬼や悪魔の類いで、日本列島に仏教が伝来する以前から存在しており、お姫様に試練を科すことを紹介する。次に、この鬼によく似たギリシャ神話の牧神パン(Pan)の紹介をする。これらの2つの形象(鬼/パン)は、体や感覚に活力を与える自然の生命本能(飢え、性など)を表している。その欲動エネルギーに基づいて、感情機能が徐々に構成されて行く。感情は七夕伝説では天稚彦によって表され、『黄金のロバ』ではエロスによって表されている。したがってここで感情機能は、人間の精神の中では男性神によって象徴されている。これに対して、人間であるお姫様とプシュケーは思考機能の象徴である。日本の伝説とギリシャ神話の中で、お姫様とプシュケーに科された試練は同一である。したがって、これらの伝説の心理的配置はきわめてよく似ている。そして最後に中国、インド、ロシアの伝説に言及する。それらの伝説では日本やギリシャとはかなり異なった心理的配置になっているが、それは、人間の心の中で物語の主人公になるのが(思考機能ではなく)感情機能だからである。これらの伝説の筋を忠実に辿っている「美女と野獣」の現代版(ジャン・コクトーの映画参照)は、男性的感情(野獣)が女性的思考(美女)にどれほど劣等感を抱いているかを示している。
De l'Éternité à l'Âme du Monde Pour un isomorphisme Matière-Psyché
CHER LECTEUR, VOUS POUVEZ RETROUVER CET ARTICLE DANS SA PAGINATION D'ORIGINE (AVEC DESSINS ET SCHÉMAS) SUR LE SITE SUIVANT (PASSEZ EN MODE ENGLISH PUIS TAPEZ LE NOM DE L'AUTEUR): http://www.tulips.tsukuba.ac.jp
Résumé : Cet article tente d'expliquer comment l'Éternité opéra une inversion d'Elle-même,suite à la brisure de symétrie initiale décrite par le modèle standard de la
science, pour donner naissance aux 2 dimensions du Temps et de l'Espace qui forment ensemble un continuum. Les mythes Shiva/Shakti (Inde) et Ouranos/Aphrodite (Grèce) relatent en termes symboliques ce passage de la Transcendance à l'Immanence, de l'Atemporalité du Plérôme à la manifestation du Temps par l'Espace. La Création se fonde donc forcément sur des oppositions. C.-G. Jung les a
nommées introversion et extraversion dans l'inconscient collectif humain. Au niveau abyssal de la psyché, le Temps est symboliquement incarné par l'Imago du père (introversion) et l'Espace par l'Imago de la mère (extraversion). Mais, sur le plan conscient, l'homme est plutôt extraverti et la femme plutôt introvertie. À chaque
stade de la Création, l'énergie résultant de la tension entre les opposés (2) est implémentée par des tétrades (4) : 4 forces fondamentales, 4 atomes primordiaux, 4 nucléotides, 4 neuromédiateurs, 4 encéphales différents et 4 fonctions psychologiques (Intuition, Sensation, Sentiment, Pensée). Pour conclure, nous proposons une formule qui pourrait résumer le schéma directeur de la Création : 2x(1+3) = 8. L'ordre d'apparition des 4 éléments constituant chaque tétrade n'est pas aléatoire car ils sont corrélés par des rapports internes. L'Ogdoade égyptienne et le bāguà (八卦)
de la culture chinoise illustrent aussi cette structure octale.
