
Rémi Guillet
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Descriptif auteur
Photo à gauche, Rémi Guillet en 2003.
Rémi Guillet est né le 8 janvier 1943 dans l'île de Noirmoutier, les pieds dans l'eau, comme il aime le dire, tant sa maison était proche de la mer. Mais si le cri des mouettes, le vent d'ouest dans les grands arbres, le ressac, ont bercé sa petite enfance. le bleu du ciel, celui de l'océan, ont fait rêver l'adolescent, comme d'autres, il a pris l'ascenseur social qui commençait à agir pour inciter les jeunes à rompre avec leur milieu naturel.
D'abord Ingénieur diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure de Mécanique de Nantes (aujourd'hui Ecole Centrale), puis Docteur en Sciences Mécaniques et Energétiques (Université Henri Poincaré / Nancy 1) il est également diplômé en Sciences Economiques (DEA en gestion d'entreprises à l'Université Paris 13).
En 2002, il a obtenu le Prix Montgolfier des Arts chimiques, prix décerné par la Société d'Encouragement de l'Industrie Nationale, pour l'ensemble de ses travaux sur la combustion. Inventeur du concept de "combustion humide", ses dernières publication sont consacrées au cas du combustible hydrogène (mars 2024).
Ses innovations marquantes :
-en thermodynamique : combustion humide selon le cycle dit "pompe à vapeur d'eau" (PAVE); inventeur de ce cycle, il l'a présenté à de très nombeux congrès dans le monde entier à partir de 1978 (cycle, pour l'essentiel, consistant en le recyclage séléctif de l'eau de combustion dans la chambre de combustion...).
-en sciences économiques : un modèle de rémunération "équitable" basé sur la négociation en entreprise.'
Retraité, il a également publié :
- ses souvenirs d'enfance dans "Noirmoutier, une île qui séduit" (éd. Mers du Sud, 2015). Voir la présentation vidéo de cet ouvrage plus bas.
- sa vie dans "Une vie pour changer d'ère" (éd. Mers du Sud, 2016)
... ainsi que de nombreux articles et poèmes... (Voir par ex sur la plateforme "De Plume en Plume" ou le site "Plume de poète" le profil Rémi Guillet ses nombreux textes (environ 300).
Fin 2016 début 2017, il est invité à rejoindre l'American Society of Thermal and Fluids Engineers (ASTFE) tandis qu'une première installation de PAVE voit le jour en Chine à Pékin (Université de KEDE) ou encore que sa suggestion pour plus d'équité et de solidarité dans les filières (Cf. la rubrique articles contributions) devienne la première équation pour un modèle d'équité économique (Cf. sur le site "éconologie.com" https://www.econologie.com/plus-equite-solidarite-economie-une-equation-economique/
Octobre 2020, Les éditions "Mers du Sud" publie un premier recueil pour ses "Cent premiers poèmes".
A noter que l'ensemble de ses travaux sur le cycle PAVE et autres formes de combustion humide ont plus que jamais droit de cité compte tenu des problèmes environnementaux qu'on soit pour ou contre l'utilisation de l'énergie fossile (Cf. l'article "Beijing'burning issue" paru en juin 2017 dans CIBSE journal).
-Octobre 2018, un article intitulé "Combustion par voie humide (CVH) et cycle de la pompe à vapeur d'eau (PAVE)" est paru dans les Techniques de l'Ingénieur ( Cf.rubrique "Physique énergétique")
- Le titre "Wet Combustion and Water Vapor Pump-Cycle Efficiency" a été publié par les presses universitaires de Cambridge (Cambridge Scholars Publishing) en octobre 2019.
A souligner son dernier article publié en 2024 dans le journal ISTE openscience (en vf et va) où il applique le concept de combustion humide (qu'il a inventé dans les années 80 pour le gaz naturel pour en booster les performances énergétiques et écologiques), au cas du combustible décarboné qu'est l'hydrogène.
Des articles sont également parus récemment et en anglais dans le domaine des sciences de gestion de l'entreprise dont:
- “To reinforce solidarity in and with enterprise” Guillet, (2015/ GCASS 2015 in Guangzhou (May 9-10, 2015); cet article est ici intégralement présenté sous le titre "Towards a structural solidarity in and with the enterprise" (Cf. rubrique "Articles et contributions de l'auteur" )
-"Towards a greater consideration of the human life and planet redevance in (micro) economics" by R. Guillet et paru dans le "SCIREA journal of economics" novembre 2019 ...
DEVISE :
Douter, douter toujours ...
Pour toujours le maximum en tirer l
Hormis quelques années, au début des années 90, passées à l'ANVAR (agence française pour la valorisation de la recherche) où il a été notamment chargé d'appréhender la pertinence des "innovations" industrielles dans le secteur de l'énergie, Rémi Guillet a consacré l'essentiel de sa vie professionnelle à la recherche appliquée dans le domaine des machines thermiques avec combustion. D'abord chargé d'étudier les phénomènes acoustiques dans les générateurs de chaleur*, il s'est vite consacré au défi de l'économie de l'énergie fossile qu'allaient générer en 1973 la première crise pétrolière et la naissance de l'OPEP.
Mais, à la veille de sa retraite, cette longue immersion dans les problématiques liées à l'utilisation de l'énergie (fossile et autres), la très forte corrélation entre sa consommation et le développement économique**, l'impact de son utilisation sur notre l'environnement avaient également apporté à Rémi Guillet la motivation pour entreprendre des études et travaux universitaires approfondis en sciences économiques (et humaines).
Ses principaux travaux...
Côté thermique et thermodynamique:
- Avec le développement d'un premier réseau de gaz naturel en France puis en Europe il écrit les premiers rapports et articles en vue d'initier le développement de générateurs de chaleur à condensation utilisant le gaz naturel dès 1968. Puis :
- invention du concept (cycle thermique) dit "pompe à vapeur d'eau" (1978). Ce concept donnera lieu à l'apparition de l'aphorisme "combustion humide "ou "Combustion par voie humide ". Il s'agit d'un cycle qui recycle exclusivement l'eau de combustion dans la chambre de combustion, en améliorant les performances énergétiques et écologiques, luttant simultanément contre la formation de brouillard et autre smog au débouché des cheminées...
Ce concept a été suivi par la prise de nombreux brevets d'application dans le monde...
- thèse sur la "combustion par voie humide et ses performances" en 2002 qui représente de fait la synthèse et la reconnaissance scientifique et universitaire de l'ensemble de ses travaux (disponible à www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCD_T_2002_0149_GUILLET.pdf). On trouve en bibliographie/références de cette thèse (page 185) les principales publications de l'auteur sur ce sujet.
*Cf. Compte rendu du 91ème congrès de l'industrie du gaz en France Paris, 1974 p. 455 à 473, le texte "Etude des phénomènes acoustiques dans les générateurs de chaleur par R. Guillet.
**"Energy and economical growth : overview and global challenges"
by Rémi Guillet/
Environmental Engineering and Management Journal, "Gheorghe Asachi" Technical University of Iasi, Romania, octobre 2010
Côté sciences humaines :
-l'ouvrage "Pour plus de solidarité entre le capital et le travail ou de nouvelles chances pour l'emploi" (L'Harmattan 2004) est un essai où il reprend ses travaux universitaires des années 2000 concernant "le resserrement des liens entre actionnaires et salariés dans les sociétés anonymes (Directeur de Mémoire Pr Patrice Geoffron)... ". Mais Rémi Guillet utilisera aussi ce "mémoire" universitaire comme point de départ et fil rouge pour de nombreux articles que la "crise" l'incite à écrire à la fin des années 2000, y plaidant pour un changement de paradigme économique... pour un partage négocié de la richesse et valeur ajoutée produite et une autre attention aux retombées sociales et sociétales de nos comportements et défis collectifs...
-son deuxième ouvrage "Propositions pour une économie équitable" (L'Harmattan 2012), peut se lire comme une suite à "Pour plus de solidarité...." le regard s'étant élargi à l'ensemble du monde et s'attardant sur les moult aspects de la crise en cours. Ce nouvel ouvrage met en exergue la responsabilité du challenge microéconomique actuel, celui de la financiarisation et présente des pistes dont le but est de consolider la structure de l'entreprise afin d'éviter que se poursuivent les affres de la mondialisation des échanges et celles d'une financiarisation outrancière… Côté entreprise, cela passe par l'institutionnalisation d'un nouveau protocole de rémunération négocié entre les détenteurs du capital et les salariés, un protocole qui constitue aussi une "flexisécurité interne" à l'entreprise... Côté financier, cela passe par des recommandations à l'engagement des responsables politiques pour la mise en place de taxes "pertinentes" en vue de contenir, encadrer les velléités des trop nombreux adeptes de l'argent facile et virtuel qu'engendrent des transactions mondialisées, non régulées et incessantes...Voir la présentation vidéo de cet ouvrage plus bas.
On pourra aussi consulter dans la rubrique "complément d'ouvrage" l'article "Construction du modèle de rémunération idéal pour une entreprise nouvelle.
(On pourra également consulter les vidéos disponibles sur youtube en tapant "youtube rémi guillet") ou encore sur le site DPP accessible depuis facebook le blog "Rémi Guillet DPP"...
Au plan littéraire :
A partir de ses 72 ans (2015) il devient écrivain, et depuis a publié aux éditions "Mers du sud" deux livres autobiographiques et Trois recueils de poèmes (ces derniers étant également accessibles depuis les sites "De Plume en Plume" et "Plume de Poète" (ajouter le nom de l'auteur pour y accéder directement)
A noter aussi et en cours de publication chez l'Harmattan, un ouvrage philosophique intitulé "Mon chemin vers l'agnosticisme" (2024).
Titre(s), Diplôme(s) : Ingénieur, Docteur en Mécanique et energétique, Diplômé en économie
Fonction(s) actuelle(s) : Retraité depuis 2003 (activités bénévoles); écrivain
Vous avez vu 11 livre(s) sur 4
AUTRES PARUTIONS
- Livres chez d'autres éditeurs :
- Noirmoutier, une île qui séduit ! (ed. Mers du Sud 2015; ISBN : 979-10-90226-39-5) : voir présentation vidéo plus bas
- Une vie pour changer d'ère (ed. Mers du Sud 2016; ISBN : 979-10-90226-55-5) où on retrouve également un condensé des résultats les plus pertinents de ses travaux d'ingénieur de recherche et d'économiste.
- Du diagramme hygrométrique de combustion aux pompes à vapeur d'eau (Elsevier 1998; ISBN: 2-84299-073-0 ; on peut aussi contacter "guilletremi@yahoo.fr)
- Wet Way combustion (Elsevier 2000; ISBN 2-84299-180-X;on peut aussi contacter "guilletremi@yahoo.fr)
-Combustion par voie humide (CVH) et pompe à vapeur d'eau (PAVE) (ed "Techniques de l'Ingénieur" - Octobre 2018)
-Wet Combustion and Water Vapor Pump-cycle Efficiency (Cambridge Scholars Publishing oct. 2019 ISBN(10):1-5275-3902-4)
-Incantations pour un futur durable (e-Book ed. Finyear nov. 2011)
Et début en janvier 2020 Rémi Guillet a publié sur DPP un e-book (éponyme) rassemblant ses premiers poèmes...Tandis que les édtitions "Mers du Sud" ont publié en octobre 2020 un recueil présentant ses 200 premiers poèmes (à voir également en consultant la plateforme "De plume en plume+ Rémi Guillet + merci à no sens")
- Articles divers et dates de mise en ligne sur d'autres sites :
The humid combustion to protect environment and to save the fuel : the water vapor pump and Maisotsenko cycles examples" by R. Guillet / Begellhouse ed.
DOI: 10.1615/InterJEnerCleanEnv.2012006092 / pages 259-271
The water vapour pump cycle to get the best of a humid combustion by Rémi Guillet et al.(CSEE 2015 in Beijing ; proceedings ISBN 978-1-60595-240-6; p.454-462 ; Cf. Destech Publications,Inc Lancaster 17602 USA)
The best of a humid combustion : the Water Vapour Pump Cycle (WVP Cycle) and other additive water cases 11/15/15 by Rémi Guillet (Cf. econologie forum)
Hydrogen and water vapour pump-cycle (proposition pour ASTFE Intl conf. in Corvallis univ of Oregon april 2024) By Rémi Guillet, Jean-Pierre Hébert, Gérald Brunel
Sur le site DPP (De Plume en Plume; taper "rémi guillet DPP" ou "rémiG DPP") voir par exemples ses articles comme:
-Le temps n'existe pas ! (Cf. Rémi Guillet DPP /juin 2015)
-Epoustouflantes mathématiques... (Cf. Rémi Guillet DPP /juin 2015)
-Le monde fragilisé par sa "modernité"(Cf. Rémi Guillet DPP /juin 2015)
-Dilemme à tous les étages ou les enjeux d'un nouveau modèle de développement (Cf. Rémi Guillet/octobre 2017) ou ses poèmes comme:
"Merci à nos sens", "Ô Terre","Hymne à la musique", "Hommes de le mer, soyez fiers", "Mon ami(e), mon amour","Vie", "Vade-mecum", "Mélancolie" dont le nombre dépasse 150 en cette fin 2021 (on peut lire sur cette page auteur et parmi ses plus récents titres " Message venu du futur" ...
Published by CFO News/Finyear: -
-Et si la croissance s'avérait récalcitrante !16/03/2012
-Mimétisme et économie… 20/06/2010
-Cendres et autres syndromes récents de la fragilité du monde… et de la précarité des individus 19/05/2010
-L'écologie et la politique : une affaire de stratégie ? 27/04/2010
-SVP : Une croissance "partagée"… Sinon rien ! 24/03/2010
-"Que l'heure de la retraite sonne*…" et la question de la solidarité est plus que jamais posée … 08/03/2010
-Retour laconique sur… "Copenhague" 07/01/2010
-Petit texte sur l'Avoir et l'Être… ou les deux faciès de la "richesse" … 17/12/2009
-Taxes, taxes… très chères taxes… 29/11/2009
-Dur, dur… d'être banquier ! 05/11/2009
-Prix cassés, low cost... Danger ! 01/10/2009
-G8, 13, 20… : Rejoignons le point de vue de Joseph Stiglitz ! 21/07/2009
-Energie et croissance : une brève synthèse ! 25/06/2009
-R et D : Investir dans la recherche ne suffit pas ! 08/06/2009
-Ne pas confondre valeur ajoutée et profits ! 18/05/2009
-Petite dissertation sur l'inflation 14/05/2009
-A propos de crédit et de croissance… 05/05/2009
-A propos de la rémunération des dirigeants : une proposition équitable… 06/04/2009
Combustion humide et cogeneration - Développements et perspectives- Second International Heat and Powered Cycles Conference, HPC01/Paris by R. Guillet, (2001) hpc.01.free.fr/papers/vol1/hpc01_05.pdf
LA COMBUSTION PAR VOIE HUMIDE. ET SES PERFORMANCES.
(thèse de doctorat soutenue le 15 octobre 2002 ; en ligne ref.www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCD_T_2002_0149_GUILLET.pdf)
The water vapor pump to save energy and to protect the environment, Proc. ECOS'98 congress in Nancy Vol. 2; pp. 1097-1109.
NB. Le fascicule J'APPRENDS À LIRE ET À ÉCRIRE LA LANGUE FRANÇAISE (AVEC L'AIDE D'UN MAÎTRE DE LECTURE...) téléchargeable dans son intégralité a pour adresse:
http://www.mediafire.com/?p8v1w98zox01e6c
Quelques-uns de ses tableaux sont téléchargeables depuis la rubrique "articles contributions de l'auteur/ dernier alinéa en cliquant sur SÉLECTION DE PEINTURES DE RÉMI GUILLET
A partit de Septembre 2023 publication de poèmes sur le site "Plume de Poète".
LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR
LES ARTICLES DE L'AUTEUR
Rémunérations hybrides et efficacité sociétale des entreprises : un vrai “New Look” pour les structures de type entrepreneurial
Modèle dans le cas où N types de partenaires sont identifiés dans une même entreprise...*
*Le cas des filières est présenté dans une autre "contribution".
A new management for enterprises involved in social and planet challenges and for more solidarity in the chains case (2024)
This document presents the extension of the suggested model when more then 2 (and to N) partners must be considered in a same company and when in "chains cases"...
Combustion humide de l'hydrogène et performances
Version EN : OpenScience - Hydrogen wet combustion and "Water Vapor Pump-cycle"
https://urldefense.com/v3/__https:/www.openscience.fr/Combustion-humide-de-l-hydrogene-et-cycle-de-la-Pompe-A-Vapeur-d-Eau__;!!La4veWw!0xesgVlVvcI9vctrNGU-afbR162Xoz9lNHptElj22tz-BbGZIRDKIDvRfygoBz9NMSFvKa4DGa691bJI4SQXMrySmXY$
https://urldefense.com/v3/__https:/www.openscience.fr/Hydrogen-wet-combustion-and-Water-Vapor-Pump-cycle__;!!La4veWw!0xesgVlVvcI9vctrNGU-afbR162Xoz9lNHptElj22tz-BbGZIRDKIDvRfygoBz9NMSFvKa4DGa691bJI4SQXNpYx9U8$
Voir pour accès direct le pdf de la version française en rubrique "articles et compléments de l'auteur
Hydrogène et mobilité...
Rémi Guillet (21 février 2024)
Si la découverte d'hydrogène natif ou naturel ou encore dit "hydrogène blanc" a chamboulé en quelques années les stratégies à moyen, voire long terme, des constructeurs d'engins destinés à la mobilité "lourde", terrestre, maritime ou aérienne, la mobilité légère, véhicules particuliers comme utilitaires légers fait aujourd'hui l'objet d'une véritable guerre de religion amenant le tout-électrique et l'hydrogène carburant embarqué, à s'affronter !
Par le passé ayant publié une analyse sur le bien-fondé de la combustion humide elle-même définie par l'addition d'eau (ou son recyclage via le "cycle pompe à vapeur d'eau") dans la chambre de combustion de moteurs à combustion interne ou externe, nous nous exprimons aujourd'hui pour soutenir l'usage de ce nouveau carburant remarquablement décarboné (ce qui n'est pas une évidence quant à l'électricité quand on veut bien tenir compte de son origine).
En effet, dans le cas de mobilité "électrique", il est incontournable de parler, stockage embarqué, surpoids, autonomie, temps de recharge, dépannage. Les utilisateurs ont appris à intégrer ses nombreux sujets avant de désormais se lancer. Dans une approche globale de cette technologie, on ne peut, non plus, oublier les matières premières nécessaires à la fabrication des batteries, les problèmes géopolitiques induits, le traitement à venir des déchets…
Si l'hydrogène n'est pas le plus aisé des combustibles à stocker, les problèmes soulevés ne sont comparables au cas de l'électricité. Certains mentionneront même ici que l'hydrogène est une voie royale pour stocker l'électricité venue de l'éolien notamment !
Après ce bref résumé sur l'état des lieux, il devient donc pertinent d'aborder le sujet de "l'hybride" dans le contexte de mobilité "légère".
Et les amateurs du moteur électriques ont raisons d'invoquer la réversibilité du moteur électrique, devenant le temps d'un freinage, générateur d'électricité. Cet atout mérite d'être conservé. Soyons donc favorable à l'électricité pour la mobilité urbaine ! Mais pour le reste pensons moteur à hydrogène et j'ajouterai moteur thermique pensant alors au dépannage et rappelant que diesel ou explosion (ignition), point de religion…
Et vous les constructeurs, n'hésitez-pas à encourager les chercheurs à innover encore en matière de stockage embarqué sécurisé d'hydrogène et pour les véhicules légers le dilemme sera aujourd'hui levé, hybrides soyez partisans et à vous de choisir le "taux d'hybridation pour satisfaire au mieux une clientèle de plus en plus avisée !
Signature :
Rémi Guillet
Clientèle de plus en plus avisée
Incantations pour un futur durable /e-book / Format Kindle /124 pages
e-book / Format Kindle /124 pages
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Dans le contexte de crise, économique, financière, monétaire, sociale, sociétale, écologique… qui touche le monde en cette fin de première décennie du 21ème siècle, l'auteur* de "Pour plus de solidarité entre le capital et le travail…" (publié chez l'harmattan en 2004 et 2009) prolonge ici ses réflexions menées dans un cadre universitaire au tout début des années 2000 à propos du "resserrement des liens entre actionnaires et salariés dans les s.a."…
De cette réflexion élargie, il ressort que des solutions à la crise en cours, à un futur durable, passent davantage par le partage de "ce qui est" que par une sempiternelle attente de croissance, devenue d'autant plus incertaine et probablement faible par comparaison à ce que connût la fin du siècle passé que, et entre autres entraves à notre désir de développement, il faudra bientôt "fabriquer" l'énergie dont notre mode de vie ne saurait se passer…, que des désastres environnementaux contrarieront nos projets, détruiront nos infrastructures…
Alors, l'entreprise, "agence de valorisations croisées" qui n'a su partager équitablement la croissance qu'elle a créée depuis une trentaine d'années, la finance, avec ses délires de production de valeurs virtuelles, représentent deux "organisations", cruciales, essentielles, dont il faut revisiter les défis et les stratégies si on souhaite éviter le pire, au plan social, au plan écologique…
…
Autant d'allégations exprimées au nom du citoyen ordinaire, d'un Pays, ou à propos du monde globalisé.
Notes de l'auteur :
Nous remercions le lecteur de considérer cet ouvrage comme un "essai", sans doute ambitieux, car il tente à la fois une synthèse très sommaire des grands problèmes qui nous assaillent et ose la présentation de quelques pistes inédites pour y faire face, n'hésitant pas, si la justification de la proposition passe par un traitement mathématique, à le lui soumettre succinctement.
Nous avons aussi eu l'audace de proposer le néologisme "géocologie" pour signifier l'écologie "globale" dans sa dimension planétaire, en espérant que le lecteur voudra bien l'agréer et nous le remercions aussi pour cela !
Ce texte n'a aucune contrainte de lecture et peut l'être abordé par n'importe quel "point" d'entrée… une lecture qui peut se limiter à quelques- uns d'entre eux, voire escamoter les passages mathématiques qui pourraient être rebutants.
Certaines figures sont empruntées à l'encyclopédie populaire "Wikipedia" qui offre tant de présentations facilement accessibles et assimilables par le plus grand nombre. Merci à elle, à ses initiateurs et à l'équipe qui l'anime…
Merci également à Laurent Leloup créateur du quotidien CFO-news.com, aujourd'hui Finyear, qui a publié pendant d'assez nombreuses années mes articles sur le thème de la géocologie, a suggéré ce projet et a contribué à sa réalisation.
Bonne lecture à vous !
Rémi Guillet (2012)
Signature :
Rémi Guillet
Bonne lecture à vous !
Aide-mémoire à propos du cycle de pompe à vapeur d'eau et d'hydrogène .
Aide-mémoire à propos du cycle de pompe à vapeur d'eau et d'hydrogène .
Ce cycle de combustion qui implique le mise en place de cet échangeur dit "pompe à vapeur d'eau" caractérisé par le recyclage dans la chambre de combustion de la seule vapeur d'eau après séparation des autres gaz de combustion avant leur rejet et qui utilise l'air comburant comme vecteur de recyclage est particulièrement intéressant à envisager dans le cas de la pour r la combustion de l'Hydrogène, surtout quand il est blanc ou nature!...
En effet, ce cycle permet de rehausser la température de rosée des gaz de combustion et donc la température de récupération de la chaleur latente véhiculée par les gaz de combustion pour atteindre 100% du Pcs dans tous les générateurs thermiques (augmentant jusqu' à 20% son Pci !)
Par ailleurs, si la production de CO2 est ici éloignée, des oxydes d'azote sont quant à eux toujours envisageables et on rappelle l'intérêt de ce cycle pour diminuer la production de ces oxydes puisque la température de combustion peut être abaissée au-dessous de 1500°C.
Le diagramme hygrométrique de combustion (DHC) de l'hydrogène dont l'usage est explicité dans les ouvrages en référence illustre l'intérêt de ce cycle permet de préciser les perspectives offertes par le cycle de la pompe à vapeur d'eau
(Ce DHCl est présenté dans l'article en rubrique "contribution de l'auteur" voir plus bas).
Références :
"Du diagramme hygrométrique de combustion aux pompes à vapeur"Rémi Guillet Elsevier 1998 ISBN 2-842 99-073-0 ; voir diagrammes p. 220 et 274
"Wet way combustion / Energy Efficiency / Environnemental Protection" Rémi Guillet Gilles Cabot and Sébastien Caillat Elsevier 2000 ISBN 2-84299-180-X; voir diagrammes p. 53 et 100
"Wet Combustion and Water Vapor Pump-cycle Efficiency" Rémi Guillet Cambridge Scholars Publishing 2019 ISBN 978-1-5275-3902-0; voir diagrammes p. 96 et 182
"Wet Combustion and Water Vapor Pump-cycle Efficiency" Rémi Guillet Cambridge Scholars Publishing 2019 ISBN 978-1-5275-3902-0; voir diagrammes p. 96 et 182
Delires monétaires...
Il est donc question une nouvelle fois d'euros et de krach boursier et c'est panique pour toi qui as trois sous de côté...
Tu penses à ton banquier et à son représentant le seul vraiment à ta portée : ton conseiller financier qui constamment doit s'en référer à sa hiérarchie avant d'acter...
Il est alors inévitablement question de produits dérivés...
Puis vient le jour où tu te poses des questions sur cette économie qui te domine, te menace, cette science du fric pour toi symbole d'entourloupe par excellence !
Alors devoir est de te rappeler le B A BA de la finance : que la monnaie quelle qu'en soit la forme est d'abord un moyen d'échange entre deux quidams qui n'ont plus besoin de se rencontrer ni dans l'espace ni dans le temps. Ainsi on a quasiment oublié qu'avant il y eut le troc et ses nombreuses vertus !
Les banques alors ont été inventées pour gérer la "chose"...
Mais se rappeler que la grande autonomie potentielle et plus de cette fiducie la rend dangereuse pour un bon fonctionnement durable des sociétés humaines en interne comme à l'externe particulièrement dans un contexte d'échanges mondialisé !
Que dans tous les cas la fiducie exige des relations de confiance entretenues entre partenaires d'échanges...
Elle a permis à ton aïeule de t'offrir cette pièce de monnaie pour t'acheter ceci ou cela d'utile ou de futile. De même elle a permis à ce grand-père d'épargner, à ton père d'emprunter...
Ainsi partie, elle allait inventer au fil du temps jusqu'à délirer (à n'y plus comprendre dans le risque pris, voire caché) avec la création ou la gestion de monnaie en toute honnêteté ou recherchant son contraire (faut-il le préciser ?)... atteignant alors des stratégies d'endettement qui peuvent dépasser l'entendement !
...
L' objectif de ce bref article est de te redire à toi, peu initié et victime de trop de cette liberté prise par la finance, que la monnaie doit impérativement rester ce pourquoi elle a été inventée, soit strictement un moyen pour faciliter l'échange dans le temps et l'espace entre partenaires publics ou privés.
En rester là est essentiel pour éviter toute grande déconvenue quant à son utilité.
On ne peut dépenser bien longtemps en toute impunité plus que ce qui est a été gagné ou est raisonnablement espéré, ceci sans engendrer de graves crises. Et cela vaut qu'on soit famille ou Etat !
Espérant que ces propos basiques t'aideront à te faire une idée, toi mon alter ego, il y a là un droit et même un devoir de citoyen frérot...
Rémi Guillet (mai 2023)
... citoyen frérot.
Ma vie d'ingénieur de recherche appliquée dans le secteur de l'énergie
(à la fin du XXème) !
(Avec faits marquants à fortes connotations techniques)
Ma vie d'ingénieur de recherche appliquée dans le secteur de l'énergie
(à la fin du XXème) !
(Avec faits marquants à fortes connotations techniques)
Par Rémi Guillet
On est le 2 janvier 68 et je m'apprête à faire mes premiers pas dans un milieu qui m'est complètement étranger
Né dans un monde insulaire qui semblait immuable, toujours en quête d'autarcie, à Nantes j'avais acquis un diplôme d'ingénieur (ENSM devenue aujourd'hui Ecole Centrale) ainsi qu'une petite expérience de la vie urbaine et j'avais finalement avec "l'énergie" trouvé une voie qui, au bout du compte, me conviendrait.
Quant à Paris, j'avais rêvé d'y vivre et désormais, j'y étais, du moins en sa très proche banlieue.
Sans connaissance du milieu industriel, attiré par la recherche, c'est dans le département de recherches du Gaz de France que le chercheur en devenir fit ses "armes" et même beaucoup plus pendant 16 ans consacrés à cette activité !
Il est vrai qu'avec l'arrivée du gaz naturel en France où l'exploitation du gisement de Lacq était une première européenne, il y avait mille choses à faire en matière de nouvelles technologies, de normes. Et dans ce département des applications du gaz naturel, on embauchait sans trop compter, certain des développements technologiques â venir.
Si au début du gaz naturel (début des années 50 dans le sud-ouest), il s'agissait d'un business franco-français, pour mon entreprise, s'engager dans le développement de l'usage de ce type d'énergie alors d'origine exclusivement nationale avait pour corollaire s'engager dans une stratégie d'échanges internationaux car Lacq, bien que gros gisement, ne serait pas une ressource éternelle.
Ainsi ma carrière dès son début serait positivement affectée par cette dimension internationale (ce que je n'avais pas pressentie en m'engageant dans cette voie, et particulièrement dans cette entreprise encore bien française, initialement municipale et nationale depuis 1945 date de création d'EDF des Charbonnages de France et autres entreprises d'Etat voulues par le Général de Gaulle...
Dans cet univers inconnu et après une première année (1968) très chaotique j'avais bien des doutes sur le bien-fondé de mon choix d'orientation vers une entreprise de ce type et dans le contexte si effervescent de cette année 68...
J'avais néanmoins, et après une tâche que je qualifie ici de "domestique" sur les exigences des vannes électriques des équipements utilisant le gaz, la chance de me voir confier des études assez inattendues concernant certains "inconvénients" liés à la combustion du gaz naturel
En effet, pour des architectes de projets d'importance (Parc des Princes, Hôtel Maillot...) il y avait avec le gaz naturel de sérieuses réticences : les panaches de fumées "blanches" plus fréquents qu'en cas de fumées de fioul avec même le risque de retombées givrantes... Il y avait aussi les bruits de combustion venus de certaines chaufferies urbaines en vogue à l'époque
Deux bad boys en somme !
Et deux dossiers m'étaient confiés avec l'espoir d'approches théoriques sur ces sujets. Du point c'est l'orientation que je donnais à mes travaux ce qui ferait vite de moi un chercheur plutôt théoricien pour cette activité gazière souvent fondée sur des connaissances expérimentales.
Pour le jeune ingénieur diplômée que j'étais et quoiqu'il en soit, ces sujets m'iraient donc à merveille !
À moi d'ajouter aux défis tels qu'énoncés un bonus de mon fait lié à ma sensibilité visant les économies de la matière première énergétique, la quête d'une moindre pollution et autres type d'impacts. (Deux défis plutôt perso à l'époque, je dois le souligner ici !).
Et ces travaux de "confort", un tantinet avant-gardistes et d'intérêt secondaire pour l'entreprise allaient néanmoins très vite m'amener à connaître des homologues européens puis américains concernés par l'avenir du gaz naturel. Tout cela m'allait bien et j'ai même animé un groupe de recherche sur les bruits de combustion dès 1970 !
Mais la crise pétrolière de 73 allait engendrer de nouvelles priorités, et le confort acoustique serait considéré comme suffisamment traité pour passer à autres choses...
En revanche, issues de mes travaux sur les panaches des fumées de combustion du gaz naturel, mes suggestions pour développer les générateurs à condensation allaient être prises au sérieux (si tu ne veux pas de condensation atmosphériques donc outside alors provoque la condensation inside> !). . Cela marquerait durablement ma carrière d'ingénieur comme ayant initié les premiers développements de ces générateurs de chaleur dit à condensation).
Et le défi d'étendre davantage les avantages de ces générateurs allaient rapidement me passionner, voire, comme un fond d'écran, donner un cadre à ma vie de chercheur.
Ainsi je proposais dès 1978 le premier brevet pour un générateur à "combustion humide" visant une récupération des chaleurs latentes de combustion plus poussée et à plus hautes températures, avec l'avantage concomitant de réduire la production d'oxydes d'azote issue de la combustion cela comme une cerise sur le gâteau (mais cet avantage devrait être longtemps gardé très confidentiel, stratégie d'entreprise avant tout ! Le gaz naturel ne devait avoir que des avantages...).
Le premier brevet présentant le premier descriptif d'un d'échangeur séparateur dit "pompe à vapeur d'eau" dont le rôle serait justement de séparer la vapeur d'eau des autres inertes sortant de la chambre de combustion avant rejet à l'atmosphère pour les uns et recyclage pour l'autre (la 1ére version de la pompe à vapeur d'eau était née)...
Et avec cette invention d'un cycle de combustion orignal suivi d'une thèse sur " la combustion humide" présentée en 2002 je me distinguais et pourrais me prévaloir du titre de docteur-ingénieur en... mécanique, en cette année où sonnait ma retraite de "gazier")!
Après mes travaux sur les moteurs thermiques alternatifs gros et petits dans un contexte où l'emploi du gaz naturel comme carburant était envisagé, je retiens aussi comme fait marquant mes recommandations pour la mise en oeuvre d'une régulation de la richesse des mélanges introduit dans ces moteurs quand des changements intempestifs de l'origine dudit carburant, ici gaz naturel, sont prévisibles (1984). A y regarder de près, ces gaz français, algérien, russe... n'ayant pas tout à fait les mêmes caractéristiques du point de vue des moteurs alternatifs.
Ainsi je participais à la promotion de sondes à oxygène nouvellement inventée (aujourd'hui dite sonde "Lambda") et qui équipe aujourd'hui toutes nos voitures automobiles à moteur thermique récent et autorisées à circuler (99,9% !)...
Avec des mélanges diesel-eau (aquazole) on tenterait de diminuer la pollution des bus urbains. Expérience réussie avec une forte réduction des oxydes d'azote rejetés mais contrariée par des inconvénients économiques et plus encore techniques dus essentiellement à la formation d'algues dans les réservoirs... Sans suite donc !
...
Mais dans le même temps à côté de ces travaux de recherche gazière, je découvrais la vie dans une grande entreprise d'État avec ses lourdeurs, l'omniprésence d'une hiérarchie pour moi pénible à vivre, trop pesante
Et je reconnais ici n'avoir été le plus docile des salariés au service d'un quelconque service
Après 15 ans, j'éprouvais le besoin de changer d'air, une forte envie de rejoindre une équipe plus "légère"...
Ce serait vers les relations internationales, et ma connaissance du dossier "énergie" allait s'élargir considérablement, prendrait une dimension nouvelle, voire géopolitique
Je partagerai aussi mon temps pendant quelques années de la décennie 90 entre GDF et l'ANVAR (agence nationale pour la valorisation de la recherche) où mes connaissances serviraient à jauger de l'intérêt de dossier candidats aux aides de l'Etat dans le domaine de l'énergie et de la construction mécanique, déposés dans cette agence nationale à cette fin de soutien national.
En ces années 85 j'ai déjà de nombreux contacts internationaux, je me sens prêt pour une nouvelle aventure qui à nouveau allait me combler Mes contacts se renforceraient particulièrement avec le Japon, le Canada, les USA et en Europe, et aussi pour l'Europe vers une Roumanie qui ouvrait largement ses frontières après 89...
Mais je continuais à cogiter sur l'eau et la combustion (oui, "l'eau et le feu que Dieu a séparé" comme il est dit dans la Bible !)
En février 2003, l'ensemble de mes travaux sur la combustion me vaudrait le prix des arts chimiques (dit prix Montgolfier), décerné par la société d'encouragement pour l'industrie nationale.
Le savoir acquis notamment sur la combustion humide m'amènera à donner des cours ou conférences en France (université de Nancy et Rouen) et à l'étranger jusqu'à 65 ans (en 2008).
Je décidais aussi au début des années 2000 de publier un article grand public sur "la combustion et l'eau" en vue de mettre un terme aux délires récurrents depuis les années 60 sur le moteur à eau tout en rappelant les avantages de l'addition ou de l'injection d'eau sur la qualité de la combustion. Mission que j'ai vite pu considérer comme réussie...
Pour la COP 21, (Le Bourget 2015), la chaufferie du site d'exposition appliquerait un cycle de type "pompe à vapeur d'eau"...
Des articles et quelques livres ponctueraient mon cursus notamment sur le cycle de la combustion humide et comme points d'orgue, en 2018, un article serait publié par la revue "Les techniques de l'ingénieur" article intitulé "Combustion par voie humide (CVH) et pompe à vapeur d'eau (PAVE)" et, en 2019, en anglais, le livre "Wet combustion and Water Vapor Pump-cycle efficiency" serait également publié par les "Cambridge Scolars Publishing"...
Autobiographie établie en février 2023
(Cf. mon livre "Une vie pour changer d'ère" où je remercie tous mes soutiens professeurs et assistants des Universités notamment de Rouen, Nancy, Ecole polytechnique de Montréal, Universités italiennes de Turin et Milan, Université allemande de Braunschweig, Institut de construction et Ecole polytechnique de Bucarest... avec mention particulière à Jacques Lombart mon fidèle représentant sur le site universitaire de Mont Saint Aignan et à mes côtés promoteur du "cycle pompe à vapeur d'eau"...).
Signature :
Rémi Guillet
(Cf. mon livre "Une vie pour changer d'ère" où je remercie tous mes soutiens professeurs et assistants des Universités notamment de Rouen, Nancy, Ecole polytechnique de Montréal, Universités italiennes de Turin et Milan, Université allemande de Braunschweig, Institut de construction et Ecole polytechnique de Bucarest... avec mention particulière à Jacques Lombart mon fidèle représentant sur le site universitaire de Mont Saint Aignan et à mes côtés promoteur du "cycle pompe à vapeur d'eau"...).
Suggestion pour l'équité et la solidarité dans les filières
Suggestion pour l'équité et la solidarité dans les filières
Par Rémi Guillet (01-02-2018)
L'équité et la solidarité sont des leitmotivs désormais omniprésents dans les discours de la plupart de ceux qui, à titre divers, ont accès à la "parole" publique. Ainsi, au bout du compte, toute perspective d'amélioration passe-t-elle par des incantations à la croissance (De qui ?, De quoi ? Pendant combien de temps ? Puisque notre planète est un milieu fini, il y aura forcément une butée !
De notre côté et depuis très longtemps nous réfléchissons pour donner forme à ces vœux pieux qui en réalité ont toujours autant de mal à se substituer à nos défis individuels beaucoup plus souvent marqués par l'égocentrisme et l'égoïsme…
Mais si nous avons beaucoup publié (1) sur notre vision de l'équité et de la solidarité dans et avec l'entreprise, y compris sur notre blog RémiG DPP (voir notamment l'article "Modèle de rémunération idéal en entreprise"), l'actualité des filières viande et lait nous amène à revenir sur notre approche de la distribution équitable dans les filières alimentaires. Ce qui suit est donc inspiré du traitement proposé dans le livre "Propositions pour une économie équitable" (2).
Le cas des filières alimentaires…
L'iniquité est particulièrement flagrante dans le cas des filières producteurs-consommateurs pour lesquelles s'affrontent les producteurs soumis à une concurrence sans frontières et les mastodontes de la distribution, où luttent pot de terre contre pot de fer, via des intermédiaires qui ne veulent rien lâcher ou perdre, via des diktats venus d'ailleurs. Et l'actualité se charge régulièrement de montrer la réalité de nos allégations…
Notre suggestion vue au travers du fermier producteur de lait…
Le premier de la filière alimentaire "lait" et produits dérivés (et qui ne fait pas le "poids" pour négocier le prix de ses propres matières premières : engrais, hydrocarbures…) doit recevoir, en toute circonstance, c'est-à-dire amenée "structurellement", de façon législative, la garantie d'un bénéfice minimal B1 due à son travail en rapport avec la totalité du bénéfice réalisé par "son aval".
Ainsi, appelant Pc est le prix pour le consommateur final du lait, Pf le prix de vente minimal du fermier - producteur, C son prix de revient salaire inclut, B1 son bénéfice (Pf=C+B1) et Bn-1 la totalité du bénéfice aval, posant λ la valeur rapportée à la valeur ajoutée aval, soit λ = B (n-1) / (Pc-Pf), alors le bénéfice minimal B1 garanti pour le fermier - producteur vérifiera selon notre proposition B1/(C+ B1) = λ, soit :
B1 = C.λ/(1- λ)
(appelant Bn la totalité des bénéfices de la filière, dans ce cas B1/(C+ B1) = B (n-1) / (Pc-Pf) = Bn / Pc = λ)
Et Pf=C+B1
Exemples numériques :
Si C= 0,5 ; Pf = 1 ; Pc = 2; B (n-1) = 0,25
Alors λ = 0,25 / (2-1) = 0,25
Et B1minimal garanti = 0,25 x 0,5 / 1 - 0,25) = 0,166
(Bn = 0,5)
Et Pf minimal garanti = 0,5+0,166=0,666
Si C=0,5 ; Pf = 0,80 ; Pc = 2 ; B (n-1) = 0,25
Alors λ = 0,25 / (2- 0,80) = 0,208
B1 minimal garanti = 0,208 x 0,5 / 1 - 0,208) = 0,131
Avec les deux exemples au dessus les prix de vente pratiqués par le producteur sont relativement élevés mais à lui de trouver les clients correspondants ! Néanmoins une marge minimale lui est garantie...
Si maintenant C=0,5 ; Pf = 0,61; Pc = 2 ; B (n-1) = 0,25
Alors λ = 0,25 / (2- 0,61) = 0,1799 soit pratiquement 0,18
B1 minimal garanti = 0,1799 x 0,5 / 1 - 0,1799) = 0,1098 soit pratiquement 0,11. On note alors que le producteur vend au prix Pf qui garantit sa marge minimale Pf = 0,5 + 0,11= 0,61 et B1 / Pf = 0,11 / 0,61 = 0,18 est conforme à ce qui se passe à l'aval de la filière !
On observe aussi que, selon la suggestion, la valeur de B1 croît avec le prix de revient C et avec la valeur des bénéfices "aval". Le dispositif permet pour le fermier-producteur d'encourager le défi de la qualité, permet d'éviter les abus de marge "aval" réalisée au détriment du premier fournisseur de la chaîne, tout en laissant à celui-ci la liberté de ses stratégies d'optimisation pour son coût de production C (jouer le qualitatif contre le quantitatif etc.).
En même temps le dispositif se prête à un contrôle administratif formel (a posteriori).
...
On peut prévoir que la généralisation de cette disposition, corrigerait le challenge néfaste de la course aux prix les plus bas dans toutes les filières et apporterait un peu de sagesse dans un business mondial qui ruine la planète et le genre humain...
(1) Voir aussi ed. l'Harmattan (R. Guillet. 2004 et version e-book en 2009)
(2) Voir aussi ed. l'Harmattan (R. Guillet. 2012 et version e-book en 2015)
On peut prévoir que la généralisation de cette disposition, corrigerait le challenge néfaste de la course aux prix les plus bas dans toutes les filières et apporterait un peu de sagesse dans un business mondial qui ruine la planète et le genre humain...
A propos de science et de vérité !
Une proximité qui doit l'amuser
Excité à l'idée de tout expliquer
Ayant fabriqué un avatar sophistiqué
Avec ses mathématiques à la fois de plus en plus alambiquées et redoutables d'efficacité
Et voilà notre homme d'une prétention non bornée
Mais quid de sa légitimité ?
Ainsi l'univers comme le quantique contrariés
Se montrent de plus en plus disposés
A notre "raison" échapper
Invitant les plus grands de nos savants à l'humilité
Finalement à baisser les bras et renoncer
Le temps d'en venir à vouloir dissocier
Science et vérité
Limitant la science aux exigences de nos sens
Pour certes toujours plus de "lois", de connaissances, offrir à nos consciences
Mais séparer cet ensemble de la quête de notre âme plus apte à se diriger
Vers ce que notre langage appelle "Vérité", ce qu'est Dieu à n'en guère douter !
Et toi mon ami n'as-tu jamais noté
Dans ton petit calepin d'écolier
Ce petit aphorisme du Grand Rabelais
Signé pour l'éternité
Que, après plus de 60 ans, je vais te relire sans plus d'état d'âme
Ce "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" il y a cinq siècles proposé à l'humanité !
Venu de ce passé qui, pour moi, n'a rien de suranné
N'en déplaise à ces amateurs de "wokisme" et autres affiliés botoxés exigeant l'oubli de notre si riche culture d'antan héritée et si simple à actualiser !
Pour en venir à oser un codicille et retenir aujourd'hui
"Science sans conscience (de ses limites*) n'est que ruine de l'âme"
Et toi mon si jeune cadet
Où en es-tu face à tant de complexité ?
Rémi Guillet (mars 2023)
*Limites si nombreuses dans de si nombreux domaines
Signature :
Rémi Guillet
*Limites si nombreuses dans de si nombreux domaines
Quelques peintures de Rémi Guillet
Voir les images en rubrique "Articles et contributions de l'auteur" (fin de rubrique)
Signature :
Remi Guillet
Mes meilleurs poèmes (sous ce titre, plus de 350 poèmes dont certains ont été publiés sous forme de livres par les éditions "Mers du Sud"ou par les sites numériques"Plume de poète" et "De plume en plume") Quand la canne fut venue, mes meilleurs écrits s/c de poésie...
MA DEVISE :
Douter, douter toujours...
Pour toujours le maximum en tirer
Né en janvier 1943 dans une île vendéenne, Rémi Guillet (RémiG) aujourd'hui retraité "confirmé" et 80 ans maintenant est docteur en sciences physiques, ingénieur de recherche, diplômé en sciences économiques (DEA). Ses travaux aussi bien dans le domaine des sciences physiques que dans celui des sciences économiques et sociales ont fait l'objet de nombreuses publications.
Aux éditions L'Harmattan, il a publié :
"Pour plus de solidarité entre le capital et le travail (2004)
"Propositions pour une économie équitable" (2012)
Aux éditions Les impliqués (éd. associées à l'Harmattan), il a publié :
" Mon chemin vers l'agnosticisme" (2024)
éternel ba2b7ec0cbc351cb6fcaad91ae910338f4554ec1.jpgMes meilleurs poèmes
Rémi Guillet
Illustration du poème "Message venu du futur"
1 Tropisme
2 Vie
3 Merci à nos sens !
4 Résilience
5 Vox
6 Des mots, toujours des mots…
7 Bla bla bla…
8 Le temps et l'argent…
9 Moins cher…
10 Le meunier et le partage
11 Cogito ergo sum
12 Quid ?
13 Vade-mecum
14 Tao
15 Mon ami(e), mon amour…
16 Amour
17 Un ? Deux ?
18 Mélancolie
19 Hymne à la musique
20 Mirlitonnez !
21 À toi qui es seul(e)
22 Hommes de la mer, soyez fiers !
23 Vagues
24 Ô Terre !
25 Vive le vers libre !
26 Vrac émotionnel
27 Danse
28 Hommage aux âmes
29 Étrangeté universelle !
30 État des lieux
31 Transcendance
32 Paradoxe du temps
33 Inconséquences
34 L'homme cet animal !
35 Homo Dicho…
36 La boîte à soucis
37 Désarroi
38 Du salon à la lucarne !
39 Maman Outai ?
40 Jazz
41 Félicité…
42 Ma plage
43 À chacun son île…
44 Dissymétries
45 Partage ou solidarité ?
46 Panique
47 Vers un nouveau monde
48 Petit phoque deviendra-t-il grand ?
49 Partage sous contrainte
50 Sachants, ignorants et humilité
51 Bonjoir (acrobatie frenchie n°1)
52 Maintenant Bonjouir (acrobatie frenchie n°2)
53 Virage serré
54 Utile ou futile ?
55 L'héritage ou le fondement du capitalisme ?
56 Pour rire un peu...
57 Sublime aquarelle…
58 À toi qui dors !
59 Merci à l'eau !
60 Chemins de vie
61 Salut l'artiste !
62 Nous, alter ego ?
63 Petit d'homme
64 Face au néant !
65 Bouteille à la mer...
66 Mon enfance rurale
67 Nantes
68 Mon village natal
69 Le verbe aimer
70 Nuits d'hiver
71 La liberté
72 L'ado interné
73 Hymne à Toi, le plus Grand
74 Dimanche d'antan
75 Le viol de 69
76 Un été torride
77 Reconstruction
78 L'Enfant-Roi
79 La Mère-Ok
80 Déconfinement et déconfiture
81 Titre emprunté...
82 L'art de vieillir !
83 Curiosité
84 La mine
85 Mon gôa
86 L'Oncle
87 IL
88 Comment te dire ?
89 La Terre est belle !
90 Le cheval
91 Le jour d'après
92 Entre néant et néant
93 Quatre-vingt-treize bis
94 Encore !
95 Le masque
96 Partage et utopie
97 Trop vite, trop loin, trop haut...
98 Jour de marché
99 Taquinerie !
100 Big Bang
101 Poésie et tutti quanti
102 Mon Japon nippon !
103 Dilemmes
104 Novembre
105 Ma cocotte !
106 De l'intro à l'extra...
107 Il était une fois... parfois deux !
108 Apesanteur
109 À bas les stats !
110 Es-tu las ?
111 Être ou ne pas être…
112 Désirs d'enfant...
113 Distractions et soustractions !
114 Co-vide !
115 Le mur
116 Être un Homme
117 Tant pis et tant mieux !
118 Écrire et lire...
119 Interrogence !
120 L'arbre à Thé...
121 À filmer...
122 Grains de sable
123 Histoire de hauts et de bas...
124 Mon allumette !
125 À Rémi
126 L'Après
127 Regarde devant !
128 Rêve de vie
129 L'inné et l'acquis
130 Coincés entre deux utopies !
131 Comme en 14...
132 Chanter pour oublier !
133 Survivre
134 Ils sont fous !
135 Merci à l'écriture !
136 Réminiscence...
137 Un songe pas si creux !
138 Tonton
139 Angoisse juvénile
140 Récompense
141 Vas-tu bien ?
142 L'égocentrique
143 Laisse la place !
144 Quand le temps presse...
145 Transcende-toi mon cadet !
146 Vanités
147 Trop fort !
148 Au nom de Qui ?
149 Un destin ?
150 Oh oui, la vie vaut...
151 Le glas
152 Indéfiniment ou infiniment
153 Science et croyance
154 Hypocrisie, hypocrisie !
155 L'ivresse
156 Message venu du futur
157 Sous couvert de...
158 Somnolences
159 Le bateau sombre
160 Monde perplexe...
161 À propos de démocratie...
162 De dérives en délires...
163 Mon enfant sache ceci !
164 Les anciens anciens
165 Les anciens d'aujourd'hui
166 Merci Joséphine
167 Etat de grâce...
168 Comment ça marche mon aîné ?
169 Folies and folies
170 La jouissance d'écrire !
171 Pauvre humanité !
172 Le Phénix
173 Ma muse
174 Le Manneken pipi
175 Facétieux...
176 Pain de mie
177 Les arcs-boutés
178 La couleur du ciel
179 Paix intérieure
180 Incroyable "binarité" !
181 C'est quoi la question ?
182 Quand le temps dérange !
183 Les anges ne passent plus !
184 Cahin-caha
185 Ma démocratie
186 Es-tu perdu ?
187 Classique ou quantique...
188 X, Y ou Z…
189 À tous ces P'tits Louis
190 Humus
191 Mi-temps
192 Grandissante perplexité !
193 L'imprévu
194 La bêtise humaine
195 Guerres
196 Illusion
197 Mes quatre saisons préférées
Merci à mon île natale
198 Mes quatre saisons préférées
Le printemps
199 Mes quatre saisons préférées
L'été
200 Mes quatre saisons préférées
L'automne
201 Mes quatre saisons préférées
L'hiver
202 Basta !
203 Les anciens d'aujourd'hui !
204 Tu l'as cru !
205 Les belligérants
206 Dingue, dingue, dingue !
207 Vintage
208 En même temps...
209 PIB, PUB, PAF...
210 Fait divers
211 Mes Humanités
212 Fruit du hasard
213 Entre vanité et thérapie...
214 J'ai rencontré un esclave...
215 Lobbying
216 Entre imparfait et passé simple !
217 A bout de souffle...
218 Pour dire adieu...
219 Toi et moi
220 Arrête-toi un instant !
221 Toujours plus ?
222 La baudruche et la balle de ping-pong...
223 A bas la pub !
224 Siècle des lumières, qu'es-tu devenu ?
224 Hymne aux oiseaux...
225 Croire ou ne pas croire ?
226 Comment Te l'avouer ?
227 Téléréalité
228 In fine !
229 Mathématiciens, à vos pupitres !
230 Liberté et iniquité...
231 Entre humeur et humour !
232 Petit être qui vient de naître...
233 Overdose
234 Transcendance et transversalité !
235 Un maximum de blé...
236 Si Dieu existe...
237 Quand le cheval s'emballe...
238 A toi l'ami qui fuit...
239 Sans viatique
240 C'est ainsi !
241 A quoi ça sert les frontières ?
242 Mes madeleines à moi...
243 Auto versus démo...
244 Géhenne sur terre !
245 Ultime outrecuidance...
246 Métavers tu dis !
247 Toi qui encore crois !
248 Etre deux !
249 Quoi comprendre au magma ?
250 Né hyperactif et belliqueux...
251 Onomatopées osées...
252 Petit moineau sans cerveau...
253 Privé de liberté !
254 Sauvage dis-tu !
255 A propos d'amour...
256 Amalgame...
257 Naissance d'un jour...
258 Derniers S.O.S.
259 A toi l'écolo pointu...
260 Concupiscence...
261 Et Dieu dans tout ça !
262 C'était mieux avant !
263 Se taire...
264 Le bilan
265 Maintenant ça suffit !
266 Sous couvert d'information...
267 L'enfer
268 Woke !
269 Attention, illusions !
270 Est-ce-là, poésie ?
271 Pourquoi écris-tu mon sosie ?
272 Merci à l'écriture !
273 Fin de vie
274 L'amour est un feu !
275 Impéritie
276 Science et vérité ?
277 Apprends à aimer...
278 Comme un trou noir !
279 au pied du mur...
280 Autour d'un metavers !
281 Occiput !
282 Mes plus belles églises...
283 Haro, c'est trop !
284 Ah les réseaux sociaux !
285 Amateurs d'infinis
286 Ma foi, avec et sans foi à la fois !
287 Etudie la géographie mon petit !
288 Morts pour des idées !
289 Véritable sinécure !
290 Compétition et consommation versus partage et raison
291 L'oiseau de feu
292 Pure ou impure ?
293 On est bien peu de chose...
294 Vieux prématurément !
295 Mes derniers messages...
296 Ce que ne voient nos yeux...
297 Quand l'ouïe dit non !
298 Fausse-route...
299 Et si on chantait !
300 On a perdu le nord...
301Trop sensible ?
302 Deuil
303 Le retour ?
304 Quand tu lis...
305 Les robots
306 Encore un mot pour toi musique !
307 te souviens-tu de ton encrier ?
308 Voie sans issue
309 Le charme et la poésie
310 Une seconde d'amour
311 Mais que s'est-il passé ?
312 A toi mon ami indigène...
313 Un amour à partager...
314 Te souviens-tu ?
315 Le cantique du quantique
316 Mais que lui faut-il donc ?
317 La bascule
318 Affaire de chronologie ?
319 Autres moeurs, autres temps !
320 Et pourtant !
321 Vers la M.D.S.
322 QR code
323 Un voyage dans mon passé...
324 Imbus...
325 Maestro...
326 Sans cadre
327 Placébo
328 Ecole de la République !
329 La différence...
330 Le prix, le prix, le prix...
331 Savoir !
332 Petit animal tellement paradoxal !
333 A toi l'étoile 333 !
334 Mes moulins préférés
335 Kant, à toi de jouer…
336 le lamparo
337 Comme un air de revenez-y !
338 Asexué l'amour ?
339 Moins d'ivresse, plus de sagesse...
340 Comme d'une seule chrysalide, sortis !
341 Hommes, femmes...
342 Rien de nouveau sous le soleil !
343 L'amour : un tropisme !
344 Allège ton panier !
345 La manche
346 Encore, sinon toujours !
347 Comme un trou dans la raquette
348 Vagues
349 Rien compris, rien appris !
350 L'amour existe-t-il toujours ?
351 Plaidoyer pour de nouveaux débats
352 A Propos de savoir et d'intelligence artificielle
353 A mes trains préférés...
354 Rose des sables
355 Mondialisation versus colonisation
356 Omniprésence ou éternelle absence ?
357 Mes coeurs vendéens...
358 Cuisiner, un art premier !
359 Ma Chine
360 Il l'a voulu ainsi !
361 Balade rétrograde
362 L'âme de Dieu
363 A mes futurs Présidents !
364 Trop tristes tricheries !
*Quelques maximes de l'auteur
1
Tropisme
Mot magique amont à ce qu'enseignent nos sciences…
Tu serais à la fois le pourquoi du bateau qui flotte
A la fois le pourquoi de l'arbre qui cherche le soleil
A la fois le pourquoi de la pomme qui tombe
Le pourquoi des trous noirs qui anéantissent à la fois lumières et matières
Mais serais-tu aussi à l'origine de l'explosion universelle initiale ?
