
Michel Felkay
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Descriptif auteur
De père Hongrois et de mère russe, Michel Felkay, est un commissaire de terrain et qui aime cela. Il travaille actuellement dans les Balkans. Il est l'auteur de trois ouvrages publiés chez le meme éditeur : "le commissaire de tranquillité Publique", les interventions de la Police dans les zones de cités urbaines" et "donner sa vie au quotidien, travail de policier de Bac".
Dans le livre "Itinéraire d'un policier", Michel Felkay raconte son itinéraire, celui d'un homme confronté à une réalité rude et parfois sanglante, mais toujours teintée d'humain. L'auteur apparait ainsi comme naviguant dans une société composée d'etres parfois cassés par la vie et en attente forte de l'action de la police.
Chef de commissariat, il met en avant l'honneur qui est le sien de commander des hommes et des femmes qui font un métier difficile au coeur de la société, ou plutot à sa marge.
Beaucoup de policiers se retrouveront dans cette vision simplement humaine.
trois ouvrages publiés chez le meme éditeur : "le commissaire de tranquillité Publique", les interventions de la Police dans les zones de cités urbaines" et "donner sa vie au quotidien, travail de policier de Bac".
Structure professionnelle : Hebrangova 2, 10000 Zagreb, Croatie
Titre(s), Diplôme(s) : maitrise en droit, institut de criminologie de Paris
Fonction(s) actuelle(s) : Commissaire de Police
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LES ARTICLES DE L'AUTEUR
Un mode d'action policier dans les banlieues, peu commun !!
"On demande à la police de tout faire"
Le commissaire Michel Felkay
G.D. | 02.06.1998
Son nom est tagué sur les murs des cités de Colombes. Des mots doux qui font sourire le commissaire principal Michel Felkay, 34 ans. La banlieue sait reconnaître ses "héros". Fils d'un avocat hongrois, élevé dans les quartiers huppés de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), rien ne le prédestinait à venir se colleter aux jeunes des cités. Michel Felkay s'est pris de passion pour son métier, au point de demander, à la sortie de l'école, un poste en banlieue. Bagneux, Bezons, et maintenant Colombes. "Je trouve ici une grande richesse dans les gens. A Colombes, les gens vivent par les tripes. Ils ont plein de problèmes, mais ils disent ce qu'ils pensent." Michel Felkay a des principes. C'est un homme de terrain, qui refuse l'image du "patron", roitelet dans son petit commissariat, englué dans des déjeuners avec les élus. "Il existe un lien affectif avec son commissariat", dit-il. Et il pousse ses hommes à monter des planques, à se déguiser pour arrêter des dealers. Il organise des barbecues dans la cour, apporte après une nuit de boulot le café et les croissants à ses enquêteurs. Mais il ne faut pas s'y méprendre. Son truc, c'est quand même le maintien de l'ordre et le goût du commandement. Il faut le voir se rendre dans les cités, grande carcasse imposante, discuter sereinement avec les jeunes tout en dirigeant une opération de sécurisation plutôt musclée. "Moi, ce qui m'attriste, ce sont ces jeunes amorphes. A la limite, je préfère ceux qui se rebellent et disent non à la société ; au moins, ils ont la volonté de se battre." Alors, volontairement, il va serrer la main de ces ados désoeuvrés, dans les halls des immeubles. Humaniste, probablement, mais pas naïf. Il a rédigé deux rapports sur la sécurité. Et il attend toujours qu'on l'écoute. "Les îlotiers, je n'y crois pas. Les jeunes ne leur parlent pas, sinon ils auront droit à des représailles. On demande à la police de tout faire : animateur, père de famille, assistant social. Mais, seuls, nous n'avons aucun pouvoir. C'est pourquoi je pense qu'il faut responsabiliser tous les acteurs d'une zone donnée." "Rien ne bouge" Il faut fermer une rue pour casser un trafic de drogue ? Le commissaire appelle directement l'Equipement. Un élu lui signale que le soir, dans tel square, on ramasse un plein seau de seringues ? Michel Felkay se rend immédiatement sur place. "Et là, le gardien me dit qu'il a dû ramasser en tout deux seringues dans le mois... C'est irresponsable, il faudrait que les élus aillent vraiment sur le terrain. Moi, je veux que la police soit admise partout." A Colombes, il affirme que c'est le cas, que les chiffres de la délinquance sont bons. "Ça représente des planques, des policiers blessés, des horaires impossibles." Mais la situation, en France, l'inquiète au plus haut point. "Il faut que la police descende de son piédestal. Il n'y a pas de stratégie globale pour la sécurité dans les banlieues. Moi, j'essaie de me me battre, j'envoie des rapports, mais rien ne bouge. Des jeunes tombent dans la délinquance car on n'a rien fait pour eux. Aujourd'hui, il y a urgence." Alors il hausse la voix, il gronde ces "élus qui ne proposent rien aux jeunes ou ces associations qui réclament des subventions à chaque émeute." Cet homme pudique, qui a connu des drames dans sa vie privée, refuse pourtant de céder au pessimisme ambiant. "Je suis utopiste, et c'est l'utopie qui fait avancer le monde. Alors j'y crois. En sachant que peut-être, un jour, je finirai par renoncer."
Signature :
Le Parisien