From Eternity to the World Soul :
for an isomorphism Matter - Psyche
Abstract : This article tries to explain how the Eternity operated an inversion of Itself, following in the initial symmetry breaking described by the standard model
of science, to give birth to dimensions of Time and Space which form a continuum.The myths of Shiva/Shakti (India) and Uranus/Aphrodite (Greece) tell us in symbolic terms the passage of the Transcendence to the Immanence, from the
Timelessness of the Pleroma in the appearance of Time through Space. Therefore,the Creation bases itself necessarily on oppositions. Carl-Gustav Jung named these
two opposites introversion and extroversion in the human collective unconscious. At the abyssal level of the psyche, the time dimension is symbolically embodied by the Imago of father (introversion) and the Space dimension by the Imago of mother (extroversion). On the other hand, at the level of the conscious, man is rather extroverted and woman rather introverted. At every stage of the Creation, the
energy resulting from the tension between the opposites (2) is implemented by different tetrads (4) : 4 fundamental energies, 4 essential atoms, 4 nucleotides, 4neuromediators, 4 different brains ans 4 psychological functions (Intuition, Sensation, Feeling and Thought). In conclusion, we propose a formula which could summarize the master plan of the Creation : 2x(1+3) = 8. The order of appearance of these
four elements which constitute every tetrad is not at random because they are correlated by internal relationships. Ogdoad in Pharaonic Egypt and bāguà (八卦) in ancient Chinese culture illustrate also this octal structure.
永遠から宇宙霊魂まで:物質・精神の同形について
この論文の課題は、永遠がどのようにして、科学の標準モデルが述べる「最初の対称性の破れ」によって自分自身を逆転させ、時空連続体を構成する二つの次元を生み出したかを説明することである。シヴァ / シャクティー(インド)とウーラノス / アフロディテ(ギリシャ)の神話は、この超越性から内在性への移行(対称の破れ)がどのようにして起こったか、プレローマ(無形の充溢)の無時間性が空
間を媒介としてどのように時間性に変貌したかを、象徴的な言葉で語っている。従って、天地創造は必然的に二項対立を基盤にしている。ユングはこの対立する二つの項を、人間の共同無意識における内向性と外向性と名づけた。無意識の深層レベルでは、時間は父性イマゴ(内向性)によって、空間は母性イマゴ(外向性)によって、象徴的に表現されている。しかし意識のレベルでは、男性はどちらかといえば外向的で、女性はどちらかといえば内向的である。天地創造のそれぞれのレベルで、対立物(2)の緊張に由来するエネルギーは四項構造(4)によって生み出された。その四項構造とは、四つの基本エネルギー、四つの基本原子、四つのヌクレオチド、四つの神経伝達物質、四つの脳、四つの精神機能(直観、感覚、感情、思考)であ
る。結論として、天地創造を簡潔に表す「2x(1+3) = 8」という方程式を提案したい。各四項構造の中では、それぞれの項が内的関係によって互いに結びついているため、それらの項が発生した順番は偶然ではない。ファラオ時代のエジプトにおけるオグドアド(エジプト神話の8 柱の神々)や古代中国文化の八卦(bāguà)を例として、この八進法の構造を解明する。
Notes :
NOTES
1 Il reste de cette époque (300 000 ans après le big-bang) le rayonnement fossile (3O K) sous forme d'ondes radio.
2 Selon une tradition de la Chine méridionale, Pangu naquit au sein du Chaos primordial. Après sa mort, son corps servit à bâtir le monde (ses yeux devinrent le soleil et la lune, ses cheveux les végétaux, etc).
3 La conscience humaine joue peut-être un rôle dans cette quête mais n'est-ce pas péché d'orgueil de le croire ?
4 La théorie de la décohérence stipule que les états quantiques superposés du monde subatomique où un chat peut être ni mort ni vivant (chat de Schrödinger) disparaissent au niveau macroscopique de la physique classique en raison d'interactions avec l'environnement qui causent la disparition de ces états, le chat devenant mort ou vivant.
5 Ce retournement en le contraire reprend apertement le modèle de l'inversion qui permit à l'Atemporalité virtuelle et absolue de s'incarner en une temporalité réelle et relative, au temps T = zéro (la brisure de symétrie initiale).
6L'équivalence entre la mer et l'inconscient dont les rêves se font l'écho n'est donc pas une pure coïncidence. Quant au serpent, la plupart des mammifères en ont peur. C'est pour eux comme pour nous un facteur numineux.