Et seras-tu à l'origine de possibles big-bang à venir ?
Serais-tu une vaine explication à tant de cycles de naissance et de renaissance
A l'origine de ce tout qui fait notre condition humaine ?
A l'origine du Tout universel ?
Simplement…
2
Vie
Fruit du hasard
Mais apparue quelque part
Enveloppée de ta fange initiale
Tu es d'abord l'affaire d'instincts insaisissables
Alors tu te prépares à être galère
Avec de rares bonheurs éphémères
Tandis que toi, mieux lotie
Seras protégée des plus grandes affres de la vie
Alors merci au philosophe qui sommeille
D'aider chacune de nos vies à trouver son éveil
Avant que s'annonce la nuit
Ouvrant la porte à de nouvelles vies
Ainsi la mienne aura été
Faite de ce mélange subtil
Qui peut accorder quelques grâces
A ce que le temps inéluctablement efface…
Merci au hasard d'avoir été élu à la vie!
3
Merci à nos sens !
Merci à nos yeux
De voir le soleil radieux
Merci à notre ouïe
D'entendre le vibrato de l'oiseau
Merci à notre odorat
De capter la subtile fragrance de l'œillet
Merci à nos papilles
De nous enivrer des saveurs de Manille
Merci… à la volupté
De notre toucher
Merci à nos sens
De nous éveiller à la vie
4
Résilience
Serais-tu la force vive
Qui remonte l'eau des océans
Jusqu' sommet des montagnes ?
Serais-tu la force vive
Qui balance l'état du monde
Entre calme et tempête ?
Serais-tu la force vive
Du psy qui veut expliquer
Notre capacité à surmonter nos traumatismes ?
Serais-tu la force vive
Qui fait passer nos âmes
Du plus profond désespoir à la plus grande espérance ?
Serais-tu la force de rappel
Cette force dite gravité
Que la science a tant de mal à expliquer ?
Serais-tu le fossé
Qui sépare l'état initial de l'univers
De ce qu'il nous apparaît comme tangible après le big bang ?
…
Résilience, serais tu à l'origine
De tous ces cycles
Qui interpellent tant nos consciences ?
5
Vox
Tu es le cri de l'enfant nouveau-né
Tu es la base de nos échanges et bla-bla coutumiers
Tu es le cri de douleur et de détresse de celui qui meurt
Tu deviens la clameur de la foule qui exulte
Tu es le cri de guerre qui enivre le soldat
Et le délivre de son angoisse
Tu es l'alpha et l'oméga de la vie
Tu es l'instrument musical divin
Que la manufacture n'a su égaler
Chantée tu deviens Piaf, Brel, Barbara, Gainsbourg...
Plurielles, vous deviendrez le chœur de l'Armée Rouge
Ou celui qui sublime l'Hymne à la Joie
Toujours tu seras source des réconforts ultimes…
Toi qui es seule
Chante ta solitude !
Merci à Dieu d'avoir pensé à tout cela !
6
Des mots, toujours des mots…
Concrétions verbales
Propres à l'espèce humaine…
Vous lui avez permis
D'échanger images et émotions…
D'avancer dans le noir…
D'expliquer le monde
Avec des concepts pertinents
Avec les abstractions que sont les mathématiques
Puis de développer une capacité cognitive collective…
D'aller toujours plus loin
Pour répondre à sa soif de savoir
Continuant d'avancer dans le noir…
Ainsi chers mots
Vous avez pu séparer
L'homme et la bête pour le meilleur
Bravo à vous les mots !
Alors maintenant
Devenez le support
A cette Sagesse tellement nécessaire
A la survie de notre espèce…
7
Bla bla, bla…
Fake news ou pas
Elle alimente le débat
Mais qui donc ?
L'info bien sûr !
Autrefois cultuelle
Elle structurait les réunions de famille
Et le philosophe avisé des années 80 pouvait déjà interroger
L'homme de métier :
Mais est-ce l'évènement qui crée l'info ?
Ou l'info qui crée l'évènement ?
Aujourd'hui l'info EST l'évènement !
Elle provoque des débats
A la fois innombrables et vains
Aujourd'hui et comme une folle elle tourne en boucle
Oui, sur elle-même !
Jusqu'au ridicule
Et bla bla, bla
Et bla bla, bla…
Sa course effrénée et stupide
Est celle du hamster
Qui dans sa cage
Fournit son effort morbide est inutile
Et bla bla, bla
Et bla bla, bla…
La catastrophe vient lorsque s'impose le démenti
Fake news dit-on !
Alors l'enfant est tombé parce qu'il a voulu courir trop vite…
L'overdose du bla bla, bla est bien là !
Gossip, overgossip, aurait écrit Shakespeare…
8
Le temps et l'argent...
Le temps c'est de l'argent
Dit un vieil adage
Aujourd'hui le monde en est follement addicte…
Pour le pire !
Avec l'argent, fève de cacao ou Napoléon
Nos échanges ont pu
Ignorer la concordance des temps et des lieux
Avec l'apparition de ces lieux sacrés que sont les banques
La perspective de plus de sécurité a permis au commerce de se développer
Alors de malins artificiers ont su dévoyer le jeu du marché
En manipulant les stocks de marchandises
Afin de ne rien bloquer est arrivée l'idée de la vente à crédit
Pour une société trompée par le vertige de la consommation sans limites !
Avec le crédit la monnaie a pu s'auto-reproduire
Respectant au plus près l'adage initial
Capitalisation, mondialisation, concurrence exacerbée
Allaient ensuite s'en donner à cœur joie pour ruiner notre futur...
Mais objectivement le temps n'existe pas !
Alors où est le hiatus ?
Où est la méprise ?
Raccourci insolent ?
Petite fable moderne ?
Haïku peut-être !
Vive le Troc !
9
Moins cher…
Partisan du consumérisme
No limit
Moins chériste
No limit
Où vas-tu ?
Penses-tu vraiment
A tes enfants
Toujours en quête d'un plaisir immédiat
Et qui innocents guident tes pas dans ces lieux
Où leurs sens vont s'enivrer à bas prix ?
Penses-tu réellement
A ton avenir dans ce business
Qui fait fi du devenir collectif
Donc du tien ?
Qui ignore les soubresauts de la planète
Les océans qui débordent
Et tous ces animaux qui disparaissent à jamais !
La vie n'a pas de prix
Mon très cher ami
Alors dans l'urgence
Oublie ce défi absurde
Qui en est venu si vite
A produire tant de désespérance...
10
Le meunier et le partage
Toi qui es riche as-tu su partager ?
Toi qui es pauvre as-tu trop partagé ?
L'économiste dans son délire
A pensé à une main invisible qui saurait distribuer...
Alors il pourrait suffire que le gâteau grossisse !
Et les plus petites parts seraient plus grosses
Méprise absolue !
Bévue erreur de jeunesse !
Et malgré les luttes la fosse a grandi entre Toi et Moi
...
Aujourd'hui bonnes gens
C'est le grain qui manque le plus
Nous rappelle le sage meunier...
11
Cogito ergo sum
On pense toujours à toi cher Descartes
Lorsqu'est proférée cette latinade
Mais il se chuchote aussi qu'elle n'aurait fait que t'inspirer
Comme elle peut toujours le faire auprès de mal pensants
Qui n'y voient qu'un repli sur soi et au plus court
Vertueux sans doute mais empreint d'un égoïsme vain
Aujourd'hui le selfie en est devenu une triste image
Image de notre intelligence au service de l'égocentrisme absolu…
Mais penser pour Être
Être pour agir selon le sage chemin du Tao
Faire que Partager ne soit qu'un pis-aller !
A toi mon alter ego
De décider de ce que tu fais de ton cogito ergo sum
Le monde t'attend !
12
Quid ?
De même que le temps
N'est plus nécessaire à notre entendement
Lorsque disparaît le mouvement...
Quid de l'univers ?
Quelle pertinence garde-t-il
Lorsque disparaît la vie ?
Quid de l'arc-en-ciel
Et de ses couleurs
Qui ravissent nos yeux ?
Quid du chant du coq
Qui réveille
Toujours trop tôt ?
Quid du salé ?
Quid du sucré ?
Quid du parfum de la rose ?
Quid de toute volupté ?
Quid de la science
Sans nos consciences ?
L'univers serait-il
Pure subjectivité ?
Disparaissant en même temps que s'éteignent nos sens !
Mais ce dilemme existe-t-il objectivement ?
13
Vade-mecum
L'un dit "partage" !
L'autre dit "donne" !
Un troisième t'a fait découvrir le "selfie"
Et tu en es accroc !
On te parle sans cesse d'équité et de solidarité
Mais où les rencontrer ?
Où est l'homme ?
Où est la bête ?
Vade-mecum à paraître !
14
Tao
Contiens tes désirs
Développe ton altruisme
Contiens ta soif de puissance
Développe ton humilité
Sois pauvre en richesse
Sois riche en pauvreté
Sache qu'Avoir est toujours vain
Et qu'Être réconforte toujours l'âme
Toi qui es en quête
Du Vrai
N'ignore pas le Tao
Que tu portes en Toi !
15
Mon ami(e), mon amour
Bon réveil
Mon ami(e)
Sans pareil(le)
Quel beau jour
Mon ami(e)
Mon amour
Que ne cessent
Nos caresses
Le temps presse
Pour l'ivresse
Mais déjà
Éphémère...
Le soleil
N'est plus là !
16
Amour
Tu es
L'eau et le feu
Pourtant séparés par Dieu
Tu es
Le Yin et le Yang
Venu du sage Tao qui réside en toi comme dans l'ardent mustang
Tu es
La force et la faiblesse
Qui alternativement nous tient en laisse
Tu es
Notre raison d'être
Comme à la source de notre plus grand mal-être
Tu es
Notre raison de vivre
Comme possible raison de mourir, ivre
Tu es
A l'origine de nos plus grandes joies
Comme celle de nos plus grands effrois
Tu es
Cette ambiguïté existentielle
Jouant des ordres de l'Eternel
Et pourquoi tant d'attentes, tant de chansons à ton endroit ?
En somme, de ce que nous sommes
Serais-tu l'alpha et l'oméga ?
17
Un ? Deux ?
Ils sont UN ?
Ils sont DEUX ?
Peut-être
Les DEUX ?
AMI !
AMANT !
Ils sont AMOUR…
…EUX !
18
Mélancolie
L'arbre de vie s'est consumé
Plus d'envie
Plus de Venise
Plus de Pise
Où es-tu toi l'arc-en-ciel de nos rêves ?
Toi qui faisais danser nos fées
…
Mais déjà un nouvel être se lève…
19
Hymne à la musique
Merci à notre ouïe de transmette ces vibrations subtiles
Qui, devenues musique, ravissent le plus profond de notre âme
Si, ondes éphémères là où vous naissez
Arrivées dans notre mémoire, vous êtes éternelles
Toujours disposées à ressusciter nos moments de félicité
Musique de Beethoven, musique de Puccini, musiques du Monde
Je vous aime !
Vous apportez la paix, le repos
Alors que vous avez la sagesse d'épargner notre biotope
Merci à vous musiciens qui rendez belle la vie
Merci à Callas, merci à Pavarotti, merci à Ying Huang
Merci à toi Lang Lang pour ta sensibilité…
20
Mirliton
Au plus près de notre nez par tes sonorités
Au plus près de notre coeur
Toujours prêt pour un choeur
Accessible à tous
Sans autre préparation que l'envie
Tu nous offres
La capacité de partager
La joie simple d'une authentique communion...
Alors, isolés, abandonnés, prisonniers
Ou libres, mais oubliés
Rapprochez-vous
Et "mirlitonnez" !
21
A toi qui es seul(e)
A toi qui es seul(e)
Chante ta solitude
Je viendrai t'accompagner
A toi qui es seul(e)
Pense à ton bonheur passé
Il saura te réconforter
A toi qui es seul(e)
Chante ces paroles
Que tu n'as pas oubliées
…
Ainsi le temps passe
Avec chacune de nos vies
Un jour laissant paraître un nouvel être…
22
Hommes de la mer, soyez fiers !
Hommes de la mer
Soyez fiers, soyez fiers
Marins, guidez les terriens
Qui sont-ils ces hommes de la mer
Qui ne connaissent de la terre
Que le port où les attendent épouses et mères ?
Qui sont-ils ces marins
Jamais repus de mer
Solidaires et téméraires à en mourir ?
Qu'attendent-ils avant de repartir
La promesse d'une autre pause éphémère
Auprès d'une épouse ou d'une mère?
La mer encore et toujours
Pourtant un jour, trop vieux
La mer ne veut plus d'eux
Alors mouettes rieuses, mouettes moqueuses,
Vous les verrez venir jusqu'au port
Vénérer celle qui se refuse à eux
J'en connais cent, j'en connais mille
Pierrot, Auguste, Emile
Mais qui êtes-vous, hommes de la mer ?
23
Vagues
Êtes-vous les dunes
Si bien chantées par Brel
Dans son Plat Pays ?
Êtes vous les moutons d'océans
Que voyait Michel Legrand
En écrivant les Moulins de mon cœur ?
Êtes-vous le crescendo de Ravel
Dans son sublime
Et universel Boléro ?
Pour le septième art
Vous serez à jamais Nouvelle
Avec ses Godard Truffault et autre Chabrol !
Devenue terrain
Vous êtes ce qui nous reste
D'espaces de liberté !
Mais atteignant notre âme
Vous viderez notre regard
Pour devenir désespérance…
De la vaguelette qui caresse nos pieds
A celles effroyables venues de lointains tsunamis
Qui emportent tout
Vagues, Vous êtes capables de tout !
24
Ô Terre !
Unique gîte pour le vivant
Prouesse d'équilibres subtils
Que le Grand Maître ne semble avoir reproduit
Tu as supporté l'apparition de l'Homme
Et le développement de ses capacités cognitives
Tu t'es laissé abuser par lui
Comme une femme trop généreuse
Face à des prédateurs avides
Désormais te voilà fatiguée
Comme à la dérive
Sur ton dos l'homme a appris à faire du fric
Créer de soi-disant richesses en dilapidant les tiennes
Mais ce fric n'a aucune chance
De te rendre ta beauté…
Ô Terre
Rassure les plus inquiets des hommes
Et entrave tes plus grands pilleurs
Nous t'aimons !
25
Vive le vers libre !
Libéré des carcans de l'alexandrin
Libéré des dix-sept syllabes du pourtant aimé haïku
De voila enfin libre de hurler de souffrance
D'éclater de joie
Sans détour
Sans verbiage
Direct
Sauvage
C'est comme cela que je te sens
Comme ça que je t'aime
Poème !
26
Vrac émotionnel…
Merci à vous qui m'aurez tant ému,
Hugo et ta Légende des siècles
Brel et ton Jef
De Chardin et ton Comment je crois
Puccini et ton Un bel di vedremo
Lang Lang et ton interprétation des Ballades de Schubert
Callas et ton indicible Talent
Plus généreux encore dans leur capacité à relancer la vie en toute circonstance…
Guignol …
Charlie Chaplin et ses incroyables personnage et mimiques
Plus récemment,
Les Magic Systems et leur Magic in the Air Feat…
Pour moi, intervenant dans un cimetière,
Ceux - là sont capables de réveiller les morts !
Chacun jaillissant alors de sa sépulture, les "mains en l'air" !
A côté de ma brève sélection, en quasi "vrac," liée à ma sensibilité initiale et à mon chemin existentiel, combien d'autres sélections sont là, nichées, disponibles en chacun de nous pour nous aider à ressusciter ?
Alors, réjouissons-nous de l'aubaine !
27
Danse
À peine debout
Ta première danse
Fut une ronde
Grâce à elle tu as gagné en assurance
Tu as appris la convivialité
Adulte bipède
Elle aura été pour toi source de prémisses amoureuses
Alors …
Symbole de festivité
Patrimoine folklorique
Prouesse artistique
Support ordinaire à l'Éros
La Danse c'est tout ça !
…
Ancien tu pourras y trouver refuge
Et passe-temps antidote de l'ennui !
…
Pour toi Jean de La Fontaine
A fait de la Danse l'acte deux du Chant !
Avec sa Danse Macabre Saint-Saëns
A trouvé son effigie de l'Enfer…
Alors pour tout ça… Dansons !
28
Hommage aux âmes
Qui es-tu mon âme ?
Liqueur de mon ineffable
Qui sans cesse est disponible, quand je le veux
Pour me connecter avec Dieu
Tu es mon côté soul quand chanter, j'essaie
Tu es mon côté lyrique quand écrire, j'essaie
Muse et messagère du présent comme du passé
Omniprésente, par un voile à peine protégée
Toujours prête, hors du temps
Pour apporter l'amour aux êtres vivants
Et aussi merci à Lamartine d'avoir su interroger
"… Objets inanimés
Avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ? "
Merci aussi à Dieu
Qui, en retour, est toujours là pour t'accueillir
Nous aidant à vaincre ce vague à l'âme, toujours en embuscade, toi jeune, moi vieux
Prêt à nous assaillir, pour le pire !
Avec ou sans aile
Ne connaissant les querelles, que tu es belle
Si tu meurs, sois récompensée pour services rendus
Mais, le sais-tu, on dit ici que tu serais notre côté éternel !
Alors, hommage à toutes les âmes
Dans leur pluralité
Avec leur intangible intemporalité
Pour leur si généreuse complémentarité !
29
Étrangeté universelle !
Quand la science fait foi…
Tout est vibration !
Et nos yeux ne voient que les objets éclairés
Et l'objet éclairé choisit le vibrato lumineux qu'il est apte à renvoyer absorbant le reste
Ainsi naît sa couleur
Et notre ouïe ne peut entendre que les vibratos du spectre audible à une oreille humaine
Pouvant alors ignorer les plus beaux chants de l'univers
Et nos papilles se comportent de même
Laissant sans doute de côté les meilleures saveurs du monde
Et nos narines ainsi…
Oubliant les fragrances les plus subtiles que Dieu a pu créer…
Rien à attendre non plus de la volupté de notre toucher
Quand notre épiderme défaille
Sans nos sens, rien n'existe autour de nous
Sans ce qui nous entoure, nous n'existons plus non plus…
…
De cette étrangeté universelle
Sont nés le tangible et l'intangible
Avec nos âmes et nos esprits
Sont nés des besoins de rencontres
…Et d'amour aussi !
Alors on parle d'alchimie…
30
État des lieux
Pour l'homme ordinaire
L'univers est en expansion…
La Terre est un vase clos
Dont l'épiderme est instable
Reconnu comme évoluant sous l'emprise anthropique
L'animal, lui, subit
Jusqu'à disparaître
Avec la médecine moderne la démographie de l'humanité s'est envolée…
Aux confins de la métaphysique traditionnelle
Mille interrogations nouvelles
Pour le philosophe d'aujourd'hui
Dans ce contexte
Les conflits territoriaux d'antan
Sont devenus des conflits économiques
Entre des paradigmes soutenant l'intérêt collectif
Et d'autres qui ne jurent que par l'intérêt individuel
…
Si l'oiseau quitte son nid lorsque ses oisillons
Prennent leur envol
L'homme doté de sa mémoire veut laisser un héritage à sa progéniture
Ainsi peuvent naîtrent des fortunes pour ceux qui y aspirent
Et malgré le penseur qui s'évertue à prôner la grandeur individuelle de l'Être
Les conflits autour d'un Avoir insatiable se sont durcis…
Ainsi le XXème siècle restera marqué par l'affrontement Capital - Travail …
Et aujourd'hui les clivages s'apparentent à des murailles d'incompréhension
Quid de la suite ?
Dieu le sait-il ?
31
Transcendance
Être vivant
Ouvert sur l'extérieur grâce à ses capacités sensorielles
Apte à une grande sensibilité interne
Venue de ses âme et esprit
L'Homme connaît le désir
Donc la souffrance physique comme morale...
...
Mais grâce à Dieu
L'Homme est aussi capable de transcendance !
Et si selon les circonstances
L'Homme louvoie entre l'amour humain
Et l'amour divin
Si selon les circonstances
Dieu devient un accessoire pour fêtes familiales
Où est l'ultime espoir de l'Homme ?
Il est bon de garder foi en l'Homme comme en Dieu !
Alors notre cerveau d'humain se transcendera
Avec l'assistance de Dieu...
(Ou sans, pour ceux qui refuseront à tout jamais
le côté mystique de ce petit poème !)
Ainsi va le monde des humains !
32
Paradoxe du temps
Préoccupation essentielle pour le philosophe
Paramètre primaire du physicien
Le temps sait aussi inspirer le poète...
Selon la pensée ordinaire
Le temps se séquence en trois
Il est Passé Présent ou Futur…
Mais déjà il devient étrange
Quand on veut s'arrêter sur le Présent
Ce Présent qui véritablement échappe à l'entendement
Plus ténu que le papier de soie
Le Présent est l'anguille
Qui n'accepte d'être piégée par le premier pêcheur
…
Le temps est fléché
Irréversible
Et Prigogine peut nous aider à comprendre cette allégation !
…
Pour le commun des mortels
Le temps est lié au vivant
Il est d'abord biologique
...
La fleur donne son fruit
Le fruit donne ses graines
Chaque graine donne une fleur qui donne son fruit...
Ainsi passe le temps de la vie
... Et peut ainsi croître la démographie !
...
Pour le physicien et ses concepts
Le temps augmente l'entropie de l'univers
Pour le mathématicien
Le temps est associé à ses travaux statistiques
Travaux devenus essentiels pour le développement de la médecine
…
Mais le temps existe-il vraiment ?
La question mérite d'être posée
Tant un monde imaginé immobile serait perturbant
… Pour tous, du plus ordinaire au plus instruit des hommes !
Réellement le temps naît avec le mouvement
Et sans la vie, sans l'homme pour
en parler, le temps n'existe pas !
N'est-ce pas ?
33
Inconséquences
Il a aimé manger
Il a aimé boire
Sans faim
Sans soif
Il est devenu gros
Il a détesté être gros
Il a couru les thermes
Il a couru les fitness
Il a couru tout court
Le business s'est emparé de son cas
Il n'a pas vu qu'il était devenu une proie
Ses ancêtres l'auraient raillé
Le dévisageant à la télé
Ayant perdu vingt kilos en dix jours
Sans rien faire… pour les retrouver !
Selon le costume qu'il porte
Il est alternativement
Acheteur de biens
Le moins cher possible
Ou vendeur de biens
Le plus cher possible
Il remplit cette caisse
Ou il vide cette autre
Les deux sont siennes
Il veut toujours dépenser moins
Il veut toujours gagner plus
Mais il est toujours
Le même quidam avec ses mêmes incantations
Il veut sa planète belle et intacte
Mais n'arrête pas de la dégrader à max
À lui seul
Il représente
Le hiatus culturel actuel
Et ses inconséquences universelles
Son cas est à suivre de près…
34
L'homme cet animal !
Autoproclamé espèce supérieure
Les faits se sont montrés à sa botte
Longtemps !
Le cerveau dit-on !
Cerveau capable d'ambition
Ignorant la sagesse animale
Jamais assez pour l'homme qu'on adule !
Aspirant au Toujours Plus
Toujours en quête de dépassements inutiles
Il en a fait devise
Plus vite, plus haut, plus fort !
Pour assouvir ses défis
Il aura été capable de massacrer
Ses compagnons animaux
Disant les aimer
Plus encore
Une affaire purement instinctive chez de rares espèces
Il aura appris à tuer ses semblables...
Aujourd'hui la Terre, sa Terre
Essaie de le ramener à la raison
Mais n'ayant su la cultiver…
Son avenir est mal barré...
À l'homme, cet animal
Le pire !
35
Homo-Dicho
Exigeant pour autrui
Laxiste pour lui
Subissant ses désirs
Entrelacés
Vivant plaisir et souffrance
Alternés…
Il veut être libre
Et en même temps
Agrée la jouissance que procure Le Pouvoir
Démocrate et souvent frustré de l'être
Il n'a su imaginer meilleures règles
À la fois
Généreux et avaricieux
Sachant être
Besogneux et paresseux
Adepte d'une morale
Qui n'a su chasser l'animal
L'amateur de fesses
Se confesse
Oui, c'est bien lui…
L'homme dans sa dichotomie !
36
La boîte à soucis
Souci mini
Souci maxi
Petit prêt à bondir pour devenir grand
Prêt à s'effacer devant un plus grand
Le souci vit !
Le souci bouge…
Celui de l'hypochondriaque bouge peu c'est vrai !
Ayant assez à faire en restant chaudement dans son antre
Sinon il bouge beaucoup
Il est actif jusqu'à l'hyperactivité
Quand il sort
C'est pour rendre visite
À la famille, aux amis
Élargissant le cercle s'il le faut !
Mais il navigue aussi dans le temps.
Naissance et décès l'occupent bien…
Logeant dans notre boîte à soucis dès que la conscience s'éveille
Il sera omniprésent jusqu'au bout pour alimenter notre discours
Supputant
Colportant
Large contributeur à nos anticipations
Friand de bad news
Pour répondre à des esprits naturellement sélectifs
Ce qui semble bien connu et entretenu dans le monde du journalisme…
Que serions nous sans nos chers soucis ?
37
Désarroi
Tout était clair
Jusqu'à hier
Chacun à son poste
Avec ses soucis
Avec ses projets
Politiques
Économiques
Médiatiques
Avec ses vœux hypocrites coutumiers
Pour plus de justice
Pour plus de croissance
Pour plus d'humanité
Dans un monde fait
D'ambitions nationales dérisoires recensées
Plus ou moins insensées
Puis badaboum !
Tout vole en éclats !
Le désarroi…
La routine d'hier
A pu maman !
A pu papa !
Disparue !
La maison s'est effondrée
Avec son bâti…
L'expert ne sait plus ce que vaut son expertise !
Le gouvernant s'affole ne sachant plus ni quoi dire ni quoi faire !
Comme le fit celui de l'Erika
Le safran ne répond plus
On se rassure comme on peut
Faisant confiance à Dieu
Inconséquent
Le monde a porté sa vulnérabilité
À son top en peu de temps
Mille problèmes déjà l'assaillaient…
Puis inattendu,
Insolent dans sa vivacité
Insolent dans sa vélocité à se répandre
Un petit virus est apparu…
Maintenant et dans l'urgence extrême
Il revient au monde de sortir de l'impasse où il s'est bien vite piégé !
Mais comment tourner le dos à tant d'erreurs passées ?
38
Du salon à la lucarne !
École pour entregents
Le salon d'antan n'est plus !
A-t-il pris forme d'une petite lucarne insolente ?
Qui s'invite chez vous
Dévoilant des microcosmes cooptés
Invariables élus
Feignant une immense félicité
À être périodiquement invités
Quelques instants à poser leur derrière
Et afficher leurs bonnes manières
Sur un canapé rouge désuet…
Allons, il est temps de se ressaisir !
D'innover…
Avant que le cuir rouge ne soit usé !
…
Et que de frustrations derrière tout cela...
Pour tant de créateurs laissés sur le bas côté !
À vous de juger...
39
Maman Outai ?
N'a-t-on retrouvé Papa ?
Pas assez cherché ?
Temps alloué épuisé ?
Trop cher payé !!!
Ainsi la nature humaine
Sait s'arrêter…
Reste-toi !
Maman...
MamanOutai ?
Laisse tomber papa…
Aujourd'hui c'est du sérieux !
On ne va pas danser
On est trop préoccupé
Ni Edouard
Ni Emmanuel
Ni Olivier
Ne sont épargnés !
MamanOutai ?
PapaOutai ?
Vite, venez
Et puis tous les trois
On ira danser !
Mais le temps presse
Le temps nous est compté !
Histoire à double entrée...
40
Jazz
Peu d'écrit
Ici
Mais à force
De syncope
A force d'accords
De rythmes répétés
A force
De se bien connaître
Solitaire ou cooptés
Le jazz finirait par naître de rien ?
Musique née et jouée
Du même élan
Dans le même instant
Relevant du plus bestial des instincts !
De même
Que le musicien
Ayant tellement travaillé sa partition
Que les notes lui sont au bout des doigts
Le jazz va sans détour
Sans autre support qu'une force intérieure
Transmise comme par télépathie
Avec une générosité sans borne
Du désir de l'un au plaisir de l'autre…
De celui qui donne
A celui qui reçoit !
Merci au Jazz pour sa force intérieure, généreuse et unique !
41
Félicité…
Au delà de la joie
Au-delà du bonheur
Comme en apesanteur
Échappant au désir
Plus fort que l'amour
Tu relèves du divin
Toi si rare
Tu ne peux qu'être
Cadeau de Dieu !
Je te connais…
Née du décor de la nature
De spectacles d'eau
Quand ciel et terre se confondent avec le liquide vital
Vécue sur les rives d'un lac japonais porteur de zénitude
Associée à des spectacles
De ciels infiniment chargés d'étoiles
Enveloppés de silences absolus…
…
Avec toi,
Pas d'échos pour le remords
Pas de place pour la souffrance
Tu es ce moment où notre âme
Parle avec Dieu !
42
Ma plage
Plage de mon enfance
Plage de mon adolescence
Tu m'as tant donné !
Tu m'as donné
La notion de liberté
Envisager de compter tes grains de sables
Et je comprenais l'incommensurable
Tu m'as apporté
La notion d'éternité
En même temps que l'image du premier matin du monde
Espace de jeux ininterrompus
Comme espace de farniente
Espace de rencontre et de rendez-vous
Pour moi tu fus le décor d'un coup de foudre
…
Tu avais de grands yeux bleus
À la fois la mer et les cieux
Nous avions dix-huit ans tous les deux
Je devins fou de toi !
Mais tous les théorèmes n'ont pas leur réciproque !
L'estran était trop vaste
Pour mes jeunes années
Et tu fus ma Fanette à moi
Comme le chantait si bien Brel
En ce temps là
Il fallut très longtemps pour que je me remette de toi…
43
À chacun son île
Image de paix
Aspiration intime
L'île incarne en chacun de nous
L'espace où tout est bonheur et rêve…
Très vite in utero
Et comme une évidence première
Facile d'imaginer qu'y naît le fantasme
Apparaissant sûrement avec nos premières cellules
Avec nos premières synapses !
…
Protégés par cette eau
Qui nous entoure
Qui nous réchauffe le cœur
Favorise notre éveil
Embryons comme fœtus
Avons conscience d'y vivre ce qu'est le bonheur…
Mais par atavisme et comme en contrepoint
Nous anticipons vite que ça ne peut durer…
Trop beau
Cette île intérieure
Où tout est paradisiaque…
Au bout de cette bulle un possible autre décor doit nous attendre !
…
Alors faut-il expliquer davantage
Pourquoi l'île appartient à la bibliothèque onirique de chaque être ?
44
Dissymétries
Quelle est belle la symétrie que propose le géomètre !
Quelle est belle l'asymétrie que propose l'artiste !
Moins d'extravagance en sentiments !
Le désir qu'induit l'amour humain
Devient vite grande souffrance
Quand il n'est que dissymétrie
Alors Toi, Dieu
Toi qui n'es qu'Amour
Tu le sais bien !
Intervient !
Toi qui as étendu Ton Amour à toute Ta création
Nous avons besoin de Toi !
Rappelle-Toi, la dissymétrie ne nous est guère convenable
Aide-nous à trouver le soutenable !
Pense davantage à celui dont le cœur
Ne connaît que la souffrance
Comme à celui qui ne peut se déplacer
Sans claudiquer…
Pense davantage à toutes ces misères
Nées de tant de dissymétries que l'Homme sans doute trop délaissé
A su créer
Elles ravagent Ta création…
Quant à moi je craque
Quand tu ris
J'ai peur
Quand tu pleures...
Le sais - tu, toi, ma muse chérie ?
45
Partage ou solidarité ?
Partageux l'Homme ne l'est guère
Plus versé aux solidarités nées des affres de la guerre…
…
Le partage lui apparaît être d'abord une option politique
Engageante, venue du dehors, quelquefois même répugnante
Imposée par des régimes pas forcément très démocratiques !
À l'opposé la solidarité ne lui serait que douceur
Exercice éminemment volontaire et généreux
Tout droit venu du cœur…
De la maison, le partage serait symbolisé par le bâti
Le gros œuvre son côté souvent égalitaire
Plus intérieure, de choix plus libre, plus personnel
La solidarité en serait le second œuvre, plus discret et intime...
Alors toi mon ami que penses-tu de tout cela ?
De l'allégorie !
Du nécessaire Vivre Ensemble !
Toi l'héritier, saurais-tu tout partager au nom de l'équité
Ou préfères-tu attendre pour secourir au nom de la solidarité ?
Ou encore le sujet t'est-il étranger
Ou la question trop mal posée ?
...
Si la misère est toujours bien aisée à partager
Un premier sou et c'est de suite compliqué !
46
Panique
La mer est calme fiston
Point de turbulence dans notre avion
Tout est bon à l'aube de ce jour nouveau
La guerre est si loin !
De tracas quotidiens, point…
Alors soyons zen mon ami !
Radio réveil en veille
Tombe sur le plancher
Patatras…
... Pour s'allumer
Sur l'actualité
Fini le beau jour !
Panique de partout !
Un virus inconnu
Vient d'être annoncé
Ne pensant qu'à lui
Les hommes sont brutalement devenus fous…
Une panique jusque là contenue
Prend sur l'instant toutes les formes possibles
Visant des mesures limites impossibles…
Des plus immédiates et radicales aux plus attentistes
Entre ici à Beijing et là à Seattle
Entre ici à Milan et là à Paris…
…
Le radio réveil
Semble lui-même paniquer
N'osant proposer sa doucereuse mélodie
Que l'heure matinale impose…
Rendors-toi mon ami !
Et oublie !
47
Vers un nouveau monde !
Pas question ici de nouveau Christophe Colomb…
Ni d'Indes, ni d'Amérique, Non !
Nous connaissons tout de la géographie de la boule qui nous porte
Et avec tant de peine aujourd'hui nous supporte …
Alors la main de Dieu se manifesterait-t-elle à nouveau,
Pour nous dire haro, ça suffit !
Mais comme toujours avec lui
Le signal est complexe…
Nos plus grands timoniers
Ne savent plus où aller
Piégés comme dans une nasse
Où tout serait menace !
Au bout du compte
L'occasion serait belle pour changer de cap
Pour souhaiter qu'un vigile particulièrement apte
Sache nous orienter vers un nouveau projet, un nouveau monde…
Plus soucieux de partage
Plus soucieux d'amour universel
Plus soucieux du développement de l'Être
Au détriment de ce Toujours "Plus d'Avoir" qui aura mené si vite à la ruine de tous et de Tout
OUI, vite un nouvel éclairage au projet de Dieu !
48
Petit phoque deviendra-t-il grand ?
Ce petit texte est pour les enfants
afin qu'ils le répètent
à papa maman…
Un jour récent
Maman phoque met au monde
Son premier bébé
Sur la rive gelée
Elle sait la fragilité de son nouveau-né
Mais elle a appris comment le sauver
Avec son lait nourricier
Qu'elle doit sans cesse lui délivrer
Elle sait aussi qu'il lui faut beaucoup manger
Pour ce bébé toujours affamé
Toujours prêt pour une nouvelle tétée
Bravant ses prédateurs parfaitement répertoriés
Elle plonge sans arrêt dans l'eau glacée
À en perdre le souffle
Exténuée…
Mais depuis peu il est un nouveau danger
Plus sournois qui frappe tout le monde habité
Danger que maman phoque n'a pas encore vraiment assimilé !
La banquise n'est plus celle qu'on lui a apprise
Fragilisée par ce qu'on dit être un réchauffement de la Terre
Avant l'heure elle se brise…
Ainsi, devenue dérivante
Avant que bébé ne soit assez gros,
Enveloppé pour supporter le froid de la plongée
La banquise sera un piège pour maman et petit phoque
Qui ce jour là n'auront pu se retrouver !
Libre à vous papa maman d'imaginer la fin de l'épopée !
49
Partage sous contrainte
Quand tout est devenu très rare
Le sauve qui peut
La survie est un réflexe animal
La solidarité n'est plus qu'un acte de foi !
Et moins que jamais les hommes sont naturellement enclins au partage…
Si l'homme ne peut prévoir le futur
Chaque société structurée peut anticiper de multiples futuribles
De ces derniers des contraintes sont susceptibles de naître
Ainsi des mesures incohérentes peuvent même être prises
Pour faire face à des menaces planétaires globales
Aujourd'hui il s'agit d'épidémie…
Quant à son issue aucune garantie
Sinon observer que sans ou avec vaccin toute épidémie a toujours fini par régresser et disparaître…
Un jour !
Et dans ce contexte qui reste chargé en inconnus anticiper un partage contraint
de la pénurie relève bien d'une sagesse fondée sur la raison…
Belle occasion pour revoir les canons d'une nouvelle et saine économie pour le monde !
Au bout du compte un horizon plein de promesses pour une humanité qui s'est emmurée dans des défis absurdes devenus impossibles à relever…
50
Sachants, ignorants et humilité
L'Homme, la société ont besoin de référents…
Mais après cette vérité culturelle
L'homme est toujours un sachant pour ceci, un ignorant pour cela
Ainsi, en toutes circonstances
L'être humain gagne à rester humble...
Il y a l'homme d'expérience né
d'une forme d'apprentissage plus ou moins organisé
Il y a l'homme de culture né
de l'acquisition d'un savoir répertorié dit académique
Dans chaque cas il y a des généralistes
Il y a des experts…
Mais chaque savoir et savoir-faire a ses limites, en constante évolution !
Et à chaque instant le réputé sachant est toujours susceptible d'ignorance
Tandis que chaque réputé ignorant peut se révéler expert inattendu
Cela doit mener chaque société à mieux considérer
Cette sagesse qu'est l'humilité…
Évidemment on ne peut faire confiance à celui susceptible d'hypocrisie
Qui sous couvert de son statut de sachant
Se complairait à cacher sur tel ou tel coup l'étendue de son ignorance !
…
Au bout du compte, il serait bon que chaque être soit socialement traité
avec la même dignité
Avec le même droit à reconnaissance que tout autre être
pareillement responsable et courageux
Le monde comme chaque être y gagnerait !
…
Le moment est propice pour admettre d'emblée que chacun fait avec responsabilité et courage ce que la vie lui a permis d'apprendre à faire…
Et que, en toute honneur, les rémunérations doivent respecter cette vérité !
Impossible de justifier plus longtemps des éventails salariaux injustifiables dans un monde où tout est outrageusement hiérarchisé
Par exemple entre cadres et encadrés
Le pouvoir moral exercé par les premiers sur les seconds ne suffit-il pas pour différencier ce que sont leurs conditions de vie ?
Faut-il tant en rajouter (de différence) au niveau des rémunérations ?
Ainsi pourrait s'ouvrir le débat toujours à venir sur le partage de la richesse créée par l'activité économique...
Ainsi pourrait-on même envisager l'intérêt d'enseigner au monde l'humilité et le concept de partage équitable...
...
Alors, vous qui savez utiliser avec intelligence vos mains, votre cerveau...
À vos tablettes !
Le monde est à refaire !
51
Bonjoir (acrobatie frenchie n°1)
Non ! Pas d'erreur
Pas de maltraitance orthographique
Néologisme pur
Tu es une proposition sémantique !
Tout le monde sait
Des faiblesses linguistiques
Y compris dans la belle langue française
Qui ici n'est guère supérieure à ses soeurs
Ne sachant quoi offrir au moment où chiens et loups ont la même fourrure grise !
Trop tard pour dire bonjour
Trop tôt pour dire bonsoir…
Un bonjour contre un bonsoir
Qui s'échange sur un quai de gare…
Ici le bonjour a priorité
Là la primauté est inversée…
Puis les deux sont finalement décalés
Presque anticipés
...
Mais alors,
Bonjoir !
N'est-il pas la pièce manquante
La fusion synthèse bienvenue pour mieux rassembler tardivement
Les humeurs et les cœurs ?
52
Maintenant Bonjouir (acrobatie frenchie n°2) (Écrit en pensant particulièrement aux amis et cousins de la Belle Province)
Enjoy ceci
Enjoy cela
Ce sont mes voisins et amis
Qui disent cela…
À tout moment
À tout bout de champ !
Un peu embarrassés
Qu'avons-nous à rétorquer ?
Inspiré par le néologisme
Bonjoir
Voici,
Bonjouir !
Certes aujourd'hui moins aisé à caser
Sans doute plus osé !
Ce petit dernier apparaît d'emblée
Comme plus rieur…
Plus blagueur
Plus enjôleur...
Mon amie French style m'a dit
BON appétit...
Et le rosbif était trop cuit…
Puis on s'est séparé !
My english friend m'a dit
ENJOY your meal...
Le rosbif était idéalement cuit...
Et on a oublié de se quitter !
...
À l'heure où les raccourcis sont permis
À l'heure où l'efficacité a plus que jamais droit de cité
Bonjour, Bonjoir
et maintenant Bonjouir...
Amis et cousins d'outre-Atlantique
Vous qui jouez si bien de ces mots qui nous rappellent la langue de Shakespeare
À vous de choisir !
53
Virage serré
Il était né en 93 (1893 !)
C'était mon aïeul…
Il avait connu le passage de la chandelle à la fée électricité
Dû son salut à une pièce de bois arrachée
à son cuirassé dans les Dardanelles explosé
Il avait appris à nager au dernier moment avant d'embarquer
Cela l'avait sauvé !
Il était heureux de tant devoir à l'armée qui l'avait sorti de son Moyen Âge
Puis à sa façon il avait contribué à l'essor de son pays
Devenu patron il aurait droit à de bonnes invalides
Cumulant très tôt une activité de pêche loisir avec sa retraite
Il serait presque aisé pendant de longues années…
Les sciences et leurs applications boostées par les conflits majeurs de ce vingtième siècle faisaient le reste !
D'une guerre ayant tout rasé et à peine terminée
Tout allait renaître à la vitesse grand V ! No problem !
Aucune attention à notre patrimoine planétaire…
Ayant expérimenté une économie nouvelle faite de crédits à tout va
On en était venu très vite à consommer avant d'avoir épargné…
Et vogue la galère ! Qui vivra verra !
Pas question de s'interroger sur le véritable créancier
Pourvou que çà doure !
À coup d'artefacts et autres banales tromperies
On allait essorer notre Terre en moins de deux !
...
Moi, le petit fils je suis là
Contemplant les dégâts…
J'en suis à aimer de te savoir épargné
par un virage aussi serré
PÉPÉ !
54
Utile ou futile ?
Ce petit "f" qu'on déplacerait
Comme un curseur en fonction de circonstances plus ou moins intimes…
Plus ou moins extérieures
Ainsi le futile peut ô combien devenir utile
Et l'utile devenir futile
L'un révélant l'autre
Comme les deux faciès d'une seule pièce !
Comme le jour révèle la nuit
Alternatif !
Aller et venir…
Quoi de plus ordinaire !
Cette liberté triviale que la société refuse au prisonnier
Pour lui exprimer avec violence sa sanction
Poussé jusqu'à l'indispensable cet utile
Qui serait simultanément un nécessaire futile
Juste le temps de s'apercevoir qu'une chose et son contraire
Sont indissociables, utiles l'une à l'autre, marchant de pair
De s'apercevoir que le contraste nous rend attentifs
À toutes ces nuances qui nous entourent
Reconnaissant que la richesse d'une langue
En nous permettant d'en rendre compte, n'a rien de futile !
Au final merci à vous deux, utile futile et futile utile !
Et bonne course à notre petit f curseur
De bien vouloir établir avec discrétion chacun de nos chemins de vie
Entre lui et lui !
55
L'héritage ou le fondement du capitalisme ?
Un poème pour évoquer du bout des lèvres
Un des possibles fondements qui exacerbent l'injustice
Régnante dans les sociétés humaines
Depuis toujours…
Quelle outrecuidance !
Un poème pour envisager qu'injustice et capitalisme
Naissent avec le droit à succession et donc l'héritage !
Imaginons en effet le temps d'un cauchemar ou d'un rêve
Cela selon nos aspirations les plus intimes
La disparition du droit de succession…
Quid de la volonté d'un père contre vents et marées
À accumuler toujours plus de biens dont la propriété
S'évanouirait avec lui ?
Quid des velléités d'hommes politiques
À soutenir des options pour un toujours plus de biens privés
Qu'on sait pourtant de plus en plus mal distribués par une économie dite libérale ?
Quid des réticences à mieux assurer
La protection de notre Terre de son patrimoine et de nos vies ?
Mais alors ce serait tout BON !
Amis réfléchissons !
C'est le moment d'en venir à des fondamentaux certes plutôt dérangeants
Pour imaginer des réajustements essentiels !
Peut-être en est-il encore temps ?
56
Pour rire un peu…
Bergson le philosophe du rire
Nous a appris de quoi il s'agit…
Avec son RIRE
En période de crise
Notre capacité à rire
Est ainsi plus que permise
Assister à l'impéritie de ceux
Qui sont censés savoir
Et ne savent pas…
Assister aux arguties minables
D'hommes de science
Qui se querellent comme chiffonniers ayant trop bu…
Accompagner des adeptes viscéraux de la solidarité humaine
Témoins de l'égoïsme d'États
Devenus indignes…
Oui, il n'est qu'une attitude
En RIRE
Copiant ici notre réponse au clown de notre enfance…
Pour ce faire
On pourra même s'emparer de jeux de mots faciles
Chopés au hasard du dictionnaire
Qui a noté par exemple que le ver marin
Dont le sang tellement oxygéné est devenu un vrai espoir de traitement
Pour tant de malades aujourd'hui…
S'appelle arénicole ou buzin !
Drôle, non !
Alors recevez une licence pour rire un instant !
57
Sublime aquarelle…
Née de la rencontre des couleurs de l'arc en ciel
Et de l'eau de nos larmes les plus douces
Des plus tristes aux plus joyeuses
Te voilà devenue la nourriture pour le pinceau
De cet artiste en herbe qui hésite
À effleurer sa feuille blanche
À la fois
Craignant la possible souillure
Et incapable de résister à l'attraction de la virginité
…
Comme le poète
Qui a tous les droits
Pour assumer sa créativité littéraire
Aquarelle tu offres au peintre,
Un champ immense et inégalé pour exprimer
Sa sensibilité et sa capacité à exhiber l'émotion
Avec toi des perspectives sont ouvertes à chacun
Pour retenir ses plus beaux souvenirs
Faisant d'un contour avant ou après dessiné
D'une ombre portée ou du moindre lavis étalé au moment souhaité
Glisser le contenu de son âme de l'éphémère à l'éternité
…
Alors toi qui frôle l'ennui
Ose produire ces sublimes aquarelles mouillées à l'eau de tes yeux
Et tellement pleines de ta tendresse !
58
À Toi qui dors !
N'a-t-on jamais vu dans le sommeil du bébé endormi
Le spectacle de l'insouciance et de la paix absolue ?
L'image de la perfection venue du Créateur
De son côté Victor Hugo s'est attardé sur la beauté de Booz
Vieillard endormi sous la voûte de cieux sereins et apaisés
Avec à ses côtés Ruth sage compagne rêvant d'enfantement
...
Mais toi qui dors près de moi
Où es-tu ?
Que fais-tu ?
Qu'attends-tu ?
Subjugué par la beauté de ce corps
De bébé devenu adulte
Toujours aussi beau dans sa plénitude
Qui es-tu pour que je t'aime tant !
Me devines-tu souffrant d'amour ?
Es-tu ailleurs une montagne de soucis escaladant ?
Tes frustrations inavouables réalisant !
Ou es-tu à mes cotés simplement…
Rêvant à nos amours futures !
59
Merci à l'eau !
Nous lui devons tout !
Toi si indispensable et indissociable de la vie
Toi l'eau vive du torrent qui rafraîchit
Toi l'eau de pluie qui remplit nos rivières
Qui à leur tour charment nos campagnes
Pour devenir le berceau de nos villes…
Toi l'eau
Qui rend tout possible
Toi qui devenue crachin apaises si bien !
Toi qui devenue gaz sais fabriquer l'arc en ciel
Toi dont l'embrun calme nos cœurs fatigués…
Toi qui sais si bien épouser tous nos contours
Toi qui en quête de complétude d'intimité
Sais si bien envelopper davantage encore nos entrelacs amoureux
Toi qui après une ultime étreinte
Répond avec tant de sollicitude à l'appel de nos soifs !
…
Et toi l'eau de mer
Des bains de notre enfance
Des jeux d'eau et de soleil mélangés
Qui faisaient de nous les plus heureux chérubins de la terre
Trempés comme nous l'étions d'insouciance juvénile
...
Mais après cela faut- il vraiment t'oublier
Toi la si bien nommée "eau de vie"
Qui a aidé tant de nos aïeux à surmonter d'immenses souffrances ?
60
Chemins de vie
Même début même fin
Toujours !
Mais entre celui-ci et celle-là des trajectoires toutes différentes !
À y voir de près…
Des trajectoires faites d'une succession de minuscules points finaux
Finaux pour dire que la fin du chemin est immanente !
Et le dernier de ces points qui laisse toutes les chances au suivant d'aller où il veut !
… En théorie !
Mais il y a des contingences…
Car ce point n'est pas immatériel mais au contraire à imaginer comme pourvu d'une masse certaine...
À l'instar de notre corps qui subit les forces de gravité du champ de la pesanteur ou encore avec son inertie qui l'empêchent de se mouvoir en toute liberté !
Car ce point voit aussi sa liberté d'aller de l'avant encadrée par des forces venant de croyances ataviques liées à son appartenance à une culture plus ou moins liberticide...
Alors ce point ne peut que connaître de facto une trajectoire résultant de luttes entre une forme de déterminisme et un acquis évolutif façonné à chaque étape du chemin parcouru laissant cependant la place à des rencontres fruits de hasards ou de nécessités…
Ainsi naît naturellement un foisonnement de chemins de vie, uniques, imprévisibles, dans leur durée et leur diversité !
Tout le charme de la Vie vue dans sa globalité…
Ensuite peuvent les statisticiens venir se repaître !
61
Salut l'artiste !
Nano Maître
Si jeune et d'emblée couronné
Devenu maître du monde
En quelques claquements de doigts
Chapeau à toi !
Si tu as un cerveau
Il est nécessairement "minus"
Mais sais-tu que chez les vivants
De tout acabit ta performance au nanomètre carré
Ne peut être égalée !
N'as-tu jamais entendu parler
De toutes ces têtes elles aussi couronnées
Venues de monarchies et autres démocraties…
De tous ces gros cerveaux identifiés référencés
Sollicités pour te houspiller à la vie à la mort ?
Fais attention à toi tu sais !
Jeunes et vieux ces cerveaux là ont montré ce dont ils étaient capables…
D'anéantir la vie sur Terre
D'en explorer les astres voisins
Ils se pensent capables de tout bon ou mauvais à propos de tout !
Mais il est vrai que tu les as surpris
Dis-moi : tu n'as pas avancé masqué ???
Alors si tu as de quoi rire je te livre un secret de Polichinelle
Tes amis mal intentionnés n'ont pas su prévoir à temps
Qu'il leur fallait être masqués eux pour t'affronter !
Et te voici affublé de responsabilité multiple touchant l'avenir
Avenir SANITAIRE
Economique, politique, social, sociétal, environnemental…
De notre belle Terre
Modifiant ses futuribles !
Pour ce dernier vers et à toi…
BRAVO l'artiste !
62
Nous, Alter ego ?
Alter ego nous sommes
Femmes et hommes
En théorie
Alors croyons-y !
Être de chair
Tellement chère et éphémère
Si rarement enclin à la solitude
Nous avons cette capacité
De se plaire entre alter
Être de désir
Tellement attiré par le plaisir
Susceptible d'échanger
Une multiplicité de voluptés
Amours interdites ou autorisées
Nées d'un premier regard
Ou par le truchement du hasard
Ainsi n'avons-nous jamais observé
Untel un instant suivi
Pas même dévisagé
Qui répond à notre impulsion de désir et se retourne ?
Magie d'une télépathie inexpliquée secrète et avérée
Qui se joue de nos destinées
Conserve-nous cette illusion de liberté
Source de tonus et d'altérité pour nos vies
… D'alter ego en théorie !
63
Petit d'homme
Cordon ombilical à peine coupé
Tes jours sont déjà en danger
Et ton premier cri : "Mamanoutai" ?
Te voici dehors
A l'air libre sans mentor
Et pourtant en dépendance totale
Tes premières images de la vie
Ce sont tes petits yeux bleus verts ou gris
Qui te l'apportent mêlant sourires et larmes
Ton univers cosmique est si limité
Que tu passes ton temps à dormir…
Acquérant sûrement la force de vite te dresser sur ta couche
Pour découvrir ce qui va remplir
Ton petit cerveau d'images de proximité
Qui marqueront ton existence
Puis expérimentant la verticalité
Bruits, senteurs, saveurs, frayeurs
Vont te gaver de nouvelles sensations
Apprenant d'abord à vivre dans le cercle de proches
Que tu n'auras pas choisi...
C'est là que tu vas comprendre qu'il y a des femmes et des hommes
Avec tes frères et tes sœurs
Avec ta petite cousine et son petit frère
Tes premiers affects vont se révéler
Ainsi toi chrysalide vas éclore ici
Pour prendre ton nécessaire envol
Vers ton destin d'homme !
64
Face au néant !
Au bout du compte
Face au néant
Où est l'important ?
Plus je sais et moins je sais…
Circulez y'a rien à voir …
Ont-ils proférés !
Il semble en effet bien établi
Pour un cerveau humain du moins
Que tout ce qui lui parvient
Passe par ces fenêtres humaines que sont nos sens
Et que ce tout disparaît quand il s'éteint !
Ainsi sa vie durant
Ce cerveau va "croire" ceci
Va tenter de "comprendre" cela
Mais hors de lui
Quelle est la vraie valeur de cet acquis ?
L'homme de foi se rassure en s'attachant à transmettre une ancestrale croyance
L'homme de science affine sa théorie en permanence
L'un comme l'autre conformément aux exigences de leur état d'esprit...
Ainsi pour le premier tout s'en réfère à Dieu
Pour le second tout est affaire d'ondes
Alors au bout du compte Dieu pourrait-il être l'Onde des ondes ?
…
Sérieusement devant tant d'humaines interrogations
Y-t-il pertinence
À vouloir apporter nos humaines réponses ?
Sérieusement reste à nous et en priorité
De prier pour le déploiement de plus d'humilité…
Face au néant !
65
Bouteille à la mer…
Bouteille à la mer
Message à ma mère
Seulement pour toi maman
Toi qui comme toutes les mamans
M'aimais tant !
Je fus ton aîné
Ton premier !
Alors naturellement
Mon sort fut-il si particulier ?
Probablement !
…
C'était la guerre
Et ses alertes
Jusqu'au jour où tu me fis
Ce petit drapeau que j'ai agité pour fêter
Le départ de nos ennemis…
A vrai dire
Mon premier souvenir...
Fabriqué de tes mains sachant tout faire
Et tellement habiles
Ma douce mère…
De toute cette tendresse
Prodiguée pendant mon enfance
Et même de ces soins qui auraient pu nous séparer
Je garde niché au fond de mon coeur ce moment crucial
Où tu m'accompagnais en larmes aux portes de mon premier pensionnat…
Tu t'appelais Ilienne…
Quel joli nom pour toi si attachée
À ce cordon de dunes
Faisant face à l'océan
Et dont tu sus me transmettre ton viscéral amour !
…
Toujours à l'ouvrage
Le travail bien fait avec abnégation et passion
La richesse intime ainsi procurée
Faisaient de toi j'en ai la conviction
Une femme heureuse
Et pour nous le dire
Tu savais si bien t'en libérer
Certes très rarement mais sûrement
Donnant libre cours à l'expression d'une vraie joie
Que tu voulais toujours partager...
Avec allégresse
Sans complexe
En famille comme en terre inconnue
Et de suite comme par urgence
Comme si la rareté du moment avait ses propres exigences !
…
Merci Chère Maman !
Je pense que je te dois un peu de tout cela
Alors nous aurons partagé un peu de ce bonheur là !