7 On ne peut limiter l'évolution du psychisme à la seule nature humaine. Les mammifères (les primates surtout) participent de la même avancée vers l'assomption du sujet et de la subjectivité tendus vers la révélation du sens.
8 La mythologie grecque résume deux concepts lacaniens avant leur auteur. À savoir : le phallus étant le signifiant primordial, la femme (il s'agit plutôt de la mère) ne peut donner que ce qu'elle n'a pas (mais qui lui est délégué).
9 Cf. le modèle de la vie provenant du cosmos, portée par une comète ou un météore venus féconder la terre.
10 La mélancolie, dominée par Saturne (Cronos) selon l'Antiquité, régresse au delà de cette illusion, dans un monde désenchanté de tout. Le malade ne peut plus y croire ou feindre d'y croire. Il suspend le vol du temps (enfermé dans l'illusion) qui le transfixie alors de son poids écrasant et mortifère.
11 Cf. la scène primitive de Freud, les parents combinés de M. Klein et les syzygies primordiales des mythologies.
12 Toujours en vertu de l'isomorphisme matière-psyché.
13 Comme les hommes font moins confiance que les femmes à leurs sentiments, ils réclament plus de temps pour se persuader d'être amoureux. Nombre d'entre eux commence à s'attacher à une femme par la sensation (donc aussi par la sexualité), sur le modèle des rapports mère-fils, avant de pouvoir être certain de leurs sentiments (il faut compter de 3 à 5 ans) sur une partenaire qu'ils diront aimer. À l'inverse, la femme sait très vite si elle aime ou non tel homme car elle fait crédit à ses sentiments. C'est pourquoi elle peut changer plus facilement d'amour que l'homme qui une fois scotché à son objet a du mal à l'abandonner, même s'il a des aventures extra-conjugales.
14 L'anima a pour premier modèle l'image de la mère projetée sur l'introversion de la femme et l'animus l'image du père projetée sur l'extraversion de l'homme. L'âge, l'expérience et la maturation remanient ce schéma de base.
15 L'adage masculin, sexualité oblige, le résume crûment : "toutes les femmes sont des garces, sauf ma mère."
16 L'adage féminin, moralité oblige, le déplore cruellement : "tous les hommes sont des salauds, sauf mon père."
17 Il en existe trois catégories : les quarks, les leptons et les bosons de jauge. Toute la matière est composée de quarks et de leptons (ce sont les fermions, au nombre de 12, soit 6 quarks et 6 leptons) qui interagissent en échangeant des bosons. Chaque particule possède son antiparticule (de charge opposée), formant l'antimatière. Les fermions se répartissent en 3 familles de deux quarks et un lepton chargé d'un neutrino (3x4 = 12) mais seule leur masse diffère. Quant aux bosons de jauge qui permettent aux quatre forces fondamentales d'agir sur les fermions, ils sont au nombre de 12 (deux, liés à la gravitation, n'ont jamais reçu de validité expérimentale).
18 La force de gravité est cause de la pesanteur, la force nucléaire forte agrège protons et neutrons dans le noyau tandis que la faible est responsable de la radioactivité, enfin la force électromagnétique tient ensemble les atomes.
19 On sait que la mécanique quantique s'oppose à la théorie de la relativité : elle n'accepte pas l'irréversibilité du temps, les observations dépendent de l'observateur, elle est non déterministe, etc. Théorie holiste où tout est global, sans localisation particulière, les quantas transcendent les lois de l'espace. Les notions d'ici et là n'ayant pas de sens, cette théorie transcende donc aussi le temps et son principe d'irréversibilité. Au lieu d'une relation de cause à effet, du passé au futur (le billard), c'est comme un présent éternellement indéfini (la roulette). L'opposition de ces deux théories sur le plan spatio-temporel renvoie bizarrement à celle existant entre l'introversion (la relativité privilégie le temps et la diachronie) et l'extraversion (la mécanique quantique privilégie l'espace et la synchronie).
20 Selon les Textes des Sarcophages, on les nommait : Noun et Naunet (eaux = absence de solidité), Heh et Hehet (infini = absence de temps), Ket et Keket (ténèbres = absence de lumière), Tenemou et Tenemout (vide = absence d'espace). Ce dernier couple fut aussi appelé Amon et Amaunet (invisibilité = absence de perception).
21 Dans la pensée égyptienne, la cause n'engendre un effet que par réaction. Quand elle rencontre une résistance de même nature qu'elle, un croisement se produit. Toute cause tamponnée est mort, toute réaction est vie. On croisait donc une première fois les mains des momies (mort) et une seconde fois leurs sceptres (renaissance).
22 Soit : 1. vieux ou grand yang, 2. vieux ou grand yin, 3. jeune ou petit yang, 4. jeune ou petit yin. Ils correspondent aux 4 saisons et aux 4 orients. J'utilise ici la transcription pinyin et les idéogrammes simplifiés.
23 C'est-à-dire tournant vers la droite, de bas en haut, dans le sens des aiguilles d'une montre. Le mouvement lévogyre tourne quant à lui vers la gauche, de haut en bas, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
24 Sans doute vers la gauche (lévogyre) pour le Ciel antérieur placé en haut et vers la droite (dextrogyre) pour le Ciel postérieur placé en bas. De leur "compénétration", on tirait des conclusions divinatoires.
25 Le corps humain (mains, pieds, yeux) et nombre d'objets (gants, chaussures, lunettes, ciseaux) ont une symétrie chirale, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas superposables à eux-mêmes dans un miroir. Ces figures sont énantiomorphes (de forme opposée). Un polyèdre chiral possède deux formes énantiomorphes : l'une lévogyre, l'autre dextrogyre.
26 Cet écart infime provient de ce que l'Esprit est antérieur à la matière et que l'intuition précède la sensation. Les traditions religieuses soutiennent aussi que les opposés ne sont pas égalitaires car la vie a besoin d'instabilité.
27 Dans un registre plus phobique que la tortue, l'autre animal qui évoque un schéma ordonnateur de type 2x4 = 8 c'est l'araignée par ses quatre pattes disposées de chaque côté. Sa toile est souvent figurée octogonalement.
28 H2O + CH4 donnent la molécule de formaldéhyde puis le ribose ; CH4 + NH3 donnent l'acide cyanhydrique puis l'adénine, nucléotide essentiel à la formation de l'ADN ; formaldéhyde, eau et acide cyanhydrique se combinent pour donner les acides aminés, nécessaires à la synthèse des protéines. Il existe quatre familles moléculaires principales : 1. acides aminés, 2. bases azotées, 3. glucides et 4. lipides. Les protéines sont formées de trois structures : primaire (séquence définie par l'ADN), secondaire (repliement de la protéine) et tertiaire (sa forme dans l'espace).
29 Cf. Pasteur. L'homochiralité est telle la spirale d'une coquille d'escargot qui tourne soit à droite, soit à gauche.
30 Dans l'ARN, l'uracile (U) se substitue à la thymine (T). Dans l'évolution, la formation d'ARN a précédé l'ADN.
31 Cf. l'ouvrage de M. Griaule (dieux d'eau), controversé pour certains de ses apriorismes méthodologiques.
32 Seul est envisagé ici le cas des cellules eucaryotes avec un noyau contenant plusieurs brins d'ADN.
33 L'encéphale lui-même est déjà double avec ses deux hémisphères.
34 On en trouve un troisième en parallèle : le système nerveux entérique qui a en charge la motricité digestive.
35 Très schématiquement, le lobe frontal intervient dans le langage, les mouvements volontaires et la planification ; le pariétal dans les modalités sensorielles (perception de l'espace, attention visuelle) ; l'occipital est dévolu au centre visuel tandis que le temporal gère les informations auditives et la reconnaissance des objets.
36 À savoir : intéroceptives (sensations internes) et proprioceptives (sensations liées au mouvement).