66
Mon enfance rurale
Né sur un lopin de terre entouré d'eau, j'ai d'abord connu les sensations liées à l'environnement de mes ancêtres du Moyen-Âge, vivant au rythme des saisons, des marées, avec l'aide de la force du vent et celle des animaux de trait, dans une nature plutôt bienveillante et même généreuse…
Avec des outils archaïques dans des eaux poissonneuses
J'ai fait des pêches miraculeuses...
J'ai rêvé devant la mer calme et devant la mer houleuse
J'ai chaussé des sabots de bois et en connais la limite du confort
J'ai goûté aux festivités des moissons et vendanges nées de l'entr'aide paysanne la plus naturelle
Mes jeux d'enfants étaient l'affaire de cailloux et de galets, d'osselets, de chariots de bois, de cachettes et de marelles…
J'ai aimé cet univers simple que j'ai cru à jamais immuable…
Sans doute trop respectueux de la nature et de la vie j'aurai des scrupules à arracher une herbe, même indésirable…
De mes deux géniteurs ruraux depuis moult générations j'aurai à jamais un certain esprit d'indépendance
et la volonté de rester libre…
Ainsi serai-je vraiment préparé
Pour le monde que j'allais devoir affronter ?
67
Nantes
Nantes de mon enfance
Tu es synonyme de festivités et de romances
De mi-carême et de frou-frou
De Floralies et de voluptueuse Margot donnant la gougoutte à son chat
Du petit savoyard et son étoile des neiges étirant les bras de cet accordéoniste
Statufié dans ma mémoire le long des douves du château d'Anne…
Nantes c'est aussi toi qui m'as construit
Me sortant de ma ruralité
Nantes, ville de chantiers de constructions navales et ferroviaires
Où le coq et l'âne qui me réveillaient enfant avaient cédé la place aux sirènes hurlant très tôt chaque matin
mon changement d'environnement
Nantes, ville dont j'ignorais le martyre
Que je regrette encore de n'avoir su, pu, voulu, je ne sais plus
Combler et par priorité mon inculture…
Avec tes quartiers Bretagne Viarme affreusement bombardés
Ton Cours des cinquante Otages pour se rappeler…
Ou encore remontant davantage le temps tes…
Place du Bouffay avec son pilori
Ile Feydeau avec ses affres et autres rappels de passé de premier port négrier…
Autant de quartiers si souvent arpentés ou même habités…
A tous ces lieux et tous les autres ici point nommés, PARDON !
C'est donc là que j'apprenais de quoi jouer mon humble partition
Dans ce monde qu'inconsciemment nous préparions de collèges en lycées
Et autres universités plus ou moins réputés
Sans savoir collectivement où nous allions !
Moi, oubliant l'essentiel…
Mon ciel d'avant
Si souvent bleu
Et tous mes rêves d'enfant !
68
Mon village natal
À l'époque pas question de maternité !
Mon village natal n'a eu droit de cité
Qu'à l'issue de la Grande Guerre...
Alors souhaité comme une nécessité
Pour combler un jugé trop grand éloignement
Entre deux bourgs, eux, bien ancrés...
…
Par nature tu es un long cordon de sable venu du proche estuaire
Fortement marqué par l'alignement de quatre moulins
Assurant au plus près de l'océan le faîtage de dunes éventées et plutôt instables
Quatre géants de pierre que très tôt, ayant eu connaissance de Cervantès
J'allais toujours imaginer accompagnés d'un Don Quichotte halluciné...
Moulins à vent, moulins d'avant, moulins d'antan…
Amers émergeant d'une pinède clairsemée
abritant occasionnellement quelques rares hiboux et autres chouettes
Toutes créatures aptes comme mes quatre imposants voisins
à faire pivoter d'un tour complet leur curieuse caboche pour être face à de forts vents marins par un bataillon de girouettes très bien placées
Il y avait au plus près celui qui, en été, faisait de l'ombre à mon berceau
Il y avait aussi mon préféré, celui du meunier qui remplissait de son
Et toujours avec affection mon chariot de bois destiné à notre cochon
Adam s'appelait-il, il avait fait douze enfants à son Ève !
Le premier, ami très proche de mon père et fidèle compagnon de ses pauses
Le dernier, mon propre ami d'enfance, qui déjà au cimetière repose...
Des sentiers qui menaient vers nos quatre forteresses que de folles courses
Que de parties de billes par la nuit précocement achevées...
Autant de souvenirs éternels de mon étrange et si jeune village natal
Long comme le diamètre de Paris
Mais si étroit que le moindre des tsunamis
Pourrait encore comme fétu de paille effacer aujourd'hui…
…
Si vos envies vous mènent dans cette île vendéenne plutôt singulière
Vous n'aurez pas de mal à le reconnaître…
Mon village natal !
69
Le verbe "aimer"
Aimer le chant des oiseaux (au printemps)
Aimer les cerises (en été)
Aimer flâner (en automne)
Aimer le feu de l'âtre (en hiver)
Aimer l'amour (à en mourir)
Aimer à perdre la raison (sans self-contrôle)
Aimer apprécier (pléonasme)
Aimer la guerre (oxymore)…
Quel verbe étrange en vérité que ce verbe aimer !
Mais il est vrai laissant dans tous les cas un goût sucré
La langue de Shakespeare
Est pour lui plus nuancée
Allant du like pour les choses dont le verbe liker est déjà en usage amorcé
Au love du lover charmeur danseur déjà par nous essayé…
…
Alors pour préciser nos vœux en vue d'un futur tellement incertain
Nous allons espérer pouvoir liker encore longtemps notre belle nature
Et sans masque pouvoir encore longtemps
Lover notre prochain !
Mais mon ami rappelons-nous pour avancer sereinement dans la nuance
Que si Aimer évoque naturellement plus de générosité et de partage
Les toujours plus ardents Niquer et autres sexuelles activités
Gardent tout aussi naturellement leur droit de cité !
70
Nuits d'hiver
Je vous parle ici
De ces nuits d'hiver
En bord de mer
Quand le vent a quelque chose d'effrayant
Quand l'océan menace fortement
Ses vagues déferlant comme furie
Quand les nuages d'un ciel de traîne
Blancs moutons semblant rendus fous
Par un gardien de troupeau écervelé
Font peur aux enfants esseulés
Ici très tôt avertis
des légendes du pays
Je me souviens
De telles nuits
Où je devais courir
Entre la maison de mère-grand
Ma tellement aimée gardienne de jour
Et ma famille à quelque petite encablure établie
J'avais cinq ans à peine !
Seule la lune apportait par intermittence sa lumière blafarde
Pour éviter les embûches offertes à ma course effrénée
Sur ce chemin caillouteux entre mes deux foyers
…
On était au milieu du siècle passé
Mon petit monde était encore fait de nature
Assurément brute de son divin coffrage
Et de proximités !
71
La liberté
Liberté d'aimer…
Liberté de penser…
Même emprisonné
Tu dois t'exprimer, ma liberté...
Si le corps pâtit de sa privation de liberté
Il sait libérer son esprit
Qui lui, en toute circonstance
Est apte à sauver la vie...
Mais cette liberté du corps naturellement revendiquée
A vite fait d'être vécue comme superposition de contrariétés
Et la vie t'apparaîtra comme entravée par mille chaînes
Mille carcans, mille encadrements
Luttant autant que tu voudras
Tu ne pourras qu'aller vers de nouvelles lois
Plus liberticides pour celui-ci, plus libertaires pour cet autre être
Un jeu à somme nulle peut-être !
De son coté le philosophe sera également réservé sur ce qu'est ta liberté
Voyant d'abord en toi un être par mille choses prédestiné…
Devant vivre dans une société nécessairement à encadrer
…Au nom justement de ta Liberté !
…
Restent bien sûr de petits aménagements marginaux
Que tu penses venir de ton fait
Comme avoir choisi d'être plombier et non vétérinaire
Ce que voulait ton père !
Au bout du compte la liberté
Reste bien plus une étrangeté qu'une absolue réalité…
A méditer !
72
L'ado interné
Je venais de perdre ma liberté chérie
Celle de pouvoir rêver le jour et la nuit
Devant la mer en furie
Ou écoutant la pluie…
J'avais été repéré par l'instit et le curé
Pour moi les dés étaient jetés, séminaire ou lycée ?
J'étais foutu !
Pardon, fichu…
La prochaine fois je serais plus discret
Quand le calcul mental et la dictée
Nous obligeaient…
Quotidiennement !
Ainsi bien que coupable de rien
Dans un lycée je me retrouvais
N'ayant plus pour assouvir mes rêves
Que te temps de la nuit au fond de mon lit
…
Et je me souviens de ce dortoir
Partagé avec une trentaine d'autres forcenés
Dans ce troisième étage sans âme
Ni rideau pour un semblant d'intimité
Alors merci à toi, mon astre de la nuit
D'avoir su surveiller mon sommeil et me consoler
Me rappelant que tu étais la même
Que lorsque je te voyais traverser mon insulaire pinède…
Mais dis- moi, toi, te souviens-tu qu'en ce temps là
Il était question de souiller ta virginité
USA et URSS pareillement excités
Par cette folle idée ?
Pour moi il n'y aurait de vainqueur
Jamais Dieu ne l'accepterait…
Et gardienne de mes nuits
D'ado interné tu resterais !
À jamais !
73
Hymne à Toi, le plus Grand !
Sais-tu que tu es encore et à la fois l'Everest et l'Olympe de mon affect…
Avoir imaginé écrire cet humble poème
Et me voici à nouveau frissonnant
Des pieds à la tête
Tel je fus assistant à tes récitals…
J'avais alors vingt ans !
Dois-je aujourd'hui me mettre à chanter pour t'honorer
Mais comment t'incarner dans ces Vieux amants
Le cadran de l'horloge mimant
Ou à nouveau inonder de poésie ton Plat pays pareil au mien
Ou encore reproduire ce bouleversant et si juste tableau à peine animé
Étonnamment appelé Je suis un soir d'été
Tu avais à peine quarante ans !
À jamais tu as pénétré au plus profond
Mon âme et mes tripes
Avec ton Jef qui me fit te découvrir
Depuis mon transistor cadeau du nouveau bachelier que j'étais
Et qui me rappelle encore cette grand-mère
Quasi sans ressource et tellement généreuse !
Alors Jef allait sans tarder devenir et à jamais ma référence absolue de l'amitié
La Fanette celle de l'amour juvénile contrarié
À jamais Au suivant serait le sort scellé du plus humble appelé que j'allais être !
Ne me quitte pas deviendrait l'hymne suprême à l'amour supplié
Amsterdam allait représenter la force vitale débauchée…
Merci aussi pour ces titres plus intimes comme Voir un ami pleurer…
Sans oublier l'impossible Rêve par moi tant de fois fredonné…
Sans oublier tes exquises Marquises
Sans oublier tes propos captés ici ou là qui avec une extrême tendresse
Disent ton amour pour l'espèce
Chaque rencontre est une fête, même un enterrement est une fête disais-tu !
Merci immense Jacques B. pour ton immense talent !
À nous de mieux faire pour ne pas t'oublier !
74
Dimanche d'antan
Dimanche pour honorer Dieu
Puis jour de congé payé à ne point travailler…
Naturellement longtemps considéré comme une affaire de religion tu auras été...
Parallèlement jour de convivialité s'exprimant au sortir des églises
Échanges de courtoisies sur les parvis
Puis dans les buvettes avoisinantes et toujours nombreuses
Ces dernières souvent préférées par ces nombreux mécréants de maris
Qui laissaient au curé le soin de surveiller leur dévote moitié
Le temps de se retrouver pour papoter de plus viriles pensées…
Dimanche matin d'antan tu fus longtemps le moment de tous ces échanges
Alors consacrés hebdomadairement à la famille, au plus à la paroisse...
Mais que d'attention pour Toi!
Une toilette soignée
Lingerie vêtements coiffures dédiés
Souliers cirés
Cheveux gominés ou permanentés...
Dimanche jour pour un repas de fête immuablement pour moi attristé
Par la volaille dominicale sacrifiée
Ayant la veille quitté sa cage pour son unique sortie
Puis comme autre atrocité plumée pour le confort de nos couettes et oreillers
Enfin traitée avec respect par la cuisinière à four d'avant la
guerre...
Impossible d'y échapper
Donc comment faire sinon s'y accoutumer !
Puis vint le temps où les vêpres de mon dimanche rural
Feraient place au match de football entre communes voisines
Subissant la même mutation des rites dominicaux
Même les plus vieux abandonneraient leur partie de carte ancestrale
Tandis que commençaient à poindre les premiers postes de télé !
Qui pouvait alors imaginer
Le chamboulement par ce biais amorcé…
La technologie envahir nos vies
Pour le meilleur comme pour le pire !
Puis viendrait le temps
du dimanche enfoui inside the Week End...
75
Le Viol de 69
Lune adorée
Objet de nos plus tendres pensées
Ami du poète comme des âmes tourmentées
Tu n'as su leur échapper à ces agresseurs…
…Violée in fine !
Il faut dire que tu es belle et à portée de fusée
Et tes deux prétendants étaient forts et armés
Prêts à tous les sacrifices pour t'accoster
Laïka, petite chienne innocente,
L'a appris à ses dépends
Rejoignant sûrement le Manuréva pour beaucoup à cause de Toi !
Sais-tu que ton violeur s'appelait NASA
À un cheveu près NADA
Qui pour tes amis espagnols -car tu en as beaucoup- signifie Rien
Et c'est bien volontairement que j'emprunte ce minuscule petit "i"
Pour que ce vol si glorieux aux yeux de l'espèce humaine
Soit aussi retenu pour l'éternité comme le viol de ta virginité …
Aujourd'hui t'es-tu remise de cette souffrance intime datant de 1969 ?
L'ami terrien que je suis veut te prévenir ici…
Toi l'astre qui chaque nuit à jamais me souris
Il est question qu'à nouveau
On te marche encore dessus Astre tellement chéri
Ce ne serait donc pas fini !
Respect et bises à Toi tu sais mon amie !
76
Un été torride
Des anticyclones quasi ininterrompus
Dès Açores jusqu'en Sibérie et tutti quanti…
Comme toujours en météo
Un constat factuel ne donne guère pertinence au propos
Toujours est-il que l'année 1976 serait référencée
Pour son torride été
Du nord au sud plus de verdure
Depuis le printemps que des sols éclatés
Éventrés par l'absence d'humidité
Des rivières litières de gravats dispersés
Des puits sans eau
Des sauniers débordés
Quelques rares bovidés sur le flanc oubliés
Survivants à la torpeur de ce torride été
Des troupeaux plus souvent retenus à l'ombre chaude
De leur hangar hivernal surchauffé
Privés de toute liberté et de paille alimentés
Des oiseaux assoiffés
Avec horaire de vol décalé
Des routes agrémentées
De mirages venus du désert
Ou plutôt venu de notre air local
Vibrant sous une chaleur infernale
Pour donner ce cet horizon éthéré
Des villages de toile pour vacanciers
Devenus inaptes
Au farniente estival coutumier
Le sommeil agité par des nuits d'inconfort répété
Et partout sans grand remède en vérité
Même dans les rares piscines
Osant encore se montrer alimentées
L'eau était devenue chaude et souillée
Pour certains cas vitaux
Elle serait par l'armée transportée…
…
Ainsi on serait prévenu
Sur l'avenir de nos climats dits tempérés !
…
Pourtant de grandes crises dues à la chaleur en excès
Ne se feraient pas trop longtemps attendre…
Nous surprenant à nouveau !
Ainsi va la vie...
77
Reconstruction
Après la guerre, que faire
Sinon repartir, reconstruire…
Et l'Europe dévastée par tant d'atrocités
S'en remettait par nécessité à des projets internationalement décidés
Pour accélérer sa reconstruction
Des aides venues d'ailleurs, des plans pour impulser encore davantage
Allaient sans mal s'imposer…
Au bout du compte
L'Amérique allait presque naturellement s'implanter, s'incruster
Dans tant de pays détruits
Avec ses ambitions toujours conquérantes
Et des projets
À l'échelle de son immense territoire
Mais avec des moyens de production inventés
Pour une reconstruction accélérée
Viendraient très vite des exigences de maintien d'activité
Puis viendrait la mise en place d'artefacts pour en venir à la si bien nommée
Société de Con-sommation de bibelots en tous genres
Glissant subrepticement vers la surconsommation à crédit
Installés dans une gouvernance mondiale jouant sans retenue des monnaies
Aveugle à la croissance d'injustices pourtant de plus en plus flagrantes
Faire tourner cette grande roue, infernal manège
Fabricant d'illusion et destructeur de Planète
Nous est aujourd'hui devenu fatal…
…
Ainsi de réparateur de guerre dont il est né
Notre mode de vie est sans conteste à réinventer
Dans l'urgence…
Pour nous sauver !
78
L'Enfant-Roi
Avec l'enfant unique est né l'enfant-roi...
Archéologues du futur
Avec vos appareils hyper sophistiqués
Vous n'aurez guère de difficultés
À détecter que l'enfant-unique est apparu en Chine
Aux alentours des années 1980
Par nécessité !
… Celle de brider une démographie qui allait déborder de son cadre planétaire Faisant appel à d'ignobles procédés pour vasectomiser à grande échelle
Une population alors friande de viles compensations
Ou plutôt n'ayant d'autre choix que celui de la soumission
Peut-être penserez-vous aussi que le voisin archipel nippon
Ait pu apporter sa faveur à cette stratégie d'enfant sans cadet ?
Exigu en surface viable comme en ressources naturelles
Il s'agirait plutôt ici de l'enfant porteur d'un projet familial
Celui de contribuer à l'accroissement
Des capacités intellectuelles d'une nation en quête de réussite collective
Une exigence stratégique de réussite à charge de la génération montante
Et à titre de compensation choyée par un statut d'enfant-roi !
…
Mais jamais vous n'envisagerez que l'enfant-roi soit apparu
Dans la corne de la généreuse et toujours aussi pauvre Afrique…
Là où les grands singes quittèrent leur forêt et se redressèrent
Devenant pour certains, Hommes à jamais…
Ainsi l'Afrique a toujours dû compter avec beaucoup de naissances
Beaucoup de bras pour survivre dans la douleur jusqu'à aujourd'hui
…
Et l'Occident dans tout ça ?
Ce que nous dirons ne peut concerner nos anciens : immense respect à eux!
Mais à l'opposé condamnons le désordre né
De la si peu gratifiante Société de Consommation, celle des supermarchés, Casernes d'Ali Baba où des enfants ainés comme puînés sont les rois du monde
Hurlant sans vergogne leurs caprices à des mamans ridicules de soumission !
79
La Mère-Ok
Ok à tour de bras
Ou plutôt à tout propos
Ainsi évolue une langue vivante
Épousant on ne sait exactement comment
Des expressions mises en vogue
Par des célébrités sans forcément une once de talent…
Pour Ok on semble retenir
Qu'il fallût une guerre, rien que cela !
De Sécession s'il vous plaît…
Pour que notre Ok international apparût un jour en Amérique du Nord
Annonçant à la ronde l'honorable bilan du combat du jour
O (pour zéro) killed…
D'autres explications certes
Mais celle-ci convient bien à notre petit calembour !
Et s'il vous plaît nous allons nous en divertir de notre Ok
Tant il est accepté par les adeptes d'idiomes mondialement performants
Alors Ok pour valider le Ok
Qui à son tour valide jusqu'à l'excès nos propos échangés brièvement …
Ainsi pour la gent féminine plus récemment libérée
On pourra imaginer
Qu'aux côtés des perroquets tellement anciens sur le marché
Des "mères-Ok" soient ainsi honorées…
Et j'en sais une vivant un immense amour et sans vergogne pour ses chéris Capable de s'exhiber habillée de deux cacatoès tout plumage multicolore sorti
Offrant un peu d'apparente liberté à chacun de ses exotiques amis
Vivant avec elle le sort de tous ceux qui sous notre climat
Subissent la double peine de l'enchaînement et de l'encagement
Et qui, comme pour nous remercier instinctivement d'un traitement si vil
Continuent à chanter pour nous égayer
Et sans Ok ont appris à répéter sans fin nos propos les plus infantiles…
80
Déconfinement et déconfiture
Petit virus, te savais-tu capable de tant d'atrocités
Envers ce monde immuable dans ses stratégies aujourd'hui inadaptées ?
Quelle année déroutante
Avec son 2020 affichant tant de doublons et de curiosités
Pour vous numérologues plus ou moins avisés
Et au bout du compte comme tous finalement tellement perturbés !
Année de tant d'errements pour vous chargés de gouverner
Sortis de vos références et autres repères ante
Refusant, retardant trop longtemps
Des décisions extrêmes et nécessaires comme cet ultime confinement…
Et liberté de bouger très encadrée
Obligation de se protéger, de s'isoler
Port de masque imposé malgré un contexte de grande rareté
Apparaissent aujourd'hui comme autant de bévues ou habiletés avérées
Paradoxes des recommandations contradictoires, tergiversations multipliées
Iniquités de traitements, absurdités de choix assumées
Le temps viendra de comptes à régler !
Mais aujourd'hui un autre dilemme est né !
…
Le déconfinement et la déconfiture !
(avec néologisme accepté dans l'urgence du moment présent !)
Dans le monde d'aujourd'hui
Qui comme une vulgaire bicyclette
Ne tient debout que par la "vitesse" de celui qui pédale
Tout s'effondre quand la machine économique ralentit
Pas question ici de s'interroger sur l'utilité de la croissance économique
Mais de la reconnaître devenue contrainte primordiale, même face à la mort !
Ainsi jamais vivre à toute vitesse ou mourir n'aura si bien explicité
Le dramatique choix cornélien ici révélé
Et malgré cette priorité accordée à la stratégie de l'agitation économique
Examinant plus finement la chose, que de proches déconfitures à déplorer !
Ainsi la gestion du monde a-t-elle mille raisons de changer
En vue de faire face au petit virus de 2020 et toutes autres avanies annoncées...
Un changement à orienter impérativement vers le partage et l'équité !
81
Titre emprunté…
Emprunté à "titre" expérimental ?
Sait-on vraiment ce que perd une chanson privée de sa partition ?
Ce que gagne un poème quand il devient chanson ?
Changement de statut fatal ou porteur d'un rendez-vous céleste ?
C'est envers toi mon idole et qu'on te prévienne !
Qu'aujourd'hui je me crois tout permis…
Pour t'emprunter ce titre qui irrésistiblement m'interpelle :
"Voir un ami pleurer"
Bien sûr la période des récrés est ici surannée
On est au temps où amour et amitié peuvent se chamailler
Devenus les forces vives de nos vies
Capables des plus grands bonheurs comme des plus grandes douleurs
Et ton titre est un paroxysme
Tant pour moi il évoque l'amitié dans sa culminante beauté
Qui cependant ne peut que révéler son impuissance face à la mort
Face à la souffrance de l'ami qui a perdu sa pudeur et pleure
Alors l'autre, perdant à son tour ses moyens, renonce
Confiant à sa compassion silencieuse
Le soin d'exprimer autrement son incommensurable amitié
Dans ces moments d'incapacités extrêmes avérées…
…
Ce titre me dit aussi un des sommets du lien possible entre deux êtres de chair
Soulignant ici que l'amitié peut dépasser l'amour
Dans l'ordre des sentiments humains…
Devenant en contrepoint une éclatante image de la vulnérabilité de chacun…
…
Merci à toi J. B. pour ce si beau titre !
82
L'art de vieillir !
Donner un sens
Positiver sa propre vie jusqu'au bout
Comme un art aborder la dernière séquence !
Quel projet fou !
Se dire que le jour présent
Est à vivre pleinement
Qu'on ne sera plus jamais aussi jeune qu'aujourd'hui !
Que demain aussi, il en sera ainsi…
Prendre conscience que notre inconscience
Penche toujours pour nous dire que les vieux
…Sont toujours les autres
Ceci indéfiniment !
Et tout ira bien !
Bien sûr agrémenter cela
De quelque recette pourquoi pas
Plus ou moins glanée sur Internet !
Mais ne soyez dupe, l'essentiel est en vous, préenregistré
Et le mot "équilibrer" qui se vend si bien sur vos écrans
Concerne d'abord la juste balance entre votre phy et votre psy
Votre bon équilibre entre vos corps et esprit
Et ici, à chacun d'optimiser il revient !
Éviter la trop grande solitude…
Se rappeler que l'amitié est toujours reine de bienfaisance partagée
Qui, elle, n'a pas de prix et pourtant tant de valeur !
Que la cultiver, c'est l'assurance de ne connaître ni vieillesse, ni ennui !
Alors vous aurez été jusqu'au bout un artiste de la vie…
La Vôtre !
83
Curiosité
Aduler, glorifier, idolâtrer, les plus forts
Comme les plus riches, atteignant pourtant ici jusqu'à l'ignominie…
Humaine curiosité
En vérité !
Peut être expliquée chez les plus faibles
Par un instinct qui leur dit qu'ils gagneront peut-être à être protégés
En cela très tôt préparés pour accepter la servilité
Celle des dominés et autres exploités…
Voilà l'homme dans sa quête de sélection "naturelle"
Qui aura par priorité son cerveau à développer
Laissant son âme de côté
Fermant les yeux sur la misère si souvent côtoyée
Aujourd'hui le monde est devenu terriblement petit
Poussé dans son étrange rétrécissement par d'étranges machines
Inlassablement améliorées par des guerres de plus en plus malines
Promettant toujours de plus grands outrages...
Quand le pire est évité
L'affrontement ne peut être épargné, il devient juste jeu de société
Sport, championnat et autre combat alors seulement futile
Toutefois ouvert à toute tricherie...
Autant d'activités dont nous ne savons nous passer !
Nous ne pourrions donc vivre sans vainqueurs ni vaincus
Sans dominants ni dominés !
Qu'en penses-tu toi, mon animal et si doux ami ?
84
La mine
Nous roulions passant au large des villes
C'était ma première sortie du lopin de terre entourée d'eau
Qui m'avait vu naître
J'avais dix ans…
Je ne savais rien
Du "continent"
Tout allait être découverte
Pour la fratrie dont j'étais l'aîné
Enfants comme parents partagions
La même angoisse
Celle d'aller vers l'inconnu...
Pourtant l'objectif n'était pas la lune !
Il s'agissait de revoir
Des amis désormais reconnus que la guerre
Nous avait amenés on disait même jumelés
Le père l'avait rêvé donc cela serait
Venant d'un pays de mer et de marins
On s'éloignait toujours
Oubliant le retour
Chacun faisait confiance à son destin
Aujourd'hui je pense encore
Que je vivais là un véritable voyage initiatique
Découvrant ma première chambre d'hôtel : s'il vous plaît pour cinq !
Usant comme chacun ici de ce premier lavabo avec son robinet d'eau froide
Ma première rivière, mon premier pont, mon premier château,
On sait que le long de la Loire
Ils foisonnent et sont à portée de vue
Et quelques-uns entrevus même de très loin comblaient largement nos attentes
...
Puis Paris à laisser à bâbord pour l'aller
Serait bien assez risqué
Et déjà il s'agissait de cap sur la Meuse… légendaire endormeuse
Nous approcherions alors des forges des mines du fer et de charbon
...
Là j'allais apprendre la vie des mineurs
La vie dans la mine, sans le soleil, la vie sans l'air iodé de la mer
Et je pleurerai quand la vie du petit cheval de mine me sera contée
Lui qui ne descend qu'une fois…
Marqué à jamais je serais !
85
Mon Gôa
Comme moi vous pensez sûrement à la si triste île de Gorée
Eh bien Non ! Soyez rassurés il ne s'agit de cela…
Alors est-ce plutôt un gué ?
Pas tout à fait, au mieux une moitié !
Assez joué, écriture modernisée…
Pour devenir GOIS
Délimité par des îlots sablonneux et autres bancs vaseux
Serpentant indéfiniment au long des siècles
Aujourd'hui tu t'es rendu
Par des pavés comme écailles fixés
Mâts perroquets et plates-formes alternés
Tu es devenu un symbole
Patrimonial envié … Malgré tes dangers !
S'inviter en voiture dans une île
Sans quitter son siège de quatre chevaux ou autres berlines d'antan
Honorés ainsi ses premiers congés payés comme visiteurs enchantés
Pour y entraîner le septième art un peu plus tard !
…
Merci mon Gois
Tu as fait beaucoup pour moi
Toi mi-gué transformant alternativement mon île en presqu'île
Pour un tiers du temps, la lune vous expliquera !
Certes on a dû supporter les victimes de tes marées et courants
La dernière, ce vieil homme emporté avec son cheval et attelage en 1971
Et on a imaginé sa confusion entre deux réglages de pendules
Dans ce pays bas breton il était encore question d'heure au soleil et de "l'officielle"
…
Et moi le frimeur de l'histoire
Il me faut rappeler ici
Que je faillis y rester aussi
Trop confiant et m'enfonçant euphorique en pleine nuit pour ta chevauchée …
Merci à toi, ma bonne étoile, c'était en novembre 1967…
86
L'Oncle
Atypique devant Dieu et tous les Maîtres du monde
Fuyant à la première occasion ses repères familiaux
Mal-aimé et pourtant nommé Aimé
Après quatre soeurs il s'imaginait peut-être de trop ?
Plus sûrement encore il était né fils de la liberté et du vent
Dans ce minuscule pays marin
D'où très tôt il sut s'enfuir dans les embruns
Moussaillon de premier rang cabotant quelque temps…
Très vite cap-hornier il grimperait dans le Grand-Vergue
Faisant face aux tempêtes extrêmes, à la peur du vide, celle qui paralyse…
Et honneur lui serait rendu à la fin de sa vie, on l'appellerait pour animer
En bord de Seine, s'il vous plaît, des festivités sur le sujet !
…
Place Pigalle, il serait vendeur de cravates à la sauvette
Puis factotum dans un manoir
Adorerait et épouserait une comtesse trop tôt partie
Qui, avec Lucie, fit pour eux deux leur enfant tellement chérie
Il maniait la truelle, la pelle, le goupillon, avec aisance…
Bien que d'apparence un peu rustre
Il était toujours là, prêt… "Pote" disait-t-on dans son pays
Toute sa vie fut partagée entre misères et grandes galères frôlant souvent la mort
Il savait parler aux plantes aux oiseaux comme à tous les animaux
Sur sa dune natale, revenu et toujours isolé, il savait récolter les plus beaux fruits
Il fréquentait des artistes et des gens de milieux quasi interdits
Pour moi il représentait un Sage en vie !
Et ces deux là, père et fille, m'ont pareillement séduit…
87
IL
Lui, cet amour là
Celui qu'on ne s'avoue pas
Celui qui au bout du compte fait tant de peine
Celui qu'on passe tant de temps à tenter d'oublier
Et qui pour cela a toutes les chances d'être éternel
Il te tombe dessus
Au coin d'une rue
Complètement imprévu
Ne te quitte plus !
Toi, Dieu, qu'en penses-tu ?
Et moi, de mon côté je suis toujours avec lui
Ne vis plus que pour lui
Coupable ou victime ?
Affaire intime
Mon affaire à moi seul penses-tu en somme ?
…
Conçu pour aimer
Pour partager
N'est-il ici jamais question d'exclusivité ?
Pas vraiment explicité
Et peut-être même essentielle ambiguïté !
Ainsi passe la vie
Dans notre for intérieur ballotté entre espérance et souffrance…
Contiens et même supprime tes désirs
Et tu iras bien, dit le Sage indien
Ton Nirvana est niché là…
La transcendance ainsi visée…
Pas si facile à pratiquer
Dit l'esprit à son corps dépendant…
Zen attitude
... Et plus encore ! Comprends-tu !
88
Comment te dire ?
Comment te dire, comment vous dire ?
I'en a même qui s'amusent à vous classer !
Car vous êtes plusieurs ma foi
Mais dans l'ordre de QUOI ?
Bill, Bernard…
Vous qui à coup sûr avez été jeunes beaux insouciants
Peut-être adorables enfants
Dans vos tenues de chœur, d'enfants de CŒUR
Vous voilà maîtres du monde par l'argent devenus
Détestés d'autant par vos copains d'antan !
Mais pourquoi tant de haine maintenant ?
Auriez-vous oublié de partager ?
Le "système" s'en est-il chargé ?
Et personne n'a fait gaffe !
Ou plutôt des idéologies sont-elles- nées !
Et on s'est alors affronté…
Au nom de la liberté
On a perdu de vue l'égalité et la fraternité
On s'est muré
Chacun dans son absurdité…
Même la Terre, la nôtre
Notre unique Terre en a assez !
Gronde, menace l'humanité
Ne veut plus assurer…
Et vous Bill et Bernard et autres copains de "FORTUNE"
Vous semblez…
Comment vous dire …
Avoir réellement disjoncté !
89
La Terre est belle !
La Terre est belle
Naturellement belle !
Je suis, tu es, nous sommes nés de l'eau
Cette eau tellement indispensable à la vie
Qu'il y a comme synonymie
Et avec son immense surface d'eau la Terre est la Vie
En révolution autour de ton soleil
Autant que sur Toi-même
Tour à tour ombre et lumière
Terre, tu as tout pour émerveiller notre sensualité dès nos premières années...
Tu es même notre premier champ de compréhension
Tu deviens vite le décor de nos premières élévations
Puis le petit homme grandit et si avant lui il y a le néant
Il note sans tarder que puisque son papy est mort, un jour ça pourrait être lui !
Et vivre, exister sans autre arrière pensée
Devient bouger, raboter, tailler, arrondir, construire
Et si tous, nous appartenons à la même communauté, celle des humains
Chaque cerveau veut être libre dans ses délires…
…
Mais alors pour notre belle Terre et après tant de temps
L'heure semble bien avoir sonné aujourd'hui
Pour qu'ici-bas chaque nouvel arrivant
Signe la charte du NON IMPACTANT !
90
Le Cheval
Né Mustang, né pur-sang
Tu es l'incarnation de la fougue dans son immense Pampa
Puis ton destin te fera
Cheval de cirque
Ou cheval de course
Ou cheval de cow-boy
Ou plus souvent cheval de trait
Ou pire encore…
Mon ami, te souviens-tu du temps
Où tes yeux avaient du champ
Ta crinière volait au vent
Tu étais libre…
Pour longtemps, pour toujours pensais-tu !
Puis vint le moment
Des resserrements…
On t'empêtra, on t'empêcha.
Tu avais un maître…
Alors on te mit des licous, des œillères
Peut-être des genouillères
Puis on te ferra et tu vis des barrières partout
On t'attellerait, tu devrais obéir au doigt comme à l'œil désormais
Finie, plus jamais retrouvée ta liberté
Ta fougue ne serait plus que docilité
Ta vie de somme, ta vraie vie de cheval en somme !
Merci de ne pas raconter aux enfants de moins de cinq ans...
91
Le jour d'après
Penser que le temps n'existe pas
Pourquoi - pas ?
Mais tellement attaché à notre Terre
Nous vivons naturellement au rythme de ses rotations…
Ainsi, réel ou non, ce temps qui nous échappe serait irréversible comme fléché
Perpétuel danger ou opportunité toujours renouvelée
Susceptible de nous transpercer
Comme possible victime d'un Cupidon sans cesse en activité
Mais après cela, ce présent qu'on croyait être nôtre serait moins que papier !
Justement, prenons-en cette feuille-ci
Décidons de la plier
Et ce futur va devenir passé sans discontinuité !
Tu vis
Anticipant constamment
Et sans que tu n'atteignes ton présent
Tu réalises ce qui appartient déjà à ton passé !
Jouant de la langue, de sa grammaire
Tu peux dire qu'hier, aujourd'hui, c'était déjà demain !
Et ce jour d'après, ce lendemain
Laisse pour ton impalpable présent un sentiment d'usurpation permanente
Presque un désir de recommencer
Pour vivre à nouveau ce bonheur
Ces retrouvailles tant espérées
Comme un espoir d'éternité !
…
Ainsi te faut-il rester seul, en vie, résigné, devant tant d'étrangeté !
92
Entre néant et néant
À propos de néant, le physicien préfèrera sans doute la notion de Vide
Tandis que le philosophe s'accrochera plutôt à celle de Rien
Pour l'homme de foi ce sera Dieu qui se substituera au vide et au rien
Pour tous les autres on en restera souvent au néant !
Mais si vous n'êtes pas là !
Si je ne suis pas là !
Si la vie n'est pas là !
Où est l'important ? Quelle pertinence pour le débat entre vide, rien et néant ?
Oui quand tout observateur témoin a disparu
Plus rien qui vaille existe-t-il vraiment ?
Et aux yeux de qui ? Alors…
Aucun intérêt pour ces jeux intellectuels entre humains !
Amusants tous ces débats qui n'ont de sens qu'entre gens
Qui pensent détenir une vérité dans l'absolu inexistante
Tous venus du néant et au retour se préparant probablement
Livrant un spectacle essentiellement poignant …
Entre néant et néant
Il y a place pour une vie, cela semble évident !
D'abord la mienne, et y tenant tant, chacun a la sienne pour un temps !
Souhaitable pleine à déborder pour l'ennui contourner …
Cette vie qui avec l'éveil de nos sens prend Vie
S'étiolant si repli
Cette vie qui s'intensifie quand d'apprendre la mémoire se remplit
Vie qui s'afflige tant si le précieux contenu disparaît avec la maladie !
Alors entre néant et néant
Vivons autant que nous pouvons nos envies, nos passions
Pour quitter la place, repu
De ce tout que nous aurons connu !
93
Quatre-vingt-treize bis
Les anciens se rappelleront d'abord Victor Hugo
Son dernier roman qui a si bien immortalisé
Les affres de notre jeune première république…
Les guerres de Vendée avec toutes leurs cruautés…
Mais aujourd'hui ce passé est souvent oublié et on pensera d'abord 9-3
Plus question de fin du siècle dix-huitième
Mais de département appartenant à une couronne !
La Parisienne, la petite…
Né dans les années soixante
D'emblée tu naquis territoire marqué par le labeur
Comme affecté à la résidence de laborieux et besogneux
Tous portant col bleu
Avec la fin de nos guerres coloniales
Tu deviendras assez naturellement zone d'accueil privilégiée
Pour tous ces rapatriés, tous ces exilés forcés venus du Sud
Puis de ceux que le malheur met sur les chemins du monde…
…
Alors toi qui veux voir l'état de la planète
Sans beaucoup te déplacer
Viens pour une petite visite de courtoisie à Saint-Denis
Tu comprendras que rien n'est sophistiqué ici !
Tu vivras un instant de convivialité
Tu vivras la vie simple de gens simples capables de solidarité
Des gens nés aptes au vivre ensemble,
Capables de tout partager…
Des gens en attente d'une autre société
Plus juste, plus ouverte, plus accueillante
Des gens en attente d'un peu de bonheur…
Ils n'ont rien et ne demandent qu'à t'aider !
In fine, de quoi encore espérer
... de l'humanité !
94
Encore !
D'abord insonore tu peux rester
Et tu es celui du bébé
Qui veux encore téter…
En demande expresse de la douceur prolongée
Puis tu as grandi
Pour être une exigence d'extension dans la sucrerie
Souvent consolidant
Ce lien très intime avec grande maman
Progressivement tu deviens l'Encore
De l'adolescent qui s'éveille
Découvrant ce corps
Et ses nouvelles merveilles
Puis tu deviendras l'Encore
Entrelacé, partagé
Celui qui a du mal à attendre demain
Pour aller plus loin…
Puis encore un pas et vient l'Encore routinier
Qui avec les années occupera moins les pensées
Pouvant avec le temps s'espacer
Puis même s'éviter !
…
Alors comme l'escargot asséché
Qui dans sa coquille s'est replié
Plus de partenaire envié
Tu en es à implorer pour ta propre vie…
Au fond de toi
Un seul espoir, un seul défi
Encore un jour je Vous prie
C'est si beau la Vie…
95
Le masque
Masqués serez-vous !
Pour raison de santé…
Et cela en mode généralisé
Ce qui n'avait pas encore été imaginé !
Ainsi on savait toutes les possibilités ludiques du bal masqué
Allant de celui de Venise à celui de mon petit village en pleine festivité
En passant par tous les rituels qui accompagnent la quête de beauté
Jusque dans la mort recherchée
Mais à la différence de l'animal, l'homme a très tôt pris conscience
De la vulnérabilité particulière de sa coloquinte à idées
Ainsi des protections multiples seront par lui imaginées…
Pour combattre, se protéger des affres de la guerre et de tous autres dangers
Alors sont nés les masques à gaz
Les masques contre les radiations…
Les masques chirurgicaux…
Sans oublier les masques pour les masques, religieux connotés
Mais toujours des mascarades délibérément choisies…
Puis, nous y sommes aujourd'hui, voici le temps des mascarades imposées
Non négociables, pour se protéger les uns les autres
Pour se repousser les uns des autres !
Après tant d'années où l'humanité s'est crue tout dominer
La voici toute surprise
D'être redevenue à plus fort soumise
Ne pouvant respirer le même air, ne sachant vers quoi s'éclater…
Condamnée à se fuir en toute convivialité…
96
Partage et utopie
Dans ce monde "borné"
Où presque tout a été essayé
Amené, par force, à partager
Une calamité…
Un nouveau contexte universel est né
Pour pousser l'humanité
vers de vraies nouveautés!
Aujourd'hui, impasses de toutes parts, plus d'horizons venus du passé…
Oser aller vers l'utopie
Et pourquoi pas celle du tout partager ?
Finies la compétition pour
Un territoire, un trophée, la gloire éphémère de dominer…
Et place au bonheur venu de la paix accompagné d'équité
D'un partage universel optimisé !
Comme l'animal, apprendre à en avoir assez, à être rassasié
Partager en toute solidarité au nom de l'entière humanité
Le fruit d'heures
Consacrées à un travail justement partagé et justement rémunéré !
En finir avec la compétition engendrée par cette P. d'économie
Au bout du compte et jusque là, si mal orchestrée
Si oublieuse du sort de l'humanité
Si oublieuse des ravages à la planète causés…
…
Et dire qu'un petit virus vient de nous rappeler
L'urgence à imaginer de nouveaux défis...
Pour autant, pas faciles à énoncer
Quand on sait le poids de nos archaïsmes aujourd'hui tellement dépassés !
97
Trop vite, trop loin, trop haut…
Trop vite
Il n'y a pas si longtemps
"Laisser du temps au temps"
Fut un slogan gagnant
Pour futur Président !
Revoir ce qui est pertinent
Dans la vitesse, ce rapport au temps !
Mais pour quoi faire vraiment ?
En y réfléchissant…
Être zen, chercher de nouvelles prouesses
Puiser dans ce qu'il nous reste de sagesse
Pour orienter notre monde dont nous connaissons désormais l'étroitesse
Semble être la plus mûre des prochaines humaines gageures !
Trop loin
A quoi cela sert-il d'aller au loin
Quand on s'ignore soi-même
Quand on ne sait le nom de son voisin
Pourtant tellement enclin au bien…
A quoi cela sert de manger des cerises en hiver
Quand celles de ton jardin seront si juteuses en été
Aux merles abandonnées
Après les pêches négligées !
Sais-tu que la pomme
Que tu viens de croquer depuis l'Australie a voyagé
En aéronef…
Rejetant dans le ciel deux fois son poids de toxicité !
Trop haut
Le fan d'olympisme et de jeux modernes
Aura compris avec ce triptyque le contre pied d'une célèbre devise !
Un défi à notre condition humaine
Et ici à notre rattachement indéfectible à notre plancher natal…
Pourquoi viser toujours plus haut
Pourquoi t'envoler
Pourquoi des fusées
Toi qui te sais condamné à toujours retomber !
Pourquoi continuer d'ignorer combien la Bretagne est belle
Et lui préférer le soleil des Seychelles ?
Avec la Science tu as pensé être sur le chemin de la Vérité…
Une vérité tu le sens, qui mérite plus que jamais d'être confirmée !
98
Jour de marché
Le sol de la chaussée est encore par endroit mouillé
Les maraîchers ne sont pas encore complètement installés
Mais les odeurs de la Provence se mélangent déjà à celles des saucisses poivrées
Des melons bien mûrs voisinent avec l'iode océanique qui suit le poissonnier …
La journée sera chaude et c'est le plein été
La bonne humeur semble être dans le décor cachée
Il y a les locaux très nombreux à papoter avec des horsins habitués
Il y a là comme une fête de quartier !
Tant de paroles et de sourires échangés…
Le carillon de onze heures vient de signaler qu'on est dans le fort du marché
On transpire à satiété malgré les ombrelles colorées
Malgré les épaules dénudées…
Ici la convivialité s'installe toujours d'emblée !
Faire son marché sur cette place dédiée est un moment festif recherché…
Mais combien de temps encore
Pour ce bonheur simple de jour de marché ?
…
Bientôt le repérage facial où que vous soyez !!!
Puis vous serez tracés comme la denrée que vous achèterez
Automatiquement encaissée, débitée
Dans sa double vitrine de suite remplacée…
De son empaquetage contrôlé, pas question de fragrance à maturité décelée
Pas de plaisir ni olfactif ni gustatif à envisager…
Encore un petit pas et vous serez livrés à domicile…
Par drone déposé !
On aura compris que, dans ce contexte
Le client ayant perdu plaisir et réelle utilité
Ne saura longtemps résister
À ce monde sans petit bonheur à consommer…
99
Taquinerie !
Pourquoi ne pas se jouer de ces deux concepts d'abord philosophiques
… Pour les retourner ?
Ils ont permis de tant gloser !
Avoir et Être, s'il vous plaît Majesté !
…
Avoir, traditionnellement c'est la possession, c'est la vanité
C'est l'indigne, c'est la disgrâce, c'est le péché
À l'opposé, Être, c'est le sublime, c'est la gloire souvent assurée pour l'éternité
C'est la grâce par Dieu à jamais accordée…
Avoir c'est un bagage rapporté
Un balourd difficile à porter, à gérer avec mesure et dignité
Jamais incarné, jamais réellement intégré
En réalité toujours à l'affût, prêt à fuiter…
De son côté, Être serait en vous davantage indéboulonnable
Rien ne pourrait vous être attribué plus solidement
Il peut même grandir au delà de votre vivant !
L'Être vous viendrait d'autrui quand l'Avoir pourrait vous fuir pour lui !
Au bout du compte si l'Avoir et l'Être peuvent être vus comme les deux faciès de la richesse
L'un rapporté, l'autre comme la perle venue de l'huître secrété
Nous ne pourrons ce petit texte ici arrêter sans et avec respect revenir à ceux qui ne connaissent que la pauvreté
Et qui n'ont que leurs yeux pour pleurer sur un propos pour eux bien saugrenu en vérité !
100
Big Bang
Puisque l'éloignement semble si grand…
Puisque ton retour semble encore bien hypothétique en cet instant
Comme pour créer une forme d'intimité
Je vais t'appeler B.B. ! Ok !
Mais dis-moi !
La veille et même juste au dernier instant avant…
Qui étais-tu ? Toi qui allais devenir cet univers qui interpelle toujours tant !
Gros comment étais-tu juste avant qu'on ne parle autant de toi ?
Mais déjà il me semble me prendre les pieds dans le tapis…
Avec le concept que tu es pour moi, mais tant pis je poursuis…
De savants calculs ou des calculs de savants
(A toi B.B. choisis !)
Auraient admis
Que le vide, le néant, comme tu voudras, étant mis de côté
Le dé de couturière de ma tendre mère eut pu te loger
Jusqu'au dernier moment ! Celui de ta parution ! Dingue, non !
Mais ce ne fut jamais je pense un souci pour Elle…
Dieu merci !
Reste que l'homme est avant tout un remue-méninges
Et je me sens bien faire partie de ceux-ci…
Ainsi à propos d'une interrogation
Qui embarrasse tant de cerveaux plus ou moins costauds :
Quid de cette résilience gravitationnelle dont sont faits nos jeux spatiaux ?
Serait-elle l'écart entre l'énergie avant toi recélée et celle après toi recensée, B.B. ?
Et toi ne serais-tu pas un incessant feu d'artifice éclairant un univers infini inconcevable pour nos trop petits esprits ?
101
Poésie et tutti quanti
Je t'ai dit mon bonheur venu de la versification libre...
Alors encore un pas avec moi si tu veux !
A toi qui désormais uses du clavier pour épancher ta soif d'écrire...
Alors je te suggère un clic pour commencer !
Celui qui te permet de répartir tes vers de part et d'autre
de cette ligne verticale imaginaire qui divise ta page en deux
créant cette symétrie axiale
que tu vas vite trouver magique !
Ainsi tes yeux verront en même temps que tu l'écris ton poème prendre une nouvelle dimension devenir objet...
Pétri comme de tes mains
Comme venu du travail d'un tourneur
Qui selon son humeur
Se serait attaché à la fabrication ici d'un pied de table là d'un pied de lampe
Ou d'un potier à son tour attelé créant indéfiniment des bols et autres coupes jamais répétés...
D'un souffleur de verre
Dans son atelier d'artiste inspiré par sa passion des vases
Baccarat, Murano, ventrus, élancés, antiques, modernes,
Soliflore ou prêt à accueillir la plus extravagante des gerbes nuptiales !
Amphores, vases de jour comme de nuit (!)…
Et des couleurs vite s'imposeront à ton mental…
Alors tes poèmes deviendront des fruits plus ou moins pulpeux et sucrés
Des rameaux garnis des grappes d'une vigne plus ou moins généreuse…
Qu'en penses-tu toi né...
... Pour créer ?
102
Mon Japon nippon !
On est au début des années 80…
Le Japon s'ouvre à l'Occident après l'innommable guerre …
Missionné pour initier des contacts professionnels avec des homologues nippons
Je me rendais alors au pays du Soleil levant comme j'aurais été quelque part en Europe …
Mais, détail essentiel, j'étais là "invité" !
Et l'invité que j'étais, amoureux de la nature depuis sa plus tendre enfance, serait vite comblé !
Mon impréparation décuplerait mon enthousiasme…
Mon hôte, courtoise inclination à peine achevée
Et sans aucune parole échangée
N'allait-il pas m'inviter à contempler les arbres
de ce parc proche de la gare d'Osaka
Où singes se chamaillant et employés de la ville en charge de leur cueillette se partageaient le plaisir infantile d'être au plus près des feuilles mourantes et bigarrées de l'automne avant qu'elles ne tombassent !
Raffinement nippon : pas de chômage au pays du soleil levant !
Puis ce serait la découverte de ces multiples temples qui honorent le naturel avec leur jardin de pierre qui vous mène droit à l'introspection ou à la méditation la plus libre qui soit !
Puis il y aurait Kyoto !
Puis il y aurait Tokyo !
Puis il y avait cette nature tellement boisée où l'eau est omniprésente
qui s'offrait à ma potentielle "zénitude"
Partout !
…
Mon bonheur allait être grand de trouver ici ce que je crus être la source d'inspiration essentielle de Teilhard de Chardin : ma référence philo d'ado …
Faut-il les nommer ?
Confucius, Bouddha...
…
Des amitiés profondes et durables, accentuées par mon état de natif insulaire allaient se lier ici !
Je savais désormais que l'Occident n'était pas seul au Monde…
103
Dilemmes
D'abord fruit du hasard
Notre vie est une trajectoire
Où les dilemmes s'enchaînent…
Oui à ceci, non à cela
Et pourquoi ?
Tant souvent est mince la cloison !
Choisir entre le trop fait pour lui ou pour elle
Et le pas assez !
Et ainsi prendre le risque de tout faire basculer du mauvais côté …
En toute conscience ?
En totale Inconscience ?
Instinctivement peut-être !
Oui nous la subissons en grande partie
Notre vie
Et c'est sans doute mieux ainsi
Sinon quel embarras
Permanent
Que de vivre pour chaque être !
104
Novembre
Dit brumaire par le calendrier révolutionnaire…
En effet, que de brumes et de mélancolies recèles - tu !
Avec tes feuilles ramassées à la pelle
Ou plus souvent balayées
Par le vent tourbillonnant…
Toi novembre avec tes pots de chrysanthèmes
Comme en chaos renversés
Et pour le 11 du mois
Chaque année redressés !
Et faudrait-il t'en rajouter ?
Après toutes ces commémorations
Aux bienheureux
Aux morts sur leur couche
Ou sur les champs de bataille
Vainqueurs comme vaincus...
Il y a tant de victimes à déplorer !
Toi novembre qui annonce la froidure
Par ta lumière feutrée
Ta fraîche humidité
Qui mènent droit au solstice d'hiver
Toi novembre qui suggère le recroquevillement
Dans la sereine chaleur
De nos foyers intérieurs…
Sais-tu, très tôt tu m'as plu !
Avec la senteur de tes feux de bois
Dans les champs et autres forêts allumés...
Toi qui soulignes si bien notre cycle solaire
Le mettant davantage à la portée
De notre humaine sensibilité…
NovembER disent les anglais
Et phonétiquement leur "ER" me semble encore en rajouter !
Qu'en penses-tu toi qui connais un peu la langue de Shakespeare ?
105
Ma cocotte !
Hier j'ai cru que c'en était fini !
Après tant d'années partagées
Tu refusais de te refermer...
Cinquante deux si je suis précis !
Toi, méritante au point d'être décorée
Par toutes les agences et autres assemblées dédiées
Pour ta contribution à la protection de la planète
Et économies d'énergie regroupées
Par une langue de bœuf et autres pot-au-feu
Plus artichauts bretons et leurs copains durs à cuire
Sur tes belles rondeurs
En images auto collées !
Oui comme pour dissimuler
Tes performances le plus souvent au fond d'un placard enfermée
Tu allais me rappeler par écrou et contre-écrou interposés
Et ce soir là trop long à desserrer combien tu devais être estimée !
Tu as bien fait tu sais !
Sans ce coup de tête
N'aurai-je jamais pensé t'honorer
Pour ces si nombreuses minutes par toi cocotte toujours gagnées...
Et tout ce combustible épargné !
106
De l'intro à l'extra...
Né gros
Mais vite gracile et fragile
Il est fort en dictées
Mais tellement complexé !
Il sera repéré
"Bon pour l'ascenseur social"
Étudier
Mais quoi ?
Il préfère rêver
Sa bonne étoile veillera toujours
Pour le faire avancer...
Malgré sa folle timidité
Puis comme l'explosion
Rend accidentelle la transition
L'ado intro
Deviendra adulte extra
Les complexes s'inverseront
Comme une fulgurante brutalité
Avide d'exister
Le timide s'est volatilisé
Se révèle soucieux de créer
Et en toute circonstance de se différencier
Mais quel est donc ce quidam ?
Je ne vois personne autour !
107
Il était une fois... parfois deux !
Une histoire bien étrange en vérité !
Il y eu l'homme puis, raconte-t-on, la femme
De même il fut imaginé pour tout ou presque...
Deux faciès, sans discernement
Toujours pertinent...
Ainsi, l'endroit a engendré l'envers
L'avant devait induire l'après
Avec L'amont vient l'aval
Avec le bas vient le haut
De même le bien n'est-il pas né du mal ?
Mais dans le même temps
N'est-il pas étrange de constater...
Une tête pour deux jambes
Un coeur pour deux yeux
Une bouche pour deux oreilles...
En vérité pourquoi tant de fantaisie chez le maître de l'ouvrage
D'abord jeu divin puis jeu humain venu du langage
Pourquoi tant d'étrangeté à bien y penser ?
Alors le poète n'est-t-il pas en droit de se distraire
De tant d'arbitraire ?
108
Apesanteur
Oui, couper ce lien
Avec celle qui nous porte
Et même aujourd'hui nous supporte
Tant mal que bien !
Comme le spationaute dans son vaisseau harnarché
Se laisser flotter
Le temps d'un rêve éveillé
Oublier soucis et contrariétés...
De trop savoir
Avoir perdu l'espoir
Oublier ces débats spectacles jamais achevés
Qui encombrent l'esprit et l'empêchent de penser
Partir sans livre emporté
Sur cette île tant espérée
Vouloir à reculons marcher
Pour retrouver la paix du nouveau-né
Devenir l'ami
D'un yogi...
Pourquoi ne pas dire... Oui ?
109
À bas les stats !
On ne sait pas assez
Comment nous sommes traités
Oui mon ami…
Chacun de nous comme un zombi !
Sais-tu qu'affublé de ton cerveau
Tu n'es en réalité
Qu'un numéro
Dans la sphère du loto !
Ainsi on joue avec toi
Comme le sadique joue avec sa proie…
Toi l'être qui encore se croit
L'unique auteur de ses choix
Point ici de marquis de Sade
Non, personne à se penser malade
Si ce n'est la noble médecine
Qui de stats te vaccine…
Sérieusement comprends-tu ?
Ce que le monde est devenu ?
Toi qui te croyais libre
De dire non, de dire oui …
À ta propre vie !
110
Es-tu las ?
Es-tu- déjà las
De ce monde là ?