37 Les sensations extéroceptives relèvent du même cerveau car la pensée et la conscience en ont besoin pour saisir leur environnement et éventuellement réfléchir à leur propos.
38 Le principe d'anthropie suppose que l'univers a été rigoureusement réglé pour permettre l'émergence de la vie et de la conscience. Ainsi, les quatre forces élémentaires possèdent une constante individuelle dont le réglage est si délicat que la vie n'aurait pu apparaître sans la précision de chacune. Si l'entropie est de l'information perdue en termes de quantité, l'anthropie est de l'information gagnée en termes de qualité. Au sein de l'espace-temps (2), la physique compte 4 constantes fondamentales : la gravitation G (Newton), la vitesse de la lumière c (Einstein), la constante de Planck h (elle relie l'énergie d'un photon à sa fréquence), et la constante de Boltzmann k (liée à l'entropie). Bizarrement, on revient au schéma directeur archétypal 2x4 = 8 qui distribue les étapes de la Création.
39 L'hydrogène est le premier élément énergétique de la chaîne de la nucléosynthèse. Puis viennent la formation du carbone par réaction triple alpha (trois noyaux d'hélium donnent du carbone), celles de l'azote et de l'oxygène.
40 Le physicien Murray Gell-Mann a appelé ce principe la Voie Octale par référence aux huit voies bouddhiques.
41 Ainsi, plus le champ de gravité produit par la densité de matière est fort, plus le temps devient relatif et se met à ralentir, voire finit par s'arrêter complètement aux yeux de l'observateur comme dans le cas des trous noirs.
42 Jung ajoute à cet égard : "Le nombre trois n'est certainement pas une expression de la totalité puisque quatre représente le nombre minimum des déterminantes d'un jugement total. Il faut toutefois souligner qu'à côté de la tendance qui porte clairement l'alchimie (comme aussi l'inconscient) vers la quaternité, une certaine instabilité entre le trois et le quatre est toujours apparente L'alchimie connaît aussi bien quatre que trois procédés, quatre que trois couleurs. Il existe toujours quatre éléments, mais trois d'entre eux sont souvent réunis alors que le quatrième occupe une position à part." (C.-G. Jung : Psychologie et alchimie, Buchet-Chastel, 1970, p. 37).
43 Il est constitué de pas moins de 12 milliards d'atomes et de 3 milliards de bases chez l'homme !
44 Ces deux catécholamines sont des substances dites "sympathomimétiques", c'est-à-dire qu'elles sont capables d'entraîner une réponse semblable à celle observée lors de l'activation du système sympathique.
45 Jung a crié sur tous les tons que la coincidentia oppositorum était le but de la vie. Pour faire l'expérience de l'Atemporalité dans le monde phénoménal, autrement dit éprouver ici-bas l'harmonie de la symétrie qui régnait dans le Plérôme, il faut parvenir à re-lier en soi les contraires. Toutefois, il est impossible en toute rigueur de parler de symétrie du Plérôme puisque celle-ci n'est pas encore née en tant que telle. Le symbole de la symétrie parfaite, sans brisure aucune, est la figure du cercle ou de la sphère qui est à la base de tous les mandalas. Aucune figure géométrique n'en modifiant l'aspect, qu'on les fasse tourner en n'importe quel sens, elles représentent la Totalité.
NOTES
1 Il reste de cette époque (300 000 ans après le big-bang) le rayonnement fossile (3O K) sous forme d'ondes radio.
2 Selon une tradition de la Chine méridionale, Pangu naquit au sein du Chaos primordial. Après sa mort, son corps servit à bâtir le monde (ses yeux devinrent le soleil et la lune, ses cheveux les végétaux, etc).
3 La conscience humaine joue peut-être un rôle dans cette quête mais n'est-ce pas péché d'orgueil de le croire ?
4 La théorie de la décohérence stipule que les états quantiques superposés du monde subatomique où un chat peut être ni mort ni vivant (chat de Schrödinger) disparaissent au niveau macroscopique de la physique classique en raison d'interactions avec l'environnement qui causent la disparition de ces états, le chat devenant mort ou vivant.