Cet e-monde
Qui te semble immonde …
Fait de mots de passe
Et autres codes pour te mener droit dans l'impasse
Où tes envies n'ont plus leur place …
Ce chemin qui te laisse de glace !
Et toutes ces informations et autres communications
Qui ne permettent plus la respiration !
Es-tu nostalgique de feu le téléphone de nos chers PTT
Près de la cheminée avec son cordon posé…
Des mobiles l'ont rendu presque muet à jamais...
Captant ces ondes aux capacités insoupçonnées
Qui - tu le sais - menacent ta santé
Et - à toi de le constater - ta liberté de penser !
Toi condamné à subir toutes ces courses effrénées
Qu'on t'impose en toute absurdité
Pour plus d'efficacité, sais-tu qu'à peine né
Bientôt et pour toujours tu seras pucelé ?
…
Mon ami, au moins es-tu là pour m'écouter ?
Toi que j'aimerais tant aider…
À - de ce mauvais pas - échapper !
111
Être ou ne pas être…
Combien Shakespeare fut-il inspiré
Par la question soulevée…
Désormais elle concerne l'humanité !
To be or not to be a-t-il écrit !
Être docile ou révolté...
Mais es-tu armé pour te prononcer ?
Tout est prêt pour t'anesthésier
À peine nouveau-né
Toi qui ne demandes qu'à bouger !
Mais soyons sérieux
Les Droits de l'homme
N'ont été pour les chiens décrétés !
De toute part menacé
Te voilà légalement enchaîné...
Plutôt bourré d'illusions te laisser !
Sinon pourquoi t'éduquer
Et ton cerveau éveiller
À la liberté de penser !
Hiatus à lever !
Ok ?
112
Désirs d'enfant…
Toi qui n'as eu qu'un seul parent à aimer
T'en es-tu jamais offusqué ?
Qu'as-tu fait, à peine né
De ton excédent de liberté ?
Pour toi pas d'altérité
Qu'une seule main à donner pour apprendre à marcher
Du miel venu que d'un côté
Pour grandir et t'envoler
Sorti d'un nid pour trois trop petit
Tu n'as jamais dit ton ressenti…
Et tout a été fait pour te mettre à l'abri
De cette différence avec tes amis…
Et toi avec tes deux papas et tes bientôt dix ans
Ou toi encore avec tes deux mamans !
Pour te tendre quatre et mêmes bras en même temps
Te sens-tu différent ?
Toi dont des adultes tant désireux d'enfant
De ton futur ne se sont souciés tellement !
Parle-moi de tout maintenant !
Toi qui ne m'as jamais dit ta vraie vie…
113
Distractions et soustractions !
Que reste-t-il
De nos amours ?
Chantait Trenet
Aujourd'hui plutôt chantons
Que reste-t-il
De nos distractions !
En effet il est une curieuse façon
De faire face à ce petit C..
Qui tourmente la Terre et sa population
Restos, bistrots, tangos... Finito !
Sans oublier médias phagocytés
Par des propos sur ses atrocités...
Maintenant il est un autre volet
A ce souci de santé généralisé
Avec l'arrivée de tous ces vaccins si vite préparés...
Mais quand vas-tu te faire oublier
Petit C.. indésirable
Toi qui serais dit-on malade d'instabilité ?
114
Co-vide !
Il aura fallu cinquante ans pour faire le vide...
Nos belles industries textiles en tête parties
Clé en main disait-on fièrement tout comme Artaban
Sans souci, sidérurgie, automobiles ont vite suivi...
Plus voulu de cols bleus, que du blanc ce serait mieux !
Place au business vociférant,
Aux métiers de services sans trop de questionnement
Aux brasseurs d'infos et autres journalistes...
Tant pis si plus rien d'exportable
Si excès d'insupportable...
Maintenant ce sont nos hôtels et châteaux
Notre bel immobilier qui est menacé...
Des capitaux venus du bout du monde
Sont là embusqués à poindre leur nez...
Devenant un vrai et grand danger !
Aujourd'hui Covid oblige on s'endette sans compter !
Traitant avec des créanciers sans identité...
Mais tellement armés et avisés !
A vouloir sauver le présent
On ruine notre futur
Pourtant notre pays reste pour le monde un joyau
Notre littoral est à l'infini varié
Nos montagnes belles à escalader
Nos campagnes envoûtantes à croquer
Alors comment nous sauver avec toute cette naturelle beauté ?
Co-vide dites-vous ?
Oui tu es en passe
De nous vider
De vider de son sens
Toute notre espérance...
115
Le mur
On allait tout posséder...
On allait tout dominer...
On allait être plus fort que la nature
C'était sûr !
Mais d'aucuns avait d'un mur conscience
Un mur qu'ignorait volontiers la science...
Et de l'économie que disait-on ?
Cet art -permis d'en rire ici- de la bonne gestion !
Plus grande était sa folie
Plus il allait satisfaire les nantis
Jamais rassasiés
Jamais disposés à autrement partager...
Allons donc, le partage...
N'était-ce pas l'affaire de ceux qui n'ont rien...
Cela de tout âge
On le sait bien !
Mais ce rêve de toujours plus pour toi dont les poches sont déjà pleines
Ce cauchemar de toujours moins pour moi qui les ai toujours vides
Viennent d'être ébranlés
Et l'homme dans son projet de progrès sans fin pour quelques-uns perd pied...
Le mur qui devait encore quelque temps comme l'horizon quand on marche s'éloigner
A la façon d'une termitière en une nuit élaborée
Vient de tout briser
Le jouet qu'on pensait infiniment dispo s'est brutalement cassé...
Le temps ne rapporte plus sa rente au créancier...
La science qui menait sans coup férir au progrès pour certains...
Perd de sa superbe de tous côtés...
Et même Einstein serait sur le point d'être revisité !!!
La Terre - parlons-en - aurait de cela sans doute acquis droit de cité !
Avec une attention nouvelle plébiscitée...
Tout ce gratuit pour l'économie du gaspillage
Pourrait avoir un coût et fini pourrait être le pillage ?
Et quid des termites de notre métaphore
Qui auront tant malmené les confrères et pairs médecins
Qu'ils allaient sous nos yeux
Tomber de leur piédestal pour revêtir une indignité bien piteuse en vérité ?
De fait, un mur redoutable à affronter pour l'entière humanité !
116
Être un Homme
Rien de plus que de timides suggestions
Et pour cause d'outrecuidance... après un bien honnête pardon !
...
On nous rappelle souvent et très justement l'importance des Droits de l'Homme mais commençons un peu avant...
Être un Homme n'est-il pas d'abord avoir
... des devoirs ?
On nous dit le respect de la Liberté
Sans rappeler qu'elle est naturellement bornée par celle d'autrui revendiquée !
On place sur nos frontons d'Hôtel de la Cité
Une bien belle devise républicaine qui met en son coeur l'Egalité
Puis fermant le triptyque vient à son tour la Fraternité
Fort heureusement et comme de nature divine ici invoquée...
...
Alors dans ce monde qui ne pense plus qu'à d'inutiles technologies...
Qui laissent de plus en plus d'humbles et de fragiles sur le bas côté du chemin
Ensemble et dans l'urgence du moment préparons-nous
avec tous nos semblables en devenir à être dignes du Genre Humain !
117
Tant pis et tant mieux !
Une pie tant pis !
Deux, tant mieux !
M'avait-on très jeune appris
Et j'y pense encore devenu vieux...
Mais alors quid de pertinent
Dans cet adage vraiment ?
Entre toi l'oiseau solitaire à s'envoler, hésitant
Et ce couple de bienheureux de jeunes pigeonneaux sautillant et se chamaillant…
Tant pis pour signifier une démarche comme à reculons et résignée
Tant mieux pour la gaîté et l'allant affichés...
Mais en vérité l'important n'est-il pas d'y aller !
Et dans tous les cas de vivre son destin sereinement…
Le temps de la jeunesse et de la fougue disparu
Le tant pis qui semble de l'oiseau solitaire en souligner une probable marginalité
N'est-il pas oublié comme peut l'être le tant mieux
Si naturellement attribué au couple bienheureux exhibant le temps d'un instant sa folle vitalité ?
Ainsi au final mon tellement ancien adage mémorisé
M'apparaît-il aujourd'hui avoir terriblement vieilli …
Alors pour lui... Tant pis !
Et Tant mieux pour toutes nos vies quand elles sont bien remplies...
118
Écrire et lire...
Double jeu et outil essentiel offert au vivant
Remarquable dualité que la langue livre aux échanges humains…
Mais pour chacun de nous aimer l'écriture oblige-t-il à aimer la lecture ?
A l'inverse aimer la lecture oblige-t-il à aimer l'écriture ?
Non assurément !
Recommandation le cas échéant et seulement…
De même que l'invention de la monnaie a permis
de multiplier les échanges commerciaux et d'oublier le troc d'antan
Il y a là un outil qui permet d'abord de défier l'unité de temps...
De défier l'unité de lieu également !
Avec son écriture et sa lecture une langue permet d'abord l'échange différé
Dans le temps comme dans l'espace entre toi et moi…
Alors qu'y a-t-il de pertinent à troquer nos littéraires échanges ?
Toi, l'écrivain d'un jour, serait l'obligé de ton lecteur et comme peut l'être une dette à honorer sur le champ, tenu en retour de le lire et le commenter sans tarder...
Une bien curieuse façon d'envisager à tous coups de mutuellement se bonifier !
L'auteur espère aussi exprimer ici comme son amertume envers une humanité qui par manque de générosité s'est de tout temps si mal comportée !
119
Interrogence !
Quel joli néologisme !
Ni vraiment attristé ni béat
Ou peut-être même les deux à la fois !
Comment t'est-il venu Béatrice ?
Je l'adresse encore et d'abord
A cette nature environnante que nous avons si souvent encensée et admirée
Aujourd'hui tout en elle interpelle !
Ce "progrès" qu'elle nous a permis et qui si souvent enthousiasmait
Qui servait même de trame à notre raison d'être au quotidien
Ne semble plus pour tous suivre le bon chemin !
On ne sait plus que dire ? Que faire ? Que penser ?
Qu'enseigner ? Qu'entreprendre ? Vers quoi aller ?
Quelle pertinence en effet à se projeter dans les étoiles
Quand le plus primitif du vivant est devenu à ce point menaçant ?
Quelles stratégies pour nos vies envisager
Quand seul l'isolement
A droit de cité pour nous protéger
de notre berceau naturel qu'est l'humaine société et maintenant souillé ?
Oui les changements subis par notre initial environnement
Rendent désormais interrogents
Ceux très nombreux qui y ont d'abord trouvé
Une opportunité offerte à leur intelligence pour se révéler !
Ainsi est venu et dans l'urgence
le temps d'importantes et nouvelles interrogences
chargées d'apporter à l'humanité ses meilleures chances de résilience...
En vérité un bien beau projet...Mais à entreprendre sans davantage de délai !
120
L'arbre à Thé…
Source d'huile essentielle
Il me fallut donc être victime de "vielles douleurs"
Comme cela est dit trivialement pour trouver en toi un nouvel ami !
Rapide rembobinage d'un petit film intime…
Pour moi tu fus d'abord l'ami très confirmé d'amis
Qui comme Thérèse et avec délices me parlaient souvent de toi
Comme du symbole de la bienfaisante autre "voie" !
Celle d'une naturelle pharmacopée
Trop souvent malmenée
Par des médicaments académiques même très controversés…
Ainsi pour tous ceux qui suivent les dernières perceptions du tangible
Savoir de combien d'échanges mutuels notre corps et la nature s'imbibent
Devrait suffire pour accorder véracité à tes vertus mon si cher arbre à thé !
Et ici je remercie à nouveau Thérèse
de m'avoir fait connaître la bienfaisance de l'arbre à Thé...
(orthographié aussi té, tea, thay, shay, chaay... pour pointer son universalité !)
121
À filmer
Pour seulement mieux s'y adosser et ainsi avancer
Comme nous le faisons avec ces mélodies de notre jeunesse si bien accrochées
Que même Alzheimer ne sait les effacer
Alors filmer doit avoir ici droit de cité !
Ainsi et sans plus attendre mon bon ami
Pense de toi garder
Ces images d'anges
De tes premières années
Garder les images de tous ces paysages qui te semblèrent pure beauté
Et qui le moment venu
Sont capables de réveiller en toi
Toujours la même félicité…
Le temps passe si vite !
Tu le sais aussi bien que moi…
Accélérant sa course avec les ans et de lui-même le mettre à l'abri
N'est-il pas un noble souci ?
La filmer n'est t-il pas pour la nature l'une de nos plus respectueuses activités ?
Et savoir garder la trace du fugace n'est-il pas un art remarqué ?
Mon ami pense filmer ce qui deviendra l'autre mémoire de ton passé
Celle de moments de bonheur qui pourront ainsi être éternellement ressuscités !
122
Grains de sable
N'a-t-on jamais des gains de sable observé la variété ?
On s'y allonge pour ne plus penser…
On parcourt en aéronef embarqué
La terre entière pour les retrouver !
Ici plus blancs que nulle part ailleurs
Là plus fins que la poudre de perlimpinpin
Même poussière volcanique
Vous faites rêver les vacanciers...
Mais vous êtes aussi l'antinomie
De l'huile qui lubrifie...
Le grain de sable qui à tourner rond va s'opposer
Ou encore empêcher nos projets de se réaliser !
A fin d'illustration comment ne pas évoquer la folie
Contenue dans toutes ces batteries mini ou maxi
Qui sont autant de promesses
Pour toujours plus de paresseuses prouesses…
Alors attention aux grains de sable ici placés
Via tant de futures pénuries des ingrédients déjà recensées
Et qui mettent en grand danger
Le paisible devenir des contrées qui ont la malchance de les posséder…
En vérité de nos activités si fournies en étrangeté
Sachons nous reposer
Et sur des grains de sable à longueur d'années allongés…
Lançons sans tarder le défi de les compter et d'en examiner la diversité !
123
Histoire de hauts et de bas…
C'est l'humour qui sauve nos vies
Et l'humoriste n'est-il pas toujours prêt à reconnaître
Être un thérapeute... pour lui ?
Il sait si bien te mettre en scène toi qui ne sais rire de toi
Par exemple avec cette petite histoire de hauts et de bas
Que tu aimes répéter à l'envi
Les bas de ta vie étant plus nombreux que les hauts dis-tu inlassablement !
Mais foutaise, regardons bien ma chérie
Prends une feuille et dessine moi la trajectoire de ta vie…
Tu remontes quand tes affaires s'arrangent et descends
Quand l'embellie se tarit… Et vite tu constates que ton idée est erronée...
Et que rebondir reste toujours possible tant que tu vis…
Impossible d'échapper à cette vérité
Comme le relief de notre belle nature avec la parité des sommets et des vallées
Même si pour ta vie l'arrêt du chemin ici ou là ne peut être contourné !
Dans la réalité une remontée à peine amorcée peut aussi très vite t'essouffler…
Après cela autre chose est de comparer la durée des chutes et des remontées !
Cependant toujours toujours autant de crêtes que de creux sont à observer !
Y compris selon un dessin fractal des trajectoires de chacune de nos vies !
Et si tu n'as su remarquer cette subtile et parfaite égalité
Sois assurée qu'au final rien ne change pour le temps qui t'est accordé mon amie !
124
Mon allumette !
Sais-tu tous ces symboles que tu colportes quand tu craques mon allumette ?
La vie, l'amour, la lumière suivis comme je dois te le dire de moins que rien …
Ainsi après un unique usage on te maltraite
On te jette sans même te laisser l'espoir d'une seule reprise en main !
Mais d'où viens-tu pour mériter tant de mépris
Après avoir une seule fois servi ?
Viens-tu de ce peuplier très haut monté
Si longtemps honoré par tous les bateliers du canal Midi-Pyrénées ?
Et ta petite tête soufrée qui à peine grattée est si généreuse
Qu'elle enflamme la mèche huilée de nos fêtes intimes comme sacrées
Ou encore plus quotidiennement allume ce gaz venu d'Algérie ou de Sibérie
Pour chauffer le breuvage rituel qui va embaumer notre début de journée ?
Ceux qui sont en manque de toi savent ton utilité !
Alors mon allumette un instant si appréciée qui rarement connaît la défaillance
Retiens de moi que, pour marquer ma grande reconnaissance
La petite boîte qui t'a servie de berceau sera aussi ton linceul, promis !
Ma façon à moi de te respecter jusqu'au bout petit bâton de peuplier
À jamais si bien caractérisé par ta fine pointe soufrée tellement prompte à s'enflammer...
Mais pour entre nous encore plus de familiarité
Il faut aussi que tu saches combien ton sort et le mien sont voisins !
125
À Rémi
Pourquoi tant de modestie ?
Rassure- moi, au moins tu as bien une famille et un abri !
Mais ce petit i a de quoi me ravir tu sais mon ami
Toi qui mesures où j'en suis de ma vie
Quelque part et par comparaison avec ton cousin grec Y
Tu me sembles petit i apte à symboliser l'humilité jusqu'à la pauvreté…
Peut-être même la misère
Que, quant à moi, je ne recherche guère !
Dans ce monde sans plus de libertés, fait d'exigences et d'imbécilités
Combien de fois ai-je précisé "Rémi avec un petit i !"
Mais je te le dis mon cher ami j'ai aussi pu me féliciter
D'être deux notes de musique sur une partition portées
D'être joué sur un piano fort
Ou par une Diva chanté
J'ai même su accepter un bémol bien placé
Et eu le plaisir d'être par un dièse rehaussé
Au final merci petit i
D'avoir si bien mon identité servie
Alors, c'est décidé, je finirai avec toi mon petit i …
Tout en saluant ici l'efficacité de ton image gémellaire, ce grec Y que j'aurais bien aimé aussi !
126
L'Après
Non !
Plus aucune question !
Plus rien ne t'est plus insupportable
A peine croyable !
Toi qui as tant souffert
Te voilà sorti(e) de l'enfer
Peur trop souvent tu avais
Désormais tu ne sais plus ce que c'est !
Sûrement de manquer d'amour
Avec l'exigence d'un "toujours"
Ton angoisse préférée
Et jamais très éloignée…
Mais en vérité qui fus-tu ?
T'ai-je vraiment connu(e) ?
Avec ce Dieu qui a permis à ses humaines créations
De vivre les plus grandes émotions
Ces ressentis
Qui peuvent mener si vite à la mélancolie...
Puis au moment de l'Après toujours tant redouté
A l'affliction et au deuil pour celui qui survit
Ainsi sont nos vies...
Mais toi l'homme de foi, toi mon ami l'atypique épicurien,
Aurais-tu un autre avis
Sur nos vies d'Après que d'aucuns pensent souvent faites de Rien ?
127
Regarde devant !
Toi qui as trop souffert
Regarde devant mon ami mon enfant
Rien à espérer du passé !
Tout est devant
Ne pense plus qu'à demain
Et prends dans l'urgence ton destin en main !
Tu as manqué d'amour
Dis-tu toujours
Alors donnes-en, prends les devants !
Et puis ne pense plus qu'au futur
De la prochaine moisson uniquement
Vient le bon grain à moudre tu le sais bien !
Il te reste du chemin
Et chaque pas à venir
Doit davantage t'appartenir
Si la résilience est souvent recommandable
A tout bout de champ ce discours empreint de trop de modernité
Pour toi est à manipuler avec doigté...
128
Rêve de vie
Oublie ton passé
Oublie le passé
Oublie cette P. de croissance
Oublie cette P. de souffrance
Pense autrement
Pense ta vie différemment
Et tu vivras mieux
Et tu vivras plus heureux
Rêve de partage !
Tous les enfants du monde sont nés au même âge...
Ont partagé le même premier cri
Eu les mêmes pleurs et les mêmes envies...
Alors poursuis ainsi
Toi comme ton alter ego poursuivez votre chemin ainsi !
De cette même quête
De ce même rêve
Naîtra un nouveau monde
Prêt à accueillir avec humanité... le monde entier !
129
L'inné et l'acquis
Quelle pertinence à les séparer ?
Ils font ce que nous sommes...
Pour le premier, irrémédiable passé venu de nos aînés
Impossible d'y retoucher sinon peut-être, pour certains cas, à oublier
Quand, pour le second, chaque jour est là pour compenser ou remédier !
Ce chaque jour fait de bla bla bla provoqué par d'inépuisables faits divers
Colporté par des réseaux dits sociaux quant à eux actifs et pas toujours supers
Repris par des médias soucieux de leur côté et avant tout d'exister…
Jour si rarement alimenté de quelque réflexion plus méritante
En vérité aujourd'hui bien improbable dans la médiocrité ambiante !
Et toi, mon compagnon, le grand singe qui as si longtemps marché à mes côtés
Qui n'as su t'auto-proclamer espèce supérieure et dont je me suis alors éloigné
Qui n'as su avec assez d'arrogance la tête relever
Pour être affublé d'un cerveau hypertrophié
Capable de la plus grande espérance comme de l'extrême désespérance
M'amenant aujourd'hui à ne plus savoir où aller
Poussant les plus malins des humains
A ne plus voir de tous côtés que des murs qui avec le temps ont su s'ériger
Mais tous cerveaux supérieurs impuissants à imaginer
Un autre avenir pour un monde tellement enclin vers le pire à dériver…
Alors aide- moi mon ami à enseigner l'apprentissage du partage
Pour remplacer cette P. de vanité tellement marquante
Caractéristique de nos humaines cervelles...
N'y a-t-il pas là source d'un vrai nouveau projet
Sous la forme d'un nouvel acquis pour tous, à hautement souhaiter !
Qu'en penses-tu mon ami ?
130
Coincés entre deux utopies !
Coincés entre deux délires serions-nous...
Celui d'une croissance de consommation infiniment durable dans un milieu fini !
Celui de partager, partage quasi impossible pour l'animal au cerveau hypertrophié que nous sommes !
Alors comment maintenir l'espoir
Face à un vrai désespoir
Qui touche aujourd'hui une grande majorité ?
Toi le partisan du "jamais assez" qui sur son nombril passes ta vie les yeux rivés
Ou toi qui es toujours préoccupé par le futur de l'humanité
A quoi pouvez- vous, tous deux, aujourd'hui vous accrocher ?
En vérité, attendez peu de moi si ce n'est que je vous fasse part de mon choix
Dans ce brouillard où, comme vous, goutte je n'y vois !
Où rien ne semble avoir bougé malgré les nombreuses et récentes mises aux abois
2007 : crise financière majeure...
2020 : crise sanitaire de niveau supérieur...
Plus un demi siècle de dérives climatiques préludes de bien d'autres grandes frayeurs...
Certes, quelques fous pensent déjà à un refuge martien !
Mais ce délire là -et tant mieux- n'est pas commun
Ni vôtre, ni mien, je le sens bien...
Alors laissez-moi seulement vous dire mes bons amis
Ma préférence entre les deux utopies plus tôt énoncées...
Mon choix est, sans détour, celui de l'apprentissage du partage dès le premier âge...
Et ainsi espérer, pour tous, être mieux protégés de nos coupables excès de vanité !
131
Comme en 14...
Comme il fut dit à propos des soldats de 14...
Ils sont partis la fleur au fusil
Afin de poursuivre la folie
De ces conflits tellement meurtriers se terminant en préparant le suivant...
Mais aujourd'hui il s'agit d'Elle, cette nouvelle guerre dite "économique"
Dont nos plus brillants cerveaux ne veulent voir la ruine qu'elle induit !
Cette "horreur économique" imaginée par des aînés plutôt mal inspirés
Et qu'on devrait ad vitam eternam poursuivre sans jamais déroger...
Les GAFA paieraient des impôts et tralala !
Les éoliennes continueraient à détruire notre belle nature
Et ne rien résoudre, mais l'important n'est pas là...
L'essentiel n'est-il pas la relance de ce si funeste modèle dit économique ?
Comprenne qui pourra !
A entendre la jouissance infantile
Venue de tant d'immatures discours sur la reprise
Qu'on préfèrerait être sourd !
Plus les gens sont intelligents
Plus ils sont bêtes avait coutume de dire
La sagesse qu'incarnait l'une des plus humbles personnes de mon village
Cette vieille paysanne que j'ai eu l'honneur de croiser et d'écouter enfant...
Récemment Edgar Morin a eu droit à quelques minutes de petit écran
Pour nous dire brièvement ses réflexions depuis presque cent ans
Alors, s'il peut répondre à notre collectif besoin d'humaine sagesse
Que ses propos tournent en boucle et que notre écoute ne cesse !
132
Chanter pour oublier !
Seulement pour toi
Et notre amitié qui a tant duré
Pour ne plus être seul
Chante pour chanter le passé
Chante pour oublier
Que tu as tout oublié
Pour oublier que pour te protéger
On t'a ici enfermé
Pour ce présent à oublier !
À toi tel l'oiseau ainsi placé de maintenant chanter
Chante pour oublier
Ta peine d'avoir perdu ta liberté
Chante à plein temps
Oui chante tout le temps...
Jusqu'à ce qu'un autre t'ayant ici remplacé
Vienne lui aussi sa douleur chanter
Te relayer là à cette place
À cette même place que tu auras quittée
Dans ce soi-disant palace...
Qui d'ennui te pétrifie
Chante pour oublier
Et ne plus penser à ta liberté
Toi qui fus mon si cher ami
Chante pour moi aussi
Tu sais je ne peux t'oublier
Mais te le chanter n'ai la volonté
Merci à toi de pour tous chanter
Le triste sort de l'humanité
133
Survivre
Après avoir chanté
Tout chanté pour oublier
Oublier tout ce que tu as oublié
Pense ta résilience
Alors danse
Danse danse danse
Pense à ton cousin africain
Capable de danser
Jusqu'à son corps quitter
Pour comme lui rebondir
Et ne plus souffrir
Danse jusqu'à la transe
Oui mon ami
Il est temps de rebondir sur ta vie
Fais comme lui et sors de ta nuit
Alors d'autres verront en toi
Le modèle qu'encore ils n'ont pas
Vas-y franchis le pas !
Avec la transe
Tu auras trouvé
Le chemin de ton éternité !
Alors danse, danse, danse… Jusqu'à la transe
Ta survie est ici mon ami !
134
Ils sont fous !
Ils sont fous ces terriens
Ils ne comprennent donc rien !
Avec eux plus rien d'humain...
Regarde-les...
Et plus ils sont fous
Plus ils font focus, font la Une
Plus on les idolâtre
Plus ils nous embarquent dans une folie irrémédiablement reprise par des médias séduits
...
Et le rêve du sage...
Lui, à jamais ringardisé !
Pas de place pour lui ou pour un meilleur partage professé
Dans tout ça, que vises -tu toi la croissance tant implorée ?
Toi qui caches tant d'ignominies
Et dont l'histoire est loin d'être finie !
...
Un seul exemple : sauver les vieux...
Pour les parquer plus longtemps ?
Mais que vaut vraiment ce business infamant ?
...
Plus ça va et moins ça va, pour moi le constat est clair...
Et toi le siècle des lumières
Avais-tu imaginé cela ?
...
Mais où se cachent vos voix ?
Vous les philosophes, réveillez-vous !
Prenez la parole, partout on n'attend que vous !
Rien ne peut être à ce point figé
Dans notre manière de vouloir - soi-disant - progresser !
Et aidez-nous à sortir d'une fuite en avant si puérile en vérité...
135
Merci à l'écriture !
Bien sûr il fallut développer un langage en prémices
Mais passer à son écriture allait de mille crans le hisser
L'homme a alors pu construire sa suprématie sur l'animal
Construit une mémoire collective et un savoir pas banals
Développé au fil du temps ce qu'il a appelé science
Imaginé des technologies avec des risques engendrés dont il a rarement pris conscience !
...
Mais plus sagement l'homme s'est aussi mis en situation d'écrire pour écrire
De se confronter à lui-même jouant avec son intellect pour le plaisir !
Il a ainsi vaincu l'ennui et trouvé un chemin le menant vers l'éternité...
Merci pour tout ça à l'écriture, avec ou sans rature !
136
Réminiscence...
Je suis là
Devant ma télé
Fasciné
Plongé dans mon passé
Revivant ces brefs moments tellement marquants
Que j'ai eu le bonheur de vivre au pays du soleil levant
Immergé dans une nature, une culture qui allaient me combler
Et qu'aujourd'hui de m'y replonger je remercie ARTE
M'offrant un come-back bien émouvant
Enrichissant des souvenirs toujours très vivants
De tant de pans d'une culture par moi restés jusque là insoupçonnés
Et qui encore davantage vont désormais mon âme impressionner...
A mes amis japonais de ces années quatre-vingts
J'ai pu dire que ma vie serait à jamais faite de deux parties...
Insulaire comme eux je scellais ainsi et pour longtemps une profonde amitié...
Je confirme combien celle-ci l'est toujours et se trouve même renforcée par tout ce que je découvre aujourd'hui !
Puisse mes amis Jun Nakajima, Sato, Takemori San et tant d'autres... votre culture ancestrale où Dieu et Nature se confondent, où le succès est collectif et l'échec individuel, à jamais résister aux infamies de ladite modernité et se répandre dans le monde entier !
Du fond de mon coeur, merci beaucoup à Elle, merci beaucoup à Vous...
137
Un songe pas si creux !
De Vide me parla alors un "physicien"
Un "philosophe" me dit qu'il s'agissait de Rien
L'homme de "foi" me parla de Dieu
Avec d'autres, ados, nous songeâmes au Néant, parbleu !
Mais devenus adultes acceptons que si nos sens à l'affût ne sont pas !
Si je ne suis pas là, témoin de tout cela !
Si ma vie pour un temps s'est assoupie, où est l'important ?
Quelle pertinence accorder à tous ces méta-questionnements "bétabloquants" ?
Oui ! Quand en pause est notre conscient
Plus rien qui vaille existe-t-il vraiment ?
Et pour qui ? Alors quelle pertinence, quel intérêt réel
Pour ces jeux intellectuels entre humaines cervelles !
Amusants tous ces débats entre gens bien vite excités
Qui vont prétendre détenir la vérité en vue de se rassurer
Tous nés de la même angoisse de deux aînés
Et préparant déjà leur retour aux absents abonnés à peine sont-ils nés !
Alors le temps de ce rêve qu'est la vie
Restons plutôt et autant que nous le pouvons par l'humilité, guidés
Prêts à quitter la place, repus
Ivres de ce tout, que nous aurons, comme un songe pas si creux, vécu !
138
Tonton
Il m'appelle Tonton
Je l'appelle Tonton
Il ne sait pas mon nom
Je ne sais pas son nom...
Il vient de là-bas
Exactement je ne sais pas
Lui ne le dit pas
Et moi ne le demande pas
C'est je pense mieux ainsi
Evite alors tous les a prioris
Nous sommes tous deux enfants du monde
De ce monde immonde
A chaque fois qu'on se rencontre
On se salue échangeons un même sourire
Quelquefois une poignée de mains quand rien ne l'interdit
Et en ces instants une vraie sincérité nous lie
Il est né là-bas
Moi ici
Qu'y peut-il ? Qu'y puis-je ?
Aucun n'a choisi
De ma langue
Le peu qu'il a appris
Me le rend plus que moi instruit
Moi qui ne sais rien de toi Tonton merci à toi d'être ainsi !
139
Angoisse juvénile
(Prose)
La chaleur est intense. Le soleil à son zénith.
Je fais l'objet de tous les soins possibles dans ce milieu modeste auquel j'appartiens.
On me protège du chaud comme du froid, du mieux qu'on peut…
A la charge de grand-mère en ce moment le plus chaud d'une très chaude journée d'été et derrière des volets presque clos et une fenêtre discrètement entrebâillée il ne me faut pas transpirer. Elle sait le risque d'un refroidissement que la sueur mal contrôlée peut provoquer.
La hantise de la phtisie est toujours présente en ces années cinquante dans nos familles rurales où elle a longtemps sévi et fait tant de ravages.
J'en sais quelque chose...
Ma famille n'a pas été épargnée et j'en ai la trace avec cette bibliothèque interdite et toujours fermée héritée d'un grand oncle à coup sûr plus cultivé que la plupart, curieux de tout, et particulièrement de cette maladie qui l'emporta. Il n'avait pas trente ans !
...
Voilà où j'en suis. Assis sur la chaise de pied de lit à peine déplacée, le corps zébré par un rai de soleil effronté qui a su traverser tous les obstacles imaginés pour me protéger.
Ma tête est pleine de l'ignorance de la vie de cet oncle et cela me pèse et même m'obsède depuis que je sais ma positivité à ce test appelé cuti et pratiqué chaque année sur tout enfant scolarisé...
Vais-je bientôt mourir ? Déjà ! Pas vraiment prêt... Pas envie...
Et cette mouche qui me nargue au point de toujours revenir sur mon nez, qu'en sait-elle ?
L'attirai-je déjà ?
Le rai de soleil vit bien, lui. Je le sens arrogant. Sa trace se déplace sur mon corps affaibli. Quelle importance ai-je pour lui ? Aucune. Mais pour moi, si je meurs je perds tout y compris … Ma propre vie, même si...
Alors le parfum des roses de la treille voisine finit par occuper mon odorat épargné par mon permanent souci et je me laisse emporter par la somnolence d'une sieste ordinaire. Rêve semi éveillé où je suis en bonne santé et jouis simplement de la protection imaginée par toi, ma grand-mère chérie, des excès de cet été peu coutumier…
Après tant d'années, je garde de ces moments de repos forcé le souvenir d'une irrémédiable perte puisque moments soustraits au plus beau de ces journées d'été que j'aimais tant et d'autant plus que le soleil, mon astre adoré, était là plus fort et plus puissant que jamais, là, juste derrière ce maudit volet ! Je savais aussi qu'après le calme du plein midi pouvant jusqu'à me faire entrevoir la félicité, ma libération vers quinze heures serait sûrement contrariée par une petite brise venue de la mer si proche, mais qu'y faire !
140
Récompense
J'en avais juste vingt
Mon hôte avoisinait cinquante...
Premier voyage seul à Paris
Pour la meilleure des causes
Puisque le sort m'avait permis
d'atteindre le rang d'alpha...
Comprenne qui pourra !
Ainsi présélectionné
C'est dans notre belle capitale qu' il me fallait confirmer
avant d'accéder à l'une de ces formations alors très enviées...
Paris allait m'inspirer
Et j'y gagnais mon ticket pour une formation vers un métier
Dont j'ignorais tout
Tenants comme aboutissants !
...
Venue en famille avec la première vague touristique de l'après-guerre dans mon île natale où le temps de l'été on savait se "serrer"
Jeanne ou Marie-Jeanne ou peut-être Marinette dont l'accent me faisait penser à un authentique rossignol berrichon
s'était fait l'honorable devoir de m'offrir
gîte et couvert dans son septième bastillais...
Mais examen oral à peine terminé
Elle avait choisi dans tous les cas de me récompenser...
Casino de Paris s'il vous plaît !
Avec ses paillettes, ses petits seins bien affûtés et super calibrés, ses fessiers tellement emplumés...
Et de notre pigeonnier ou poulailler je ne sais plus
Elle avait tout prévu !
Y compris ses lorgnettes de théâtre
Pour mes yeux de futur ingénieur qu'elle devinait encore bien ingénus !
...
Voyez chère hôtesse presque soixante ans après je n'ai pas oublié, j'en suis même ému !
Cette récompense par vous si bien imaginée
Soyez-en ici enfin remerciée !
Il y a des choses qu'on ne sait dire dans l'immédiateté !
Et pardon si au bout de tant de temps
le souvenir de votre prénom m'amène aujourd'hui à beaucoup hésiter !
141
Vas-tu bien ?
Toi à la fois si vite hargneux et tellement généreux
Toi qui a peur de l'accalmie dans ta vie comme d'un vide capable de t'emporter
Toi toujours pressé par tout ce temps que tu crois perdre, angoissé
Vas-tu bien ?
Toi qui devrais être heureux
Toi que la vie a certes malmené
Mais qui semble in fine t'avoir mieux traité
Vas-tu bien ?
Ainsi est ta vie
Souvent difficile à vivre
Comme beaucoup, sujette à des affres quasi perpétuelles
Au moins comparée à d'autres qui semblent beaucoup plus belles
...
C'est vrai, la science d'aujourd'hui étale
Un savoir peu banal
Pour établir des liens
Et te dire d'où cela vient c'est à dire pour l'essentiel d'où, Toi, tu viens !
Mais en vérité
Par un environnement économique, social, mal traités
Par tant d'inégalités tellement avérées...
Beaucoup sont à jamais marqués et pas utile de plus loin chercher !
Certes tu peux vivre cette vie, la tienne
Comme une destinée préfabriquée
Mais le savoir dans ton intimité
Peut aussi t'aider à en prendre le contre-pied !
Alors dans cette nuit là, croire en une nouvelle étoile n'est ni puérilité ni naïveté
Mais nécessité pour à nouveau espérer !
Ainsi mon ami, laisse cette idée t'enivrer !
Ceci pour d'abord, Toi, ressusciter...
Abandonner, oublier ce qui appartient au passé
Tes moments d'égarements les plus flagrants
Renaître
Avant de disparaître...
142
L'égocentrique
Egoïstes, égocentriques serions-nous nés
Pense quelquefois le philosophe
Ce qui est certain
C'est l'empressement de l'humain à fêter à récompenser chaque nouvel arrivé...
Sur cette lancée et avec le désir d'affirmer ton inné
Tu seras épris de liberté
De possession et souvent menacé d'égocentricité
En somme rien pour vraiment étonner !
Ainsi se construit toute humaine vie
Avec ses frustrations et ses envies
Ses désirs d'un toujours plus
Rarement assouvis !
A l'opposé jamais de partage enseigné par priorité
Cet acquis versus l'inné
Comme une valeur supérieure à honorer
Offrant à l'égalité et à la fraternité la possibilité de plus largement se déployer...
Contenir son égocentricité
Pour d'autres défis serait pourtant mieux adapté
Plus à ta portée, toi le nouveau nouveau-né...
Alors pourquoi ne pas essayer cette nouvelle humanité ?
143
Laisse la place !
Pas facile de s'effacer
Quand le destin vous a trop privilégié
Pas facile de vivre dans l'humilité
Après tant de vanité
Il y a pourtant tant à gagner à se taire
Quand seule ta sagesse peut encore plaire
Toi qui t'es cru beau et malin
Passe la main !
Arrête de geindre
Tu as été trop bien servi pour aujourd'hui tant t'accrocher et te plaindre
Pense davantage à cette foule qui n'a rien eu
Toi de clinquant repu...
La vie ne dure qu'un temps
Sois-en conscient et...
Pense à l'éphémère papillon qui au fort de sa splendeur laisse la place
Pense à celui qui prie chaque jour pour qu'enfin toi, tu libères l'espace !
144
Quand le temps presse...
Quand vient le temps
Quand vient ce moment où te presse le temps
Toi qui as disserté pour dire que le temps était inexistant
Toi qui as cru bon de le différencier de cette durée qu'aujourd'hui tant tu ressens
Te voici au pied du mur
Et rien ne te semble aussi sûr !
Et te voici stressé
Comme par un excès de liberté
Devant une foule de choses
Qui à toi encore et pour exécution se propose
Tant de choses à faire
Avant d'accepter de te retirer totalement des affaires
Est venu le moment de à nouveau philosopher
Sur ce que Montaigne, Gide, je ne sais plus, signifiaient avec leur "choisir c'est sacrifier"...
Et tu te rappelles ici ce minuscule calepin de collégien
Où tu notais ces bribes de culture glanées sur les petits carnets transmis par tes anciens !
Oui ou non pour toi le temps, la durée, se sont étirés
Et maintenant c'est toi l'ancien, de transmission chargé
Et le temps te presse !
145
Transcende-toi mon cadet !
Transcendance
Humaine exigence !
Que tu sois riche
Que tu sois pauvre
Que tu sois savant
Que tu sois ignorant
Dans tous les cas de rêver
de se transcender ton cerveau ne peut se passer
Même la science à son plus haut niveau maîtrisée
ne comble ce vide qu'elle ne saura jamais aborder...
Ainsi en quête de sens, de références supérieures
Te voilà confronté à Dieu et à ses valeurs...
Dans l'urgence, sans avoir été préparé que vas-tu devenir mon frère
Toi qui es maintenant victime ou témoin de l'humaine misère ?
Le monde d'aujourd'hui fabriqué
par et pour quelques enfoirés
Exige ainsi, et de tous, la capacité à se transcender
Il y va de ton salut mon cadet !
...
Alors, que ta transcendance
Soit accompagnée de la plus belle des tolérances !
146
Vanités
Tu appris à lire...
Tu appris à écrire...
Puis tu voulus lire pour apprendre des autres
Puis, en retour, tu eus l'outrecuidance d'écrire ton MOI pour l'apprendre aux autres
Tu compris vite que l'écriture d'autrui pouvaient te faire rêver
Tu compris aussi qu'en écrivant tu serais l'auteur de ce rêve... alors éveillé !
Ainsi se construirait ta vie
Faite de consommation et de création d'intellectuels produits
Une vie pleine d'envies d'apporter ta pierre à cette humaine vanité
Productrice de musique, littérature, peinture et tutti quanti qui offriraient à notre sensibilité de possibles nouveaux et collectifs acquis
L'éphémère qui nous accompagne pourrait alors avoir un jour rang de culture...
Occidentale, orientale, africaine, avec toujours sa grande part de subjectivité pure !
Au bout du compte, après celles venues de notre belle nature, nos émotions pourraient donc chez un semblable, trouver puits !
Qu'en penses-tu mon ami ?
Le plus sage n'est-il pas de trouver là trace de l'immense vanité de l'homme
A la fois singulière et plurielle qui, au dépassement, nous pousse si souvent en somme ?
...
Mais à relire ce texte avec, certes, son petit grain de vanité intégré
N'en est-il pas finalement... surchargé ?
147
Trop fort !
Pas bon être hors norme
Pas bon être trop fort...
Lorsqu'une tête sort du rang
L'imbécilité humaine peut donc la couper !
Trop fort débatteur
Trop brillant tu meurs...
On repense la loi
Et c'est fini pour toi
Moi qui crois tellement en l'équité
Me voilà ici désarmé !
En son nom
On t'empêche donc de parler...
Toi que je comprends comme un summum de connaissance et d'intelligence réunies
Toi brillantissime et si vif esprit de répartie
Toi capable de théories les plus abouties
Toi de l'intellect humain une si belle référence pour la France…
Fais attention petit !
148
Au nom de Qui ?
Au nom de Qui
Tu parles, tu agis ?
Au nom de Qui
Tu pleures, tu souris ?
Au nom de Qui
Tu rêves, tu vis ?
Est-ce bien toi ?
Est-ce Elle ou bien Lui ?
Malheureux qui te pense libre
T'es-tu jamais imaginé formaté ?
Par quoi, par Qui ?
Ta propre histoire ? Une bonne fée ? Un mauvais esprit ?
...
Et toi au sommet de la vanité
Qui veux aujourd'hui tous les autres dominer
Au nom de Qui cette brutale envie ?
Y-as-tu une seconde réfléchi ?
Toi qui as tant aimé avec autrui tout partager
Pourquoi ce désir subit d'imposer tes idées ?
...
Comme chacun tu portes en toi une graine de sagesse
Alors fais-la plutôt fructifier ! Et pour l'humanité entière tu seras sa dernière richesse...
149
Un destin ?
Né quelque part
Heureuse victime d'un premier hasard
Il se peut que tu sois remarqué
Par un instit, par un curé
Et te voilà sorti de ta fratrie, enfermé dans un lycée
Un sort que tu n'as pas un seul instant souhaité
Alors ado tu en as plein le dos
Et tu cries haro
Comme vie, rêver te suffit !
Et te voilà sur une barque de pêche puni pour apprendre la vraie vie
Inadapté et là coincé
Tu réagis et accepte le futur du condamné...
Condamné à étudier et bien sûr à devoir tout faire pour être "diplômé" !
Comdamné à abandonner ton rêve initial pour un rôle à jouer...
Dans cette société inventée pour toujours plus consommer
Et qu'on ne sait aujourd'hui de ses multiples excès corriger
Mais le hasard bienfaiteur initial ne peut s'oublier
Pour moi, ayant eu la forme d'une nature d'emblée adorée
J'ai alors su refuser d'user ma vie à couler du béton pour lequel j'étais pourtant préparé
Ayant compris très tôt l'urgence à protéger mon sublime environnement menacé
...
Forgé à ce genre de défi la suite de ma vie fut toujours ainsi
Et aujourd'hui regardant dans le rétro, sache mon ami
Combien je pense souhaitable de se surpasser pour garder la main
Sur son destin...
150
Oh oui, la vie vaut...
Tu pleures, tu ris
Tu souffres, tu jouis
Rien ne te manque en effet pour que cette vie
Avec tous ses contrastes tu l'apprécies
Tu es tellement bien armé pour savourer la nuance
Faire la différence...
Par toi-même construire ton esprit
Et t'épanouir avec et grâce à lui !
Mais alors il est un piège aujourd'hui
Cet e- environnement qui tellement t'envahit...
Avec tous ses débats qui s'invitent chez toi, stériles, confiés à des maîtres horlogers assistés
par quelques rats d'archives formatés
Qui ne te laissent guère la possibilité d'approfondir tes propres idées !
Avec ses multiples spectacles chronophages et à bas prix qui rognent en permanence ton temps encore libre pour penser
Qui sans cesse sont embusqués pour avilir ta vie...
Mollo aussi sur cette téléphonie qui t'aliène tant ! Haro sur cette e-vie...
Sans plus un instant pour méditer, réfléchir et pourquoi pas, pour toi, philosopher !
Si tu en as pas, ou perdu, l'habitude
Sache que tu en as l'aptitude...
Redeviens cette personne qui naquit porteuse d'une authentique richesse, innée
Qui se révèlera avec la reconquête de ta véritable identité !
151
Le glas
Par cette belle journée d'été
Le glas vient de sonner !
Est-ce Toi ? Est-ce Lui ?
Si tendre ami(e) !
Qui, jusqu'au bout
Sera pour moi resté(e) au-dessus de tout !
...
Tu es donc parti(e) sans mon adieu
Moi pas assez courageux...
Je n'ai pu affronter l'outrance
De cette dernière séquence
Celle qui choisit d'effacer de notre mémoire nos meilleurs souvenirs
Avant de nous laisser partir...
Celle qui d'un coup et dans deux coeurs
Ne se prive d'inoculer le plus grand malheur...
Deux coeurs pourtant jusque là encore en vie
L'un ayant subi l'infamie de la privation de son esprit...
C'est donc aujourd'hui ton glas
Toi si sublime ami(e) !
Alors accepte mon humble Pardon une dernière fois
Je t'en supplie !
152
Indéfiniment ou infiniment !
Indéfiniment ou infiniment
A vrai dire tu peux choisir
Toi le savant en herbe tellement intelligent !
D'abord tu vas sûrement chasser un moment de ta vie
Entre l'infiniment grand et l'infiniment petit ?
Mais tu vas être vite surpris !
Peut-être même as-tu déjà compris
Combien ces deux infinis sont à la fois opposés et bourrés d'analogies...
T'apparaissant comme du même modèle sortis !
Plus tu agrandis ton champ de vision plus il t'apparaît infini
Plus tu vas vers le plus petit et il se révèle infini lui aussi...
Donc dans les deux cas c'est l'infini !
Et ton humaine cervelle
Naviguera entre ces deux échelles
Dans un océan infini d'infinis pluriels...
Un océan non borné porteur d'infini et d'éternité
Sans rivage avéré
Où ton suprême souverain passe indéfiniment son temps à t'observer toi si petit à côté de Lui...
Toi qui malgré cela et à tout prix veux lui extirper une petite part de vérité !
Alors ta vanité va espérer infiniment prospérer
Sans plus jamais sur ton outrecuidance s'interroger...
Au bout du compte, mon sosie
Entre indéfiniment et infiniment
Ton choix est bien étroit et là se cache une bien piètre réalité !
...
Quant à moi je te laisse ici et maintenant méditer
Sur tant de proximités !
153
Science et croyance
On sait combien on a opposé ces deux-là tout au long des siècles passés !
Comme si elles ne pouvaient cohabiter
Incompatibles philosophiquement, politiquement et même humainement...
De grands cerveaux s'y sont frottés, usés !
Des libertés refusées à tant de révoltés alors condamnés, enfermés, exilés...
En ce début de siècle la question serait-elle dépassée ?
Et on assisterait au grand retour du religieux, de la foi, de la croyance en l'existence de Dieu comme par ultime coquetterie
La science ne faisant plus autant rêver
Semblant avoir perdu sa suprématie !
Mais reconnaître qu'il y a là deux terrains de jeux bien distincts pour l'esprit
N'est-il pas le plus raisonnable et sage aujourd'hui ?
La science laissant le pourquoi le plus profond des choses de côté...
Pour se consacrer à l'intelligible et par mathématiques interposées établissant des liens formels entre des causes et leurs effets...
Laissant à nos croyances, notre foi, le soin d'appréhender dans l'intimité de chacun le grand mystère à l'origine de chaque phénomène !
Alors on comprendrait mieux où le chemin de tant de remarquables cervelles humaines les a menées et encore maintenant les mène !
Elles qui, devenues conscientes qu'éternellement inaccessible resterait l'explication extrême
Finalement accepteraient d'y voir la manifestation de l'existence d'une autorité suprême !
Et toi, mon bon ami, dis-moi ce que tu penses de tout ceci !
154
Hypocrisie, hypocrisie !
La richesse d'une faible minorité grossit quand la pauvreté d'une très grande majorité qui toujours progresse, grandit...
Démesurément, exagérément, infiniment : c'est ainsi !
En même temps, en apparente résistance, mais marquées par leur impuissance
A l'échelle locale, nationale, mondiale, de vaines mesures souvent se multiplient...
Pourtant n'a-t-on pas définitivement admis que l'Homme était la plus intelligente
Des espèces vivantes !
Alors honneur à toi brillant et élégant bipède
Qui en arrivera à refuser de vivre avec tant d'hypocrites remèdes
Ecartant ces rustines inadaptées qui se proposent de réparer
tant d'inégalités en croissance avérée !
Tout simplement en choisissant de favoriser là où tu es
la mise en pratique d'un plus juste partage des fruits de ladite humaine activité...
Usant judicieusement de ces mathématiques hyper développées
D'une communication mondiale quasi instantanée et à ta portée !
Avec la volonté d'acter et de bousculer ces règles toujours agréées
Pour impunément et si tristement avec plus de justice sociale continuer à biaiser...
N'est-il pas temps d'en finir avec tant d'hypocrisie ?
Aucun homme ne mérite d'être ad vitam malmené
L'iniquité conceptualisée
N'est-elle pas un déshonneur pour l'humanité ?
...
Mon ami je t'en supplie fais un signe !
Ce que nous vivons aujourd'hui est indigne !
155
L'ivresse
Ivresse éthylique ou encore plus illicite et toxique
Ivresse de l'hyperactivité d'une poignée et entretenue par une folle ivresse médiatique
De quoi aux plus solides de la troupe faire perdre pied
Victimes de ce conglomérat d'ivresses, emportés...
Dans ce vertige tu croiras un instant tes frustrations te quitter
Tes limites s'envoler
Tu penseras l'inaccessible à ta portée
Avant de t'écrouler fatigué, épuisé, jusqu'à perdre ta dignité
Ivresse classique d'un petit peuple largué et en détresse
Ivresse plus sournoise d'une élite bourgeoise
En survitesse et elle-même par autrui malmenée
In fine, toutes ivresses pareillement à redouter
Avec leurs addictions le plus souvent subies et effroyables
D'autant plus stupides
Que chacun avec son ivresse se sent dériver vers un abominable sort, inévitable
Venu d'un monde qui lui semble la fois de plus en plus sucré et insipide !
...
Assurément il te faut dès aujourd'hui
Reprendre les rênes de ta vie
Tu as su par le passé
Te redresser
Devenir Homme
En somme !
Ainsi t'abêtir
Ne peut être ton devenir !
Alors, je t'en prie mon ami, reprends conscience, reconsidère ton intellectuelle souveraineté
Plus calmement, tente de retrouver ta liberté de penser
C'est à dire le temps de méditer, de philosopher
Comme au temps d'avant, simplement, à ton gré !
156
Message venu du futur
Vous vous êtes acharnés
A observer le passé
Par télescopes interposés
Alors que notre futur était en grand danger et vous le saviez...
Pourquoi avoir à ce point notre vie méprisée
Nous, vos enfants que soi-disant
Vous aimiez tant...
Mais au fond vous étiez comment ?
Sachez qu'aujourd'hui
Vos traces, vos nombreux écrits vous ont trahis !
Vous disposiez pourtant des meilleurs outils
Pour anticiper ce qui s'est produit !
Vous avez su témoigner de tous ces oiseaux si beaux
De tous ces multiples et sublimes animaux
De cette biodiversité in fine par vos soins si mal traitée
Que vous êtiez pourtant si nombreux à choyer
Et aujourd'hui de tout cela plus Rien
Malgré les esprits chagrins de certains !
De la compréhension humaine qui vous avait permis d'atteindre des sommets
Vous êtes restés incapables de vous interdire le délire...
Jusqu'à ne plus Rien nous laisser
Nous vos suivants
Qui avons encore les mêmes yeux que vous pour pleurer derrière nos scaphandres
Quand, comparé à votre temps, il n'y a plus Rien à voir, à respirer, à aimer... d'aussi tendre !
157
Sous couvert de...
Sous couvert de déités ils ont été sacrifiés
Ils sont morts sur un bûchet
Se sont vus déportés, gazés, zigouillés, éliminés
Sous couvert d'un régime égalitaire qu'ils ont refusé
Par un bagne, un goulag
Ils ont été ostracisés, neutralisés
Sous couvert de leur liberté hautement revendiquée
Ils se sont vus à jamais enfermés...
Ou encore sous couvert d'incivilités ils se sont vus amputés, martyrisés...
Sous couvert de probable fraternité et, ce faisant, pour trop bien y déroger
Une faible minorité pratique toujours la liberté d'exploiter la très grande majorité
Sans davantage sur l'infâme paradoxe, s'interroger...
Sous couvert de modernes démocraties ne pouvant se passer de hiérarchie
S'ils se sont alors souvent vus invectivés
Ils ont vite appris à pratiquer l'oligarchie
Alors dis-moi mon ami, où tout cela s'est-il produit ?
Tu ne parles pas du présent et j'espère qu'il s'agit d'un lointain passé !
De vieilleries surannées...
Mais il faut que tu saches que l'HOMME c'est d'abord cela pardi !
Et je n'ai pas tout dit, n'ayant ici parlé de couleurs, de communautés, d'ethnies...
Je te dirai aussi, un autre jour, ses addictions pour la guerre, à toi, c'est promis !
Quant à moi, j'écris tout ceci sous couvert de... poésie !
159
Le bateau sombre
Sombre est le bateau qui sombre
Oblongue est son ombre
Loin du port, loin du sémaphore
Appuie la métaphore
Océan sans fond
Plus profond que profond
Pas d'orchestre lyrique
Pas d'iceberg ni de Titanic
Pas de planche de bastingage
Pour aider ton sauvetage
C'est la loi de la vie
Un jour tu es sans chance de survie
Toi qui as toujours été
Par le mal de mer taraudé
Finalement tu t'es embarqué
Pour encore un instant rêver...
Mais dis-moi
Grand-papa
Est-ce toujours
Cela notre dernier jour ?
...
Mon petit, ce bateau qui sombre dans la plus profonde mer
Nous apprend que nos vies sont éphémères
Devant cette immensité naturelle et si belle
Qui est à mes yeux un reflet de l'Eternel...
160
Monde perplexe...
Monde perplexe
Devenu trop complexe
Trop sophistiqué
Y avons-nous seulement pensé ?
T'en rends-tu compte mon si cher monde ?
Tu as évolué subrepticement jusqu'à devenir immonde
Et aujourd'hui quid de ton traditionnel défi ?
Qu'en penses-tu toi l'exclu, toi qui as fui ton pays ?
On nous paierait pour croire
Que tu suscites encore de l'espoir
Avec tes technologies insensées et futiles
Pour ne pas dire trop souvent imbéciles
Reconnaître qu'avec elles plus besoin de nos vies, plus besoin de toi
Plus besoin de moi, ni même d'un roi
Seul resterait à singer un besoin collectif alors disparu, celui de consommer
Consommer la production de machines pestiférées condamnées à te toujours plus polluer
La bête inhumaine, la bêtise la plus sournoise est quant à elle bien là, indigne
De toi, mon monde que nous imaginions à jamais de tout l'univers, le plus digne...
Et allant vers toujours plus de folie la bête infâme est disposée à distribuer bon an mal an
Des devises à gogo te priant cher monde de valider un bien piètre bilan !
Avec cette stupide dérive est-il suffisant de programmer un état des lieux dans vingt ans ?