5 Ce retournement en le contraire reprend apertement le modèle de l'inversion qui permit à l'Atemporalité virtuelle et absolue de s'incarner en une temporalité réelle et relative, au temps T = zéro (la brisure de symétrie initiale).
6L'équivalence entre la mer et l'inconscient dont les rêves se font l'écho n'est donc pas une pure coïncidence. Quant au serpent, la plupart des mammifères en ont peur. C'est pour eux comme pour nous un facteur numineux.
7 On ne peut limiter l'évolution du psychisme à la seule nature humaine. Les mammifères (les primates surtout) participent de la même avancée vers l'assomption du sujet et de la subjectivité tendus vers la révélation du sens.
8 La mythologie grecque résume deux concepts lacaniens avant leur auteur. À savoir : le phallus étant le signifiant primordial, la femme (il s'agit plutôt de la mère) ne peut donner que ce qu'elle n'a pas (mais qui lui est délégué).
9 Cf. le modèle de la vie provenant du cosmos, portée par une comète ou un météore venus féconder la terre.
10 La mélancolie, dominée par Saturne (Cronos) selon l'Antiquité, régresse au delà de cette illusion, dans un monde désenchanté de tout. Le malade ne peut plus y croire ou feindre d'y croire. Il suspend le vol du temps (enfermé dans l'illusion) qui le transfixie alors de son poids écrasant et mortifère.
11 Cf. la scène primitive de Freud, les parents combinés de M. Klein et les syzygies primordiales des mythologies.
12 Toujours en vertu de l'isomorphisme matière-psyché.
13 Comme les hommes font moins confiance que les femmes à leurs sentiments, ils réclament plus de temps pour se persuader d'être amoureux. Nombre d'entre eux commence à s'attacher à une femme par la sensation (donc aussi par la sexualité), sur le modèle des rapports mère-fils, avant de pouvoir être certain de leurs sentiments (il faut compter de 3 à 5 ans) sur une partenaire qu'ils diront aimer. À l'inverse, la femme sait très vite si elle aime ou non tel homme car elle fait crédit à ses sentiments. C'est pourquoi elle peut changer plus facilement d'amour que l'homme qui une fois scotché à son objet a du mal à l'abandonner, même s'il a des aventures extra-conjugales.
14 L'anima a pour premier modèle l'image de la mère projetée sur l'introversion de la femme et l'animus l'image du père projetée sur l'extraversion de l'homme. L'âge, l'expérience et la maturation remanient ce schéma de base.
15 L'adage masculin, sexualité oblige, le résume crûment : "toutes les femmes sont des garces, sauf ma mère."
16 L'adage féminin, moralité oblige, le déplore cruellement : "tous les hommes sont des salauds, sauf mon père."
17 Il en existe trois catégories : les quarks, les leptons et les bosons de jauge. Toute la matière est composée de quarks et de leptons (ce sont les fermions, au nombre de 12, soit 6 quarks et 6 leptons) qui interagissent en échangeant des bosons. Chaque particule possède son antiparticule (de charge opposée), formant l'antimatière. Les fermions se répartissent en 3 familles de deux quarks et un lepton chargé d'un neutrino (3x4 = 12) mais seule leur masse diffère. Quant aux bosons de jauge qui permettent aux quatre forces fondamentales d'agir sur les fermions, ils sont au nombre de 12 (deux, liés à la gravitation, n'ont jamais reçu de validité expérimentale).
18 La force de gravité est cause de la pesanteur, la force nucléaire forte agrège protons et neutrons dans le noyau tandis que la faible est responsable de la radioactivité, enfin la force électromagnétique tient ensemble les atomes.