La mesure semble bien inappropriée à tant de gravité déjà révélée pour notre humanité
Déjà plus de place pour retrouver le rêve que faisaient nos aînés
Plus guère de réjouissances en perspective et aucun véhicule projeté pour rétropédaler !
...
Pour le commun des mortels le monde a déjà largement dépassé
De nombreux seuils d'absurdité et de perplexité...
Au temps de Pascal l'accès à l'ensemble de l'humaine science
Etait encore un raisonnable défi pour tous ceux avides de connaissances...
Puis la tour du savoir en est venue à largement dépasser l'entendement ordinaire
Alors va-t-on ici parler d'une nouvelle ère ?
Bien qu'évoquer un choc de civilisations est davantage dans l'air...
Débat sémantique diront les littéraires ! Mais c'est sûr, il y a là une très sérieuse affaire !
161
A propos de démocratie...
Que d'écrits tu as déjà suscités !
Comment oser en rajouter ?
Et pourtant de voilà devoir affronter
Un nouveau monde, ouvert, sans frontière, de facto par tous revendiqué
Y ajouter, par tous accessibles, ces multiples technologies
Qui poussent tant à t'ébranler chère démocratie !
Certes ils sont nombreux à avoir philosophé à ton sujet
Mais le contexte planétaire actuel est une nouvelle et importante donnée à considérer !
...
On bouge par nécessité, misère, guerre, poussé
On bouge pour des terres devenues inhospitalières s'éloigner
On bouge pour bouger suivant un vent qui nous pousse à consommer ainsi notre liberté
On bouge envoûté par un business affamé avec un désir de découvertes à notre portée
On bouge pour surfer sur une vague d'illusions qui se veut porteuse de modernité...
Ainsi les frontières n'ont-elles aujourd'hui que de bonnes raisons de s'effacer !
Mais revenons-y
Quid de tant de travaux de philosophie à propos de toi ma démocratie ?
Le paradoxe d'aujourd'hui est bien ici
Directe, représentative ou participative n'est plus ton souci principal si...
Ne te sont associés, un territoire, un peuple, une géographie !
Sans ces derniers, tu n'es plus qu'une puérile duperie ma chère démocratie...
162
De dérives en délires...
Il y a bien longtemps
Que nous savons la dérive de tes continents
Bien avant que du vivant tu ne sois encombré
Bien avant, cher monde, que tu n'aies à composer avec l'humanité...
Tu as connu bien des affres depuis tes débuts
Nées dans ton sein comme du cosmos venues
Tu y as toujours jusqu'à maintenant survécu
Tout en laissant ici et là de nombreux débris et autres rebuts...
Avec l'humain et son cerveau avide de conflictualités
Les guerres ne t'ont pas épargné
Et pour elles les motifs n'ont pas manqué
Avidités en tous genres, honneur ou gloire recherché, grande cupidité...
Il est aussi admis que tu as trouvé avec elles mille raisons de te développer
En vérité pour toujours préparer de nouvelles hostilités
Et le temps, les siècles, les millénaires se sont ainsi écoulés
Les victimes se sont accumulées quelquefois honorées avant d'être oubliées...
De tant de délires on eût pu espérer te voir se lasser !
Mais non, et le délire simple, évident, en est venu à se transcender
Pour atteindre le délire d'une espèce humaine qui ne veut plus guère assumer sa diversité
Allant aujourd'hui jusqu'à refuser l'idée d'être sexuée !
Acceptant sans broncher mille paradoxes à ce stade identifiés
Ne jurant qu'au nom des liberté, égalité et fraternité
Et faisant tout pour s'éloigner toujours davantage de la belle et française trilogie
Adulant les vertus du bio et simultanément refoulant sa propre biologie !
Alors cette humanité devenue si follement délurée
Va-t-elle bien longtemps encore laisser se poursuivre un rêve humain un tantinet sensé ?
Et si le soleil n'en est qu'au milieu de sa vie, comme on l'a imaginé
Notre histoire, elle, en est-elle en vérité si loin de s'achever ?
163
Mon enfant sache ceci !
Bébé tu naquis
Comme toutes les vies
La tienne sera le fruit d'un sursis…
Ainsi tu grandiras
Préoccupé de réussir ta vie
Très vite tu auras envie
De faire des bébés toi aussi
Sûrement trop nombreux ici
Là avec bien davantage de parcimonie
Comme tant d'autres, d'ambition tu ne manqueras pas
Ainsi avec beaucoup de frustrations tu vivras
Et d'éternité tu rêveras
Mais mon cher petit ta réalité
Telle celle du papillon ne fera que passer
Juste le temps de te préparer à trépasser
Alors en vérité petit d'homme, pourquoi en attendant tant s'agiter ?
Pourquoi de sagesse à ce point manquer ?
Pourquoi si peu de sérénité ?
Pourquoi tous ces défis insensés dont tes aînés n'ont su se passer ?
A davantage contempler ce qui est, avec tendresse et réel souci
Sois le premier à vraiment l'admirer notre belle nature, tu la mérites aussi !
Tu apprendras que tout ce qui vit évolue
Alors, grâce à toi et tes suivants le petit être que d'abord tu fus
Sage et repu finira un jour par naître... Peut-être !
164
Les anciens anciens
Ils avaient fait toutes les guerres
De jadis comme de naguère
Vécus toutes les parades
Et autres mascarades
Chaque fête célébrée ils seraient honorés
Mémorisés par de plus jeunes médusés
Drapeaux et fanfares invités
Pour en rajouter
Ainsi mon honorable ancien
Passerais-tu la main fier de ton destin…
Immuable folklore
Aujourd'hui suranné ignoré !
Mais pas exempt de regrets…
Partages-tu ce point de vue mon ami et cadet ?
165
Les anciens d'aujourd'hui !
Ils n'ont pas fait toutes les guerres
De naguère
Pas vécus toutes les parades
Et autres stupides mascarades
Chaque dimanche du musée Grévin
On les sort pour jouer encore les malins
Fardés comme des poupées
Ils se pensent, à coup sûr, surdoués
Leur sont encore offerts les meilleurs plateaux de la télé
Pour entretenir leur ego surdimensionné
Ils semblent prêts à se faire empaillés
Pour encore et encore durer...
Mais enfin un peu de décence
T'éviterait mon cher une trop grande déchéance
Reste derrière le rideau
Ecris plutôt tes souvenirs grand nigaud !
Ton investissement pour l'éternité
Sera ainsi mieux sécurisé
Tu auras alors évité d'être calomnié
Par une silencieuse majorité !
Et ton honneur quelque temps sera sauvé
Avant d'être oublié...
Ainsi encore aujourd'hui va la vie
Et pour le cosmos et autres galaxies pas de souci !
166
Merci Joséphine
Reconnaissance
De la France
De ta France
Tellement méritée
Qu'elle serait par tous à nouveau sollicitée
Après qu'en notre Panthéon on vient enfin de te placer
Tellement populaire par tes danses
Ta folle extravagance
Te voilà enfin adulée pour tout ce que tu fus
Toutes les plus belles aspirations humaines en toi rassemblées et maintenant connues
Tu es alors devenue l'icône d'un humanisme absolu
Parangon de ce que notre genre peut présenter de plus belles vertus
Courage, générosité et liberté heureusement revendiquée...
L'impossible tu l'as rêvé
L'inimaginable tu l'as réalisé
Après cette enfance qui t'a fait subir tant d'infamies
Ton audace sans borne t'a guidée vers de bien beaux et très honorables esprits
Acceptant alors les plus grands risques pour ta vie
Oui Joséphine tu as su oser
De ses affres voulu libérer l'humanité
Comme de ses préjugés les plus insensés
Et quelle belle idée
A eu celui qui le premier a souhaité aux côtés des plus grands des nôtres t'abriter
Toi à la fois si proche de ta France tant aimée et trop éloignée sur ton bien célèbre rocher...
167
Etat de grâce...
Eh oui mon ami !
Ta langue ma langue et toutes les autres ainsi
Ont leur état de grâce
Tout comme le bâtiment a sa version palace !
C'est bien sûr l'art du poète avec ses vers et autres haïkus japonais...
Avec sa poésie, ta sensualité, ta sensibilité seront exacerbées
Plus question de cécité ni de surdité
Ni d'amnésie, ni d'agueusie
Tout est en place
Pour que ton intellect puisse faire face
Quand tes sens seront émoussés
Puisant dans ton mémorisé de quoi encore te suavement bercer...
L'homme s'est ainsi développé
Se démarquant des espèces coexistantes par sa capacité à un langage créer
Alors à toi mon ami de t'ouvrir à la version la plus artistique
De ce sublime viatique
Ainsi mon ami tellement préféré
Tu seras apte pour ressusciter
Tout au long de l'éternité
Je te le promets !
168
Comment ça marche mon aîné ?
Te souviens-tu de ta première marche ?
Pour la première fois cette main qui te dominait était devenue lâche
La fierté était des deux côtés
Pour toi autant que pour ton aîné !
Puis de jour en jour
Tu allais t'émanciper
Pour toujours envoûté
Sûr de toi, ce monde tu allais te l'approprier...
Dans cette ruralité
Que tu as tant aimée
Devenu ado et pour te saluer
De loin on allait t'interpeller...
Ça marche ?
Te lancerait ton alter ego tout comme le patriarche
Signe d'immuable convivialité
Sans il est vrai une excessive sincérité !
Un modus de vie à vivre une éternité
Sans rien bousculer
Prenant le temps
De sagement laisser s'écouler le temps
Mais ailleurs, plus grands, plus instables et ambitieux que toi
Mettraient en marche leur folie
Que jamais comprendre vraiment tu ne sauras
Même très tard dans ta longue vie...
Tu as aussi connu celle de la République...
Celles qu'accompagnent toutes les musiques
Funèbres ou joyeuses
Celles qui font marcher sans même réelle volonté et bien souvent ténébreuses
Alors, dis-moi mon aîné, comment ça marche pour toi ?
Toi dont le pas a tellement ralenti
Et qui maintenant sur un bâton t'appuies...
Dis-moi, qu'as-tu fait de ta vie ?
169
Folies & folies
Démences
Aux multiples apparences
Toutes anoRmalies
Venus de trop fortes atypies
Trop, elles te différencient
Pour te mener jusqu'à l'ostracie
Inadéquation de l'expression
In fine notoire inadaptation
In fine immenses
Souffrances
Lit des phobies et de l'ennui
Qui mènent aux plus morbides replis
Autant d'inéluctables pertes d'autonomie
Autant de terribles écueils pour ton humaine vie
Et pour toi aussi toujours en quête d'un nouvel amour
Pense aux risques de troubles que chaque fois tu encours
Quant à vous sédators et autres mentors
Acceptez ici la poursuite de marines métaphores...
Et pensez baliser tous ces rochers qu'il faut alors impérativement contourner
Pensez particulièrement à tous ceux toujours immergés
Pensez à tous ces pièges par cette eau de la vie, cachés
Et restez conscients de la chance qu'il faut pour sans dégâts tant d'affres traverser
Et à peine grosses comme un grain de café
Leurs folies suffiront bien
à la bonne humeur des bergères en transhumance dans nos alpages d'été !
170
La jouissance d'écrire !
Pour commencer mon ami je te confie qu'un titre me suffit
Et le reste suit...
Protocole inverse pour toi qui réagis...
En vérité pas de règle ici !
Adressée au futur comme au passé
La démarche d'écrire vise l'éternité
Et même emprisonné c'est avec Dieu seul à tes côtés
Que cette jouissance t'est proposée...
Même pas vraiment de codes imposés !
Mais le sais-tu, la science, elle aussi, en vient à ses codes renoncer ?
Le temps conceptualisé depuis si longtemps est aujourd'hui
Menacé de démenti
Plus de gravité !
Plus de relativité !
Avec le dernier cantique du quantique
Plus de jamais, plus d'avant, plus d'après, seul un "toujours"... Unique !
Un peu façon Kepler par la quinte musicale si bien guidé
Avec le néo-quantique un code de langage spécifique en serait le fondement premier !
Mais mon ami, dis-moi
Est-ce-sérieux tout cela ?
Plus de langage commun entre toi et moi
Plus de jouissance intemporelle due à l'écrit transmis entre chaque soi ?
Bien triste nouvelle...
Ainsi la science renoncerait-elle à ses visées universelles !
A côté de tant d'étrangeté, que penser de cette récente bifurcation de notre intellect
Est-ce un trouble digne dudit "clandestin passager", une invit, venus d'espions suspects ?
Alors, mon ami, je te livre ici mon ressenti à propos d'Univers : Homme et Dieu
N'en n'ont pas fini de se chamailler... Quant à Eux !
171
Pauvre humanité !
Tu avais tout pour gagner une universelle notoriété
De milliards de brillants cerveaux tu étais dotée
D'un immense savoir souvent équipés
De savants, philosophes, docteurs, tu étais gorgée
Pour t'accueillir, une planète généreuse
Apte à te rendre heureuse...
Des Dieux que peut-être tu as inventés pour te rassurer et te protéger !
L'entraide, le partage, par des sages, t'ont même été enseignés
La sérénité, le bonheur, étaient ainsi à ta portée
Pour mille éternités...
Puis une imbécile vanité est apparue, s'est subrepticement en toi installée
Pour renverser la table de la convivialité...
Plus question d'Éden partagé
Plus question de cordiale fraternité
Place aux guerres entre frères
Aux fuites éperdues face à toutes sortes de misères
Devant des atrocités multiformes tu n'as réellement cherché à t'opposer
A l'indifférence tu t'es vite habituée
Et la sagesse, le partage tellement malmenés
Allaient devenir la honte de ceux qui t'ont aimée...
Partout pavois parés de drapeaux en berne
Tu serais ainsi affublée, condamnée par une très grande majorité
A des futuribles bien ternes
Ma pauvre humanité...
Que d'amers regrets pour toi, pour moi comme pour tous, en vérité
Après tant de vies torpillées, brisées
Après tant d'existences massacrées !
De tant de maléfiques orientations, comment pourras-tu jamais te relever ?
172
Le Phénix
A la fois symbole
Et parabole
A la fois l'oiseau
Et son braséro
Dans notre ciel remarquable représentant du monde des vivants
Puis sur terre devenu cendres successivement
Rituel
Visant une quasi éternelle ritournelle
Référence à la beauté
Longtemps renouvelée
Légende assumée
Pour esquiver la vraie réalité
Dans le doute vouloir espérer
Sans toutefois de ce conte attendre l'absolue éternité
...
Ne jamais vraiment disparaître
Et penser possible d'indéfiniment réapparaître
Allégorie du Tao mystique
Autant qu'inspiré des renaissances du bouddhisme mythique
Alternance de l'absence et de la présence
Vivant chaque retour comme un éphémère toujours
Tu es une consolatrice ruse
Pour ceux que l'angoisse de la mort use...
De lointains aïeux t'ont adopté
Toi l'improbable oiseau à recenser comme autre musique de la dualité quantique
Sans savoir qu'encore aujourd'hui
Tu serais l'image de la sagesse, de l'harmonie, un étrange hymne à la vie !
173
Ma muse
Qu'elle m'amuse
Ma muse !
Avec elle
Pas de querelle
Pas de pleur
Que du bonheur
Une vie sans heurt
Faite de trop courtes heures...
Séquence éthérée
A n'en point douter !
Alors qui est ce fou
Incapable de courroux ?
Qui perd
Tous ses repères
Accroché à son rêve
Qu'il sait pourtant être une éphémère trêve...
Ainsi le poète vit sa vie
Jamais dans le réel pleinement épanoui...
Mais enfin
Est-il un autre équilibre plus proche du divin ?
A la portée du plus commun des coeurs humains
Dites-moi tout, Sainte Blandine, Saint Philippe, Saint Jacques, Saint Germain...
Et vous qui, si souvent restés dans l'apparence d'une coutumière souffrance
Avez trouvé le bonheur éternel en récompense à la constance de votre sublime croyance !
174
Le Manneken pipi
As-tu été visiter ce voisin et ami pays
Au moins une fois dans ta vie ?
Alors rappelle-toi ! Sa tour Eiffel à lui
Donne dans le petit et t'a sûrement par sa taille bien surpris
Tellement mimi
Ce fabuleux pipi
Qui s'assume sans répit
De jour comme de nuit
Ici pas de fermeture aux visiteurs
Toujours là s'offrant à toi sans pudeur
Offrant son bonheur aux transgenres et autres sexes
Sans calcul ni complexe
Heureux d'être là
Simplement gonflé de son infantile joie...
J'ai dit "Tour Eiffel"
Mais aussi Gavroche de Bruxelles
Son sauveur !
Dont le fabuleux pipi aurait éteint la mèche d'un légendaire incendiaire agresseur...
Rappelle-toi mon vieil ami et jusqu'au bout de ta vie
Cette histoire de généreux pipi qui aujourd'hui tellement te fait envie !
175
Facétieux face aux Cieux...
Facétieux
Face aux Cieux
Face à Dieu...
Pour moi
Déjà plusieurs fois
Avec, puis sans foi !
Ayant cru à la mécanique
Classique comme quantique
A l'énergie atomique
Comme aux capacités technologiques de l'électronique
Autant par foi
Qu'acceptant là d'universelles lois !
Maintenant je dois bien le dire
Dieu me semble n'avoir rien à voir avec nos cervelles toujours en quête d'humains délires
Depuis qu'enfin j'ai pris conscience
Que tout disparaît quand s'éteignent nos sens
Que rien de notre tangible réalité
Ne survit quand nos yeux sont fermés !
Alors que me reste-t-il après un tel aveu ?
Rien ou Dieu ?
Variante sémantique
Ou clivage rhétorique ?
A peine de quoi me distraire un peu
A l'idée d'une simple éternité, à passer assis à droite ou à gauche de Rien ou de Toi ! Oh pardon mon Dieu !
176
Pain de mie
Pandémie
Pain de mie
Valkyrie
Vache qui rit
Né d'emblée covidé
Né privé de liberté
Variant delta
Variant O-micron et cetera
Que comprends-tu mon bébé
De ce bal masqué ?
Comment peux-tu apprendre à parler ?
"Pan de mie" diras-tu pour manger
"Vache qui rit" pour apprendre à chevaucher
"Covid 19" le sais-tu ? Ton ennemi est déjà connu mais n'arrête pas de muter !
...
Ainsi plutôt que bouger bébé, soit bon stratège et choisis de rester là où tu es né
Et surtout demande à tes parents de t'imiter !
Plutôt que courir après un vaccin contre des mutants de plus en plus malins
Alors avec toi de l'apparition de nouveaux variants plus vite nous verrons la fin !
Autre tactique ! Autre musique !
Haro à tant de mondial brassage et retour vers un plus sage et local viatique...
L'économie locale et ta santé
Seront les premières à en bénéficier...
Et si dans quelques mois de Macron tu entends parler
Ce sera déjà ton premier invariant mon cher bébé !
177
Les arcs - boutés
On sait l'histoire récente de l'humanité
Avec sa quête de liberté d'égalité de fraternité
Un triptyque d'utopies enchaînées
Avec le rêve démocratique sensé tout arranger
Nouvel âge autres clivages et belle partie aujourd'hui à envisager
Avec d'autres rivages à n'en point douter pour s'arc-bouter
Sciences et autres technologies ne me font plus rêver
Ma liberté par ces dernières tant menacée
Egalité : plaisanterie pour bobo bien mal éveillé
Fraternité ayant encore moins droit de cité
Toi victime du mensonge organisé
Toi qui dans le monde a pu voyager et constater
Comment te laisser plus longtemps berné
Avec l'avenir qu'on te propose tu te sens à court terme exclu, foutu, largué !
Alors à toi de chercher dans un certain passé
Ce qu'il te faut maintenant espérer !
Et là tu les prendras tous à contre-pied
Tellement que personne ne va t'écouter !
Accroche-toi car le progrès en est à se nicher dans ces quelques ilots d'humanité
Encore capables de t'apprendre le respect et le partage qu'ils ont eux-mêmes su pratiquer...
Oui, dans un passé privilégié savoir puiser
Et là mon alter ego bien t'arc-bouter !
178
La couleur du ciel
Oh ciel, combien sont-ils depuis toujours
A avoir trouvé l'espoir en levant leurs yeux
Au-dessus d'eux ?
N'ayant rien de cela demandé, embourbés dans leur tranchée
Dans leur geôle, emmurés
Dans leur Goulag, piégés
Engoncés au tréfonds de leurs pensées
A trouver en t'interpellant de quoi encore espérer
Et ainsi leur condition, au-delà de la galère, surmonter ?
Et jusqu'à leur moment dernier
Ont pu se transcender
Même sur leur bûcher déjà allumé, encore et toujours te prier
Y compris sans avoir en eux une foi bien incrustée
T'exprimant là, comme des enfants, l'ultime refus du condamné
Qui dispose, comme premier cadeau de Dieu, l'antidote de la mort quelque part inoculé...
Mais dis-moi, toi mon doux ami, ce ciel que tu pries est-il toujours bleu ?
Ta mémoire, du côté des cieux, a trouvé comme une évidence le coffre le plus précieux
Pour y abriter ses plus tendres et ultimes voeux !
Ainsi nos vies peu ou prou épanouies
D'espoirs intimes toujours remplies
Tentent d'échapper aux misères venues d'une humanité souvent si mal inspirée
Victimes de quelques-uns se croyant au-dessus de la mêlée
Ignorant, négligeant les souffrances qu'inévitablement ils allaient causer
Sans plus jamais être capables d'accepter l'opportunité de sages questions se poser...
Quant à moi mon bon ami
Sache que je suis attristé car ce bleu me semble aujourd'hui
Du plus Grand Nord à l'Extrême Sud, du Ponant à l'Extrême-Orient,
par mille angoissantes brumes, tellement assombri !
Cela sans rappeler
Que rien de cela n'empêche notre soleil, sur tant d'étoiles, briller
Parmi d'autres qui lui sont semblables, faut-il encore en douter !
179
Paix intérieure
Bonheur versus malheur
Malheur versus bonheur
Deux états que le tao séparer ne veut
Etats psychiques complémentaires que souvent toi-même définir ne peux
Plus au bonheur tu réfléchis
Plus tu n'y vois qu'embrouillamini
Quête qui donne pourtant son sens à nos vies
Ou l'inverse pour toi qui penses en être né banni
Si tu élargis ton enquête
Tu découvres être au milieu des tiens
Partageant un même festin
Associant ton image du bonheur à la joie infantile d'une famille en fête…
Ainsi mon ami ton bonheur se révèle dans ton esprit
A l'éphémère associé
Pour chacun de nous encadré
De séquences de chagrins, de soucis, voire de dépit...
Mais sans implorer le ciel et la grâce de Dieu
Sois conscient mon ami que le bonheur est d'abord en toi si tu le veux
Il s'appelle "paix intérieure"
Et ne suppose rien que tu aies à chercher ailleurs
Alors prends davantage confiance en toi
Sois convaincu par cette richesse qui en propre t'appartient
Attends sagement le moment choisi par elle pour t'apparaître
Et que grâce à tes bons soins elle accepte enfin et face à toi de simplement être...
Tu verras mieux que quiconque
Tu seras maintenant servi
Ne devant plus rien ou si peu à autrui
De quoi être heureux d'un bonheur inouï...
180
Incroyable "binarité" !
Oui, non, non, oui, non, oui, oui, non...
Et l'infernale machine dit ton nom
Et ainsi de suite
Pour tout ce qui est tout ce qui vit...
Ici association du binaire et du numérique
Et on aura bien vite atteint le diabolique
En si peu d'années à l'échelle de l'humanité
Et te voilà me voilà suivis fichés à s'en désespérer...
4G, 5G, pucé, vacciné d'emblée
Et ce n'est que le début de la collective folie mon ami
Avec déjà plus moyen d'y échapper
Sinon accepter d'être aux rebuts rejeté à peine né !
Ainsi les cerveaux les plus avancés
ont pour toi décidé
Et pour toi c'est à prendre ou à laisser
Contre la vague qualifiée de progrès et jamais maitrisée tu n'as aucune chance de gagner
Phénomène universel que les grandes options politiques en vérité ne savent ni ne peuvent contrer...
Ne songeant même pas à dramatiser
Malgré la destinée que doit endurer cette immense majorité dite "grand publique"...
Toi qui a vu se déployer l'informatique
D'abord pneumatique, hydraulique puis électronique
Maintenant quantique
As-tu jamais pensé participer à une démente envolée ?
Paradoxe du paradigme
Comme moi tu as eu peut-être conscience d'y participer
Mais jamais un instant depuis ta paillasse pris le temps d'anticiper
Fasciné par l'idée de contribuer à la préparation d'un avenir qui serait forcément sublime
Non rien à te reprocher
Comme tous et de tous temps tu fus embarqué
Dans cette humaine aventure
Qui n'a jamais eu l'intelligence de la réserve face à la grande incertitude qu'est le futur...
181
C'est quoi la question ?
Déjà tu es né
Sans avoir rien demandé
Et pourtant te voilà l'obligé
Pour une tétée
Pour mille soins exigés
Pour te lever marcher communiquer...
Sauf et à regret la prendre à rebours
Pour t'éveiller à la culture qui t'entoure
Avancer puisque d'instinct tu sens qu'il te faut assumer ton tour
Et prendre ta part pour
Le plus souvent intégrer la vie que partage une grande majorité de soumis
Restant attentif à l'éventuelle étoile qui t'aurait un jour souri et lui répondre avec courtoisie...
Dans tous les cas sache qu'il te faudra lutter si aux yeux des autres tu veux exister
Alors un soupçon d'ambition sera toujours à conserver
Et surtout foi en toi pense jalousement garder
Mon ami tu es né et as grandi longtemps petit
Et te voilà étonnant destin pour moi devenu sage aujourd'hui
Avec enfin pour toi un vrai et intime sujet : comment m'y suis-je pris ?
C'est ainsi que va la vie
Chacun peut in fine en être surpris
Tant d'elle il aura appris !
Finalement pas de question d'importance venue d'autrui
Que des solutions à ta portée et dans ton "for" intériorisées
Alors aie confiance en toi mon superbe ami et tu sauras toujours le moment venu les retrouver...
182
Quand le temps dérange !
De tout temps l'Homme a été conscient du temps qui passe et pourtant...
Ici on préfèrera parler de cela autrement
Apparu sur Terre bien après que le Soleil l'inonde, de ce dernier il perçut de suite le périodique mouvement
Et d'abord a cru l'astre référent autour de lui tournant...
Puis l'observation s'élargissant
Les rôles se sont inversés et l'imaginé aimé est devenu l'amant
Mais peu importe ! A retenir que depuis son "toujours"
L'Homme apprit à compter les jours
Avec l'apparition du premier humain le chemin était tracé
Pour qu'il ait conscience de la durée dont le comptage allait sans cesse s'affiner
Mais sans ce mouvement qui devait tout initier
Dans l'immobilité quid du temps l'Homme aurait-il depuis le début appréhendé ?
Bien sûr reste la vie avec ses repères biologiques et inéluctables butées
Qui renforce tellement à nos yeux l'existence du concept ici évoqué
Et le temps est ainsi devenu le pivot d'une science "mécanique" avec ses humaines trouvailles
Mais on sait aussi que l'idée d'un temps imaginaire a déjà pu séduire quelques bien savantes ouailles...
Alors pourquoi refuser une autre façon de penser
Cet univers que d'aucuns voient maintenant constamment renouvelé
Une autre science en toute conscience
Où le temps brillerait par son absence ?
Chers amis le "temps" est venu de tolérance montrer...
On admet bien aujourd'hui que le monde dans son immensité n'est plus borné
Que les infinis grand comme petit
Sont de similitudes remplis...
En vérité mon sosie qu'avons-nous aujourd'hui de la vérité absolue compris ?
Ce qui manque le plus à notre esprit
N'est-il pas une plus humble attitude face à tant d'incertitudes ?
Et plus de sagesse, cette vertu que sait honorer l'humanité dans ses "temps" de vraie lucidité !
183
Les anges ne passent plus !
Te souviens-tu
De ces vociférations endiablées
Qui s'éteignaient comme le feu d'un sarment
Simple rougeoiement devenant
De ces diatribes de comptoir
S'épuisant faute de carburant
De ces moments de tension caractérisant
Ces familiaux rassemblements
Où l'affrontement de l'oncle Jean
Et du cousin Constant
Etait comme évidence programmée...
Jusqu'à ce qu'un ange salutaire en vienne à passer ?
Puis un refrain connu et par tous chanté
Pour oublier qu'on s'était à nouveau accroché...
C'était cela l'ordinaire convivialité
Le vivre ensemble non décrété mais assumé...
Une autre vie assurément
On était pauvre généralement
Mais au moins cette pauvreté était en apparence partagée
Avec entraide et solidarité obligées si reconnue nécessité
Aujourd'hui les anges ne passent plus !
Plus aucun messager entre toi et Dieu attendu
Convivialité et "vivre ensemble" certes décrétés
Mais parbleu plus aucun moyen pour y arriver !
Les rapports humains sont désormais par l'inhumain et l'insensé caractérisés
Hormis une monnaie saupoudrée venue d'un futur hypothéqué, le partage pure utopie...
Vocabulaire à coup sûr banni
Par une doxa où il n'est question que du premier à abusivement flatter et récompenser
Plus aucun instant pour les anges passer
Sur des ondes qui sans aucune pause inondent le monde...
Pour un instant te laisser le temps de penser
A tant d'absurdités !
184
Cahin-caha
Je me souviens de ce temps là
Cahin-caha il marchait déjà
A peine soixante ans
Et vieillard pour moi il l'était assurément !
Du haut de mes dix ans
Je le respectais comme quelqu'un que je ne serais jamais
N'osant l'approcher de trop près
Tant d'années nous séparaient !
Il n'aurait rien à me dire forcément
Lui qui pensait sûrement autrement
Et tellement gêné à l'idée de lui parler
Tant large était le fossé
Il n'était pas de ma famille et pourtant familier
Il avait certainement passé beaucoup de son temps à méditer
Peut-être un sage était-il en vérité ?
Il connaissait tout ce qui vit, à toujours savoir le nommer !
Dans ma petite tête
Je l'appelais Cahin-caha l'oiseau champêtre
Il me semblait hors du commun
Par certains côtés à peine humains...
Aujourd'hui je me rappelle encore
Edenté et de couenne se nourrissant inlassablement il était venu du Nord
Comme tous ces réfugiés ayant dans la France du sud trouvé
Une terre d'accueil durant ce récent passé pas encore tout à fait oublié
Sans famille ni ressource il n'avait pu repartir
Vivant toujours la même misère sans toutefois s'empresser de mourir...
Aujourd'hui, soixante dix ans après, moi qui écris cette histoire
Je suis dans le rôle du père Léon, à tourner en rond, oubliant qu'il se fait tard...
185
Ma démocratie
D'abord il faut que je te dise
De bien belles choses
Tu as permises...
Et pourtant aujourd'hui tu me rends morose...
Morose de tant de calomnies
Que sous ton couvert on produit
Faut-il en effet que ton régime
Devienne de l'outrance verbale synonyme ?
Un peu plus de sagesse et de mesure
Si tu veux que foi en toi perdure
Chacun de son voisin a mille raisons de différer
Mais tu dois dans tous les cas écouter ce dernier
La vie collective est difficile et pour chacun complexe
Et ne peut se régler facilement par un seul texte
Ainsi l'examen attentif et la discussion apaisée sont plus que jamais à recommander
Particulièrement en cas d'invectives multipliées et de débats par conséquent malmenés
Et que penser de tous ces propos de leur contexte extirpés
Qui avant tout veulent la meute exciter
Ne pouvant que nuire au débat serein que tu impliques
République !
Sans cela un grand danger te menace déjà
Loi du plus fort disait-on autrefois
Car moins de mille solutions sont envisageables pour toi
Ma chère démocratie que je perçois de plus en plus souvent aux abois...
186
Es-tu perdu ?
Crois-tu tout savoir ?
Tu ne sais rien mon lapin...
Crois-tu avoir déjà tout inscrit dans ton petit calepin ?
Alors change de trottoir il y a encore tant à voir...
Et toi qui as connu les années cinquante
Qui as assisté impuissant
A tant de changements
Qui sais appréhender ce qui aujourd'hui la plupart hante
Toi qui à l'aune de ton propre témoignage
Peux sûrement les plus perdus aider
Et peut-être de sagesse leur parler
Pour dire que l'ère de la folie en cours ne peut que céder la place à un nouvel âge
Comme celui de la pierre ou du feu que nos lointains ancêtres ont su dépasser
Alors ose aussi leur dire qu'à l'image de toute vie rétro visée
Après son apogée chaque civilisation vit un déclin
Comme un inéluctable destin !
Fut-elle appuyée sur une technologie pleine de prouesses et de promesses
Mais tellement exempte de sagesse
Qui de ses excès le moment venu nécessairement s'auto-détruira
Sans dire davantage pourquoi...
Quant à moi je ne vois rien d'autre à énoncer de tangible à un esprit
Qui uniquement de rationnel s'est toujours nourri...
Et qui s'estime perdu, si ce n'est que seul un grand timonier
Est là quelque part disponible pour l'éclairer toujours prêt pour à nouveau l'aider à espérer...
187
Classique ou quantique...
Aux deux tu es également hermétique
Affaire de savants passionnés par l'impalpable
Et du rationnel restés esclaves
Il s'agit ici d'évoquer les lois de la mécanique
Censées gérer l'infiniment grand comme le plus petit microscopique
Censées notre réalité expliquer
Mais pour toi quel sens peut avoir cette quête qui utile et futile entrelace
Es-tu plus ou moins informé des dernières avancées ?
Toi l'éternel oublié...
Toi qui sur ton trottoir
N'a plus aucun espoir
Ne sachant même s'il a envie de lutter jusqu'au soir !
Et ce kiosque qui en face te parle de relativité de quantique gravité
De big bang et d'éternité
Quand ton présent t'est tellement devenu insupportable !
Pour toi qui à la fois es l'image vivante de la classique comme de la quantique
Mais surtout avec tant d'autres l'impuissante victime de cette sociale mécanique
Qui exclut sans remords et tolère si bien la misère
…
Quid pour toi de ces grandes théories ?
Dis-moi d'abord es-tu encore en état de rêver une autre vie ?
De nos savants et autres dominants attends-tu encore un semblant d'embellie ?
Et ensemble reconnaissons plutôt le bon augure qu'est le mystère de la gravité universelle qui en toute équité à notre Terre nous lie et nous offre tant d'opportunités
Tout comme l'est celui du graviton qui à la plus petite échelle identifiée prend le relais de cette si généreuse propriété...
Pour surtout humblement accepter qu'in fine jamais nous n'aurons vocation à tout expliquer !
Ainsi pour l'éternité sommes-nous voués
A rester frustrés...
188
X, Y ou Z...
A coup sûr c'est toi le plus connu des inconnus
Combien sont nés ainsi affublés
Toi qui fus sur mon premier cahier de mathématiques l'horizontale obligée...
Cet intrigant inconnu toujours le premier à débusquer !
Puis ce sera Y qui deviendra ton associé
Ce lambda par le miroir inversé
Deuxième axe qui depuis l'origine
S'élève orthogonal à son inséparable X pour toujours le dominer
Attention à l'arrivée de Z un matin gris
Tu as bien grandi et maintenant par ce traitement graphique moins surpris
On fait appel au cube pour te parler de lui
Et c'est l'arête qui te fuit...
Puis si tu n'as pas encore à ce monde renoncé
Te seront présentés le multidimensionnel, le matriciel comme extension du réel
Puis on en viendra à te parler de nombres imaginaires
Avec leurs propriétés à la fois surprenantes et qui d'abord te semblent bien arbitraires...
Des mathématiques nouvelles te seront ainsi proposées pour traquer ta réalité
L'anticiper la simuler sans avoir à toujours l'expérimenter
L'exigence de l'empirique durée sera alors une contrainte oubliée
Pour comprendre toujours plus vite et avec toujours plus d'efficacité le sophistiqué...
Alors peux-tu encore te souvenir de tes mathématiques juvéniles par la réalité inspirées ?
Fallait-il vraiment et impérativement par X, Y puis Z commencer ?
Avec l'arrivée du numérique binaire et de ton copain l'informaticien
Te voilà dans un univers d'irréalités immergé avec d'autres façons de discerner la vérité...
Mais à toi aujourd'hui disposant de tant de technologies surdouées de ne pas perdre pied !
A côté du troublant quantique de penser avec gravité à la pesanteur de l'ordinaire réalité !
Il y va de ta responsabilité toi plein de créativité
qui semble par ce monde de chiffres réels et imaginaires tellement envoûté...
189
À tous ces P'tits Louis...
Une pensée pour ceux-là jamais inhumés
Que mon enfance rurale et littorale a fait côtoyer.
Sans foyer et naturellement par le large attirés
Et comme partis pour y rester
De quelques années plus âgés
Ici je les appellerai P'tit Louis dans une même sépulture réunis
En ces années d'après guerre et ne connaissant que la mer
En dehors d'elle ils ne savaient que faire !
Matelots de premier rang
Ils n'avaient pas beaucoup de chance d'échapper à leur destin bien longtemps
Alors le temps s'écoulait souvent pendant des mois avant qu'on apprenne
Que pour toi ce fut Sein, Terre-Neuve ou pour toi les si lointaines Kerguelen...
Plus précis que pour le Manuréva
C'était déjà ça !
De mes dix ans je me souviens de vous mes P'tits Louis
Au bercail revenus solitaires pour une pause toujours teintée de gris
Gris d'un mauvais vin ou au mieux pour un faux champagne partagé
Pour vous exhiber un tantinet épatés
Mais avant tout fiers de ce retour inespéré
Dans ce nid froid si peu douillé et déjà presque abandonné...
Et pour toi mon P'tit Louis préféré
Encore plus triste ton sort si tard connu et qu'il me faut ici évoquer
Cette cloche fréquentée dans un port qui fut ton repère dernier...
Alors sais-tu tu m'auras fait pleurer toi qui dans tes bras a si souvent su me prendre pour me bercer...
J'étais à peine né !
Merci à toi P'tit Louis au singulier cette fois-ci
D'accueillir aujourd'hui
Ma pensée après tant d'années...
190
Humus
De quoi être fier
D'appartenir pour un temps à cette terre
Mon frère
Pour te convaincre
Viens avec moi
Dans ces sous-bois
Chargés d'humus
En ce temps de l'hiver encore proche de son solstice
Avant que tout à nouveau n'explose
Et durant cette soi-disant pause
Ton odorat n'en pourra plus
De tant de flatteries tellement subtiles venues crois-tu de tous ces naturels immondices
Venues de cette terre
Qui devant toi se régénère
Te rappelant que l'éphémère est avant tout une épreuve de la vie ordinaire
De sa générosité te donnant une si belle preuve
Te montrant que se trouve là un génial et nécessaire renouvellement
Sans controverse venu du vivant
Qui s'exhibe en cet instant
Devant toi témoin de ce véritable enchantement...
Et pas d'informatique dans ce cheminement !
Alors profite-s'en apaise-toi mon frère toi
Qui a su rester capable
Dans ce monde de brutes de rester raisonnable !
Et ce sera en pensant à toi à lui à moi que désormais je reviendrai
Fêter l'humus de la forêt et assister à la réalité de la plus belle des dualités
Exceptionnelle symbiose de fragrances qui vie et débris si bien associe ouvrant le chemin à la transcendance de chacun...
191
Mi-temps
Mi-temps : profitons-en !
L'incroyable humaine épopée
Est encore loin d'être achevée !
Pour l'essentiel
Affaire de surdimensionnée cervelle
Aux capacités sans cesse nouvelles
De quadripèdes bien installés dans leur forêt primaire
Nos ancêtres allaient en sortir pour devenir bipèdes en quête d'une survie rendue nécessaire
Et dans un environnement plus difficile les plus malins allaient vite instaurer
La sélection naturelle d'abord affaire de cervelle alors à même de s'hypertrophier...
Puis la survie a peu à peu laissé naître chez les plus forts l'envie
Envie d'un plus jamais assouvi et l'utile a laissé une place grandissante au futile
Chez certains viendra vite l'ambition de s'approprier des territoires
L'ambition du pouvoir sur autrui pour le pouvoir sur autrui
L'ambition du savoir pour leur puissance pérenniser...
Pour gérer tout cela
Des guerres n'ont pu être longtemps évitées
Des frontières des régimes des lois inventés...
Le savoir s'appellerait science
Resteraient de la nuit des temps et venues d'ailleurs d'intimes croyances
Alors de subtils conflits intellectuels jailliraient avec leurs victimes ici et là...
Et à toi grand maître trésorier avec la trouvaille monétaire de jouer avec plus d'efficacité
Pour d'abord et par priorité les extrêmes en richesse comme en pauvreté éradiquer
Sur cette voie l'humanité peut tellement progresser en vue de mieux partager !
Aujourd'hui mon ami
Pour beaucoup le bilan de notre épopée à ce jour est très mitigé
Et si notre mi-temps s'aligne sur celle de notre astre-foyer l'épopée humaine serait aussi à sa moitié...
Alors pour ce faire je t'en prie plus de calme et prends le temps
De réfléchir avant d'agir maintenant...
Ton cerveau a bien grossi tu sais et il sait anticiper bien des dangers !
192
Grandissante perplexité !
Des ondes pour tout ou presque expliquer
Au delà et en deçà du spectre visible à notre oeil humain encore s'interroger...
Des photons des neutrons des gravitons abscons pour illuminer
Tant d'infiniment grandes et petites curiosités...
Des constantes de Planck et autres fouineurs du réel pour mieux l'appréhender
Avec tellement de superbes trouvailles à leurs côtés et déjà aptes à les balader
Dans des univers parallèles avec des passerelles
Pour toujours plus loin aller dans leurs numériques modèles...
Puis des corps noirs
Avec en tête notre astre solaire qui fort heureusement
Laisse échapper quelques si bénéfiques et indispensables rayonnements
Et joue encore si bien et sans trop d'excès avec notre terre... à l'arrosoir !
Arrivent ensuite tous ces trous noirs
Qui peuvent être à la fois notre plus grand désespoir comme un nouvel espoir !
Avec tant de lumière et de matière si goulument avalées
Et qui ne semblent guère prêts à ne rien recracher !
Seule certitude : un univers nous apparaissant de plus en plus complexe
Qui n'aura jamais fini d'interpeller nos humaines cervelles
Si nombreuses quant à elles
Comme la mienne à se trouver de plus en plus perplexes !
...
Alors qu'en penses-Tu Toi qui de là-haut nous laisse jongler
Avec cette "gravité" que Tu sembles pour nous et comme un jeu avoir inventée ?
Et Dis-moi aussi si Tu vois quelques raisons à de nouveaux big bang espérer...
Avec Ta bénédiction je me permettrai de le répéter !
Là je trouverai aussi un bon argument pour rapprocher
Certains crédos de tous ces nains de jardin terriens
Eux qui d'est en ouest et du nord au sud ont ensemble cette infantile vanité
Qui les amène à vouloir dans tous Tes mystères mettre leur nez et leurs mains !
193
L'imprévu
Tout d'abord sa fiche de fonctionnalités restera cachée...
A son début il fut pure commodité
Puis le monde allait vite l'accaparer
Des inventeurs de même acabit allaient tout aussi vite délirer à son sujet...
Superbe business annoncé en vérité !
Mais là n'est pas notre propos...
Un objet révolutionnaire était né
Qui allait bouleverser l'humaine société
Enfants adultes petits et grands minces et gros
Tous concernés, masculin, féminin, homo, hétéro, macho, sado-maso...
Avec lui finies les convivialités de proximité et autres relations de voisinage
Elles incarneraient vite un autre âge
Plus de référence au quartier, sauf exceptions ici à oublier
Place aux communautés les plus disséminées
Telles les ancestrales diasporas empreintes de religiosité
Et surtout place aux communautés éphémères
Nées d'une idée elle-même révolutionnaire
Qui se veut mobiliser d'emblée la terre entière
Aptes à ébranler les fondements de la politique classique
Y compris chez les régimes les plus démocratiques...
Cet outil tu le pratiques avec excès, tu vis, tu manges et dors avec lui
Tu l'oublies et tu es perdu, fou, comportement digne de l'esclave accompli
Il t'hypnotise et a déjà anéanti ta tranquillité et ta liberté de penser
Subrepticement cet imprévu t'a ainsi pénétré, possédé comme il n'est pas permis
Pas encore considéré comme intrus indésirable tu es mon inséparable "portable" !
194
La bêtise humaine
Ici elle se veut à coup sûr concerner notre humaine activité
Face à tant de dangers engendrés comment tout accepter ?
Si l'amélioration de notre condition ne peut être toujours contestée
Elle n'a su induire pour tous davantage d'équité
Dans le même temps comment ne pas voir tous ces territoires menacés
Par mille excès répertoriés...
Des océans poubelles débordantes
D'un gaspillage issu d'un pillage qui est sur le point de laisser la planète exsangue
Pourquoi tant d'intelligences individuelles au service de tant de bêtises collectives ?
Pourquoi dire tant aimer notre progéniture
Et tant négliger son futur ?
Cher Emile Z. c'est toi qui m'as ce titre inspiré...
Et tes oeuvres ont marqué des générations qui d'un plus de consommation allaient tant espérer
Traversant un siècle où le pire et le meilleur se sont côtoyés
Mais toujours par le lointain futur aussi peu préoccupées
Par le contenu de l'assiette, les congés, par l'épopée lunaire davantage obsédées
N'y trouvant une seule retombée redoutable dont elles se sentent coupables !
Aujourd'hui on sait que la misère n'a pas disparu ouvrant ici et là le champ à l'insoutenable
On sait que la planète trop sollicitée est désormais en très grande souffrance
On sait partout dans le monde rural comme urbain toutes ces humaines désespérances...
On sait mille nouveaux défis engendrés par cette sempiternelle, insoutenable P. de croissance...
Autant que tu saches cela ! Toi qui a si bien témoigné de ce que fut notre "autrefois" !
195
Guerres
Guerre de cent ans
Guerre de trente ans
Guerres de toujours
Avec ou sans tambours...
Toujours espérée comme la dernière
Mais s'achevant préparant déjà la prochaine "dernière"
En guise de prévention créant des Sociétés, des Organisations
Des instances qui forcément un jour s'essouffleront...
Des armes de plus en plus sophistiquées
Offensives, défensives, dissuasives, seront fabriquées à foison
Et à cela les meilleurs cerveaux de tous les clans seront employés
Une façon de maintenir la paix dira-t-on !
On a fait semblant d'y croire...
N'ayant d'autres alternatives
Puis un vent fougueux se lève à nouveau
Et plus rien ne le retient...
On repart comme en 14 malgré toutes les collectives souffrances endurées...
Individuellement l'humain ne peut s'opposer
Tout le cumul de violences et d'atrocités connues sort d'une léthargie et va encore s'exprimer
Avec des victimes par milliers à nouveau à déplorer...
Ainsi fonctionne l'humanité
Ainsi serions-nous nés pour guerroyer ?
Toi mon aîné, toi mon cadet partages-tu ce point de vue ?
A méditer ce qui semble être encore aujourd'hui redevenu une bien triste réalité !
196
Illusion
Quand la science fait foi
Vibration fait loi
Et nos yeux ne voient que les objets éclairés
Et l'objet éclairé choisit le vibrato lumineux qu'il va nous renvoyer
Ainsi naît sa couleur
De même notre ouïe ne retient que les vibratos par elle sélectionnés
Pouvant alors laisser de côté
Les plus beaux chants de l'universelle immensité
De même nos papilles
Peuvent négliger les meilleures saveurs dont le monde fourmille
Et nos narines passer à côté
Des fragrances les plus subtiles par Dieu créées…
Rien à attendre non plus de la volupté de notre toucher
Dès que notre épiderme est agressé
Mais sans ce que nos sens ne perçoivent rien n'existe autour de nous
Sans ce qui nous entoure, nous n'existons plus non plus !
Avec nos âmes et nos esprits
Sont nés des besoins de rencontres...
Et d'amour aussi !
Alors on dit alchimie…
Mais je n'ai pas tout à fait fini
Car en vérité que signifie tout ceci ?
Après de telles observations
Tout cela n'est-il pas qu'illusion ?
Encore faut-il que dans sa conquête de l'infiniment grand et petit
L'homme de science finisse par l'envisager aussi...
197
Mes quatre saisons préférées
Merci à mon île natale
Je dois ce petit texte à mon enfance rurale, juste après la guerre dans cette île que j'ai adorée ; peut être pour mieux m'en éloigner, alors que nos journées étaient encore dictées par ce que la nature avait décidé. Ici pas de hiérarchie, tous, nous étions faits du même bois.
Pas d'agenda, pas de rendez-vous si ce n'était dans un champ pour s'entraider, moissonner ensemble, vendanger ensemble des parcelles pourtant toujours minuscules…
C'est là que j'ai vu mon premier ciel, fait mes premiers pas, vécu mes premières années… Sans ce qu'elle m'a appris, je serai autre !
…
Nous étions là au milieu de ce fougueux vingtième siècle qui allait bouleverser le monde !
198
Mes quatre saisons préférées
Le printemps
Bien sûr avec toi mon printemps tout est vécu ici, je prends plaisir à le redire, comme une ascension, une montée qui aspire vers "un plus" que l'enfant ne cherche à exprimer mais ressent pleinement comme un temps qui est à son image, plein de promesses comme peut l'être le soleil qui chaque jour prend de la force …
Des journées toujours plus et mieux remplies en partie grâce justement à ce soleil qui libère d'un trop de vêtements, qui libère d'un trop de lien étroit avec un foyer familial que l'ado en puissance sait plus ou moins consciemment, mais naturellement, qu'il va bientôt rompre...
Des journées occupées par des parties de billes et de foot qui s'allongent un peu plus chaque jour avec un soleil -encore lui !- qui en notre faveur joue aussi sa propre partie. Ainsi on sent que l'émancipation partout est irrémédiable... aspiration constante au "toujours plus". Et seule la nature pour nous obliger, nous encadrer où tout ici est encore, en ces années cinquante, libre d'accès... Ou presque ! Ici on joue avec la nature ! On a le sentiment chaque jour d'avancer vers quelque chose d'indicible, mais qui entraîne, pompe aspirante pour tout ce qui vit faune et flore confondues. J'ai pleinement eu cette conscience-là, vivre libre oserai-je écrire aujourd'hui !
La montre n'existe guère. Mais paradoxalement deux "horloges". L'une solaire pour signifier calée sur le soleil. L'autre officielle qui ne nous intéresse pas vraiment sauf le matin pour l'heure de l'école. Et je n'ai pas aimé l'école. Même détesté : lieu d'enfermement pour moi tellement stressant !
Demain sera plus long qu'aujourd'hui et pas question d'activités feutrées. La vie est alors pour moi une ascension de plein jour à vivre en plein air.
Plus encore, le printemps mène aux vacances d'été qui commencent avec le temps des moissons et se terminent après les vendanges. La liberté de l'hirondelle dans le firmament pendant trois mois pour moi assurée, et le printemps m'y mène !
Au printemps, l'âme plutôt sensible que j'étais a aussi été attentive à l'arrivée des premières pâquerettes. J'ai su très tôt leur façon d'accompagner le soleil. La nuit elles sont refermées sur elles-mêmes ! Elles "dorment" ! Et ça, j'en suis sûr, ce n'est pas la vie urbaine qui me l'a appris !
Puis il y a la pêche de plus en plus prometteuse et généreuse une fois l'hiver terminé… Je n'ai jamais été chasseur ! C'est ainsi, malgré un père qui l'était... Une activité trop … Je ne sais !
199
Mes quatre saisons préférées
L'été
C'est toi que je préfère mon été adoré! Avec tes bonheurs venus de l'extérieur, du plein air et du soleil si fréquent ici…
Soleil qui brûle et oblige à porter casquette ou chapeau et ouvrir le parapluie car parasol est une affaire d'horsin, d'étranger à ce sol, fait d'abord de sable que des alluvions vaseuses ont ici ou là pu souiller. Ainsi auxiliaire de vie au champ comme à la plage, le parapluie accompagne toujours le panier de grand-mère…
Mais il y a le moment le plus fort de la journée d'été resté au plus haut dans mon coeur, quand le soleil est à son zénith que le vent lui-même s'est encalminé. Ce moment où il faut chercher l'ombre du figuier, la proximité du puits où le lapin déjà écorché pour le repas du dimanche pend, la tête en bas, à quelques centimètres de la surface de l'eau, là où règne une fraîcheur digne d'une glacière qui d'une pierre fait deux coups puisque même les mouches en cet endroit vont ignorer le festin dominical accroché ! Je comprendrai le génie de mon aïeul bien plus tard !
Dans ce pays qui combine souvent alternativement et avec subtilité activités agricoles et maritimes, très tôt j'ai aussi connu la félicité que peut apporter le premier rayon d'un soleil émergeant de l'océan ou la venue du premier cri osé par un oiseau de passage sans doute premier sorti de son abri pour fêter cette nouvelle journée… Des moments réservés au chasseur comme au pêcheur avisé très tôt sur pied.
J'y ai aussi souvent entendu le salut de l'âne qui appelle très tôt sa pitance ou le chant du coq impatient de manifester sa présence…
Pour moi, cette saison vécue ici contient les ingrédients de l'authentique bonheur peut-être celui qui règne au paradis !
Je n'oublie pas toutes ces joies infantiles venues des bains de mer que j'ai alors tant aimés, mais leur brève évocation me suffit pour aujourd'hui !
Je dédie ce texte à mon aïeul bien aimé qui m'avait dit combien il se sentait ici privilégié de connaître ce paradis sur terre, lui qui avait connu l'enfer des "Dardanelles…
200
Mes quatre saisons préférées
L'automne
Avec toi qui s'imposes à moi comme une loi des plus naturelles, quand l'été semble à coup sûr achevé… Un cycle se termine et il me semble bien avoir eu, dans mon jeune for intérieur, comme l'envie d'en revenir au nid, aspirant à nouveau à la protection d'un toit, d'un foyer, avec chaque année une plus grande charge émotionnelle emmagasinée…
Alors comme l'enfant prodigue, je reviens, rêvant un temps de feux de bois, de champignons arrasant mon panier et repu du parfum de l'humus respiré à satiété. Malgré cela je n'ai jamais su reconnaître les champignons ! Paradoxe de ma vie !
Les sabots de bois encore d'usage courant avec leur confort à deux crans ont quitté les greniers. Près de l'âtre, seuls les chaussons de feutre sont gardés libérant de son plus inconfortable carcan notre pied. Ainsi le bonheur est chaque jour pour un temps à mes pieds !
En octobre, promenades dans les bois vont devenir quelques temps ma nouvelle quête, les heures de classes terminées, le soleil rejoignant pour mon plus grand regret sa couche de plus en plus tôt chaque jour.
Balade d'automne avec ses couleurs que l'instit aura su très jeune me faire recopier, aiguisant ainsi ma sensibilité innée. Couleurs et odeurs vont alors se mélanger dans ma mémoire la remplissant à jamais de souvenirs olfactifs puissants, côtoyant ces airs où il était souvent question de mer et de marins que j'ai pour toujours enregistrés sans aucune difficulté tant ils m'ont bercé.
Comme moi, les jeunes enfants que nous étions apprenaient beaucoup de leur odorat à cette époque qu'on pense souvent tellement arriérée. Et pourtant c'était sûrement mieux que la télé, elle qui n'a toujours pas su nous chatouiller le nez…
La nature m'invitait aussi à découvrir avec douceur le passé, la mort sans trop de tristesse. On vivait le rituel des fêtes d'automne qui ponctuent novembre avec ces passages à plusieurs reprises dans notre cimetière de sable. Plutôt bien pour moi qui aimait tant le sable fin et nos plages jamais bien loin !
On savait aussi que l'automne nous menait à Noël avec ses festivités et d'abord ses regroupements familiaux : un autre art de vivre ! Du mot art on se fichait, mais nous allions vivre l'essentiel... Cette chaleur humaine devenue si rare aujourd'hui...
Bien sûr, je n'ai pas tout dit de mes quatre saisons "préférées". Tant pis !
…
Des quatre saisons, aucune oubliée, simplement je me suis permis ici un jeu avec les mots, un jeu que j'ai appris à beaucoup aimer pour en arriver à ce titre que peut-être vous trouverez un peu gauche, ou un peu loufoque. Ne dit-on pas souvent aujourd'hui "il n'y a plus de saison" ! Alors ceci pour compenser cela ?
201
Mes quatre saisons préférées
L'hiver
Toi mon cher hiver avec tes petits et vrais bonheurs tout aussi authentiques mais quelque part opposés, car plus intérieurs et feutrés…
Ce sont les souvenirs d'une douce chaleur venue de ce foyer unique presque avare de son feu dans notre maison basse de pêcheur aux volets, comme tous ici, bleus.
L'hiver signifie comme ailleurs basses températures mais aussi vents parfois violents. On est très à l'ouest et l'océan est là souvent menaçant. Mais avec lui une menace naturelle que l'enfant ne sait vraiment mesurer, vivant cependant une légère angoisse, sûrement innée, car ayant toujours senti cette proche présence même probablement avant sa propre naissance.
Alors être à l'abri du vent et avoir un foyer avec sa bûche enflammée suffisait l'hiver à ma jouissance infantile.
Venir du dehors les mains et les pieds presque gelés et pouvoir simplement les réchauffer me donnait l'impression de vivre un instant les conditions offertes par l'Éden à nos légendaires premiers ancêtres. L'enfant que j'étais savait aussi qu'en Enfer il fait trop chaud et même que ça brûle. Pour l'Éden, c'était oui !
Foyer unique là où on vit, regroupé dans cette pièce "à vivre" dit-on maintenant. Certes les animaux en étaient généralement écartés en ces années.
Dormir se faisait alors dans des pièces adjacentes, sans feu. Aux périodes les plus froides les murs bourrés de salpêtre ruisselaient à qui mieux - mieux... La chaleur venait de notre seul confinement dans des lits plus ou moins douillets préchauffés par la bouillotte ou la brique qui passait le gros de son temps dans l'âtre de l'unique cheminée. Un souvenir bien vivant de mes petits bonheurs quotidiens d'alors !
Ainsi le bonheur en hiver était ici des plus simples, souvent venu du calfeutrement offert par l'antre familial. Pas de rêves saugrenus d'aller voir ailleurs… Ici j'étais bien, à l'abri, et ça me suffisait !
Mentions spéciales quand la froidure devient morsure… Que la neige fait son apparition bien qu'ici très rarement… Mais cette blancheur immaculée fut quelquefois pour moi la source de jeux très joyeux.
Les petits oiseaux ont alors faim. Comme il faut aussi se nourrir, l'enfant que j'étais s'est essayé à poser des rets pour moineaux affamés. En a-t-il pris un dans sa vie ? Je crois que non. Peut-être trop maladroit pour assurer sa survie ici ?
202
Basta !
Basta !
Tout est dit !
Mais quid de la tonalité ici donnée ?
Rien n'est jamais fini
Mais plutôt
Eternellement recommencé
Lassitude ?
Vaine habitude ?
Trop d'incertitude ?
D'infiniment grand en infiniment petit
Je me suis permis
J'ai critiqué j'ai écrit...
J'ai finalement tout gardé
Comme l'allumette grillée
Pensant y trouver une utilité insoupçonnée
Le futur est tellement imprévisible
Individuellement collectivement
Sur quoi souhaites-tu encore t'exprimer ?
Rien ou Tout ?
Avec des paroles qui aussitôt s'envolent ?
Avec l'écriture qui plus longtemps pourra relayer ta vanité ?
Cela tu peux encore le choisir
Comme choisir entre retrait et pause...
Pourquoi pas celui qui plus de sagesse te propose !
Et merci à Dieu de m'avoir permis d'imaginer Son infini …
201
Prose digression sur l'état du monde comme sortie de mon vide-poche
Le libéralisme et ses dérives
La liberté d'entreprendre et l'économie de marché ont vaincu les tentatives socialistes avec la disparition de l'URSS.
Le pouvoir de l'argent et de tout ce qui s'y rapporte rendaient prévisibles les dérives vers une quête insatiable de toujours plus de profits. Les forces syndicales, les menaces de grèves ou même les grèves effectives, courtes ou longues, n'ont été capables de s'y opposer durablement. Ainsi est l'animal humain !
La Chine d'aujourd'hui représente une voie intermédiaire avec un modèle intermédiaire qu'on peut qualifier ici d'économie de marché étroitement encadrée par les forces politiques de ce Pays et son maintien d'une option socialiste très rigide au service de la collectivité. En cela la Chine actuelle peut être vue par certains comme une "autre voie" !
Aujourd'hui versus demain : la priorité écologique…
Après ce qui vient d'être dit, reste le traitement de l'investissement qu'on présentera ici comme une part de la plus-value produite par l'activité économique écartée de la consommation immédiate et destinée à la préparation du futur....Un partage entre le présent et le futur devenu élément important de la gouvernance de l'économie d'aujourd'hui.
Alors on note que si sciences et technologies ne font qu'un, incarnant le "progrès", incontesté pour la plupart, on sait aussi les désastres sociologiques en cours et prévisibles liés auxdits développements technologiques incarnés aujourd'hui par la robotique et les autres technologies en "ique".
Bien que seuls à épargner la planète de toutes formes de dégradations, la philosophie, les arts, restent des activités marginales dont l'enseignement reste le plus souvent éphémère ou sporadique, malgré leur immense potentiel pour préparer un autre monde avec de nouveaux défis plus "soft", moins dévastateurs !
Envisager un autre partage de la valeur ajoutée
Parlant de valeur ajoutée d'abord souligner le scandale universel qu'est la poursuite de l'ignorance du coût des prélèvements effectués sur le patrimoine de notre planète et la dégradation causée par la production de ladite "valeur ajoutée"...
Ensuite rappeler après Engels et Marx que le XXième siécle aura été le siècle de conflits récurrents entre les forces du capital et celles du travail incarnées par la lutte des classes entre le monde ouvrier et la classe dirigeante ou le patronat, ces deux-là se comportant ici comme un seul homme, autrement dit entre le monde des donneurs d'ordre et celui des exécutants avec tellement d'injustice à la clé !
...
Lors de travaux spécifiques j'ai pu montrer les avantages qu'apporterait l'introduction de la négociation dans les entreprises en vue d'un partage plus équitable de la valeur ajoutée ente le capital et le travail (réf. 1 et 2).
Mais on n'est généralement pas encore prêt à rompre avec une lutte des classes bien installée qu'on peut même qualifier de structurantes des rapports sociaux !
Un mot des cryptomonnaies
Avec ses nombreux avantages, le succès de l'électronique n'est pas prêt de s'éteindre, non plus, dans le domaine de la finance. L'avenir des cryptomonnaies est ainsi assuré. Mais ces monnaies sans support physique réel sont déjà et deviendront encore plus des outils pour spéculateurs avisés et très réactifs et par nature très joueurs. Pour les autres, sans lien avec un réel tangible, elles représentent et représenteront longtemps encore un grand risque... Mais restent un possible futurible d'importance dans le domaine du fiduciaire ?
L'intérêt privé versus l'intérêt collectif…
Si les réputés grands économistes libéraux des deux siècles précédents se sont évertués à justifier leur modèle invoquant une main invisible (Cf. A. Smith) pour en arriver à déclamer que celui travaillant pour son intérêt propre travaille aussi pour l'intérêt collectif, on a pu maintenant mesurer l'outrecuidance de l'hypothèse fondatrice du néocapitalisme quand on sait la situation actuelle et les écarts entre riches et pauvres, qu'il s'agisse de l'aspect qualitatif ou quantitatif du propos, qu'il s'agisse d'êtres humains ou de pays.
...
Après les philosophes grecs, après Voltaire, après Rousseau on sait et on est censé être heureux quand on a la chance de vivre en démocratie…
Mais en pratique aujourd'hui on se rend mieux compte avec les réseaux sociaux toutes les frustrations toutes les contestations qui apparaissent quand une minorité, fut -elle pour un temps issue d'élection, fait la loi pour tous. Ainsi on appréhende les limites des démocraties représentatives...
Plus une population est instruite plus elle s'arroge le droit de contester. Et c'est normal !
...
Alors la modération issue d'une nouvelle forme d'intelligence ne peut que venir de l'enseignement apaisé, sans parti pris, de la philosophie et de ses variantes à destination d'une jeunesse avide de savoirs, y compris dans ce domaine, enseignement qui devrait avoir plus d'importance, voire même prendre l'ascendant sur tout ce qui relève de la technologie, cela tout au long des études, qu'elles soient courtes ou longues.
Il y va là d'un avenir souhaitable pour les sociétés en quête d'autres choses...
La santé
Depuis la fin du XXième siècle les sciences et particulièrement l'économie et la médecine doivent souvent leur principaux "développements" aux sciences mathématiques statistiques. En vérité ce sont les deux premières qui ont enjoint les mathématiciens à approfondir leurs travaux statistiques…
Aujourd'hui on peut même dire que l'art du médecin face à son patient et à sa maladie, ce triangle qualifié de vertueux, n'est plus !
De ce point de vue on verra la tournure prise par les stratégies sanitaires pour faire face à la ou aux crise(s) dues à la Covid'19 car
la connaissance de ce ou ces virus n'a pas grand-chose d'expérimental, elle relève d'un suivi statistique !
Dans le domaine médical on peut observer combien intérêt individuel et intérêt collectif peuvent être éloignés. Moi je suis UN (individu) et même au sein d'une cohorte je reste UN. Je passe ou je ne passe pas et c'est mon histoire, ma vie, qui font que je passe ou ne passe pas !
Débat philosophique par excellence !
Foi et matérialisme
On enseignait il y a encore peu de temps - à juste titre - dans les universités que selon leur impact sur les comportements humains il y avait d'abord, au dessus de tout, les croyances venues des religions, voire d'un agnosticisme revendiqué, suivies d'options à caractère politique… La religion était au dessus de la politique : dominante !
Aujourd'hui, on se rappellera ici ce que fut l'URSS avec son refus, sa négation du fait religieux. On sait aussi son retour avec le Président Poutine et son choix d'intégrer le phénomène religieux et non de l'ignorer ! Les temps changent !
On sait aussi les limites de la laïcité quand elle feint d'ignorer et doit affronter les extrémismes religieux.
...
Par ailleurs, tout est déjà en place pour penser que le matérialisme ne pourra indéfiniment satisfaire les exigences de cerveaux humains y compris ceux très instruits de savoirs qu'ils ont su valider et formater.
...
Et même si Mars excite encore une petite frange de la population ici ou là, on s'est souvent éloigné de ses thèses comme on s'est massivement éloigné de l'engouement issu de la conquête spatiale des années 60 et avec son apothéose, l'alunissage! Les temps changent...
...
Trop de laissés-pour-compte
Le toujours plus de croissance, de profits, de consommation, autant de défis qui prennent appui sur la technologie peuvent-ils rester longtemps encore compatibles avec le toujours plus de laissés-pour-compte concomitant ?
Plus de pixels à ma télé, la 5G pour quoi faire ? Mieux me contrôler ? Quel intérêt et pour qui en vérité si ce n'est accélérer la machine à tout détruire ? l'Homme, la Planète...
A-t-on suffisamment noté qu'on en est à distribuer des sous gracieusement en nous priant de consommer !
Plus que jamais, il y a de quoi méditer pour retrouver le bon cap, le cap... d'une "bonne espérance" mieux partagée !
D'autres vide-poches, d'autres inventaires suivront à n'en pas douter...
Envisager un nouveau monde : une nécessité !
Réf.1 Pour plus de solidarité entre le capital et le travail (R. Guillet 2004 et 2009 chez l'Harmattan)
Réf. 2 Propositions pour une économie équitable (R. Guillet 2012 chez l'Harmattan)
202
Les anciens d'aujourd'hui !
Ils n'ont pas fait toutes les guerres
De naguère
Pas vécus toutes les parades
Et autres stupides mascarades
Mais chaque dimanche du musée Grévin
On les sort pour jouer encore les malins
Fardés comme des poupées
Ils se pensent à coup sûr surdoués
Leur sont encore offerts les meilleurs plateaux de la télé
Pour entretenir leur ego surdimensionné
Ils semblent prêts à se faire empaillés
Pour encore et encore durer...
Mais enfin un peu de décence
T'éviterait mon cher une trop grande déchéance
Reste derrière le rideau
Ecris plutôt tes souvenirs grand nigaud !
Ton investissement pour l'éternité
Sera ainsi mieux sécurisé
Tu auras alors évité d'être calomnié
Par une silencieuse majorité !
Et ton honneur quelque temps sera sauvé
Avant d'être oublié...
Ainsi encore aujourd'hui va la vie
Et pour le cosmos et autres galaxies pas de souci !
203
Tu l'as cru !
Désarmé étais-tu !
Ainsi tu naquis
Avec la soif
De comprendre
D'apprendre
Le parler
De tes ainés
Puis à ton tour tu resservirais
En toute confiance
Ce qu'on t'avait dit
Jusqu'au savoir le plus érudit
De toutes les sciences sans la moindre défiance...
J'irai donc à mon tour comme toi à l'école
Y passant une partie de ma vie
Comme toi nous aurons appris du passé
Et notre futur serait ainsi préparé
Je, tu, nous vécûmes de moments présents
Permanents
Et il fallut bien longtemps
Pour que vienne le premier vrai questionnement...
Et patatra !
Rien aujourd'hui ne va plus
Refuser l'apprentissage serait reconnu plus sage
De nos pères venus rejeter tous repères
Culturels, cultuels
Décréter que tout n'est qu'illusion
L'espace comme le temps
Déclarer que l'amour n'aura toujours été qu'une banale intrication
Ne pas voir qu'une fois encore pour exister
L'humanité se prendrait les pieds dans le tapis
Piégée par son excès d'ambition et d'esprit
Par sa volonté de Dieu égaler l'insondable vérité !
204
Les belligérants
De tous temps
Les belligérants
Sont des aspirants
Partageant une même folie
Voulant des armes
Plus redoutables que celles de leur ennemi
Chacun pensant y trouver une issue favorable au conflit
Implorant alors tous les soutiens, aveugles aux larmes et innommables drames induits...
Quelle ignoble stratégie
En vérité pour le sage
Qui sait depuis toujours
Que toute guerre
Se termine par une paix obligée
Et que la seule arme à revendiquer
Le seul soutien à implorer
Sont celle ou celui pour une paix au plus vite retrouvée
Un jour vers cette paix gagné
Etant une victoire des deux côtés
La seule qui vaille d'être citée
N'en déplaise à tous ces va-t-en guerre si mal inspirés
Aujourd'hui encore
On a oublié l'évidence
Et les belligérants affichent toujours cette même démence
Qui veut ignorer qu'un crime contre l'humanité avec chaque mort est perpétré
L'histoire, la vie, n'ont donc rien appris aux hommes ou à leur pays revendiqué
A tous ces cerveaux qui se voient guidés
Par tant de stratèges de pacotille illuminés
Ou autres conseilleurs sur canapé trop bien intentionnés !
Ainsi animal animal
M'avais-tu dit
Toi qui de l'homme
Avais bien vite tout compris !
205
Dingue, dingue, dingue !
Toutes ces religions
Toutes ces illusions
Toutes ces passions
C'est dingue, dingue, dingue !
Toutes ces hypothèses
Toutes ces thèses
Toutes ces synthèses
C'est dingue, dingue, dingue !
Tous ces paris
Tous ces partis pris
Tous ces conflits
C'est dingue, dingue, dingue !
Tous ces analystes
Tous ces essayistes
Tous ces journalistes
C'est dingue, dingue, dingue !
Tous ces commentaires
Si souvent soutenus par l'arbitraire
Qu'il faudrait préférer taire
C'est dingue, dingue, dingue !
Tous ces jeux qui t'avilissent
Toutes ces activités qui t'abrutissent et t'anéantissent
Dès que tu ouvres les yeux mon neveu
C'est dingue, dingue, dingue !
Issu de la science et de ses technologies à bas prix
Tout serait un vil progrès rarement utile, voire un business quant à lui bien imbécile
Tout cela d'emblée autorisé malgré les ruines de toutes natures causées
Et ce tout voudrait indéfiniment durer, toujours plus dingue, dingue dingue !
Tout ce temps de nos vies consacré à la supercherie et donc perdu
Toi l'oiseau qui vole et survole tout cela, l'as tu perçu ?
De ce spectacle indigne es-tu repu ?
Es-tu toi aussi si dingue, dingue dingue !
Et pour toi le philosophe qui prône la vraie sagesse
Une vraie gageure te presse
Prends vite le dessus sinon tout est définitivement et pour tous foutu !
Non mon ami, cette allégation n'est pas si dingue !
206
Vintage
Que tu fleures bon
Le vin et le vigneron
Le fruité et le millésimé
Et même le tonnelier
Pour les plus calés
L'arôme du porto
Serait là caché
Et les Anglais s'y seraient aussi mêlés !
Mais alors que dire de tous ces objets
Affublés de cette même qualité ?
Surf mercantile et vocabulaire usurpé
Par de fins limiers !
Je ne sais plus je ne sais pas
Mais pour tout baby boomer il y aurait dans ce mot là
De quoi être fier de son passé yéyé
De tous ces délires accompagnant un vrai vent de liberté
Qui forcément ne pouvait durer !
Et ce rêve
Ne serait que trêve...
Aujourd'hui venus d'Asie ou d'ailleurs
Mille objets, mille slogans
Veulent nous ramener en ces années tellement inspirées
Par une collective et exquise folie
Où presque tout était permis...
Mon ami préféré je te dédie ce petit texte
Toi qui du vintage aime l'esprit !
Toujours prêt à revivre
Ce décor, cette vie sans trop de soucis...
De liberté, pensant encore qu'il s'agit !
207
En même temps...
Et en même temps
Tellement trivial en ces temps !
Mais te souviens-tu de Boole
Et de son algèbre tellement déroutant en son temps ?
Te souviens-tu des balbutiements
De l'informatique mon grand ?
Et, pour dire en même temps
Ou, pour exprimer l'altérité
Non, pour le propos inverser...
Tu jonglais ainsi avec les prémices
Des langages informatiques
Tellement performants à présent !
Point de poésie ici
Mais de nouvelles technologies
Qui allaient miniaturiser tant d'outils et d'objets en ruinant bien souvent ta vie
Des puces incapables de bonds allaient envahir notre univers
Le mettre sur son envers
Ebranler ton utilité sur Terre en quelques décennies cher frère..
Le continuum deviendrait pixels
Oubliée l'image que tu croyais voir et même posséder
Pour ton oeil l'illusion serait programmée comme une avancée
Et serait acceptée comme enjeu d'un progrès revendiqué par une poignée
Le numérique, le discontinu seraient donc à jamais ton avenir
Sans l'espoir d'une autre alternative encore à toi laissé... pour rêver !
Stockage de données à volonté
Par clouds interposés
Non localisés
Sur Terre, sur mer, dans les airs
Sur Jupiter, dans l'espace interstellaire
A vrai dire et pour ton intimité de quoi s'en foutre en l'air !
Aujourd'hui opportunément accompagnant
De nouveaux et inutiles délires
A propos d'un binaire quantique
Pourquoi pas un jour prochain pour un regard sur le galactique identique !
Je ne sais plus je ne sais quoi penser de toi
Numérique !
208
PIB, PUB, PAF...
Vous ne pouviez l'imaginer
Mes chers aînés
Mais vous avez été les derniers
A connaître l'authenticité
PIB pour Imbécile Bobo
PUB pour Urbaine Béatitude
PAF pour Abrutissement Facile
Trois artéfacts d'une même et médiocre modernité sont aujourd'hui nés...
Vous savez maintenant où vos efforts
Ont mené l'humanité dite développée...
Vers cette espèce de vacuité
Qui n'affiche plus rien de noble en vérité
Confrontés à la vraie vie
Quotidiennement en quête de survie
Dans un environnement
Qui défiait constamment...
De véracité
En ce temps-là pas de sujet
Pour chacun, sa vie il fallait chaque jour la gagner
Face à une nature qui ne laissait rien passer
Puis subrepticement viendrait le temps
De plus d'agréments
Et cette forme d'incontournable et naturelle réalité à affronter
Céderait la place à davantage de sophistiqué
Alors ton petit-fils serait occupé
A mesurer le PIB !
Tandis que ta petite-fille travaillerait dans la PUB !
Quand cette autre serait fière d'être tombée dans le PAF !
Mon ami, à toi de méditer sur cette altérité évidente à constater
Cette dérive non contrôlée
Menant à ta vie d'enfermé
Dans un environnement de verre capable de t'horripiler !
209
Fait divers
Que la violence soit...
Pourquoi pas
Au coin de la rue
Au coin de ton coeur
On t'a appris avec plus ou moins de bonheur
La lecture, l'écriture
Une Histoire plus ou moins fabriquée
Les sciences, la technologie avec leurs folies
La géographie
En vérité si peu aujourd'hui !
Tout ceci pour que in fine tu ne saches plus discerner
Le bien du mal, le réel de son avatar virtuel
Et à la moindre mésaventure
Tu perds tes nerfs
Ton self-control ne répond plus au moindre revers
Et tu vas tuer comme à la guerre...
On a pourtant cru t'éduquer, à ce monde te préparer
On a même pensé faire de toi un surhomme, un champion de karaté...
Même s'il s'agissait en vérité d'une absurde visée
On a ainsi oublié
Ce que, trop jeune, tu ne pouvais exiger de tes aînés
C'est-à-dire d'abord apprendre à aimer autrui, à le respecter, à te maîtriser, à partager...
Jusqu'à, et en toute circonstance
Parvenir à t'oublier !
A ton endroit on se serait donc infiniment trompé
Sur les bonnes valeurs à t'enseigner !
...
Ces deux-là n'avaient pas atteint leur quatorzième année...
Il l'a tuée !
210
Mes Humanités
Je commence avec ce grand "H" pour vous saluer mes chères Humanités
Je le fais d'autant plus fort que vous avez été la cause d'infantiles douleurs en vérité...
Moi qui suis né d'abord pour rêver
Accaparé par tant de naturelles beautés
Qui savaient si bien m'ensorceller...
Et je me souviens de ce premier jour où il me faudrait composer...
D'un cocon trop douillet
La chrysalide en devenir devait ainsi sortir
Et c'est l'école du village qui m'attendait
Et en cet après-guerre, elle connaissait bien sa mission...
Alors je me souviens
De ce que je vécus tous les jours avec une grande appréhension
Ce contact avec des adultes chargés d'enseigner !
Avec leurs blouses toujours grises chargées d'autorité
Face à celles que nous avions aussi, nous enfants de cette génération à éduquer selon des valeurs alors incontestées...
Je me souviens de la morale du jour
Je me souviens de cette éducation civique qui en ouvrant notre labeur quodidien glissait uniformément sur nos uniformes accoutrements
En nous impreignant inconsciemment mais si profondément
Je me souviens de cette odeur d'encre à puiser dans ces encriers de porcelaine comme affectés à chaque place de nos tables de jeunes écoliers par deux groupés pour ainsi au partage nous initier
Je me souviens de l'estrade de notre maître et de
sa baguette en bambou ou plutôt en roseau davantage marqueur de proximité
Je me souviens de ces si nombreuses cartes derrière le tableau noir accrochées
qui ont marqué ma mémoire au point que c'est toujours vers elles qu'après tant d'années je me dirige par priorité
Je me souviens de ces corvées de poêle vécues comme un autre partage parfaitement accepté
Je me souviens de ces récrés vécues comme de vrais moments judicieusement accordés pour compenser notre privation partielle de liberté...
C'est là que vous vous êtes forgées mes Humanités !
Merci à vous feu mes maîtres d'alors
Merci à toi mon école communale de m'avoir avec eux tant apporté...
211
Fruit du hasard
Au fruit du hasard
Ils ont associé la nécessité et ont eu la notoriété
Au fruit du hasard
J'associe l'éphémère de nos vies
Au fruit du hasard
J'associe l'illusion qui nous poursuit
...Arrogance des mots
Polyvalence du verbe
Se taire pour vraiment ne rien maudire et tout dire
S'extasier devrait nous suffire !
A toi comme à moi
Prendre de la hauteur
Pour s'interdire de blasphémer...
Et s'imprégner de notre environnante beauté
Laisser la vérité
Nous pénétrer
...
Ainsi vit le grain de sable
Ainsi vit le brin de poussière
Ainsi vit la goutte d'eau
Ainsi vit temps qui nous caresse en passant
Ainsi glisse notre présence...
Sur d'impalpables existences...
212
Entre vanité et thérapie...
Ecrire : d'abord une affaire de survie
Tu l'as bien compris mon ami...
Tu écris pour survivre à ta vie
Tu écris pour vaincre ton ennui
Mon sosie, aie le courage de ta vanité
Aie le courage d'avouer cette vérité
Tu n'écris donc pas pour autrui !
Et après ceci
On te lira et on te remerciera
D'offrir ton âme à celui-ci, à celle-là !
Et à cet heureux quidam un nouveau décor
Sera alors offert comme par esprit de corps...
Mais s'il te plaît pas trop d'exégèse
Pas trop d'exigence, pas davantage d'impatience
Ecrivains et lecteurs, sans simultanée présence
Peuvent échanger, ignorant le temps et ses contingences
Après avoir accepté de vivre sur une étrange planète
Inaccessible aux oiseaux et autres sans esprit: celle de l'écrit !
Mais en toute circonstance pense toujours à préserver l'envie
De celui qui t'aura choisi !
213
J'ai rencontré un esclave...
Il était beau
Il était jeune
Dévoué et souriant
Mais visiblement pressé par le temps
Je connaissais ses sociales conditions
Je savais le temps alloué à une livraison, à ma livraison
J'ai même pensé que durant ce temps il m'appartenait
Puis compris que l'instant d'après à toi de même l'esclave il serait...
Comme dans les cirques d'antan, il travaillait "sans filet"
Semblant malgré tout de son vulnérable sort plutôt satisfait
Un sort qui le maintenait en grand danger
Et sans aucune "visibilité"
...
Mais alors comment acceptes-tu cela toi qui me parais tellement sensé ?
Toi avec ta morale et tes valeurs ancestrales !
Tu le vois bien le monde en est venu à mériter se faire détester
Avec sa colossale hypocrisie, ses modernes barbaries
Avec son incapacité à envisager
De différemment partager
Ce qu'il a le culot d'encore appeler "valeur ajoutée"...
Cette incroyable illusion liée à notre humaine activité qui sur notre patrimoine prélève sans compter !
...
Ah ! J'oubliais
Il se disait UBER
On l'appelait UBER
Moi je préférerai ici le prénommer Hubert...
Au nom de ce P. de progrès, pauvre Hubert !
214
Lobbying
Waouh !
La chose, l'enjeu est cependant très sérieux !
Le réchauffement climatique, rien que cela mon neveu !
Et chacun y va de sa solution "renouvelable" car d'une pierre autant faire deux coups...
Pérenniser et stabiliser !
Ainsi les marchands de rêves sont ici légion et partout super affûtés !
Le vent et pourquoi pas bientôt la pluie
La marée, la vague, les courants
La géothermie ou tout autre gradient
La biomasse et tutti quanti, peaux d'orange comme pelures de salsifis (encore qu'ici cela est souvent pertinent !)
Mais tout dossier est d'abord "lobby" dans ce monde où, au final, il n'est question que de profits affublés de la vertu d'immédiateté !
Quant à la fée électricité toujours si peu disposée à être stockée...
Elle passe alors la main à l'hydrogène pour mieux faire rêver
Celui qui n'a pas appris ce qu'est un bilan en énergie !
Celui qui n'a pas compris...
De ce nouveau business la supercherie !
Dire que blanc et noir sont ici équivalents
Il n'est pas vraiment question tonton
Mais de rappeler que le soleil, l'entité première à invoquer qui nous chauffe depuis "toujours" (et de plus en plus ces temps-ci !!!)
Qui est encore là pour des milliards d'années avec ses
"thermonucléaires facultés"
Et qui, via notre toiture, cet incroyable "proxy",
est aujourd'hui à notre portée !
Avec ses encore grandes potentialités (et sans besoin de vent ni d'eau, c'est à noter !) pour toujours plus d'efficacité
Mériterait à toi comme à moi frèro, dans cette nébuleuse se faire remarquer, voire dans l'intérêt de tous, nous être imposé !
N'en déplaise à tout autre lobbying plus ou moins bien inspiré
Ainsi est-il urgent de chasser sur les terres des business inappropriés ?
Je te le dis mon ami, stop à l'hypocrisie
A toi d'apprécier ce texte s/c de poésie !
215
Entre imparfait et passé simple !
Imparfait et pas si simple
J'eus préféré mon passé simple, inconditionnellement
Cela préféré à tous ces passés conditionnels ou plus souvent composés
Qu'il le soit ici, impérativement
Ou là, subjonctivement
Antérieurement ou futuriblement
A en devenir juste plus que parfait
Le temps d'un si mince présent !
Ainsi comme le jongleur dans l'espace avec ses masses
si hautement lancées
Notre langue nous donne à jongler avec tant de mots au fil des ans ciselés
Jouant avec délice et ce que nous avons d'adresse de leurs temps d'accompagnement
Pour donner un peu de volume à notre présent...
Ainsi la vie livre son récit
Laissant apparaître de temps à autre un peu de sa poésie...
216
A bout de souffle...
Non, il ne s'agit plus des joyeusetés habituelles du regretté Bébel
Mais bel et bien de notre Terre...
Qui vaut bien qu'on parle à nouveau d'elle
Elle qui désormais a un genou à terre !
Même deux, observerons les plus anxieux !
Alors haro sur toutes ces publicités pour toujours plus consommer
Pour encore davantage à cette way of life* rester "asservidés"
Elle qui chaque jour est un pas de plus vers la ruine de l'humanité: c'est prouvé !
Haro sur ces hypocrites publicités
Si souvent placées dans la bouche d'enfants
Inconscients d'être victimes pour le plus long temps, pour leurs aînés cela est évident !
Condamnés à subir de diaboliques surpoids à côté d'autres, décharnés à peine nés
Et ton pare-brise: à quand une imbécile publicité pour t'inquiter avant même qu'il ne soit impacté ?
Ne devrais-tu pas, là où tu es comme là où tu vas, penser plutôt à ton pare-feu !
Et ta sécurité qui est partout Inconscients d'être victimes pour le plus long temps, pour leurs aînés cela est évident !menacée : peut-on y remédier, est-ce si sûr ?
Et l'avanie qu'est le défi du "moins cher" pour notre belle planète et toute la communauté humaine ? Et tous ces Covidés, morts à bout de souffle et pourtant vaccinés !
...
Mon ami, à vrai dire tu es mal barré à tout cela écouter !
Eteins en urgence ta radio, ta télé et reprends ta vie, ta liberté pour autrement rêver
Ton bonheur existe, c'est certain ; il est à la fois ailleurs et à ta portée
Même très simple d'accès, acceptant de différemment partager
Et toujours en rupture avec toutes ces impasses si vite élaborées
qui te sont immuablement proposées
Trace ton sentier !
* façon de vivre
217
Pour dire adieu...
Oublier le présent
Toujours s'en remettre au passé
De la souffrance ainsi s'écarter
Pour que cette vie demeure illuminée...
Par ce moment
Où nous nous sommes rencontrés
Te souviens-tu ? Toi qui comme moi avons été en cet instant
Comme subjugués...
Par nos regards croisés
Sur le pont d'un navire...
A la terrasse d'un café...
En cette île où tout était sourire...
Reconnaissant ici l'un des fruits de ce hasard
Que Dieu seul ne saurait expliquer !
Quant à moi m'en référant aussi à cet antique fatum
Encore aujourd'hui reconnu par de nombreux hommes !
Mais dis-moi mon immense ami
Es-tu celui qui s'en va ?
Es-tu celui qui reste là ?
Peu importe ! A mes yeux ce conseil semble venir tout droit des cieux !
218
Toi et moi
On arrive seul
On part seul
Vieil adage
Jamais démenti
Et si souvent repris...
Mais entre les deux
Sauve qui peut
Tu le sais bien mon neveu !
La vie est un permanent défi
Et ton alter ego le sait aussi...
Alors toute espérance
Toute connivence
Entre toi et moi partagées
Prennent droit de cité
Offrant à chaque côté une meilleure chance de transcendance
Amour et amitié intriqués
Pourront alors devenir la clé d'un passage protégé
Pour un dépassement de soi inespéré
Marqueur de ce temps qui nous est alloué
Entre de bien banales extrémités...
Merci au Dieu créateur d'avoir su et à chacun cela proposer :
La force d'être deux !
219
Arrête-toi un instant !
Toi qui n'as pas cru à l'existence du temps
Et l'as dit à tout bout de champ pendant si longtemps
Dépité tu reconnais maintenant
Que trop vite il file constamment...
Et aujourd'hui te voici
Qui le prie...
Le prenant par le bras
Allant jusqu'à lui emboîter le pas
Espérant ainsi le ralentir
Plutôt que le voir fuir
Toi face à lui si impuissant !
Assumant ici que tu en es devenu incohérent !
Pour autant tu n'es plus un enfant
Et du haut de tes quatre-vingts ans
Tu n'aurais donc rien compris
Rien de cet essentiel admis !
Et de ce cerveau en lequel tu as cru
Qui allait t'apporter le vrai absolu
Pensais-tu
A l'image du temps, de toi, rien d'important ne serait donc retenu ?
Alors, avec moi, mon clone mon sosie
Accrochons- nous à ce que nous avons encore d'humilité
Pour dire que nous avons simplement eu cette audace folle durant notre vie
De vouloir approcher l'inaccessible Vérité...
Et que Dieu soit ici loué
Et remercié de seulement freiner dans son élan ce temps qu'Il nous a alloué...
220
Toujours plus ?
Un davantage de sagesse
Est devenu une humaine et essentielle politesse mon altesse !
Tu nais avec l'envie d'un bien-être assumé
Espérant sur Terre une bien prospère épopée
L'autorité supérieure semble d'emblée t'en avoir accordé la possibilité !
Alors tu revendiques par priorité la plus grande liberté...
Mais le sais-tu, il y a, un codicille tellement inspiré
Un post-scriptum trop souvent négligé ?
Où il est question de l'importance à "partager"
Donc aujourd'hui à combler ce fossé qui toujours plus
s'agrandit entre toi le nanti et lui l'oublié...
Et maintenant que tu es conscient que notre commune planète
Ne peut assurer la pérennité de notre naturelle et apparente légitime quête
Te voilà par le ciel interpellé !
Ainsi aujourd'hui es-tu disposé mon bon ami à amender ton si cher voeu initial pour enfin envisager un
toujours plus... d'équité ?
221
La baudruche
et la balle de ping-pong...
Il était une fois
Nées au début du vingtième siècle je crois
Presque en même temps
Mais vouées à se développer bien différemment
Une baudruche
Et une petite balle d'apparence minus
Condamnées à se côtoyer
Pensaient-elles pour l'éternité
Vivant une enfance
Sans maltraitance
Sans exagérées chamailleries
Elles envisageaient même de rester associées pour la vie
De toujours plus fort s'aimer
Jusqu'à ensemble faire des petits bien arrondis !
Une bien naturelle rêverie
Pour de jeunes êtres n'ayant en vérité qu'à se contempler
Puis vint une terrible guerre
Où tout serait alors détruit
Leur juvénile amour ébranlé et même à terre...
Ainsi pour elles à tout jamais seraient finies la quiétude
et la béatitude...
Puis arriva forcément le temps de tout refaire
Alors il faudrait vite reconstruire et dans la foulée serait exigée la nécessité de rester toujours prospère
Toujours plus et avec toujours plus d'efficacité
dans l'insouciance des graves dérives déjà suspectées !
Ou... crever !!
...
Une nouvelle et bien pénible société était née
Pour nos deux petites boules bien aimées !
Aujourd'hui, dans ma mémoire, elles sont restées inséparables, entre métaphore et allégorie d'une humanité
dont le destin assumé est d'exploser
A côté de son berceau, une minuscule planète dans cet univers
qu'un lointain cousin de son champ de vision a sûrement bien du mal à exfiltrer !
In fine, une épopée susceptible et pour longtemps de bien nous attrister...
222
A bas la pub !
A bas la pub !
Tu me tues
Le sais-tu ?
La réclame murale d'antan pour Banania
Pour Dubo, Dubon, Dubonnet... largement me suffisait !
Ton overdose actuelle ne passe vraiment pas...
Cette aliénation financée in fine par la collectivité
Humiliante, délirante, qui ne dit pas son nom
Sans humour, pâlotte et très souvent idiote...
A en refuser d'allumer la télé...
Après avoir abusé de nos boîtes aux lettres, la pub
Cette intruse en est venue ici aussi à se faire détester !
Assainir notre vie
Retrouver notre liberté de choisir, le temps de penser
Et sans excès, de raisonnablement consommer
Est-ce trop exiger ?
Avec sa disparition effacer
Toutes ces imbécilités venues d'adultes sous la tutelle d'enfants over-dosés d'autorité prématurée
Effacer de nos écrans
S'il en est encore temps
Cet excédent particulièrement abêtissant et saoulant...
A toi mon précieux ami
Je te supplie rejoins-moi
Appuie mon cri...
Venu en partie de mon enfance rurale ce cri
Qui me fit imaginer que le mot "économie"
était le vade-mecum pour tout quidam "anti-gaspi" !
Cet art de vivre en réalité aujourd'hui bien mal servi...
...
A bas la pub !
C'est enfin dit
Au nom de ce qui me reste d'esprit !
Sinon, où va-t-on mon glouton ?
223
Siècle des lumières
qu'es-tu devenu ?
Siècle des lumières
Tu nous as menés en enfer
A plusieurs reprises
Et cela ne reviendrait jamais plus
Avait-on cru
Puis patatras
Ils sont à nouveau là !
Avec ou sans rideau de fer, la nuit, l'enfer
Cette fois-ci déjà affaires voire même guerres
planétaires, nucléaires...
L'humanité a si bien travaillé
Que, de la taille d'un puits, d'une contrée
Ils sont aujourd'hui d'emblée mondialisés !
Contre l'autorité, pour la liberté, ce quasi dilemme éternel
Faut-il à ce point s'arc-bouter ? S'entre-tuer ?
Ou laisser venir et sans moufter tous ces conflits
pour l'eau, l'énergie et toutes ces matières en quantités tellement limitées et tellement sollicitées...
Quand le bon sens nous apprend
Qu'à notre grande sagesse un encadrement inspiré
Serait à préférer pour espérer un monde et une humanité mieux traités, mieux considérés
Un chemin osant la transcendance comme alternative au consumérisme à nos âmes proposer
Fait de vertus fondées sur l'envie de plus justement partager
Avant que tout ne soit au bout du compte définitivement ruiné...
A toi mon cousin d'en parler à ton voisin
Que cette folle et pourtant saine idée de survie se répande et gagne du terrain
Hors de si petites chapelles et autres cloîtres si peu fréquentés...
Sinon notre ancestrale confiance en nos sciences et pensées réputées rationnelles
Sera bien mal menée, bien mal en point
Alors que ce sera à peine demain et que continuer à parler de PIB et autres valeurs, dites ajoutées, n'aura rien changé peut-être même exacerbé et accéléré un désastre déjà assurément programmé...
Mille explications, mille débats
Pour un aussi triste destin
Et c'est trop grave, alors ne dis plus jamais: cela ne me concerne pas et favorise plutôt autant que tu le peux de nouvelles altérités sans oublier ce facteur premier qu'est une démographie non régulée
Devenue galopante dans son entièreté !
...
En résumé, et en tout, tu le vois mon cadet, autre "alpha et oméga" pour nos vies, viser l'accalmie, viser la sérénité de l'arbre séculaire, constituent les meilleurs conseils à prodiguer aujourd'hui...
Malraux aurait-il tout cela anticipé ?
224
Hymne aux oiseaux...
Parangon de la beauté
De l'art du camouflage comme de celui du coloriage
Du plus simple au plus sophistiqué
Dont le chant suscite tellement d'envies
Chez les amateurs de vibratos
Les sopranos et autres altos
Vous qui semblez la pesanteur défier
Affublés de la boussole rêvée
Mieux que tout GPS ou artefacts nouveaux-créés
Qui du colibri à l'albatros, passant par le moineau et l'épervier
Savez terre comme mer surplomber ou à tire d'aile survoler
Ici avec tant de respect, de discrétion, là avec tant de majesté
Capables de vous éloigner de votre nid pour mieux y revenir
A l'instar des hirondelles de mon enfance annonçant le printemps
Tellement fidèles, allant jusqu'à, de leur dernière épopée migratoire, mourir d'épuisement...
Et comment ce couple de pigeons oublier ?
Lui qui passe son temps sous ma fenêtre à se bécoter
Avec tant d'ardeur et si peu de pudeur !
...
Fallait-il que Dieu fit de ce dernier
Le modèle de l'amour (bi?)sexué capable de mort synchronisée
par Lui et à notre intention imaginé ?
Qui le sait en vérité ?
225
Croire ou ne pas croire ?
Quel dilemme en vérité
Ici à nouveau formulé !
Cette dichotomie simpliste offerte à nos têtes cervelées
Depuis qu'elles ont su se redresser !
Quelle insondable difficulté
Impossible choix pour notre foi dans sa dimension universelle
Foi en Dieu ?
Foi en l'homme ?
Tout reporter sur le divin
Comme l'ont fait pour accepter leurs souffrances tant de nos anciens !
Encore espérer en l'homme
Malgré tant d'atrocités toujours plus sophistiquées par lui inventées !
Ou, avec Teilhard de Chardin, ce jésuite pour le moins atypique, architecte d'un autre chemin
Offrant à l'humain sa transcendance comme autre destin
Un chemin à la fois étroit et escarpé apte à contrarier nos plus naturelles visées
Fait in fine d'humaines activités mais toujours par Dieu estampillées
Sentier muletier pavé à la fois de renoncements humains et de cette grâce divine qui mène au sommet de l'espérance...
Opposé à ce boulevard accélérateur de désespoir que semble avoir choisi d'emprunter et, le plus longtemps possible, pérenniser un monde autoproclamé développé...
Mais revenant au dilemme proposé, sous couvert de Dieu, ou sans, le futur de l'humanité est aujourd'hui reconnu par une immense majorité comme (irréversiblement ?) engagé par l'emprunt d'une voirie particulièrement inappropriée à la quête d'équité comme à tout espoir de pérennité !
A vous chers lecteurs d'apprécier (ou non ?) et de livrer votre pensée en toute liberté !
226
Comment Te l'avouer ?
Après avoir écrit "Croire ou ne pas croire" je confesse ici avoir vécu l'alternance...
Né au paradis
Confronté à la nature dans toutes ses indicibles beautés
Par Toi imaginées
Ayant très tôt au lever comme au coucher du soleil pu assister
Ayant vu à l'horizon le ciel bleu ou gris se confondre avec la mer calme ou agitée
Ayant subit le soleil de midi de toute sa force me brûlant
Comme la pluie elle si douce ou même me fouettant avec ou sans vent d'ouest à d'autres moments...
Et je pourrais poursuivre avec ces images je crois indéfiniment
Tout cela encore aujourd'hui m'excitant tellement !
Oui mon Dieu avec la nature à coup sûr selon moi tu ne faisais qu'un, nécessairement...
Puis j'eus cinq ans !
Et en ce temps
Point de sursis ni pour moi ni pour mon copain Alain
Bien que né contemplatif il fallait que j'apprenne ce collectif appelé "acquis" dans nos universités...
Alors comme le copain, le cousin, je serais soumis
à un apprentissage, obligatoire, ce serait l'école de Jules Ferry !
Avec pour première et indispensable condition la privation de liberté
Et ma douleur encore vive m'amène ici à pratiquer un instant une forme de narrative externalité...
Ainsi tu apprendrais alors et d'abord la souffrance de l'enfermement...
Presque doué (selon les autres !) tu serais repéré par l'instit comme par le curé...
Séminaire évité par un géniteur ce jour là athée, ce serait de collèges en lycées que tu avancerais, interné, n'ayant que ton rêve pour revenir sur ton infantile paradis perdu
Cherchant dans l'amitié sur quoi t'appuyer pour tous tes manques à compenser
Alternant les "croire ou ne pas croire" avançant sur un chemin fait d'abord d'obscurité et proposé par ta dernière et proche amitié révélée
D'abord alignant tes croyances au gré de ces amitiés tellement importantes pour un équilibre par toi même bien précaire jugé...
...
Ainsi fut ma vie jusqu'à découvrir les contraintes du milieu industriel pour moi auparavant totalement inconnu, la vie de famille...
Les ai-je bien assumées, y ai-je bien répondu ?
Rien n'est moins certain !
Alors parmi les temps les plus forts de la deuxième mi-temps de ma vie, je retiens particulièrement ma première mission au pays du soleil levant
Cette mission où mon hôte m'accueillant sur un quai de gare en se courbant pour me saluer à sa façon, m'invita tout de go à contempler la nature, à portée, immédiate, et immédiatement !
Si belle pour lui comme pour moi, parée de ses plus belles couleurs en ce milieu d'automne ! Rituel reçu dix sur dix, en pleine figure, époustouflant !
Je fus alors et à jamais comblé par la découverte d'une culture qui confondait Dieu et Nature !
Eh oui, cela existait, si loin, mais pour de "vrai" !
Une révélation dont l'intensité aujourd'hui encore me fait frissonner...
D'autre missions suivraient et je verrai comme évidente une connivence entre ce jésuite mis au ban de l'église romaine de son vivant qui aurait longtemps la préférence de mes pensées philosophiques d'adolescent vieillissant; un jésuite nommé
Teilhard de Chardin !
...
Puis appartenant aux couches plutôt favorisées d'un monde avec lequel bon gré mal gré j'avais appris à composer
J'eus finalement la chance d'acquérir, venues d'une rencontre fortuite en "EHPAD", de nouvelles données sur les conditions sociales dans notre société qui, comme quelques autres, s'était autoproclamée développée...
Des données essentielles car concernant le plus grand nombre !
Une nouvelle et grande amitié accompagnée de philtre à n'en point douter, et sans filtre, était alors née...
...
Et Dieu en tout cela oses-tu me demander mon nouvel ami ?
Il va bien, du moins je le crois ou plutôt je l'espère !
Plus que jamais nous avons besoin de Lui !
Mais seulement que sait-Il de nos délurées nouvelles technologies qui ne nous laissent guère le temps de penser à Lui...
En tous cas, je Le remercie encore une fois ici pour le chemin qu'il m'a offert d'arpenter et pour la protection de ma chère mémoire, je crois par Lui, prodiguée...
... Jusqu'à présent !
227
Téléréalité
Au milieu des années 80
J'eus l'opportunité de demander à une star des infos télévisées
Est-ce l'évènement qui crée l'information ?
Ou l'information qui crée l'évènement ?
Je pense qu'aujourd'hui la question plus que jamais mérite d'être à nouveau posée
Avec ces chaines qui tournent en boucle (en rond ?) et qu'il faut bien alimenter !
Crash, obscènité, violence, audace immodérée
Au nom de la création, de la nouveauté, tout cela ayant désormais droit de cité, sera sélectionné et un jour, pourquoi pas, par un Nobel récompensé...
Y ajouter, cette dernière offre qu'est la guerre, une guerre qu'on pourrait imaginer d'abord faite pour être filmée ? A se demander s'il s'agit ou non de téléréalité ? Mais notre propos n'a ici rien de sémantique !
Cette guerre qui en vérité n'a osé dire son nom, son objet et qui se décline pour la première fois sur deux plans, réel et virtuel, via des caméras interposées
Avec ses interminables analyses stratégiques de salon, ses reportages et autres commentaires quotidiens... et bien sûr et SVP tellement biaisés ! Ce dernier point semblant comme de nature inévitable, pour la neutralité il faudra repasser !
Avec très accessoirement ses dégâts collatéraux que sont les morts (Que font-ils là ceux-là ? Oui, on serait sur le point de les oublier sous les décombres ou dans les chars, affalés !)
...
Pauvre humaine téléréalité !
Cher téléspectateur : as-tu conscience de te laisser à ce point balader, berner par ces clowns peu inspirés ces pros de l'info qui n'ont pris le temps de philosopher sur le sens de leur métier, ces pros de la guerre qui ont à jamais gommé de leur discours les immenses vertus de la paix, tous ces va-t-en guerre bien mal embouchés ?
Jette donc par la fenêtre cette P. de télé !
Mets sous clé ton P. de mobile et oublie tout : il y va désormais de ta santé...
Vas plutôt te reposer sous cet arbre que tu préfères, là tout près dans ton quartier, attendant la nuit qui te rejoindra bien vite pour t'offrir sa voûte céleste et qu'enfin tu puisses sereinement méditer sur tant d'absurdités...
Arrête donc de si bêtement te ruiner avec ces technologies qui t'abrutissent ! Ta vie mérite mieux tu sais...
Ecoute-moi et demain tout ira bien...
Sans chimie pour ton stress traiter, je te le promets !
Alors acceptes-tu avec moi d'en faire le pari ?
228
In fine !
Que tu sois Président
Ou sans-dents
Que tu sois serf ou seigneur
Ou autre puissant
Que tu sois sur le parvis de la gare
Avec comme seul avoir ta guitare
Ou installé au sommet d'une tour feutrée à tes émoluments contempler : jamais assez !
Hors-sol, ayant perdu le contact avec la plus commune des réalités comme le prix de ta baguette dorée depuis ta plus tendre enfance rurale adorée...
Sans oublier ces déjantés illuminés complétement décalés
Qui affublés d'une fortune insensée
Entreprennent carrément de faire vivre leurs délires pour exister...
Rien moins que changer le sort de l'humanité !
Rappellez-vous : assis, vous êtes sur votre fondement posé !
Et malade du sphincter ou d'un cancer
Vous voilà sur le même banc à côté de celui qui, en bas, fait la manche, errant
Espérant comme lui un lendemain à votre vie... A tout prix !
...
Et toi première victime d'une malencontreuse tromperie...
Si jeune et piégé (manipulé ?) par cette folie qu'est toujours l'idéologie
Piégé par cette illusion qu'est la liberté
Au nom de laquelle tu n'as guère hésité à tant d'autres victimes dans la guerre entrainer
N'ayant pas assimilé toutes ces environnantes incohérences
Trop vite conquis par quelques formules et autres devises pourtant tellement étranges par leur manque de pertinence
Comme la fameuse "liberté égalité fraternité"
Au fronton de nos édifices publics les plus respectés, toujours épinglée
(Et dont tant de siècles ont pu mesurer l'incongruité !)
...
Et avec celà on nous ferait croire que Dieu nous a, à son image, créés ?
A penser qu'il aurait là vraiment échoué !
In fine, à constater no limit in human vanity !
In fine, no sharing (partage) jamais résolument envisagé
Ainsi est la réalité de l'humaine diversité...
Débordante d'incompatibilités et pourtant au bout du compte bon gré mal gré toujours assumées !
...
Mais avant de ma plume poser, je me rappelle que reste Dieu à implorer pour qu'Il installe, dans chacun de nos coeurs au fond de chacun de nos berceaux
Virale, universelle, éternelle
Cette petite graine de sagesse individuelle par mégarde par Lui oubliée
Qui, grandissant, pourrait tout faire basculer et notre belle devise républicaine réhabiliter in fine...
229
Mathématiciens, à vos pupitres !
Toujours présents êtes-vous !
Pour répondre aux appels les plus pressants
Vous étiez là pour l'appel des statisticiens économistes ou médecins
Voulant faire des cohortes la base de nouveaux développements
C'était dans les années quatre-vingt …
Trop bien réussis diront certains
Adeptes d'un rationnel plus proche de l'être humain...
Aujourd'hui notre devoir commun est à nouveau de vous presser
Quand on assiste à une telle dérive d'un capitalisme non régulé
Près d'exploser !
Un écart abyssal entre des pauvres de plus en plus pauvres
Face à des riches de plus en plus riches !
Et les outils mathématiques (de gestion) favoris n'y sont pas pour rien ?
Si je le sens bien, je me souviens aussi de ces progressions et séries arithmétiques, géométriques...
Dans ma jeunesse apprises (alors gratuitement pensais-je, bien que chacune aient sa "raison" !)
Et je note l'engouement pour tous ces ratios, base de la plupart de nos propos
Sur la gestion dans le temps de ceci et de cela comme du sort de chacun, acceptant que "le temps c'est forcément de l'argent" !
Cette gestion où la croissance devient d'emblée revendiquée et, en tout, en pourcentage exprimé (croit-on "naturellement" !)
Ainsi tout est traité selon une progression géométrique (Dieu en sait-il le pourquoi seulement ?)
Jamais davantage critiquée, malgré la porte ouverte aux dérives déplorées !
Alors je vous en prie mathématiciens amis, ressortez vos cahiers
Remettez à l'honneur la progression arithmétique plus sage et plus porteuse de justice sociale, le temps passant...
Plus sage, dans le contexte où un plus juste partage est revendiqué
Qu'il s'agisse de valeur ajoutée ou d'autres concepts souvent abscons en appui
Bon gré, mal gré, en macro comme en micro économies par une large majorité souhaités...
Et sur ce chemin j'irai jusqu'à ce rêve que je mets bien volontiers entre vos mains
Celui qu'en cette occasion de nouvelles lois mathématiques (de progression infléchie à dessein avec le niveau atteint !)
Pour s'imposer face à des règles mathématiques éculées tellement stigmatisantes et stigmatisées tellement figées et inadaptées
Il y va de l'avenir de notre société, de sa stabilité
Aujourd'hui dans une impasse si bien coincée...
...
Ah oui, de foot de "haut niveau" je n'ai pas parlé !
A son stade de folie aujourd'hui rémunéré devenu carrément insensé
Je ne puis que confesser ne voir comment son cas aborder
Avec ou sans mathématiques, ainsi je le mets de côté
Groggy par un business d'autant plus amoral qu'il est international, géré par la plus archaïque des lois du marché, cette authentique vétusté, à un petit ballon rond appliquée...
... En vérité un superlatif d'étrangeté, une folle responsabilité que je fais ici reposer sur un bien minus objet écervelé quant à lui strictement non rémunéré pour se faire dessus taper, uniquement taper par des... pieds !...
Incroyable et bien triste humanité dont la vie semble d'une cour de récré s'inspirer, quant à elle ici autant déjantée que désemparée...
230
Liberté et iniquité...
Y as-tu seulement songé ?
Les plus faibles ont d'abord besoin d'être protégés !
Les plus forts peuvent avoir souvent besoin d'être réfrénés dans leurs libertés !
C'est si simple à constater en vérité...
"Liberté égalité fraternité"
Une devise certes bien balancée
Belle incantation relevant de la plus grande irréalité
Bel astre, "inaccessible étoile", digne de nos frontons d'église tant il y a là d'élévation escomptée...
Maintenant il est temps de revenir sur Terre
Avant que tout ne soit une nouvelle fois gisant à terre
Le cultuel comme le culturel
Tout ce qui notre sophie ennoblit...
Après tant de tentatives humaines
Toujours vaines !
Qu'elles soient réputées rationnelles
Ou rejetées par d'aucuns, car imaginées spirituelles et donc "irrationnelles"
Dans ce contexte où l'incertitude
Donne dessin à de nouveaux blocs, source de nouvelles tensions et plus, si affinités, autrement dit aujourd'hui à de nouveaux planétaires conflits
En lieu et place de plus de cette tolérance qui serait si bienvenue, à la base de nouvelles et belles ambitions, nouvelles et belles habitudes
D'un partage assumé, de cette quête d'équité qui, bien que souhaitées par une immense majorité, manquent toujours tant sur notre minuscule mais irremplaçable et unique abri...
Comment peux-tu seulement continuer d'espérer ?
Pauvre humanité, toujours toujours si bien mal engagée !
Et Dieu va-t-Il encore longtemps continuer à te supporter ?
Vas savoir Son bon vouloir mon cadet bien aimé !
Et n'y a-il pas à craindre de Le voir un jour, d'elle
Cette communauté par Lui créée
Qui s'avère incapable de grandir avec plus de sagesse et de sérénité...
Tout simplement se lasser ?
231
Entre humeur et humour !
Ta voiture n'a plus besoin de toi pour rouler
Plus besoin d'y monter !
Ta maison est tellement sécurisée
Plus besoin d'y habiter !
Ton pare-brise n'a pas à attendre d'être impacté
Fais-le toi-même et du temps sera gagné !
Cours faire expertiser et changer ta bagnole
Et reviens à pied comme l'aurait fait le stupide et si puéril Guignol
Pour davantage de stupidités
Consulte ta télé...
Un temps pour construire, un temps pour déconstruire et indéfiniment recommencer cela aussi longtemps que la planète acceptera de payer
Un temps pour fabriquer un abdomen à envier, un temps pour le raboter
Avec ces dichotomies être sa vie durant, piégé à travailler pour de telles absurdités
Concomitamment être la tête sur un écran plus ou moins grand toujours débordant d'idioties, scotché...
Tout cela entouré de robots avec ou sans fils, avec ou sans piles, divers et variés qui a mis sur le bas-côté ton ami Henri…
Avec leurs commandes numérisées autoprogrammées pour t'éviter de bouger et tant pis pour ta santé !