19 On sait que la mécanique quantique s'oppose à la théorie de la relativité : elle n'accepte pas l'irréversibilité du temps, les observations dépendent de l'observateur, elle est non déterministe, etc. Théorie holiste où tout est global, sans localisation particulière, les quantas transcendent les lois de l'espace. Les notions d'ici et là n'ayant pas de sens, cette théorie transcende donc aussi le temps et son principe d'irréversibilité. Au lieu d'une relation de cause à effet, du passé au futur (le billard), c'est comme un présent éternellement indéfini (la roulette). L'opposition de ces deux théories sur le plan spatio-temporel renvoie bizarrement à celle existant entre l'introversion (la relativité privilégie le temps et la diachronie) et l'extraversion (la mécanique quantique privilégie l'espace et la synchronie).
20 Selon les Textes des Sarcophages, on les nommait : Noun et Naunet (eaux = absence de solidité), Heh et Hehet (infini = absence de temps), Ket et Keket (ténèbres = absence de lumière), Tenemou et Tenemout (vide = absence d'espace). Ce dernier couple fut aussi appelé Amon et Amaunet (invisibilité = absence de perception).
21 Dans la pensée égyptienne, la cause n'engendre un effet que par réaction. Quand elle rencontre une résistance de même nature qu'elle, un croisement se produit. Toute cause tamponnée est mort, toute réaction est vie. On croisait donc une première fois les mains des momies (mort) et une seconde fois leurs sceptres (renaissance).
22 Soit : 1. vieux ou grand yang, 2. vieux ou grand yin, 3. jeune ou petit yang, 4. jeune ou petit yin. Ils correspondent aux 4 saisons et aux 4 orients. J'utilise ici la transcription pinyin et les idéogrammes simplifiés.
23 C'est-à-dire tournant vers la droite, de bas en haut, dans le sens des aiguilles d'une montre. Le mouvement lévogyre tourne quant à lui vers la gauche, de haut en bas, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
24 Sans doute vers la gauche (lévogyre) pour le Ciel antérieur placé en haut et vers la droite (dextrogyre) pour le Ciel postérieur placé en bas. De leur "compénétration", on tirait des conclusions divinatoires.
25 Le corps humain (mains, pieds, yeux) et nombre d'objets (gants, chaussures, lunettes, ciseaux) ont une symétrie chirale, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas superposables à eux-mêmes dans un miroir. Ces figures sont énantiomorphes (de forme opposée). Un polyèdre chiral possède deux formes énantiomorphes : l'une lévogyre, l'autre dextrogyre.
26 Cet écart infime provient de ce que l'Esprit est antérieur à la matière et que l'intuition précède la sensation. Les traditions religieuses soutiennent aussi que les opposés ne sont pas égalitaires car la vie a besoin d'instabilité.
27 Dans un registre plus phobique que la tortue, l'autre animal qui évoque un schéma ordonnateur de type 2x4 = 8 c'est l'araignée par ses quatre pattes disposées de chaque côté. Sa toile est souvent figurée octogonalement.
28 H2O + CH4 donnent la molécule de formaldéhyde puis le ribose ; CH4 + NH3 donnent l'acide cyanhydrique puis l'adénine, nucléotide essentiel à la formation de l'ADN ; formaldéhyde, eau et acide cyanhydrique se combinent pour donner les acides aminés, nécessaires à la synthèse des protéines. Il existe quatre familles moléculaires principales : 1. acides aminés, 2. bases azotées, 3. glucides et 4. lipides. Les protéines sont formées de trois structures : primaire (séquence définie par l'ADN), secondaire (repliement de la protéine) et tertiaire (sa forme dans l'espace).
29 Cf. Pasteur. L'homochiralité est telle la spirale d'une coquille d'escargot qui tourne soit à droite, soit à gauche.
30 Dans l'ARN, l'uracile (U) se substitue à la thymine (T). Dans l'évolution, la formation d'ARN a précédé l'ADN.
31 Cf. l'ouvrage de M. Griaule (dieux d'eau), controversé pour certains de ses apriorismes méthodologiques.
32 Seul est envisagé ici le cas des cellules eucaryotes avec un noyau contenant plusieurs brins d'ADN.
33 L'encéphale lui-même est déjà double avec ses deux hémisphères.
34 On en trouve un troisième en parallèle : le système nerveux entérique qui a en charge la motricité digestive.
35 Très schématiquement, le lobe frontal intervient dans le langage, les mouvements volontaires et la planification ; le pariétal dans les modalités sensorielles (perception de l'espace, attention visuelle) ; l'occipital est dévolu au centre visuel tandis que le temporal gère les informations auditives et la reconnaissance des objets.
36 À savoir : intéroceptives (sensations internes) et proprioceptives (sensations liées au mouvement).
37 Les sensations extéroceptives relèvent du même cerveau car la pensée et la conscience en ont besoin pour saisir leur environnement et éventuellement réfléchir à leur propos.
38 Le principe d'anthropie suppose que l'univers a été rigoureusement réglé pour permettre l'émergence de la vie et de la conscience. Ainsi, les quatre forces élémentaires possèdent une constante individuelle dont le réglage est si délicat que la vie n'aurait pu apparaître sans la précision de chacune. Si l'entropie est de l'information perdue en termes de quantité, l'anthropie est de l'information gagnée en termes de qualité. Au sein de l'espace-temps (2), la physique compte 4 constantes fondamentales : la gravitation G (Newton), la vitesse de la lumière c (Einstein), la constante de Planck h (elle relie l'énergie d'un photon à sa fréquence), et la constante de Boltzmann k (liée à l'entropie). Bizarrement, on revient au schéma directeur archétypal 2x4 = 8 qui distribue les étapes de la Création.
39 L'hydrogène est le premier élément énergétique de la chaîne de la nucléosynthèse. Puis viennent la formation du carbone par réaction triple alpha (trois noyaux d'hélium donnent du carbone), celles de l'azote et de l'oxygène.
40 Le physicien Murray Gell-Mann a appelé ce principe la Voie Octale par référence aux huit voies bouddhiques.
41 Ainsi, plus le champ de gravité produit par la densité de matière est fort, plus le temps devient relatif et se met à ralentir, voire finit par s'arrêter complètement aux yeux de l'observateur comme dans le cas des trous noirs.
42 Jung ajoute à cet égard : "Le nombre trois n'est certainement pas une expression de la totalité puisque quatre représente le nombre minimum des déterminantes d'un jugement total. Il faut toutefois souligner qu'à côté de la tendance qui porte clairement l'alchimie (comme aussi l'inconscient) vers la quaternité, une certaine instabilité entre le trois et le quatre est toujours apparente L'alchimie connaît aussi bien quatre que trois procédés, quatre que trois couleurs. Il existe toujours quatre éléments, mais trois d'entre eux sont souvent réunis alors que le quatrième occupe une position à part." (C.-G. Jung : Psychologie et alchimie, Buchet-Chastel, 1970, p. 37).
43 Il est constitué de pas moins de 12 milliards d'atomes et de 3 milliards de bases chez l'homme !
44 Ces deux catécholamines sont des substances dites "sympathomimétiques", c'est-à-dire qu'elles sont capables d'entraîner une réponse semblable à celle observée lors de l'activation du système sympathique.
45 Jung a crié sur tous les tons que la coincidentia oppositorum était le but de la vie. Pour faire l'expérience de l'Atemporalité dans le monde phénoménal, autrement dit éprouver ici-bas l'harmonie de la symétrie qui régnait dans le Plérôme, il faut parvenir à re-lier en soi les contraires. Toutefois, il est impossible en toute rigueur de parler de symétrie du Plérôme puisque celle-ci n'est pas encore née en tant que telle. Le symbole de la symétrie parfaite, sans brisure aucune, est la figure du cercle ou de la sphère qui est à la base de tous les mandalas. Aucune figure géométrique n'en modifiant l'aspect, qu'on les fasse tourner en n'importe quel sens, elles représentent la Totalité.