Encore quelques années et finies les Seychelles, finis les glaciers qui t'ont fait tant rêver
Heureusement la violence, la guerre auront bien trouvé des raisons de perdurer alimentant l'actualité, filmées, en boucle rediffusées, omniprésentes et, avec elles, tu pourras encore ton "esprit" occuper !
Ainsi le "tour" sera joué, ce que nous qualifions de progrès sera toujours assuré...
Mais pour l'essentiel, mon ami rassure-toi et retiens ceci : plus besoin pour toi d'encore exister pour assister à tant de globales absurdités !
232
Petit être qui vient de naître...
Petit être qui vient d'apparaître
Déjà tu vis en apparence les alternances de la vie
Tu pleures, tu ris
Tu tètes et cela te suffit
Cependant tu ignores qu'avec toi ton clone est né
Digitalisé, numérisé, dans un "cloud" il est déjà placé
Tout ce que tu vivras l'impactera
Il sera ton avatar, surveillé, noté, plus si nécessité
Immédiatement en orbite exilé
Il connaît le nombre de tes tétées
Au sein ou biberonnées !
Ton nombre de couches quotidiennement usagées...
De même pour tout le reste il apprendra
A quel âge tu auras marché
A l'école si tu étais bien considéré
Bien dans le rang ou dévoyé ?
Adapté et docile dans ta société ?
Bon consommateur ?
Bon citoyen en tous points ?
Dans la courbe de Gauss bien situé ?
Voilà où nous en sommes de cette liberté chérie
Qui, d'un autre côté, nous amène à guerroyer
Encore aujourd'hui
Et probablement demain aussi !
Ah, j'allais oublier la monnaie numérisée
Qui, à elle seule, peut de tes allées et venues tout surveiller
Sans même attendre que tu sois bien grand mon bébé
Mon pauvre bébé, victime de tant d'ignominies à peine né...
Qu'en dis-tu toi qui est déjà concerné par toutes ces puces, poils à gratter et autres technologies qui, au bout du compte et de plus en plus, ruinent et ruineront bientôt totalement ta personnalité et tes envies, en résumé le sel de ta vie ?
233
Overdose
Sur quelques lieues avec ton cheval chaque jour rayonner
Feux codés et sémaphores se relayant pour messages un brin plus éloignés, largement diffuser
Pigeons voyageurs bagués pour davantage cibler
Ainsi des centaines d'années allaient s'écouler
L'information ayant bien du mal à circuler hors proximité
Puis viendraient les ondes électromagnétiques
Les ondes radio
La TSF, le téléphone
Les premières images photo,
Puis filmées annonçant le ciné
Puis l'arrivée de la télévision, de la téléphonie et tutti quanti
Des milliers d'activités autour de cela
Allaient enthousiasmer, entraîner tant de jeunes trop vite séduits
Par ces métiers où il n'était plus question que de cols blancs !
Plus d'ouvriers, plus de mains salies par l'outil !
Quelle avancée ? Comme une noblesse trouvée dans ces nouvelles activités : reportages sur tous les terrains, paisibles comme bien dangereux qui allaient vite s'accompagner d'un business né d'un verbiage induit et de mille débats encadrés donc structurellement biaisés !
A tous ces "journalistes" tout serait en passe d'être confié et en boucle on repasserait les bons sujets ! A s'interroger sur ce qu'il en adviendrait dans cent ans, dans mille ans et là le vertige vous prend ?
Le terrain de jeu a tellement grandi depuis un siècle !
D'une lieue il va désormais jusqu'aux cieux !
Mais ton corps, ton cerveau, ton âme, eux, n'ont guère suivi, sont souvent devenus trop petits mon ami !
Et avec moi tu peux crier dès maintenant toi aussi : overdose, overdose, je n'en peux plus, j'implose !
Plus de temps pour penser
Plus de temps pour rêver
Plus un instant pour méditer
Ici j'ose même l'écrire...
Pour envisager de prier !
Alors la question se pose
Que te reste-t-il pour t'échapper ?
Toi, beau comme un Dieu
Qui promettais tellement mieux
Qu'être victime d'overdose...
234
Transcendance et transversalité !
Vocabulaire réservé à des initiés ?
En tous cas devenu urgent à invoquer
En ces temps où tout semble se brouiller
Mes aïeux les ont pratiquées par nécessité
Nécessité imposée par les exigences d'une vie
Approchant souvent celles de la survie
Savoir tout le "connu" pratiquer !
S'élever, relativiser, accepter, enfin sublimer, quand plus rien d'autre ne reste à ta portée...
Et ta dignité était ainsi assurée
Aujourd'hui le monde est à ce point sophistiqué
Que Pascal, le grand Blaise ne saurait tout dominer
Que toi seul ne peux plus vivre sans l'autre à tes côtés pour t'aider
Untel pour ceci, puis un autre que tu ne connais pas pour cela
Tu as perdu cette transversalité pourtant indispensable pour faire face à toutes ces technologies débridées et à leurs aléas
Formation toujours trop pointue, trop ciblée, menant finalement à ton angoisse intime et toujours pour chacun à beaucoup de vulnérabilité
Dans le même temps sur un autre plan et encore plus important en réalité
Tu ne peux plus te passer d'une faculté, devenue vitale, celle de te transcender
Tellement stressé par la vie qui t'est proposée !
Alors et en attendant que la philosophie retrouve sa place comme une sagesse enseignée
Crois en toi, ose plus de transversalité, tu peux y trouver comme une nouvelle sécurité
Accepte l'idée que de nouveaux chemins par toi imaginés soient toujours plus en harmonie avec ta créativité et encore une fois, transcende-toi, innove sans te laisser plus longtemps berner par ce P. de marché mondialisé !
Que penses-tu de cet "autre monde" toi, cher lecteur
Qui est ici mon ami le meilleur ?
235
Un maximum de blé...
Un maximum de blé
Pour une poignée d'invités !
Ce n'est pas la Bible
Ni la Tora mais c'est comme cela
Rien à cirer de la planète, elle est secondaire dans l'affaire
Pas davantage de son atmosphère il n'y aurait pas mieux à faire...
Tant pis si le défi d'aujourd'hui n'a pas de lendemain, c'est maintenant certain
As-tu bien entendu ? Toi le crétin qui, en cocooning, decides de tout avec quelques copains
Le risque est pris, peu importe le prix
Fossile ou nucléaire, minerais, eau, taris, c'est ainsi...
Question de temps, c'est entériné !
C'est choisi tant pis pour toi ma Terre, notre Terre si entre nous c'est fini...
Le paradigme, sous-titré progrès, en impose
Et toute l'intelligence humaine, incapable, ne s'oppose !
Paresse ? Détresse ? Manque de sagesse ?
La Fontaine eut écrit "c'est la raison qui manque le plus" mis en cause sans conteste nos humains cortex...
Accepter que la science, le rationnel, les "lumières"
Si tôt nous ramènent à la poussière !
...
Mais tu peux toujours réveiller Bécaud pour nous chanter
Que l'étoile du poète est enterrée
dans un grand champ (bisser)... de blé !!!
A méditer avec urgence, sérieux et...
Sérénité !
Mais attention, c'est chaud chaud devant !
Et comment, dans le même temps, oublier cette démographie mondiale débridée, autre énorme responsabilité de notre drôle d'espèce d'hominidés !
En vérité !
236
Si Dieu existe...
Si Dieu existe
Il doit passer son temps à prier
Si Dieu existe
Il doit passer son temps à pleurer
Si Dieu existe
Il doit passer son temps à s'auto-flageller
Si Dieu existe
Il doit passer son temps d'un si cuisant échec à se morfondre enlisé
Si Dieu existe
A-t-Il ses émissaires sur Terre tous congédiés ?
Tellement contrarié qu'Il est
Par le comportement de Son "humanité" !
Avec toutes ces guerres sans cesse renouvelées, ces armes pour toujours plus vers la mort performer...
Toute cette misère jamais épongée
Et que Lui reste-il à espérer
S'il croit encore en Lui ?
Reprendre Sa copie ?
Avec le concours du Saint-Esprit !
Grâce à Dieu et merci à Lui
Il n'aurait pas que la Terre à suivre du regard
Tant à faire par ailleurs pour t'en distraire
N'est-ce pas mon Dieu !
Toi qui es aux Cieux...
Enfin... Peut-être bien ?
237
Quand le cheval s'emballe...
Toi si doux
Dans ta stalle avec ton immuable licou
Avec ta motte de paille
En tout point dans les clous
Dans ce format
Qu'on t'a pour toujours attribué
Toi, graine de la Pampa qui n'a connu de tranquillité
Qu'enfermé dans ces moins que dix mètres carrés...
...
On a dit crise de folie
Et on t'a abattu sans plus...
Aucune réflexion
Sur ta condition
Tu n'avais aucune chance
Pas de place pour ton énervement certes alarmant !
On avait pour toi un projet
Où de liberté tu serais privé
Travailler, au mieux t'exhiber
Te surpasser souvent à en crever
L'homme avait décrété
Qu'à jamais il te dominerait
Et tu vivrais à ses côtés
Ainsi exploiterait-il ta force et ta docilité à son gré
Sans autre choix pour toi que d'accepter
Ainsi ta vie de cheval domestiqué serait scellée...
Et cette petite main de bébé qui était venue un jour te caresser
T'assurait que la suite était programmée...
...
Mais mon ami le sens-tu toi aussi ?
Ce bref poème m'apparaît aujourd'hui être comme
une métaphore de ce qu'avec toutes ses technologies
l'homme actuel prépare à pas
à peine feutrés pour l'homme de demain !
Ce que fait l'homme pour l'homme...
Comme à ce cheval mort d'avoir rêvé de liberté en somme...
238
A toi l'ami qui fuit...
A toi l'ami qui fuit
Retourne toi
Je t'en prie !
Que je te voie
Venir vers moi
C'est aussi ton chemin
Et en commun
Nous connaîtrons l'automne
Qui tonne et pleure sur ses belles couleurs
Puis l'hiver
Et son calvaire
Que notre amour-amitié aura tellement soulagé
Acceptant d'admirer ensemble la naissance du printemps
Avec ces bourgeons à fleurs qui promettent tant...
Avec ce soleil qui, son ardeur reprend !
Avançant vers l'été
Rassasiés
De beautés
Prêts à recommencer
Ce cycle
Qui nous aura tous deux comblés...
Nous avons tant tardé !
Après tant de révolutions de notre planète préférée
Si longtemps hésité !
La nature est belle
Naturellement tellement belle
Quand on sait la contempler...
Alors l'amitié, l'amour, seuls ou combinés
Seront aptes à nous y aider
Tellement mieux que la solitude qui, de solitude, te fera mourir de ne pas avoir su, une fois encore, aimer !
239
Sans viatique
La vie est un voyage
Unique
Sans viatique
Tu nais
Quelque part
C'est le hasard
Ballotté
Emmailloté
Biberonné
Puis ton aventure va commencer
Tu te redresses te mets à bouger
Puis à penser
À bouger
De tous côtés
Né aventurier épris de liberté
A penser passant du blanc au noir
Entre espoir et désespoir...
En somme à suivre ta propre trajectoire !
De tes expériences tu fabriqueras des souvenirs
Imaginant t'en resservir
Pour ainsi mieux assouvir tes désirs à venir
T'apercevant finalement
Que tu n'es que l'apprenti
De ta vie
Une vie réelle de plus en plus virtuelle
Avec ou sans chapelle
Que tu souhaiteras jamais rebelle
Te constituant
Un viatique authentique
Mais en vrai sans autrui à qui tu pourrais léguer la partie sage de ton apprentissage
Un mince bagage
Pour finalement entrer en enfer
Ou au paradis
Le fruit de Ta vie
Le fruit de La vie
Pour chaque quidam perclus de mille envies de réussir Sa vie !
Mais dans tous les cas pas de deuxième tour pour un quelconque rattrapage
ou usage
Pas de nouveau cycle ici
Tant pis et peut-être finalement Dieu merci !
240
C'est ainsi !
A tous ces va-t-en guerre
Qui n'ont pas vraiment compris
Ce qu'est la vie
Pas compris l'imbécilité des conflits
Pour une idéologie
Ou même pour une terre dont tu ne seras jamais bien longtemps propriétaire
Pas compris qu'au bout pas de mystère
Rien à envier si ce n'est une grande misère
Durable, lamentable...
Alors combien de tués, combien de morts encore, comment te comprendre toi l'acharné
Qui se pense contre vents et marées
Investi d'une mission détestable in fine ?
...
Rappelle-toi plutôt ton enfance
En la vie ta confiance
Pleine d'insouciance et d'espérance
N'ayant pas atteint encore l'âge de cette humaine stupidité
Pour adultes si souvent revendiquée
De génération en génération depuis trop longtemps assumée
Reconnais là un modus operandi
Largement dépassé aujourd'hui
A jamais suranné
La guerre n'est pas un jeu pour les grands mais indigne
d'une humanité par Dieu créée
Depuis tant d'années
Espèce supérieure autoproclamée
Et sur le ton d'un humour éprouvé
S'il le faut avec le concours du virtuel
Oublie ton ego dompte ton réel
Domine tes géniteurs
Ce sera toi le meilleur
Et c'est ton heure !
Tu as quelques années à vivre et l'avenir t'appartient
Alors n'attends pas demain
Sans ta lucidité
Le monde va de nouveau imploser
Ne te restera plus qu'un immense regret
Et sur tes valeurs à tellement pleurer !
241
A quoi ça sert les frontières ?
T'es-tu jamais demandé
A quoi ça sert les frontières ?
Pense à l'oiseau qui voit cela de haut
Guidé à jamais par son instinct de migrant
Pense au cachalot, au bélouga
Qui font de même dans l'océan !
Alors vient le cas de l'humain
Cet étrange hominidé
Qui s'est attribué un territoire
Pour évoluer, pensant se protéger et ainsi vite se différencier entre "communautés" pour finalement s'agresser...
N'ayant suspecté qu'en son nom
Naitraient tant de conflits territoriaux, comme fatalité, acceptés
Ainsi suivrait une histoire de l'humanité
S'appuyant principalement sur des faits guerriers
Capables de la mettre aujourd'hui notre Terre entière, par terre
A l'instar des territoires, viendrait à l'échelle individuelle
La notion de propriété, avec son droit
Ses juges, ses avocats
Et tout un pitoyable tralala...
A l'intérieur de frontières et venues de leurs existences
Naîtraient des cultures connotées de religieuses piétés
Et nous voilà, de l'hirondelle, du cétacé, de plus en plus et à jamais, éloignés
La guerre étant ce phénomène imbécile, autant cultuel que culturel !
Pour le sage, si aisément explicable
Afférente à un artéfact propre à un cerveau d'hominidé crée par ce Dieu de bonté, aujourd'hui de mourir pour une idéologie, devenu capable...
En résumé, comprendre que les frontières cela sert surtout à faire la guerre...
Une guerre que nos aînés, le temps d'un célèbre Noël, avaient su si bien célébrer !
Une pause qui aujourd'hui encore, émeut à en faire pleurer !
On ne saurait oublier d'évoquer ici le superbe texte de John Lennon "Imagine"
242
Mes madeleines à moi...
Avoir tant contemplé depuis ma dune préférée tant de beauté
Vu le soleil se lever
Attendu le voir se noyer
D'émerger à s'immerger
Depuis une ligne d'horizon
D'une pureté sans concession...
D'une telle splendeur jamais rassasié jamais fatigué
Et pendant dix ans cela à ma portée !
Je vivrai la même félicité
avec certes davantage de furtivité
Venue de ce plancher au parfum d'antan tellement encaustiqué, cette si chère odeur surannée de propreté
Avec ma première chambre d'hôtel en cette Touraine d'après-guerre où j'allais aussi découvrir ce qu'était le confort de l'eau froide "puisée" à un robinet de porcelaine enrobé...
Avec ces quelques images volées à la Meuse embrumée
et à ses méandres de Monthermé
Avec ces effluves de fumées soufrées
Venues de quelque forge ardennaise et que mon odorat allait aussi curieusement que vivement aimer...
Avec ces quelques sonorités généreusement émises par une fanfare de cuivres estudiantine venue de la ville donner sérénade à l'arrivée du printemps dans cette alpestre vallée aussi torpide qu'encalminée, avec ses quelques flonflons si joliment repris par l'écho en cette bucolique fin de journée entre hiver et été...
Avec cet instant
Hors du temps
Intensément zen que je vécus comme en apesanteur, suspendu
Comme si tendrement caressé par la main d'une divinité, transcendé par la nippone félicité d'un "soir d'été" oriental pour moi et pour ce moment d'exception tellement désorienté
Merci à toi, lac d'Otsu-Biwa je crois, d'avoir toi aussi
à jamais marqué ma vie...
Et vous aurez alors quelques moments de félicité à jamais enfouis dans le plus profond de mon être et ici, livré en vrac, comme "madeleines" sorties de mon panier d'intimités pour nourrir un instant notre épistolaire amitié !
243
Auto versus démo...
Blanc bonnet bonnet blanc
On s'entretue pour l'une comme pour l'autre depuis fort longtemps
Celui qui est opposé sait qu'il lui faudrait toujours accepter
Les deux "craties" n'étant pas toujours si éloignées en vérité !
Peu ou nombreux ils ont du mal à naviguer composer équilibrer
Très subtile en vérité de bien se positionner
De partager et pour soi tout garder
Simultanément dans le même temps
Négliger de s'appliquer ce qu'on aura enseigné
De la liberté dès qu'elle met en cause celle de ton alter ego accepter d'être privé...
Un ordre est donc nécessaire pour toi comme pour ton frère
Une discipline fondée sur une hiérarchie va donc très vite s'imposer
A moins d'anarchie revendiquée
Tellement exigeante en individuelle sagesse !
Alors monarchie, oligarchie, ploutocratie, autocratie, et même démocratie dans l'exercice du pouvoir exhiberont leurs faiblesses...
On en est là de l'histoire des humains !
Et d'autres...craties semblent difficiles à imaginer aujourd'hui
Notre cortex d'hominidé semblant bien ici en butée...
Alors s'inspirer de la démarche quantique, du virtuel, ou plus trivialement des jeux de hasard, de la loterie, l'astrologie, la numérologie, ou encore aller vers une intrication auto-démo assumée...
Pour de nouvelles alternatives de craties qui bruissent déjà annonçant demain !
Autres et drôles d'aventures c'est sûr
Qu'en penses-tu mon blanc lapin d'un côté lapin blanc de l'autre pour ce qui est de ta bien belle et immaculée fourrure !
As-tu seulement connu le terrier avant le clapier pour te protéger ?
In fine, souvent pas de quoi s'étriper...
244
Géhenne sur terre !
Et comment faire ?
Avec tous ces médias qui prospèrent tant, jouant selon leur gré avec la réalité, avec tous ces présentateurs ne faisant qu'afficher leur parti pris dans chaque conflit...
Avec tous ces généraux et autres experts confits d'objets militaires
Qui, encravatés, reprennent du service au service d'une version clonée visuelle de la géhenne
Commentant si largement, anticipant, cesdites modernes guerres...
Avec leurs meutes de reporters
S'épanouissant, jubilant comme les plus turbulents des enfants
D'avoir un savoir-faire dont nous n'avons que faire...
Avec ces espions et contre-espions, experts repentis
Heureux de s'en sortir ainsi !
Sans compter avec toutes celles et ceux, sans nationalité affichée, venus
D'une quelconque "ONU" ou "NATO" dis-tu...
Tous évoluant entre deux tableaux celui du feu guerrier, celui qui tue pour de vrai, de la géhenne dans sa version de toujours, réelle
S'intriquant avec celui bien au chaud monté, la version spectacle feutré
à l'allure d'un feuilleton journalier à suivre pantouflé, celle-ci nouvelle, virtuelle...
Comment imaginer de ce double business ainsi créé s'extirper
De ce double environnement où il n'est question que d'obus et de blindés
Où la paix n'est qu'avec regrets envisagée
Où même le propos tenu sur les belligérants semble incapable de neutralité ?
Et comment des enfants à peine nés par le réel et même le seul virtuel concernés
Peuvent-ils grandir
S'épanouir
Ou paisiblement encore rêver ?
A peine édulcoré et pour quelques instants oublié
L'affrontement prend alors forme de ce qu'on appelle encore...
Le sport !
Alors mon petit, basta, jette tablettes et portables !
Plante un arbre
Et vois comment il grandit
Tu trouveras avec lui
Un des plus beaux espoirs de ta vie !
245
Ultime outrecuidance...
Pas marié, pas pacsé, allié aucunement certifié
Tu reçois cadeaux sur cadeaux au titre d'une amitié
Née d'une ancestrale inimitié
Trouvant là l'opportunité à la cantonade de se rappeler
Alors pour "autant" tu dois savoir
Que de satisfecits te dispenser pour toujours plus exiger
Devient vite outrecuidance ressentie par tes généreux soutiens, pouvant devenir ultime chez les plus grands
d'entre eux
Evidemment à ton grand détriment mon petit...
Sache que dans tous les cas écouter et remercier
de la politesse sont des piliers
Même en cas de déception, même si...
Tes soldats d'étain restent à jamais en insuffisance réunis
Pour que ton rêve puisse être un jour assouvi
C'est comme çà la vie
Faite de désillusions
De renoncements bien souvent...
Tu dois donc en urgence grandir maintenant !
Sinon tu risques de perdre toutes tes figurines accumulées
Et immense sera ta contrariété
Tes yeux n'ayant plus qu'à pleurer sur ta cécité avérée...
La page sera ainsi tournée !
Le monde, de soucis surchargé, sera passé à d'autres théâtres de conflits dans l'indifférence du tien du moins en apparence
Et sache aussi que compter sur soi-même, que sur soi-même
Relève de la sagesse suprême
En toute circonstance !
Et toi l'ami confirmé du chérubin concerné, partages-tu ce point de vue rarement évoqué ?
246
Métavers tu dis !
Métavers tu dis
Ne reniant aucunement
L'arrivée de l'universelle folie, de violence quasiment exclusivement nourrie...
L'assumant totalement
N'y voyant le péril se profilant...
La capacité de ton discernement t'échappant simultanément
L'artificiel et le naturel, le virtuel et le réel de plus en plus pour toi se confondant...
Pourtant la nature est encore belle tu sais
Mon petit tellement chéri !
Il en est encore temps
Comtemple le vrai printemps qui revient, un bien bel été annonçant
Vois l'automne paré de ses belles couleurs qui, plus loin, t'attend
Puis vas voir l'humus se former tellement subtilement parfumé
Puis regarde la mer et ses vagues s'acharnant infiniment à déferler
Puis d'un promontoir improvisé prends le temps d'attendre que la marée
recouvre le sable, si goulûment se sevrant...
Si la montagne est davantage à ta portée
Entends le troupeau qui revient de son alpage rassasié
Comtemple ces superbes sommets toujours enneigés par Dieu créés
Puis attends le soir s'installer pour t'attarder les yeux dans les cieux
Ceux-là de partout tu les verras où que tu sois
Et oublie toutes ces technologies qui t'avilissent, chaque jour davantage t'abrutissent
Qui, porteuses de démence, font de toi un zombi
Te faisant passer à côté de la vraie vie, de ta vraie vie
Qui peut encore être tellement belle et paisible mon jeune ami...
... Et avant d'être fou, descends plus souvent
Humer le vent
Simplement !
247
Toi qui encore crois !
Toi qui encore crois
Pense à davantage partager selon ta foi
Pense à mieux partager ce que tu as
Du progrès
Tel qu'il est
Méfie-toi !
Trop mal distribué
Trop d'iniquité
Pour prolonger cela sans s'interroger
Toi qui ne crois pas
De même interroge-toi
Tu ne peux être indifférent à la misère qui plus vite que tout autre développement se répand
Dans le même temps tu ne peux être indifférent à la guerre
Pas celle de la télé, ce spectacle à regretter qui les choses ne fait qu'envenimer
Mais avant tout celle qui tue tant de gens en bonne santé !
D'un foyer à l'autre se relayant
Comme braises toujours couvant
Alors insiste pour demander davantage de secours à ton Dieu, toi le croyant...
Si tu n'y crois pas ou plus, toi le mécréant reconnu
Alors de ton côté prie aussi, prie le vent de souffler autrement
Prie la pluie l'ouragan de s'en mêler également
Prie la marée de tout cela submerger
Prie la bourrasque d'hiver ou d'été
Prie la nature avec toutes ses forces réunies de contrarier toutes ces infamies
La misère comme la guerre...
Et qu'elle impose ses plans céans
Sinon l'homme, incapable seul de mieux faire, la maintiendra en enfer c'est maintenant clair, sa pauvre Terre...
248
Etre deux !
Que peut une main, sans l'autre, créer ?
Comment une jambe, sans l'autre, peut-elle avancer ?
L'importance à être deux pour ces deux là n'est plus à démontrer
Alors pour elles l'une des deux manquant on parle d'un être "handicapé"...
Pas pour ce qui est du coeur, ce serait, croit-on, exagéré !
Et pourtant
Toi qui est seul
Qu'en penses-tu vraiment ?
De cette douleur du coeur
Insoupçonnable, inavouable...
Qui si souvent te fait peur
Peur de l'heure qui suit, peur du temps qui te fuit éperdument et dans le même temps t'est devenu insupportable, tellement...
Mais enfin mon bien bon ami
Comme moi, ose cet intime et ultime défi
Accepte que tes mains soient à tes yeux faites pour aller par deux
Que, de même, tes jambes par paire aient été conçues et que ta tête de solitude n'en puisse plus !
Et le reconnaissant le chemin nous restant
D'un autre soleil
Soit alors éclairé...
... Même les nuages devenant parfumés
Ainsi va la vie, cela est largement prouvé
L'individu a besoin d'un semblable pour encore et toujours avancer
De deux fois deux yeux disposer pour encore et toujours, sur ce nouvel essentiel qu'est la couleur du ciel, échanger...
Tout simplement, toujours au temps présent et jusqu'au bout, aimer et in fine être aimé...
Etre deux !
Pour autant que faire se peut !
249
Quoi comprendre au magma ?
Pourquoi toutes ces querelles
Imbéciles qu'il faut oser dire probablement venant d'un belliqueux naturel ?
On se battrait à mort pour des "valeurs" et autres concepts super clivants
Mais dans le même temps
Et dans le même camp
Le même clivage serait présent
Celui même qui sert d'identifiant à l'autre camp !
OUI, je le sens tu as du mal à me suivre !
Alors laisse-moi un peu poursuivre
Les guerres territoriales à un autre temps appartenant
L'espace relayant ces terres gorgées du sang de nos parents
Au nom de valeurs essentielles on se bat à présent
Mais lesquelles ?
Sont-elles ancestrales, idéologiques, politiques, culturelles, cultuelles, factuelles, réelles, virtuelles... ?
Rien de sûr ce jour, encore moins demain !
Le wokisme n'en voulant plus de nos plus belles et glorieuses figures
Et ce clivage là n'est-il pas le plus à craindre de nos futures fêlures ?
Ainsi le camp traditionnel de l'Occident vraiment résolument se fissure !
Rejoignant souvent des arguments appartenant à l'autre camp...
... Ainsi, pas si simple
Pour des gens simples !
Puis déplaçons le projecteur
Prenons de la hauteur !
Regardons de plus près
L'influence de nos divines croyances
Acceptons avec suspicion les mille dangers de ce qu'est un développement libéral si mal contrôlé
Si nous sommes par l'avenir un tantinet "méta-inquiétés"...
En vérité, ce magma à fleur de terre aujourd'hui n'est-il pas incompréhensible pour des cerveaux déjà annoncés se rapetisser ?
Merci de me dire ce que tu comprends mon ami, c'est tellement important par ces temps complexes où il est question de reconstruire ce qui n'est pas fini de détruire !
Business outrancier ? Empathie décalée ? Stratégie éculée ? Plus simplement humaine étrangeté ?
250
Né hyperactif et belliqueux...
De qui s'agit-il ?
Je vous le donne en mille !
De plus, ambitieux
Il aurait voulu la place de son Dieu !
À l'instar de l'ange Lucifer
Qui brûle en enfer...
Pour le calmer
Dieu aurait imaginé
Son projet retoucher...
Pour chaque nouveau-né
D'hyperactivité l'affubler
Et pour Sa divine tranquillité
En faire un petit belliqueux
Qui sur Terre saurait se satisfaire...
Plutôt réussi !
Ce coup de génie...
Pas nécessaire de croire à l'enfer
Quand chaque jour tu l'as sur terre !
Et aujourd'hui, avec son fric l'humaine société
Pour assouvir cette hyperactivité et quitte à tout détruire, a su laisser faire !
Ainsi la boucle est maintenant bouclée
Plus un instant accordé pour d'excessives ou d'hypocrites religiosités !
Et pour ton Dieu approcher
Il te faudra reinventer contre vents et marées ta propre et individuelle sérénité
Entends bien cela, que tu sois président, de gloire affamé
Ou dernier sujet résident trop souvent mal traité
Toi qui aimes tellement t'agiter
C'est donc sur toi-même qu'il te faudra se pencher pour de nouvelles perspectives envisager !
Voilà de quoi gamberger
Toi qui encore crois, tout comme toi, l'athée assumé...
251
Onomatopées osées...
J'avais je crois à peine 10 ans
Et je me souviens de mon premier livre d'Histoire d'enfant
Histoires de règnes et de guerres
Comme on les faisait naguère
Épopées sanglantes et effrayantes qu'il nous fallait avaler
Comme nous le pouvions avec leurs atrocités à en cauchemarder, dans l'arène face aux lions, sur le bûcher dans les flammes, toujours datées
52 avant JC et c'était Alésia !
732 et son Poitiers accolé...
800 avec Charlemagne sacré, c'était la plus belle d'entre elles, un vrai bonbon tellement rond et sucré !
1515, Marignan, pas mal non plus et si vite à nos cervelles de moineaux accroché !
Mais ici il va être davantage question d'onomatopées, certes un peu osées...
Et 1853 va de loin s'imposer pour cause d'onomatopée
A ma mémoire d'écolier
Avec sa guerre de Crimée tant le crime, l'horreur par la seule sonorité y étaient suggérés
Inoubliable onomatopée !
Jamais ailleurs retrouvée...
Nos jeunes cerveaux se voyant épargnés
Par l'après 1870 avec le trop illustre Bismark qui allait de nos chères Alsace Lorraine nous priver
Notre Histoire récente étant trop proche et gênante à enseigner à n'en guère douter !
Nous préparant ainsi à la plus grande ignardise pour l'Histoire de notre siècle, le XXème avec ses deux guerres mondiales comme ils disent !
Mais ce narratif
Comme on se plaît à dire aujourd'hui
Voudrait lacunes combler
Pour poursuivre la terrible histoire de cette pauvre Crimée
Si souvent convoitée
Par tant de belligérants plus ou moins autorisés mais toujours prêts à s'engager
Avec cette mer noire pour sa "septentrionalité" par les Ottomans ainsi nommée et tellement enviée par tous les faiseurs d'histoires se sentant peu ou prou concernés
A se demander si les terres de la grande Ukraine à côté n'ont pas été bercées par la même fée en quête d'onomatopée avec l'âcre phonème "CR" ici trop bien enveloppé par le "son" de son blé à nouveau de tant de coquelicots rouges sang si tristement parsemées ?
Aujourd'hui nos deux CR sont en guerre étrangement non déclarée ou plutôt qualifiée d'hybride tant elle est commentée, médiatisée jusqu'à l'anticiper pour en faire très bientôt un business métavers avec ses belligérants en partie camouflés et si bien représentés sur nos plateaux tv, du moins d'un côté !
Pour les "embrassades" sur les bords de la mer noire il faudra donc à plus tard repousser !
Merci cependant d'accepter cette dernière onomatopée, j'en conviens ici, peut-être bien mal placée !
Et pour conclure ce texte en vérité bien osé sur un sujet tellement compliqué, où le conflit régional est tellement marqué par l'Histoire, la géographie et encore plus par l'idéologie intriquées, que dire sinon s'incliner respectueusement devant le triste sort de la part de l'humanité par ces terres concernée et ici encore soumise à un nouveau paroxysme, une plus grande inhumanité, engendrés par cette P. de modernité !
Alors, quel CRi d'amour à nos deux CR, grand ou bien plus petit, sinon, pour eux, séparément, un tendre voeu pour une éternelle neutralité dont l'utilité n'est plus guère à démontrer ?
In fine, un dernier CR peut-être cri d'espoir pas si osé !
252
Petit moineau sans cerveau...
Toi qui te contentes de brisures de blé ukrainien
Toi qui te contentes de brisures de riz thaïlandais
Toi qui te contentes de quelques grains de millet indien ou sénégalais
Toi qui te contentes de quelques graines devenues miettes du bon pain français...
Sais-tu les horreurs inventées par les hominidés
Qui ne savent s'arrêter de s'agiter
Ne savent prendre le temps de méditer
Sur leur collective créativité
Sais-tu que chez eux, il y a l'argent
Il y a les insignifiants maintenant qualifiés outrageusement de "sans dents"
Bien sûr, pas si sûr pour toi qui n'a qu'un bec
Pour quasiment tout faire avec !
Sais-tu que chez eux certains sont très très puissants
Après un rêve délirant
De la guerre décidant
Puis incapables de l'arrêter, leur honneur étant -croient-ils- bafoué !
Tout cela n'est-il pas ahurissant
Autant pour toi que pour le ver luisant
Alors cet hominidé peut-être lui manque-t-il tes ailes petit oiseau sans cerveau
Pour prendre de la hauteur, tout comme le goéland humant l'air face au vent à la frange de l'océan...
Pour terminer ce petit texte à toi dédié
Sache que je t'ai sciemment malmené
Ton cerveau, tu as simplement su le garder immaculé
Tel que Dieu pour toi un jour l'a imaginé...
253
Privé de liberté !
Privé de liberté
- Première année -
Je me souviens de ce piètre collège
Véritable piège
Passage devenu obligé
Où ma tendre mère
M'avait accompagné
Et avait tant pleuré...
Comprenant trop bien
Ce début de fin
Par elle, le plus longtemps retardé
Contre lequel il lui sembla ce jour ne plus pouvoir lutter !
Je me souviens de ce restaurant
Face à cette grille, de fait si peu accueillant
Où de retenir nos larmes nous avions lamentablement échoué
Sidérés par ce premier tête à tête hors de notre foyer, sans aucune intimité
Je me rappelle mon chagrin
Immense, qu'au fond de mon lit, enfin caché, je vivais à plein
Dans ce dortoir sans le moindre rideau
Où seul l'éclairage de la lune pouvait me rendre presque beau
En dépit de cette maladie qui du visage me rongeait la peau !
Un premier trimestre de si grande détresse et intérieure souffrance...
Tellement difficile
Pour moi d'oublier mon île !
...
Puis je me souviens de cette soirée
Ayant avec mes jeunes compères pour raison d'études "internés"
Eu le privilège d'une de ces premières courtes "veillées télé"
Pour en ressortir, levant les yeux vers cette voûte étoilée...
Comprenant comme une évidence que là-haut se trouvait
l'image de la liberté, de ma liberté
Inaccessible mais pour moi immense de somptuosité
Même enfermé, même prisonnier
Véritable chemin de délivrance que je pourrais à jamais, si jamais, contempler !
254
Sauvage dis-tu !
Cinq pétales
Marin
Rosé
Sauvage...
Que tu m'as fait chercher
Pour te retrouver !
A coup sûr c'est bien toi
Tellement parfumé
Par ta fragrance tu m'as toujours tellement troublé
Toi comparable à ces tétons
Qui me mettent encore en état de pâmoison
Toi ma pure passion...
Petit oeillet sauvage
On t'a vu tellement menacé
Il semblerait qu'à nouveau tu pointes ton nez
Alors cache-toi bien et continue d'illuminer ce sein trop sage
Ainsi tu contribueras à faire de lui mon préféré
Pour être un des fleurons de ma sensualité
Un de mes rêves encensés comme insensés
Sûrement pour l'éternité...
Ma petite fleur chérie
Qui m'a si tôt envoûté
Dès que j'ai su marcher
Et qui encore aujourd'hui ardemment me poursuit...
255
A propos d'amour...
Pour qui te prends-tu ?
Pour qui me prends-tu ?
Au moins le sais-tu...
Que ta poudre peut provoquer la foudre ?
Sorti de ma si tendre enfance
Sorti de ma plus belle insouciance
Pour cette folle adolescence
Avec son arborescence de troublantes exigences...
Et me voilà écoutant le poète
Qui me parle d'amour le rimant avec toujours !
Qui me parle de roses
Ces roses que j'entrevois encore dans ces yeux pourtant si bleus !
Qui me brûlent encore le jour comme la nuit...
Qui me rappellent qu'il en sera toujours ainsi...
A en accepter que mon coeur
Batte toujours avec ce même mal, avec cette tendre douleur...
A en accepter que cette poudre puisse être semence
De tourment comme d'espérance
Que mon âme angoissée
Puisse toujours avoir autant de peine à ce vécu gérer...
Et Toi mon Dieu du Tout géniteur
N'as -Tu jamais eu conscience de tout cela depuis Ton au-delà ?
256
Amalgame...
Un peu plus de ceci
Un peu moins de cela
Redeviens-toi !
Prends le temps de la pause
Ose !
Le bonheur, ta liberté sont en toi, souviens-toi !
Déconnecte-toi
N'entends plus tous ces bonimenteurs, ces hors-sols beaux parleurs
Qui entretiennent ton malheur
Rien pour toi de bon
Ni aux Seychelles, ni à Sarcelles
Pas davantage dans ces mensonges, dans ces trop bons bonbons de l'illusion
Bénis plutôt ton lieudit où un jour tu naquis
Il y a là ton paradis
Lève-(s)-y les yeux et tu verras toujours le Ciel
Aujourd'hui gris
Demain radieux
Mais par nature toujours bleu
Relativise,
S'il le faut, ridiculise,
Une âme toujours t'aidera
Admire la nature
Il en reste encore assez pour t'inspirer
Choisis ton arbre pour méditer
C'est fait ?
Il ne te reste donc plus qu'à chanter...
Ta liberté retrouvée !
257
Naissance d'un jour...
Les hommes de l'équipage sont tous là
Mal sortis d'une trop brève nuit
Leur mégot de la veille encore aux lèvres, mal éteint ou mal allumé
L'alcool à peine à demi cuvé
C'est la vie dans ce si beau pays, trop beau pays qu'il faut cependant mériter...
Mais que fais-je là, à ce rendez-vous sur cette plage, à cette heure là ?
Des vaguelettes de jusant me bercent dans ce noir qui chaque minute s'éclaircit
Une première mouette rompt soudain le silence de son cri bien strident pour ce cerveau angoissé qu'avant l'aube il me faut supporter...
Au moins a-t-elle un peu dormi ?
Court-elle vers un nouveau destin si matin elle aussi ?
Quant à moi c'est bien le cas !
Vers des études poussé comme un condamné...
Non merci cela suffit...
Rebelle, je ne veux plus
Rebelle, je n'en peux plus
A m'en retrouver là et c'est mon choix !
Bien décidé à affronter toutes mes futures difficultés
A compter de ce jour bien tôt commencé
Parti aux côtés de ces pauvres bougres avec la fonction de mousse journalier
A bord de ce vieux bateau sardinier ici à son mouillage d'été...
Où j'allais finalement si minablement échouer
Dans ma tâche de préparateur de l'appât préféré du petit poisson bleu en ce milieu de siècle dernier...
Pas fait pour la mer serait décrété sans laisser la moindre place à l'ambiguïté
Les dés étaient jetés et dès le lendemain reprenant, penaud, mon tablier d'écolier
Mon destin était alors définitivement scellé...
Contre ma volonté, contre vents et marées je devrais donc aller !
Profondément humilié ce jour-là, pas de suite pour moi ne serait plus envisagée dans ce dur métier!
Bien ou mal, nul ne le saurait jamais...
Ainsi aura été
Ma vie ce jour décidée !
Et toi petite mouette qui a signé la naissance de cette bien singulière journée
As-tu été capable de récidiver ?
258
Derniers S.O.S.
Derniers S.O.S.
De Terriens en grande détresse
Pour l'Homme S.O.S.
Pour la Nature S.O.S.
Pour Dieu et notre planète S.O.S.
Pour Son humanité S.O.S.
Pour sauver notre langue et nos savoirs S.O.S.
Pour sauvegarder l'espoir S.O.S.
Pour protéger la paix S.O.S.
Pour organiser le partage équitable des richesses S.O.S.
Pour préserver l'amour et la dignité humaine S.O.S.
Pour continuer d'espérer éradiquer la guerre sur Terre S.O.S.
...
STOP à la collective folie !
STOP à l'ignominie
Osons la pause avant que tout n'explose !
Soyons forts !
Reconnaissons nos torts
Employons notre intelligence à respecter la vie et repousser la mort
Redevenons ces enfants
Qui promettaient tant
Qu'à grandir ne demandant !
Réapprenons le rêve
D'une éternelle trêve sans fin, partout, enfin !
Ré-imaginons un monde vierge de toute frontière...
Sinon une fin proche est annoncée
La fin d'une histoire qui eut pu être si belle
Pendant encore des millions d'années, comme déjà chantée et toujours en été !
259
A toi l'écolo pointu...
Toi l'écolo pointu et sûrement un peu perdu
Au moins le sais-tu ?
Que l'avion que tu as pris pour venir ici
Consomme dix tonnes de carburant par heure de vol au bas prix...
Rejette quatre fois ce poids de dioxyde de carbone !
Sais-tu qu'un char de combat fait de même toi l'écolo bien jeunot si tôt
va-t-en guerre d'une guerre bien controversée en vérité !
Avec son fioul ou son kérosène
A raison d'une tonne par jour cela pour tuer des hommes quasi frères et toujours en bonne santé...
Quant aux filières hydrogène, électricité
Tellement coûteuses en matières naturelles nécessaires pour ce faire et au final une pollution seulement déplacée...
Sais-tu que photovoltaïque comme éolien sont d'abord baratin
Avec leur efficacité de un pour dix installés qu'il faut payer !
Pour produire au bout du compte une quantité marginale d'électricité
Le plus souvent en "décalé", elle pour longtemps encore si rebelle et coûteuse à stocker
Toi, tellement adepte de la compensation à l'immonde pollution
Par plantation d'arbres, cette belle illusion !
Il est grand temps de passer aux choses sérieuses
Elles sont très simples et en réalité peu nombreuses...
Un seul remède à toute l'ambiante confusion
Changer radicalement nos options de consommation
Changer d'horizon
Pratiquer en tout la proximité et la sobriété
Refuser de guerroyer
Chacun choisir son arbre déjà planté juste à côté pour l'aider à méditer
Sur le sens de la vie
Le sens de sa vie...
Très vite le bonheur que tu avais cru définitivement perdu
Sera là pour t'accompagner dans cette sagesse enfin retrouvée...
Le réchauffement de la planète sera contrarié, elle-même bientôt sauvée
Et c'est certain, de mille façons tout bon samaritain sera remercié...
260
Concupiscence...
Magnifique compréhension de la pensée et de ce qu'elle doit au langage !
"C'est une douce folie que le langage : grâce à lui l'homme passe en dansant sur toutes les choses"...
Ainsi parlait Zarathoustra...
Et chaque langue a sa propre capacité à suggérer à n'en point douter...
Ainsi le français a ses fleurons
Et selon mes humbles connaissances concupiscence en est la référence d'onomatopée !
Non, mon ami je ne vais pas décrypter pour toi ce qui est ici évoqué
Si ce n'est que le latin sous-jacent est acté !
Le tout validé par une complice modernité !
Qui a su pratiquer des rapprochements mnémotechniques osés !
Plus communément l'efficacité du langage tient en partie à cette gageure
Avec des phonèmes de temps à autre très performants
Avec des concepts que la langue anglo-saxonne sait si bien nommer
Et des technologies toujours plus avancées si bien déclinées
Alors plus rien n'est anodin !
N'as-tu pas vu que la langue peut devenir conquérante
Avec sa capacité d'entrainement et de rayonnement
Dans ce monde où tout est compétition bien malheureusement !
Avec ou sans concupiscence sachons combien le langage est capable de prouesses...
Existentielles, annonciatrices de nouvelles promesses...
Avec son lot d'illusions souvent traitées comme essentielles !
Pensons-y avant de gober tant d'anglicismes d'abord par paresse intellectuelle...
A toi cher lecteur, si envie, de me dire ton avis !
261
Et Dieu dans tout ça !
Est-Il toujours là ce Dieu là ?
Comment peut-Il encore une fois
Laisser faire tout cela ?
Tellement imploré
Tellement prié depuis tant d'années
Regarde-t-Il à côté ?
Au dessus de tout
Voyant tout
Serait-Il devenu indifférent à nous à propos de tout ?
Pas assez de temps à nous consacrer
Tellement occupé à nos torts redresser !
Sans compter avec Son immensité à gérer...
Tu as accepté à n'en point douter
Ce que "progrès" nous n'avons guère contesté et souvent de nos voeux appelé
Mais alors ne serait-ce là que faussetés ?
Alors Dis-moi, Fais-moi savoir avec ton regard éternel et bienveillant
Comment tu vois notre planète
Et surtout comment notre manque de ta divine sagesse tu acceptes ?
Cette sagesse tellement absente
Tant individuellement que collectivement
En ces temps tellement angoissants
Où à nouveau sévit une gravissime folie
Semblant nous éloigner toujours plus de Ton amour
Au profit de cette haine qui au sein de Ton humanité couve encore et toujours...
Plus fort !
262
C'était mieux avant !
En tous cas cela allait plus discrètement !
N'a-t-on jamais vu sous les ors de nos palais
Nos jeunes élites s'enlasser, s'embrasser, se congratuler
Pour sceller une alliance de guerriers ?
Autrefois inimitiés programmées
Affaires de religions et de territorialités entre familles privilégièes
Histoires de sangs bleus nés pour un jour s'entretuer
Que le monde d'en-bas ne pouvait qu'accompagner...
Chacun vivant là une forme de fatalité liée à sa féodalité
Puis de tueries locales
On allait en venir au conflit mondial
Pour tout motif, serait compris aujourd'hui, un enjeu de soi disant liberté !
Ce rêve, cette illusion entretenue par d'aucuns qui mènerait la Terre entière à cauchemarder
Tant la menace est forte, étendue et surdimensionnée !
Car venues de nos cervelles d'hominidés
Des armes fatales à l'échelle de l'humanité se sont accumulées
Détenues par des mains d'édiles au costard souvent bien trop grand !
C'était "moins pire" avant dans un monde, du prix de la vie, curieusement plus conscient !
Pour le moins, plus adulte, où on y était plus décent
Attendant la fin des hostilités pour
sous les ors oser festoyer...
Et surtout sans cette P. de télé, cette machine à endoctriner, pour toujours davantage en rajouter, oser faire de la guerre un spectacle journalier, animé par des "experts", va-t-en guerre invétérés, sans vision éclairée, sans la moindre neutralité, ne sachant que prôner plus d'armes et d'armées, prenant sans ciller leurs propres désirs pour réalité !
De quoi provoquer
Un peu plus l'écoeurement chez toute âme bien née...
Ainsi évolue le monde aux yeux de Dieu
Non ! De ce constat pas vraiment heureux...
263
Se taire...
Enfin se taire, enfin te taire
Après formation car ceci n'est plus si facile
Tant le verbiage et autre bavardage
Sont la charpente d'une existence devenue bien fragile
Ne te laissant un instant pour réfléchir à ce qu'est la vie, à ce qu'est ta vie...
Se taire pour respecter tous ces morts
Que nos paroles ont contribués à massacrer
Sous couvert de guerre et autres imbécillités
Ainsi la tremblante nature
N'en peut plus de nos agissements insensés et immatures !
Aussi prendre le temps
Peut-être en est-il encore temps
De se taire
Oui je te le dis
Ne plus rien faire et se taire !
Pas si simple
Pour toi qui as peur du vide
Toi qui as cru à la supériorité de ta pensée
Vivant sans un instant pour t'autocritiquer
Ou une seconde méditer...
Toi qui penses que tout ce qui t'est inné
A valeur de vérité
Et aussi pour toi qui as trop confiance en ta culture
Que le hasard de ta vie a façonnée forcément impure...
As-tu réfléchi à ce minuscule amas d'atomes que ton intégrité représente face à l'immensité ?
Silence, humilité, humilité répétée
Sont tes chances ultimes
Pour ton âme sauver
Je te le dis mon immense ami
D'abord pense respecter autrui...
Et en toute circonstance, rappelle-toi que l'oiseau ne s'exprime que pour chanter sa chance... d'exister !
264
Le bilan
Le bien le mal
La balance à deux plateaux avec son fléau...
Tout était donc prévu
Depuis le début !
Dichotomies à l'infini
Quoique tu fasses mon petit
Intriquées comme pas permis
Sauver et tuer
Avec le même outil
Comme le fait celui qui dessine le jour et la nuit
L'un pour révéler l'autre
Les deux se devant d'exister comme la vertu et le péché
Comme de nos montagnes ne voir qu'ubacs et adrets
Comme pile et face chez la plus humble de nos pièces de monnaie...
Même histoire avec la science
Et surtout ses technologies dérivées capables d'aussi grandes prouesses que d'immenses détresses
Quant à moi j'opte à présent pour un bilan bien peu convaincant
Et cela vaudra je le pressens même si je vis éternellement
Pour plus de détails me diras-tu affaire de regard
Affaire d'éclairage plus ou moins blafard...
A moins qu'il ne s'agisse de l'âge du capitaine
De son chemin et de sa capacité à gérer ses peines !
Au final, de ce qu'aura été sa vie entre amour et haine...
Globalement, mon semblable, je te propose d'agréer comme saugrenue l'idée de bilan spécial hominidés !
Et merci de me dire : as-tu un autre avis ?
265
Maintenant ça suffit !
Petit oiseau toujours gris ces temps-ci
As-tu vraiment tout compris ?
Pas si sûr
J'en ferais volontiers le pari
Ton entreprise est bien présomptueuse
Pour qui n'a de moyen que ce qui vient d'autrui
Et ton rêve bien ambitieux
Va encore beaucoup coûter à tes amis !
Sais-tu que ta dépendance
Aura mille conséquences
Que ta liberté risque à jamais d'être bien encadrée
Cela dans le meilleur des cas envisagés !
Pense qu'il est peut-être encore temps
De redevenir le petit enfant
Que tu as été forcément...
Jouant inlassablement avec les oiseaux des champs de blé à proximité...
Tu as failli être pitre pour l'éternité
Et te voilà chef guerrier !
Connais-tu cette superbe chanson pas si simpliste
Que Gilbert Bécaud a écrit pour un avatar artiste poète qui a sûrement lui aussi connu la scène et la piste ?
Alors sais-tu ce qu'est son étoile devenue ?
Enterrée près de lui dans un grand champ...
Un grand champ de blé...
Où ses amis ont beaucoup pleuré !
Revenant un instant au monde des vivants
Il n'en veut plus de ces guerres territoriales d'antan
Qui gorge la terre de sang pour si longtemps !
Quand la liberté et le bonheur se logent dans l'intimité de nos coeurs !
...
Petit oiseau aventurier
N'est-il pas temps d'arrêter
Ta quête de cadeaux empoisonnés ?
Bien vite, l'humanité t'en saura gré...
Oui à la sagesse, pense-y ! Et prends un peu d'altitude...
Maintenant ça suffit !
266
Sous couvert d'information...
Sous couvert d'information
On te ment
On te ruine
C'est ton esprit qu'on assassine...
Pour ne pas te rater
Cela tourne en boucle toute la journée
Et le micro n'est ouvert qu'aux gens de métier
Et toujours les mêmes pour mieux t'endoctriner
Plus aucune neutralité plus besoin pour eux de parler pour s'exprimer
Il suffit de les voir, et pour ça ils sont encore mieux payés à n'en point douter
Quelques petites fenêtres de publicité sont néanmoins allouées
Cela pour le système graisser, intriquant intérêts publics et privés
Avant qu'ils n'ouvrent la bouche tu connais l'éclairage et la tonalité
Pour tous les sujets abordés avec ces derniers curieusement sélectionnés pour "faire l'actualité"
Outils au service de l'Etat comme du secteur privé
Ils passent de l'un à l'autre sans la moindre difficulté
On te livre de la bouillie pour chats dans tous les cas même sous couvert de débat !
A toi pourtant si méfiant à l'égard des appâts
On te livre à domicile cette pitance toujours trop insipide pour mieux l'avaler
Pour mieux t'éviter toute mauvaise surprise et mieux assurer ta servilité
Vautré sur ton canapé tu n'as plus à bouger
Ton avenir est programmé
Tu n'as plus qu'à laisser le temps passer, plus rien à faire
En imaginant qu'un jour tu aies eu quelque chose à faire !
Tout ton "espace-temps" est devenu pour eux disponible
Pour qu'ils t'informent
Pour que ce qui te reste de jugement
"Sous couvert d'information" se déforme...
Ton passé d'adulte confirmé sait l'importance à être informé
Et tu vis encore sur cette lancée
Mais mon jeune cadet, pas de souci de vraisemblance ou de neutralité
Réel et irréel te sont tellement imbriqués que la notion d'information est pour toi certainement déplacée...
En es-tu là, cher lecteur, tellement fatigué et désabusé par ce qui te parvient de la vraie actualité ? Et dis-moi, n'as-tu point encore pensé regarder ta télé sans l'allumer ?
A parier que ton attitude faisant le buzz tu auras contribué à faire cesser ces guerres hybrides tellement stupides...
267
L'enfer
Après avoir pensé que l'homme était le pire des animaux
Me voici à l'imaginer venu tout droit de l'enfer
Quand on ne veut plus de lui tellement il est responsable de maux
Quand venu de lui, aucun espoir n'est plus permis…
Pourtant bébé il sait se présenter à son arrivée sur Terre
Adorable et adoré par ses géniteurs un instant égarés par un démon surexcité
Prédestiné à grandir pour l'espèce prolonger
Tout en y faisant ses propres affaires tant qu'à faire prospères…
Puis le voilà déjà prêt s'il le faut à guerroyer
A trouver un avenir digne de son passé !
Et Darwin t'expliquera que l'évolution des espèces s'est toujours réalisée
Via une sélection naturelle ciblée in fine vers des aptitudes bonnes ou mauvaises de plus en plus accentuées
Soulignant ici le caractère infernal si marquant du comportement de l'espèce hominidée...
Et voilà l'homme à un stade avancé de sa terrestre épopée
Avec le doute installé quant à son avenir, par lui-même, de plus en plus menacé…
Lui, au cerveau à jamais autoproclamé le plus performant du "vivant" et, c'est constaté, au service de l'enfer sur terre !
A en pleurer en pensant au bébé
Admirable de beauté
Tellement porteur et annonciateur
De bonheur pour l'humanité !
Dans la foulée, sache aussi mon ami que nos critères d'adultes à maturité
Ont fait du meilleur des élites de chaque génération alors adulées
Des chefs de guerre impénitents
Et ceci n'est pas d'hier mon enfant !
Alors Michel*, CQFD, Ok ?
T'y retrouves-tu, y vois-tu d'où vient, au moins en partie
Cet indéfectible lien de cause à effet entre une imbécilité humaine qui davantage s'épanouit
A chaque fois que revient la belle, avec sa toujours plus irrésistible et mature ritournelle, pense-t-elle !
*Pourquoi pas, adressé à toi, M. Houellebecq !
268
Woke
Eveillé contre endormi
Casserole à bouillir contre poêle à frire
Fais le tri
Ecarte la plaisanterie !
La chose est trop sérieuse
Extrêmement périlleuse
Le monde s'ennuie
Alors il renverse la table et pour tout c'est le début du déni...
Venus des Etats-Unis
Plus rien du passé ne vaut d'être honoré
Plus aucune valeur pour encadrer nos peurs
Métaphysiques comme bibliques
De la science plus rien qui vaille
Ces acquis trop longtemps transmis qu'ils s'en aillent !
Figures illustres à oublier
Par leur passé si souvent connotées et aujourd'hui en cela contestées, rejetées...
Même si plus rien pour ta vie encadrer
A ce tout qui part à vau-l'eau, te laissant assister
Toi qui pensais avoir un sexe
Sois d'abord perplexe
Maintenant que tu as dix ans es-tu sûr que c'est le bon mon garçon ?
Et toi ma fille es-tu satisfaite, pas de stupides complexes ?
Pour toi pas d'église...
C'est moins que queue de cerise !
Ainsi face au vide tu es libre !
Te voilà en possibilité de remettre tout à zéro et recommencer
En cela tu profiteras
Pleinement d'une vraie liberté
Elle si cher payée
N'a-t-on pas encore une fois pour elle une nouvelle guerre acceptée !
Ne perds pas de temps
Avec les balivernes d'antan...
Au diable la galère
Nouvelle donne sur Terre !
Si tu ne sais où tu vas
Vas-y quand même et tu verras...
Quand tu y seras
Dis-moi ce que tu penses de tout ça !
Mais fais quand même gaffe à ton psy, à la possible folie
Pendant ce temps-là, c'est sûr, la fragilité de ton esprit grandit mon ami !
(février 2023)
269
Attention, illusions !
Dans ce monde où le réel et le virtuel ont tellement fusionné, où les esprits sont tellement influencés par des concepts abscons alibis de gens souvent mal intentionnés...
Dans ce monde mondialisé que des frontières un temps respectées et cause de guerres répétées, où nous devons naviguer faisant face à tant d'obstacles et autres récifs jamais suffisamment tôt annoncés...
Alors on ne peut qu'être baladé !
Elites, on se flatte un jour d'être encore un pays, le lendemain étant un autre jour ce sera un autre discours...
On se flatte d'un "PIB", de sa croissance. Avec des comparaisons à en perdre la raison ! Ainsi l'immense Russie avec ses immenses richesses minières aurait un PIB inférieur à celui de l'Espagne adorable pays fait de soleil et de fruits longtemps à bas prix !
Mais de qui se moque-t-on ici ?
Et la belle France avec son immense dette chaque année augmentée qui serait pour l'Europe et après l'Allemagne, son modèle de croissance !
Mais de qui se moque-t-on je le répète ?
Si tu es référence monétaire tu n'as qu'à actionner la planche à billet cet avatar de confiance pour tout vendre ou acheter (y compris ton âme) !
Oui réellement ta "richesse" ne devrait s'exprimer qu'en unité de confiance... et par troc uniquement s'échanger...
Mais revenant à l'essentiel, le PIB (produit intérieur brut), ce concept à base de gargarisme en hiver comme en été (qui confond valeur ajoutée issue d'une production industrielle susceptible d'exportation avec petit boulot de survivance ou même service de proximité), qui ignore la dette induite que l'Etat* a dû engager pour en assurer le montant, cette dette ne devrait-elle pas être mentionnée systématiquement à tes côtés, jamais séparée, cher PIB pour te "charpenter", te remettre dans ton contexte et ainsi te "crédibiliser" (paroles d'économiste avisé ?).
Et dans le même temps les patrimoines nationaux mériteraient également une évaluation actualisée chaque année ! Impératif, non ?
Ainsi le métavers "économique" serait-il lui-même "enrichi" de plus de vérité, d'infos d'une grande utilité !
De quoi différemment espérer, ou d'aventure, désespérer !
Es-tu de mon avis, cher ami ?
(*dette de l'Etat, voire privée dans certains cas)
270
Est-ce-là, poésie ?
Et cet arbre qui d'une extrémité effrontée
Aujourd'hui taquine ma fenêtre par le vent agité
Qui hier se tenait à ses côtés droit comme bodyguard
D'un palais princier l'employé
Est-ce là, poésie ?
Et cette fleur qui n'a rien d'une rose à peine éclose
Qui m'apparaît comme égarée au bord de ce chemin
Qui mène à rien
Comme hiatus pour citadin
Est-ce là, poésie ?
Et toi ce pêcheur que je découvre à contre-jour sur cette jetée
Par un soleil couchant éclairé
Attendant patiemment
Le goujon le narguant
Est-ce là, poésie ?
Et toi nuit offerte à l'astre blafard particulièrement inspirant
Pour le prisonnier qui s'évade par la pensée
Rejoignant sa bien-aimée
Attendant son heure de vérité
Est-ce là, poésie ?
Et toi l'artiste qui danse approchant la transe
Pour tout un peuple halluciné sur le point de t'accompagner
Oubliant tout de sa triste réalité
Pour un instant s'échapper
Est-ce là, poésie ?
Et toi miss ou reine d'un jour
Jamais pour toujours
D'une couronne de muguet affublée
Pour ce jour de mai fêter
Est-ce là, poésie ?
Ah oui !
Comment t'oublier toi si souvent repris ?
Toi l'amour trop tôt parti
Tellement impactant qui ne quitte un instant l'esprit
Et qui donne envie de connaître ce refuge qu'est la poésie...
Tout cela et rien de cela, le thème n'importe pas !
Même pas les mots choisis
Versifié ou non ce n'est pas non plus ce qui en décidera
Pense d'abord au rythme de ce tu écris mon ami
Et ce sera, possiblement... de la poésie !
!
271
Pourquoi écris-tu mon sosie ?
Ecrire : une affaire de survie
Tu l'as bien compris mon ami...
Tu écris pour survivre à ta vie
Tu écris pour vaincre ton ennui
Mon sosie, aie le courage de ta vanité
Aie le courage d'avouer cette vérité
Tu n'écris donc pas pour autrui !
Et après ceci
On te lira et on te remerciera
D'offrir ton âme à autrui !
Et pour l'heureux quidam un nouveau décor
Sera alors offert par esprit de corps...
Mais s'il te plaît pas trop d'exégèse
Pas trop d'exigence
Producteurs et consommateurs d'écriture
Sont naturellement condamnés à échanger avec sérénité
A vivre sur une même et étrange planète
Inaccessible aux oiseaux et autres sans esprit : celle de l'écrit !
272
Merci à l'écriture !
Bien sûr il fallut développer un langage en prémices
Mais passer à son écriture allait de mille crans le hisser
L'homme a alors pu construire sa suprématie sur l'animal
Construit une mémoire collective et un savoir pas banals
Développé au fil du temps ce qu'il a appelé science
Imaginé des technologies avec des risques engendrés dont il a rarement pris conscience !
...
A souvent même envisager le REGRETTER !
...
Mais plus sagement l'homme s'est aussi mis en situation d'écrire pour écrire
De se confronter à lui-même jouant avec son intellect pour le plaisir !
Il a ainsi vaincu l'ennui et trouvé un chemin le menant vers l'éternité...
Merci pour tout ça à l'écriture, avec ou sans rature !
273
Fin de vie
Ne dit-on pas toujours fin de vie
Et jamais... début de ce qui la suit
C'est ainsi pour chaque vie...
Te voilà ici, Chère Isabelle, nous devançant
Toi, de l'après, sachant déjà tout
Et nous encore tellement ignorants !
Es-tu bien arrivée au moins ?
As-tu retrouvé tes parents
Qui t'aimaient tant ?
Nous sommes là près de toi
Victor et moi...
Il y a aussi Philippe que tu connais...
Peut-être as-tu Pierre, son père, déjà à tes côtés ?
Nous avons mangé ensemble
Nos derniers repas de fête
dans cette résidence
que tu viens de quitter et je t'en pense soulagée...
Tout à l'heure, il y aura Marie notre fille
Bientôt il y aura Jean-Luc, Sylviane, tes petits enfants,
Peut-être même Cyrille ?
Puis tous ceux qui n'ont pu se déplacer...
Trop loin ou quelquefois handicapés et qui, en ce moment, ne pensent qu'à toi !
Nous t'embrassons bien fort tu sais, espérant que tu es maintenant délivrée...
Au revoir, Chère Isabelle...
274
L'amour est un feu !
Je veux dire cet amour là
Celui qui t'emporte dans l'au-delà
Celui qui ne se vit qu'à deux
Trois et c'est l'effroi, les abois pour toi…
Si ton coeur balance sois patient n'y va pas
Fuis au loin ce terrible destin
Sinon brouillards et chagrins t'attendent pas très loin
L'amour est un feu dangereux
Qui ne peut que se consommer à deux
Pas de place pour l'intrus
Indésirable malvenu !
C'est organique
Ici impossible triptyque
Sinon traumatique
Sauvage, sans partage
L'amour est un feu
Qui se consume à petit feu
Comme il peut, paille ou plus ardent souvent
Avec lui
Tu es toujours en péril, fragile
A la campagne comme à la ville
Mais que peux-tu
Sans l'aide de Dieu ?
Alors prie-le pour vous deux…
275
Impéritie
Grande première
La guerre est devenue spectacle, bien sûr spectacle de l'enfer
Régal pour opérateurs et autres amateurs de téléréalité, comme de metavers!
Et travail bien rémunéré pour oracles plus ou moins inspirés
Un vrai business à grande valeur ajoutée
Chez les bouchers, les armuriers terre air mer réunis
Journalistes de tout acabit et caméramen en tenues de survie
De jour comme de nuit
Au front et sur tous les fronts
Comme en studio pour leurs périodes de repos
A commenter, prophétiser
Sans même prendre le temps de pisser
Ainsi toi l'immigré de Suisse en France venu ayant oublié de "bagager" ce qu'on pensait légendaire neutralité
Ou toi du Québec venu pour "jaser" à longueur de journée, tellement excité et agité comme un canard étêté, gonflé d'un savoir sociétal peu banal
Et vous nos nationaux incapables d'être un jour retraités
Tous tellement angoissés à l'idée d'être remplacés
Ne laissant leur siège que pour en faire le tour !
Ou aller vite dormir juste à côté
Et voilà l'activité sérieusement et mondialement relancée
Sur cette Terre sur le point de s'ennuyer !
Impéritie ai-je bien dit ?
Imbécile je suis !
On casse tout, on "meurt" tout
On reconstruit avant que tout ne soit collapsé...
Si tu ne veux combattre on t'y pousse ébêté
Pas de place pour l'impéritie aujourd'hui
Mieux que nos ancêtres
Qui mouraient pour rien, sans même une image, ne faisant que ruiner leur vie
Que du gâchis !
Aujourd'hui la guerre fait faire de belles affaires…
Si la planète perd un peu plus de son patrimoine, dégrade un plus plus son environnement comme ils disent
Pour le moment le sujet n'est plus de mise !
Au diable la galère il n y a pas que la terre sur terre mon frère...
Si tu n'as pas de chars on t'en donnera !
Si tu n'as de fusées on va t'en fabriquer !
Si tu n'as pas de quoi t'informer on va te renseigner !
Si tu veux aller dans l'espace on va t'y accompagner !
Il te suffit de demander !
Bien sûr que tout cela va durer, il te suffit de très fort le souhaiter
Et combien me suis-je planté en te parlant d'impéritie mon ami !
Vu mon âge, sûrement effet de l'âge
A prier pour que ça s'arrête au plus tôt
Un peu nigaud
Un peu vieillot !
Vieillot à en oublier que le "pib" mondial n'explose bientôt !
En oublier cette belle comptabilité...
Tellement riche d'overdose de sang versé, sans compter
Dans tous les cas du périssable, du négligeable à l'échelle de l'éternité…
276
Science et Vérité !
Dieu soit loué
Une proximité qui doit l'amuser
Excité à l'idée de tout expliquer
Ayant fabriqué un avatar sophistiqué
Avec ses mathématiques à la fois de plus en plus alambiquées et redoutables d'efficacité
Et voilà notre homme d'une prétention non bornée
Mais quid de sa légitimité ?
Ainsi l'univers comme le quantique contrariés
Se montrent de plus en plus disposés
A notre "raison" échapper
Invitant les plus grands de nos savants à l'humilité
Finalement à baisser les bras et renoncer
Le temps d'en venir à vouloir dissocier
Science et vérité
Limitant la science aux exigences de nos sens
Pour certes toujours plus de "lois", de connaissances, offrir à nos consciences
Mais séparer cet ensemble de la quête de notre âme plus apte à se diriger
Vers ce que notre langage appelle "Vérité", ce qu'est Dieu à n'en guère douter !
Et toi mon ami adoré n'as-tu jamais noté
Dans ton petit calepin d'écolier
Ce petit aphorisme du Grand Rabelais
Signé pour l'éternité
Que, après plus de 60 ans, je vais te relire sans plus d'état d'âme et en toute amitié
Ce "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" il y a cinq siècles proposé à l'humanité !
Venu de ce passé qui, pour moi, n'a rien de suranné
N'en déplaise à ces amateurs de "wokisme" et autres affiliés botoxés exigeant l'oubli de notre si riche culture d'antan héritée et si simple à actualiser !
Pour en venir à oser un codicille et retenir aujourd'hui
"Science sans conscience (de ses limites*) n'est que ruine de l'âme"
Et toi mon si jeune cadet
Où en es-tu face à tant de complexité ?
*SI nombreuses dans de si nombreux domaines
277
Apprends à aimer !
Bonheur et bien-être
L'un ne s'achète pas, l'autre à peine, peut-être...
Si tu crois encore au consumérisme idiot
Comme au tourisme à gogo
Ressaisis-toi ces business pour bobos
Ne sont pas faits pour toi mon alter ego
Ne tarde pas sinon tu passeras à côté de la vie
A côté de ta vie...
De même pour ta liberté
Au coeur de ton coeur nichée
De même pour la paix
Elle ne peut être issue d'une guerre, sinon paix bien éphémère mon frère
Plus tu t'enlises sur le champ d'honneur comme ils disent
Plus il y a méprise !
Et toutes ces décorations post mortem
Pour toutes ces victimes mortes d'un horrible sort en une semaine à peine la vingtaine !
Préfère regarder à côté
Pour encore espérer
A moins de pleurer ce que ton corps contient de larmes
A force de détresse provoquée par toutes ces armes
Qu'on ne cesse de réclamer
Pour toujours plus d'obscurité et de déshonneur pour l'humanité...
Sais-tu que la Terre souffre autant que toi
De toutes ces bombes qui explosent en overdose ?
Sais-tu que le ciel souffre autant que toi
De tous ces tonnerres artificiels, démentiels ?
...
Si tu as appris à prier
Change tes points d'ancrage d'un autre âge, change d'agence en urgence
Regarde plutôt cette goutte de pluie, larme peut-être, qui sous le soleil irradie
Et que cette fleur, elle, dite sauvage, te propose comme un hommage à toi qui fuis la guerre comme l'enfer
En toute circonstance...
Apprends à aimer à proximité comme plus éloigné
Et tu seras sauvé, entraînant un jour peut-être le monde entier à tes côtés !
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278
Comme un trou noir !
Concentré de matière
Qui ne rayonne aucune lumière
A nos yeux que du noir dans les cieux
Du coup pouvant un jour peut-être apparaître ne laissant de place à Dieu
Ainsi objet ignoré de nos aïeux
Qui n'avaient pour voir que leurs yeux !
Donc "trou" ont dit les physiciens de l'univers
Puis noir pour signifier son incapacité à renvoyer le rouge le jaune le bleu comme le vert...
Puis me voici ici surpris,à ce point de ma vie, sans port, en pleine métaphore
Pensant au désespoir que peut provoquer le noir sans imaginer Dieu...
Pensant aussi à tous nos suivants plus ou moins jeunes plus ou moins vieux
A venir ou déjà là qui n'auront rien appris de l'histoire ou de la philosophie
Rien connu de Victor Hugo, de Pablo Picasso
Rien lu ou vu venu de si brillants cerveaux
Ignorant tout de la géographie
De ce qu'aura été l'aventure humaine depuis Lucy
Rien pour juger de l'actuelle bêtise
Pour jauger tant de méprise
Se privant d'un au-delà sacré comme de tant de si belles pensées accumulées par tant d'années pour simplement nous accompagner
N'ayant que des trous noirs voire gris à contempler pour se relever d'un présent devenu tellement déprimant et inhospitalier...
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279
Au pied du mur...
Ce mur, tu l'as toujours franchi
Pour arriver jusqu'ici
Aidé par l'envie
Par un instinct permanent de survie
Par un destin qui te tendait la main
Boosté par l'enjeu d'un examen
Quand ton voisin
Plus méritant sûrement perdait ses moyens
Taquiné par la maladie
Même menaçante à plusieurs moments de ta vie
Puis finalement te laissant poursuivre ta partie
Jusqu'à aujourd'hui !
Par la grâce de Dieu ou de Ses Saints
Te souviens-tu de l'angoisse insensée de ces innombrables matins ?
Pour le moins le vent devait t'être favorable
Bien qu'à tes yeux indétectable...
Des obstacles, des murs, tu en as eus et fait une force
Intérieure capable de devenir proche du féroce
Plus le mur était haut
Plus grand devenait l'invisible escabeau !
A regarder dans le rétro
Je remercie Celui qui est là-haut
Pour son indéfectible soutien
Loyal et à coup sûr divin...
Mais ne pas oublier qu'un jour ce mur devient
La fin de ton chemin
Dieu seul reprenant la main...
Et voilà mon gamin l'histoire d'un être que je crois ordinairement humain !
280
Autour d'un metavers...
Un avatar de l'univers
Avec sa science l'homme a su se faire
Avec ses séries numériques
Il a montré qu'on pouvait concilier le fini avec l'infini
Que tout modèle issu des mathématiques
Echappait aux contingences du temps et à sa flèche comme le décline Prigogine...
Ouvrant d'incroyables perspectives à un cerveau ne demandant qu'à s'éveiller
Qui serait stimulé par cette abstraite nouveauté
Le numérique avec le chiffre, les nombres pour en mieux parler
L'algèbre pour plus loin aller
La géométrie, les fonctions, les espaces plats ou multidimensionnels
Ici tout est théorie et "logiquement" permis !
Puis est venu le moment de revenir sur terre
Utiliser l'abstrait pour booster le concret
Etablir des ponts, des outils, des technologies plus ou moins éphémères
Pour gagner du temps
Aller plus vite que l'existant
Puis alimenter un nouvel imaginaire naissant...
De la nappe blanche des dimanches d'antan plus rien
Plus rien de ces rituels qui ponctuaient les semaines
Enseignaient et préparaient les cadets à suivre leurs aînés
Plus rien hormis ici ou là d'ultimes tentatives
Le metavers surgissant des poches de gens si proches devenus si vite incapables
De trouver un mot à échanger !
Comme la signature de la fin d'une culture ?
Laissant la place à un metavers futur
Etrange créature, universelle dans l'imposture !
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281
Occiput !
Il est de ces mots venus de l'abscons
Qui portent l'onomatopée comme le juron
Pour un os qui ne se voit qu'au travers du miroir
Jamais en face à face
Peut-être en cela ce vocabulaire a pu trouver sa place !
A y regarder de plus près
Quelle opportunité il représente pour blasphémer
Exprimer toute ta contrariété
Face à ce monde qui t'est proposé
Où la guerre est d'abord spectacle digne des gladiateurs de l'antiquité
Occi comme occis avec ou sans dent ?
Comme propre à l'Occident ?
Put comme putréfaction ?
A toi pour l'autre option puisque du fric est là en question !
Dans tous les cas bien adapté à ton cas...
Toi qui gratouilles ta guitare sur ce quai de gare
Toi qui trompes le temps comme ta vie
Jonglant sur ce parvis
Toi toujours en galère
Ne sachant plus que faire...
Toi capable de tant de générosité
Qui n'as su imaginer le chemin pour la proposer
Toi qui n'as à ce jour pu le trouver
N'hésite plus, rassure-toi
Vas-y franchis le pas au plus près, ici ou là !
Venu d'un espiègle latin qui ne dit son étymologie
Redeviens ce gamin qui riait de tout et de rien...
Occiput, diras-tu!
Rappelle-toi, ce mot t'avait plu
Pour évacuer ? Tu ne sais plus !
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Rémi Guillet (mars 2023)
282
Mes plus belles églises...
D'abord celle de mon village natal
Celle ou je me suis ennuyé
Comme appris à prier
Baptisé communié confirmé
Avec mon âme d'enfant contemplé
Des allégories traitées par des artistes du vitrail inspirés...
Avec bien du recul j'ai pu apprécier combien ce lieu
Etait propice pour rencontrer Dieu
Lieu protégé par de la pierre sculptée par la main de ses enfants
De tous temps les plus habiles ne comptant leur temps
Pour isoler du restant cet espace qui s'impose au recueillement
Par tant de raffinements qui appellent au spirituel...
Tu ne peux entrer là sans humilité
Les yeux baissés !
Si tu as jusque là pensé résister
Méfie-toi de ce lieu où par la foi tu te retrouves comme obligé
Dieu te prenant la main dès ton entrée
Eglises d'antan, temples, synagogues, comme mosquées...
Ainsi j'ai pris de l'âge
Me suis éloigné de mon premier lieu sacré
Connu d'autres églises de villages à portée de mes premiers voyages
Suis entré dans tant de chapelles lu tant d'ex-voto dans le marbre gravés !
Me suis laissé ainsi transporté vers tels ou tels naufrages
A l'autre bout de la terre comme au pied de ce cap le nez dans l'orage
ou si souvent embrumé à proximité
Partout le même silence la même invisible présence
Indéfinissable et tellement forte en prégnance
Comme débordante de paix intérieure
Véritable bienfait pour toi qui vit tellement rongé de si grandes douleurs
Ainsi j'allais de plus en plus m'éloigner de cet antre privilégié où j'étais né
Maintenant me sentant en kit de survie équipé !
De grandes villes régionales, nationales puis plus lointaines
Avec leurs cathédrales leurs temples m'offriraient des temps de grâce
Pour avancer sur le chemin de la vie, ce chemin tellement pavé d'incertitudes
Et d'habitudes...
Alors comment finir ce texte sans dire merci à Sainte-Sophie, à ces cathédrales de Chartres, Nantes Cologne Saint-Denis où je me suis assis
Ces Notre Dame de Montréal et plus encore de Paris de m'avoir accueilli avant même un nettoyage de la patine par te temps déposée et gommée par la volonté d'un Malraux surexcité !
En ces moments cruciaux où ces lieux ouverts à l'esprit sont partout menacés
Merci à Dieu de penser ses maisons petites comme majestueuses, de San Diego à Valparaiso, partout protéger...
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Rémi Guillet (mars 2023)
283
Haro, c'est trop !
Le clown pas rigolo
Ferme ton studio
Prends du repos
Tes pitreries
Nous ennuient
Tes conjectures sur le futur
Ne sont que rentes impures
Pour une poignée de guerriers mal sevrés
Ne semblant voir tous ces morts dans le décor...
N'as-tu pas noté tous ces conflits
Par le monde aujourd'hui ?
Sans compter tous ceux qui couvent et s'annoncent plus violents encore...
Ouvre plutôt le débat pour calmer tout cela
Au lieu de toujours attiser le feu
Ainsi ton travail hommage trouvera !
Ouvre la danse vers de nouvelles tendances
Mets-toi au service de la paix et de la vie
Dans l'urgence change ton logiciel...
Ainsi ton ciel de nuit la plus sombre
S'illuminera et le bleu de l'azur sera assurément là
Plein de nouvelles promesses et d'espérances
Pour toi en plein mitan comme pour moi déjà bien vieux
Et tous ces autres si nombreux
Qui, si jeunes et sitôt, ont perdu foi en Dieu...
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Rémi Guillet (avril 2023)
284
Ah, les réseaux sociaux !
Repli sur soi communautaire !
Fallait-il s'y attendre ?
Toi qui pensais débattre
En dehors des clans et autres partis
Nés de la "démocratie"
Ne t'y trompe pas
Sans cadre ni loi
Ici règne la cabale
Si par mégarde tu te retrouves là
Pensant ta liberté pouvoir exprimer voire la confronter à d'autres idées
Encore une fois c'est raté, fais-toi au plus vite oublier
Pis qu'au parti
Te voilà enfermé
Condamné au penser prémâché
Condamné à grossir le rang d'un comité d'accueil, à accepter des règles non choisies...
Ainsi va la vie
Toi la forte personnalité qui refuses tout ce qui perfuse...
Encore une fois extirpe-toi sans plus t'attarder
Encore une fois, pas fait pour toi
Et demande-toi si ici-bas, in fine, autre que rêve il y a ?
Le siècle des lumières
Dont nous sommes tellement fiers
Fût-il à ce point éclairé ?
N'est-il pas le temps
Pour ce genre de questionnements ?
Avant que nos cerveaux ne soient davantage formatés
Par une intelligence artificielle si tu as entendu parler
Ton interlocuteur étant de bric et de broc informatique et quantique fabriqué
Toi qui viens de naître à la vie
Méfie-toi de tout ceci mon si jeune ami !
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Rémi Guillet (avril 2023)
285
Amateurs d'infinis
Amateurs d'infinis
Infiniment grands comme petits
Avec Dieu vous alliez discuter
Pourquoi pas un jour négocier...
Et puis tout serait à notre portée
Nous les minus à l'ambition illimitée aussi ridicules avec nos histoires d'amour qu'avec nos épopées de guerriers
Dieu n'aurait plus qu'à bien se tenir
Sourire pour davantage nous séduire...
Et puis patatras
Rien ne va plus
Astro comme quanti-physiciens
N'avez d'yeux que pour pleurer...
Vos logique, mathématique, stratégie
Seraient étrangères, sûrement trop terre à terre
Pour ce Dieu créateur
Qui n'a guère attendu de vous ni le jour ni l'heure !
Chers cousins de labeur, auriez-vous ensemble dévissé ?
Même le vocabulaire semble vous manquer !
Pour décrire les frustrations que vous vivez
Avec votre sensibilité, vos attentes d'hominidés voulant réel comme irréel dominer
Plus vous avancez plus le chantier s'affiche hors de portée
Mais toujours si têtus les hommes que nous sommes
Face à l'immensité doublée d'éternité
Sont disposés à jouer leur honneur dans ce puits sans fond, acceptant de s'y embourber avec leurs derniers deniers !
Chez ces gens-là
On ne recule pas, on cherche toujours avec la même foi
Eut chanté
Le si talentueux Brel que j'ai tant aimé...
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Rémi Guillet (avril 2023)
286
Ma foi, avec et sans foi à la fois !
Nécessaire dépassement de l'homme pour l'homme comme simple évidence
Adhésion à une religieuse et formatée croyance
Déjà de quoi largement débattre avec beaucoup d'errance !
Il y a ceux qui croient ce qu'ils voient
Ceux comblés quand ils ont touché
Ceux qui. dès que l'affaire est rationnelle, jurent d'une absolue vérité
Par les "lumières" ainsi sans conteste validé
Tout ce que nos sens avec bienveillance ont su accepté
Rien de plus que ça mon Gaulois quand on sait du témoignage la variabilité par l'approche quantique accréditée
Des philosophes par milliers s'y sont attelés
Choisissant très vite leur camp !
Spinoza, de Chardin, Freud, Jung et tutti quanti et bien sûr ce ne peut être fini !
Tous ces grands cerveaux
Ont malmené leur ego par crédo
Insufflant un nouvel élan pour un temps à leur temps
Des matérialismes outranciers
Ont voulu les plus grands questionnements métaphysiques éradiquer
Exactions venues de "politiques" contre l'esprit rendus diaboliques...
Imposant des idées à coup de massacres jamais oubliés
Servant de fondements aux plus grands et récents malheurs de l'humanité
Semble-t-il depuis lors à jamais divisée...
Mais quid de tout cela à l'heure où le wokisme sera seul face au communisme ou autres "ismes" tellement exagérés ?
Mon ami où en es-tu de ta foi ?
As-tu su délimiter ton réel et ton virtuel, séparer ton sensuel et ton spirituel ou encore tes désirs des réalités les plus sensées ?
As-tu choisi ta croyance ?
Que penses-tu de ta véritable liberté de penser ?
Es-tu la victime voire le martyr de ton passé ?
Pour moi, c'est avec et sans foi à la fois !
Comprenne qui pourra !
Et la tolérance sera pour moi, agnostique pourquoi pas, la plus recommandable des fois !
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Rémi Guillet (avril 2023)
287
Etudie la géographie mon petit !
Avant de prendre parti, étudie la géographie mon petit
Et des guerres tu comprendras l'ineptie
De tant de frontières tu comprendras l'arbitraire
Imagine un monde sans ces P. de limites
Qui allaient générer tant d'inutiles conflits qui toujours à si juste titre t'irritent
Et tu seras sur la bonne voie
La voie de la tolérance et de l'amour
Sur ta planète en réalité si petite
Qu'on ne peut plus longtemps la diviser justifier !
Et que penser de toute cette énergie
De tout ce savoir-faire si mal utilisé
De toutes ces jeunesses sacrifiées !
Victimes de stupidités venues d'illuminés
Qui s'octroient tous les droits
Après avoir un instant déliré et si vite incapables de renoncer...
Quelle drôle d'histoire en vérité que celle de l'humanité
De quoi toi et moi nous faire gerber...
Mais enfin où est cette si grande sommité
Qui continue de fermer les yeux
Et que si souvent on appelle Dieu ?
Qui semble tant aimer se faire prier...
Qui en retour fait savoir nous aimer
Et tolère depuis tant d'années l'enfer sur Terre !
A s'en trouver profondément perturbé...
Alors mon petit je t'en prie à ton tour parle-Lui !
Parle-Lui de la géographie de cette si petite planète où tu vis...
Dis-Lui que ton monde est bien riquiqui et attend beaucoup de Lui !
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Rémi Guillet (avril 2023)
288
Morts pour des idées !
Des idées qui n'étaient même pas les leurs
Pour leur plus grand malheur
Morts sans assouvir leurs désirs d'hominidés
Ou l'espoir des plus ordinaires plaisirs à la vie associés
Morts n'ayant eu le temps d'assumer le volet de souffrance
Inhérent à l'humaine existence...
Cette conséquence de la vision la plus archaïque de l'originel péché
Que n'aurait jamais pardonné Yahvé !
Mon enfant chéri te voici à jamais endormi
Te voilà ainsi déjà parti
Victime de la folie
De délires d'alter égos si mal instruits si mal inspirés en vérité
Qui se sont arrogés
Les pleins pouvoirs sur ta vie
Au nom d'une quelconque "cratie"
Toutes toujours aussi imbéciles et insensées ici
Petit oiseau chéri
Qui n'a quitté le nid que pour la tombe
Retrouvant tes derniers amis dans l'hécatombe
D'une tranchée que vous aviez ensemble creusée
Je t'en supplie laisse-moi partager
Un indicible et si profond chagrin
Avec ceux qui ont eu si peu de temps pour t'aimer
Et qui n'ont désormais d'yeux que pour te pleurer !
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Rémi Guillet (avril 2023)
289
Véritable sinécure !
Incroyable sinécure
Pourtant tellement impure
Pour toutes ces abominables mégères
Sur plateaux si souvent dans le rôle de véritables ultra va-t-en guerre
Incroyable sinécure
De jouvence indéniable cure
Pour tous ces militaires
Et autres témoins jamais sevrés des plus grandes horreurs entretenues sur Terre
Qui avec la mort trouvent un sens à leur vie
Qui au travers de leurs mots
A coup sûr ont oublié le vrai sens de leurs propos
Qui avec le métavers jouent avant tout de leur ego...
Oubliant tous ces jeunes gens déjà morts
Avant d'avoir quitté l'enfance
De l'existence n'ayant eu l'expérience
Partis sans aucune descendance
Oubliant leur mère morte de chagrin avant la fin de leur vie
Tant pis, dégâts collatéraux elles aussi !
As-tu à tout cela réfléchi
Toi mon si généreux ami avant de prendre parti ?
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Rémi Guillet (avril 2023)
290
Compétition et consommation versus partage et raison
L'ai-je bien identifiée ?
Cette P. d'humanité
Toi l'oiseau
Qui voit ça de haut !
Toi qui depuis toujours
Semble si bien ignorer la compétition
Comme les excès de consommation
A défaut de raison
A le sens inné du partage
Pratique l'amour quand viennent les beaux jours
Mais sais-tu que celui qui en bas ne vole pas
S'est arrogé tous les droits sur toi ?
Espèce supérieure s'est même ad vitam autoproclamé
Lui si vil à la campagne comme à la ville
Montre-lui comment tu vis
Peut-être des vertus y trouvera-t-il ?
Toi si proche du ciel
Montre lui ce qu'est l'essentiel
Que sa raison ne peut avoir encore bien longtemps raison
Avec ses outrances de compétition
Ses abus de consommation
Son ignorance du partage au travers des âges...
Alors pour ta méditation retiens bien mon garçon
Compétition et consommation
Versus partage et raison !
Quel enjeu
Mon Dieu !
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Rémi Guillet (avril 2023)
291
L'oiseau de feu
Envolé l'oiseau de feu
Tu n'es plus amoureux !
Peut-être était-il temps
Depuis si longtemps ?
Stressé constamment par sa présence comme par son absence
Ne maitrisant sagement ton temps il t'était omniprésent !
Perturbant ton rapport au présent
Tel celui d'un enfant !
...
Mais alors était-ce mieux avant ?
Quels sont tes espoirs maintenant ?
Ainsi se poursuit ta vie
Faite d'un déroulé sans grande envie
Plus calme en vérité
Ce que tu es incapable de bien profondément apprécier
Toi l'amoureux de l'amour
Pour deux
Depuis toujours
Victime d'avoir été victime de tant d'oiseaux de feu
Insatiable, vulnérable
A ces coups de foudre venus de cieux toujours pour toi plus dangereux !
Et déjà je te vois priant son retour
Pour prolonger ce dernier amour... pour deux !
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Rémi Guillet (avril 2023)
292
Pure ou impure ?
Pure ou impure
D'emblée au féminin orthographiés !
Et pourquoi cela mon lapin ?
Pour, à l'eau m'en référer, sans chercher plus loin...
Cette eau si essentielle à la vie
Qui sans ses sels minéraux et autres impuretés
Ne saurait bien longtemps utilement nous accompagner
Et même nous sublimer...
Qui va bientôt en son état bienfaiteur
Tout simplement nous manquer !
L'as-tu oublié
Ce marchand d'eau vénérés par nos aînés ?
Toi qui ne jures que pour le sophistiqué
Cet imbécile, cet encombrant inutile
Toi incapable d'ordonner tes idées
Incapable de discerner entre choléra et autres diarrhées
Entre typhoïde et autres mares fétides
Grosso modo ne connaît de la vie que le stupide
Reviens donc en urgence à l'essentiel
Rien n'est jamais gagné avant d'atteindre le ciel
Cette "Terre promise" par l'Eternel...
Où dit-on se "laisser vivre" pourrait être de mise...
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Rémi Guillet (avril 2023)
293
On est bien peu de chose...
On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin...
Comment dire
Comment te dire
Comment mieux dire...
Comme un nectar
De cet art si rare
Qui ne souffre l'avatar
Si souvent repris, ces quelques mots
Pour sublimer tous les ex-voto
Relativiser tous les bravos devant tous ces tombeaux
Pure poésie à réciter chanter ou psalmodier
Devant l'éternité
L'incommensurable comme l'impalpable
Devant tout ce qui est redevenu cendre poussière ou sable
Rappelle-toi, Malherbe, Ronsard, Cécile, Janie, Natacha, Françoise, toi misérable
Qui as cru et sans savoir d'où tu venais que jamais tu n'y parviendrais...
On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Nous le redit ce matin...
Merci pour ton écoute
Toi, bourré de doutes
Toi qui joues si bien au plus malin comme au plus fin !
Toi qui constamment te terres
Ou toi toujours en quête de lumière
Tous condamnés à redevenir le même mystère...
On est bien peu de chose...
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Rémi Guillet (avril 2023)
294
Vieux prématurément !
Tu étais beau et rieur
Tu étais vecteur de petits bonheurs
Le temps d'une moisson
Tu deviendrais haineux, hargneux, pour certains ce serait plus abscons
Et les champs de blé offerts à l'amour
Allaient bien vite être gorgés du sang de tes frères, pour toujours...
On ne choisit pas sa destinée
C'est bien acté !
Alors le monde est en droit
De se dire navré pour toi !
Aurais-tu fait un mauvais choix ?
Victime d'un mauvais songe...
Rêve démoniaque
Qui t'ouvrirait les portes d'un enfer entrevu comme salutaire
Et te voici embarqué avec Lucifer, cet ange de la niaque
Qui aujourd'hui encore ne t'offre de marche arrière !
Ainsi le monde prie pour ta retenue
Venue d'un ciel moins démentiel, cela au moins le sais-tu ?
Point d'issue, point de salut hors la piste
Des champs de blé retournés par la charrue de l'éternel et non par ces chars de combat si tristement ici venus...
Avec ce rituel quasi du Tout-Puissant légué
Tu retrouveras la paix intérieure et les naturelles beauté et sérénité avec lesquelles tu es né...
Là-haut on espère toujours de nouveaux profils de héros à aduler
Alors tu pourrais être celui tant attendu, tellement en rupture avec un passé si peu glorieux en vérité !
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Rémi Guillet (avril 2023
295
Mes derniers messages...
Pour te plaire
Ce sont souvent des vers
Peut-être iront-ils jusqu'à te distraire ?
Ils te parlent rarement de roses ou de vesprée
Te sachant pressé, stressé
Et même que tes pauses sont comptées
Alors avec brièveté
je vais tenter en quelques mots
De te rappeler ces aires de repos
Hors symbole autoroutier, hors jeux vidéos pour toi tellement stupides et sots
Hors propos-minutes ou poèmes idiots gerbant d'un cerveau falot
Pour meubler tv ou radio
Avec ces quelques textes
Qui j'espère fleurent encore un peu la tendresse
Te proposant un peu d'orientale sagesse...
Te feront-ils alors voyager dans le passé de nos aïeux ?
Comme ces haïkus du Japon ramenés par eux
Te permettant un court instant de respirer un peu mieux...
Voici mon jeune ami
Le sens que je donne à mes écrits
... Aujourd'hui !
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Rémi Guillet (avril 2023)
296
Ce que ne voient nos yeux...
Il y a l'infiniment grand
Puis sa symétrie l'infiniment petit
Entre les deux il y a tout ce que ne voient nos yeux...
Te souviens-tu de ce microscope de potache
Qui pour ces quelques minutes de sciences naturelles
T'offrait ces images d'ailes de sauterelles ou d'anophèles entre lamelles...
De quoi t'éblouir avec cette beauté microscopique
Et puis passée cette année
Plus aucun contact avec cette réalité pourtant à ta portée
Pourtant si riche à observer
Cette science alors dite naturelle
Qui te deviendrait si vite et à jamais étrangeté
Alors pour te rattraper et en toute modernité assumée
Le dimanche tu irais courir en forêt
Maigrir de tes excès sous la canopée
Dans des sentiers goudronnés, balisés
Ne ferais aucun pas de côté
Aucun regard au delà du fossé
Adidas ne supporterait pas
Il y a pourtant là tant à découvrir pour toi
Là où en compagnie de milliards de bactéries se régénère la vie, se régénère ta propre vie !
Cet univers à ta portée qui fleure si bon l'hiver
Susceptible de tout t'expliquer
D'où tu viens comme où tu vas
Il suffit de te pencher pour observer
Tout ce qui grouille et se grouille, effrayé par ton soulier
Tout ce que tes yeux n'ont encore daigné regarder !
De quoi occuper ce qu'il te reste d'éternité
De quoi émerveiller tes yeux qui ont tout cela si longtemps négligé
Toutes ces choses depuis toujours là si près à ta portée !
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Rémi Guillet (avril 2023)
297
Quand l'ouïe dit non !
Un instant pour sourire
Puis vite se ressaisir car il y a tant à dire !
Pour tous ces morts et ces cris de blessés oubliés
Pour tous ces partis pris, ces mensonges éhontés à longueur de journée !
Pour toutes ces stupidités pour meubler
Pour tout ce fric si mal distribué pour un peu plus te scotcher
Oui mon ami ta tv et assimilés mettent ta vie en danger !
Protège ton ouïe, cet entonnoir à bruit Il y va de ton intégrité et de ta survie...
Rappelle-toi du tabac, tu t'en es sevré prenant ta clope sans l'allumer !
Alors aujourd'hui regarde ta lucarne sans la brancher et le tour sera joué !
Lire laissera ton ouïe se reposer et te donnera du temps pour réfléchir
Choisis d'écouter ton esprit plutôt que subir ces raccourcis de colibris et autres bonimensonges sans fin repris...
Ici comme ailleurs, plus est grande la vitesse, plus s'éloigne la sagesse
Toi qui veux mourir l'âme en paix, va vers ce qui le plus presse !
Ton ouïe qui te dit non !
Alors nous formerons une folle farandole de nouveaux clowns, guignols farfadets et autre trolls à jamais dépourvus d'imbéciles paroles !
Rémi Guillet (avril 2023)
298
Fausse route...
Non docteur rien ici de banal, de médical mais que du social !
Et il est de ces bêtisiers de mondiale notoriété...
Evoquons alors le cas d'un certain Coubertin qui depuis ce jour bien mal inspiré relança des jeux antiques pour faire courir, sauter tous les quatre années une "certaine" humanité de forcenés...
Et pourtant de plus haut tu tomberas, plus mal tu te feras
Quand tu te fracasses, plus vite tu vas, plus tu déploreras de dégâts
Dans tous les cas, plus fort tu te crois, plus un jour tu déchanteras !
Ainsi, le mur tant annoncé est maintenant à nouveau là
Devant nos yeux, si haut que nos yeux ne croient ce qu'ils ont devant eux !
De toute part la Terre est menacée et toi, médusé, se tiens coi devant l'imbécilité du chantier si bien préparé !
Alors toi qui ose, impose la pause !
Oublie tous ces modernes business, toi qui as tout compris, fais preuve de sagesse !
Arrête tous ces ours savants dans leur course à la Bourse !
Vas plutôt vers une autre ivresse
Donne priorité à cette forme d'intelligence
Qui te dit de davantage méditer sur l'humaine science...
Réfléchis avant d'apprendre, fais confiance à ton intime conscience !
Nos démocraties tellement adulées par ceux qui n'y ont encore goûté
Ne savent aller au-delà de la liberté d'espérer
Dissidents, la planète saura vous remercier d'avoir su tant d'infantiles "stratégies" stoppées...
Ce message nous vient des élucubrations d'une divinité
Que des générations de postiers, trop mal payés, auraient négligé de colporter !
Rémi Guillet (avril 2023)
299
Et si on chantait !
Mon cœur frissonne quand j'entends encore
Sur un gramophone et son vinyle ces voix grésillantes et sublimes...
Où êtes-vous Fréhel Piaf Caruso et autres soprano ou ténors aux voix d'or ?
Et toi l'accordéoniste de mon enfance
Et tes bien troublantes romances pleines d'amour et d'espérance
Ta vie passant près de ce château forcément le plus beau !
Où avez-vous choisi de prendre votre éternel repos après avoir tant donné
Comme le chantait si bien Trenet
Dans ces temps où on travaillait en sifflotant pour l'ouvrage agrémenter
C'était certes osé tous ces flonflons à tout bout de champ
Pour que triomphe la bonne humeur entre beaucoup d'horreurs
Autre époque qu'on a souvent dite belle avant d'être rebelle
Et une escapade chez nos cousins canadiens et surtout québécois
M'a fait revivre cet engouement pour le chant
Me faisant comprendre comment tant de belles voix nous viennent de là-bas !
Mon Dieu quelle bonheur par cette communauté communiqué
C'était il y a maintenant trente ans déjà !
Et que reste-t-il de tout cela ?
Maintenant que le vivre ensemble a été proclamé d'autorité
A en devenir une absolue nécessité
Et aujourd'hui si mal engagé…
Et toi mon ami qui te crois rejeté, mal aimé, méprisé
Oublie la guerre qui te ronge le sang et ose venir chanter
La naissance d'une nouvelle amitié...
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Rémi Guillet (avril 2023)
300
On a perdu le nord...
Te souviens-tu du tableau noir avec ses cartes de l'hexagone
Ses fleuves, ses rivières, Loire Seine et Rhône
Ses montagnes, ses côtes, ses ports, ses activités agricoles et industrielles et toute cette richesse multiforme...
Grâce à elles tu apprenais...
En haut le Nord éternel avec ses bassins miniers, ses filatures et toutes ses industries textiles associées
En bas tu avais la méditerranée avec son soleil qui te faisait toujours rêver de sieste et de chaleur ombragée
Entre les deux tu comprenais que ta belle France était une incroyable chance...
Poésies et chansons complèteraient la moisson de tant d'informations
Et l'éternité était une assurance qu'il semblait inutile d'invoquer...
Et puis ceux qui décident se sont largement fourvoyés
On n'allait plus salir nos mains, chemises blanches et cravates tous les jours porter
Tous se comporter comme des banquiers !
On allait vendre le Nord pour commencer
On allait accélérer le commerce et il suffirait de bien jouer des plus-values et autres services rendus
Ainsi on a bien vite perdu le Nord au propre comme au figuré !
Et là, c'est sûr Arthur, le Sud avec son farniente et sa Méditerranée tellement bien placée nous y aura bien aidés
Un bilan à faire pleurer
Aujourd'hui encore les vivants et les morts...
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Rémi Guillet (avril 2023)
301
Trop sensible ?
En ce premier mai
Ce jour pour te reposer d'avoir travailler
Un jour aussi pour t'interroger sur ce mystère qu'est ta sensibilité
Toi qui te crois d'abord depuis toujours passionné...
Ainsi tant aimer le travail serait susceptible d'être un péché
Venu d'une symbiose
Comme peut l'être ce cadeau qu'est le parfum des roses
Imaginé par un ailleurs qui d'ailleurs restera à jamais inexpliqué
Mais mon ami cette sensibilité qui t'est attribuée
Souvent comme une chance
Qui si vite te met en transe
Devant tant d'offertes beautés
Natures mortes ou tellement chargée de vie
Qui t'apportent intimement liées souffrance et envie
Dans un même cri
Inséparable dualité de ton tao alors révélée
Trop sensible penses-tu ?
Coups de foudre récurrents et même plus
Deux excessives réactivités par des gènes hérités
Questions que seules les statistiques ne sauront à jamais élucider !
Dans l'échelle ainsi établie
Où pourra-t-on te situer ?
Ainsi la poésie et son mystère crois-tu seraient devenus à ta portée
Une nouvelle passion qui ne te laisse un instant maintenant te reposer...
Oui ce repos, cette petite mort
Si bien chantée par un poète de la chanson tellement inspiré
Que je laisserai
La sensibilité de chacun deviner...
Petite mort que seule ta chance permet de longtemps reporter...
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Rémi Guillet (avril 2023)
302
Deuil
Jamais entre eux un grain de sable
Même dans ces dunes
Qui de leur premier amour encore fument
Selon une légende pour lui désormais posthume
Il est de ces amours précoces
Qui au plus tôt s'entrelacent
Jamais ne se lassent
Du premier jusqu'au-delà du dernier jour, deux âmes au destin inséparable !
Alors aujourd'hui pour toi qui n'a appris à être seule
Oublie de pleurer et chante ton bonheur au delà de ta douleur
Pense que ta vie sera encore belle
Toi-même n'ayant su retenir aucune querelle...
Quant à moi c'est à vous deux que je m'adresse encore
Pour dire sans davantage te faire souffrir
Mon amitié simple et profonde
Trop rarement exprimée sur le sable de cette plage si souvent fréquentée
Dans ce même pays tellement ensoleillé où tous deux nous sommes nés
Assis sur quelque barque retournée avec quelques acolytes habitués
A regarder dans la même direction s'écouler
Le temps de ces trop belles fins d'après-midi d'été...
Ainsi est venu le moment de vous dire adieu, à tous les deux
Mes amis et surtout que vous restiez pour l'éternité à ce point amoureux...
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Rémi Guillet (avril 2023)
303
Le retour ?
Il est des amours pour toujours
Quand d'autres ne font qu'hésiter
Multipliant les pas de côté...
Si les hirondelles à leur nid sont fidèles
On ne m'a jamais appris ce qu'il en était des maris
Oiseau de passage, voyageur saisonnier vivant d'opportunités ?
Quant aux pigeons d'amour et de fidélité ils mourront dit-on...
Et là, je crois pouvoir en témoigner
Ils aiment tant et sans la moindre pudeur se bécoter à longueur de journée !
Mais toi le coucou tu n'as pu usurper ta notoriété
Semblant bien placé pour avoir une idée sur le bien-fondé de la fidélité
Avant qu'un ornitho nous dise trop de bêtises sur le sujet !
Et toi là-bas, dis-moi, reviendras-tu ?
Que souhaites-tu ?
Au moins le sais-tu ?
Toi que j'ai tant aimé...
Toi dont j'ai tant rêvé, tant espéré
Au passé, comme encore présentement...
Ainsi vivent les amants
Toujours le retour de l'autre attendant
Si ardemment...
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Rémi Guillet (mai 2023)
304
Quand tu lis...
Quand tu lis
C'est avec le tamis de ta vie
Tous ces mots
Ecrits par un alter égo
Par nature sont un champ de quiproquos
Que tu survoles en interprétant le propos
Si roman il y a, tu t'y projetteras ou pas !
Si de poésie il s'agit, elle sera source d'émoi pour toi ou pas cette fois-ci !
Finalement du texte c'est toi lecteur
Qui à chaque fois décides seul du talent de l'auteur
Si tu restes en retrait
Il n'y aura plus d'après !
Si ton coeur est prêt
Tout sera parfait
Quand l'écrivain écrit c'est pour lui
Bien sûr son éditeur saura l'aider à accrocher ton coeur de lecteur
Là aussi le business a su aujourd'hui s'infiltrer
Ficelles du métier que n'ont connues les plus illustres de nos aînés...
Moins de calculs, plus d'authenticité, à revendiquer pour ce passé
A toi maintenant et avec honnêteté d'apprécier ces nouvelles notoriétés d'abord par médias fabriquées !
Ils ont pris l'habitude de parler de partage...
Quant à moi, j'y vois davantage un avatar de miroir qui sait effacer l'âge !
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Rémi Guillet (mai 2023)
305
Les robots
Discrètement ils sont arrivés
Ils allaient nous aidés
Pour ces tâches dangereuses ou vraiment trop laborieuses
Puis sur ces chaînes où la répétition, l'ennui, le bruit, constituaient des conditions souvent affreuses
Alors ils se sont installés, boulonnés, vite été acceptés
Toi, ouvrier-salarié tu étais bien placé pour voir le train qui venait pour t'écraser
Même s'il te passait dessus tu ne pouvais décemment trop fort crier
Quelques promesses et tu serais convaincu du bien-fondé
Quelques années et le phénomène allait s'accélérer
Travailler OK, mais le moins possible était gageure inespérée et comment un tel défi ne pas accepter ?
L'essentiel à revendiquer restant le salaire mon frère !
Chacun sa galère et basta pour la Terre…
Quant à lui, Lévy Strauss, de problèmes de démographie, passionné
De leur croissance tant inquiété dans ce qu'il eût pu appeler un bocal fermé
Il n'a eu le temps de vivre pleinement l'ampleur du danger
Venu de cette humanité si féconde, génétiquement si peu bridée
Qui, à coup de numérique, d'informatique, de logiciels et d'intelligence artificielle allait tout exploser…
Et vous êtes, vous aussi sur le point et sans beaucoup d'amour de vous reproduire jusqu'à me faire pleurer de rire mes robots mal aimés
Moins d'une génération d'hominidés déjà tellement dépassés et le tour sera joué
Inutile de parier, avec vos puces quantiques vous nous aurez à coup sûr liquidés !
Mais qui sera là pour le regretter ?
Sûrement pas les plateaux télé
Avec la perspective de tant de stériles débats entre ladite intelligence artificielle et l'humain bêtisier
L'une toujours là, pour l'autre alimenter avec davantage d'efficacité…
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Rémi Guillet (mai 2023)
306
Encore un mot pour toi musique !
Vocale
Instrumentale
Ne laissant de trace dans l'espace
Avant de naître jusqu'au plus près de disparaître
Ta vibration nous pénètre
Tous ces signes témoins
De ton ineffable destin
Pour dire ta capacité
A notre âme apporter la félicité
Ultime preuve d'ultime possible humaine générosité
De nature éphémère
Effective que sur notre Terre
Ton transfert ne pouvant se passer d'air...
Et de nous pour t'aimer, ainsi exclusive
Douce émotive comme impulsive
Capable de ressusciter notre passé
De raviver le dernier signe de ce que fut notre sensibilité
Cet ultime sourire, ce souffle qui s'amplifie, cet orteil qui veut danser
Ce dernier clignement d'yeux
Avant de rejoindre les cieux
Merci à ces chants religieux tellement voluptueux
A toutes ces voix, tous ces musiciens, violoncellistes et autres flûtistes assistants de fin de vie
Qui ont tous, tout cela compris
Qui en viennent ainsi à donner une part de leur vie
Nous insufflant une folle envie d'emboîter le pas d'un si bel état d'esprit...
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Rémi Guillet (mai 2023)
307
Te souviens-tu de ton encrier ?
Petit pot de porcelaine encastré
Dans ce pupitre biplace pour écoliers du passé
Où tant de souffrances et d'espérances étaient gravées ou plutôt "canifées"
Avec ce couteau de poche qui, au chaud gardé comme outil de survie, était toujours prêt selon l'ancestrale tradition !
Prêt pour, sur le pouce, trancher, beurrer, manger…
Etre un homme en somme, cadeau accompagnant souvent la communion...
Puis il y avait ton cahier
Qui, avec ses lignes qu'on retrouvait sur les portées musicales près de l'orgue à la messe du dimanche
Conçu pour guider ton écriture tellement hésitante et susceptible de tant de pâtés
Avec ces plumes sergent-major affublées d'un si long manche
Toutes ses pages, pour chaque jour, tamponnées d'une fleur, d'un fruit ou d'un animal pour toi déjà bien familier
Dont le coloriage signerait la fin de ton quotidien calvaire de jeune gamin
Je parle de cet univers, fait de tableaux noirs et de craie blanche, de blouses grises, de baguette et d'autorité incontestée, joyau de notre république et base de sa fierté
Qui a été pour moi un bien triste moment je dois l'avouer
Première expérience d'une privation de liberté
Source d'angoisse mal maitrisée
Qui allaient cependant révéler
A l'instit comme au curé...
Que j'avais un profil devant être à l'école, "pousser" !
Ainsi, enfant, de ma profonde ruralité on allait m'extirper pour aller vers l'inconnu !
Encore aujourd'hui, je mesure le risque qu'ils ont alors pris
Vraie question pour tant de déracinés, qu'ils soient venus du Mali ou de Tahiti !
Ce que je sais c'est que la vie, de tout, s'est alors chargée
Hasard ou nécessité ?
Si je me souviens de mon encrier bien aimé, j'ai aussi admiré mon premier cadeau-stylo
Puis sa plume deviendrait bille, feutre, neutre, jetable, avec un côté pleutre et minable
Enfin la place serait offerte un jour au clavier, l'écrit à jamais perdant son côté érudit
Et aujourd'hui, ayant fait feu de tout bois, je me retrouve, tout ébahi, d'avoir tant écrit !
Alors, après tout cela, oserais-je encore dire que j'eus aussi apprécié…
Etre chanteur ou cuisinier !
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Rémi Guillet (mai 2023)
308
Voie sans issue
Parlons peu mais parlons bien
Tous deux terriens
Faut-il s'appeler Saint-Augustin
Pour prendre conscience de ce qu'est devenu notre destin...
On est dans une impasse
Et sans cesse le même flambeau on se repasse
Ces fameuses lumières ne mènent à rien
Tu le vois bien
Réfléchis sans plus agir
Respire, soupire
Réclame une pause
Fais de la musique sans électronique
Ton arbre de vie
Est en état de survie
Encore un instant
Et il ne sera plus temps
Le constat est alarmant
Se projeter dépasse l'entendement
Tous les enfants du présent
Ont perdu foi en l'avenir et manifeste massivement leur ire...
Urgence est de changer de modèle
Mais pour lequel ?
Escalader l'Everest
Seul sans cordée
N'est guère à ta portée
Fuir la ville pour une île
Rêve puéril
Alors reviens vers ce que tu as de sagesse mis de côté
Extirpe-toi de tout ce clinquant
De tous ces boniments
Fais la sourde oreille
Fais un premier pas vers cet Everest seul ou accompagné
Et pense qu'avec le soleil
Ton espérance de vie n'a pas son pareil...
Je le sens
Tu as déjà gagné !
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Rémi Guillet (mai 2023)
309
Le charme et la poésie
Le charme partout peut s'afficher
N'a guère besoin de la poésie pour être décrété
Toi la belle toi le beau
La nature te l'a offert en cadeau...
En revanche la poésie ne peut se révéler
Sans charmer son invité
Dépendante de lui
Dépendante de son avis
Dépendante de sa sensibilité
Dépendante de son émotivité
C'est lui qui décide de ta notoriété
Et non toi qui t'y es tellement impliqué
Bien sûr inspiré tu étais
Bien sûr les ficelles tu connais
Et cette fois-ci ça n'a pas marché
Alors te voilà comme désespéré à l'arrivée !
...
Mais quel est donc cet indéfinissable ingrédient aujourd'hui manquant
Qui tout le temps n'est présent ?
A coup sûr il sert à la transmission
A établir cette chose qui relève de la communion
Qui relève de l'amour pour quelques mots
Qui telle la flèche de Cupidon doit transpercer le coeur du lecteur
Ce petit mystère qui libère les emojies du bonheur
Tout comme ceux... de la douleur d'ailleurs !
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Rémi Guillet (mai 2023)
310
Une seconde d'amour
Une seconde d'amour
Et l'éternité pour rêver
Et l'éternité pour pleurer
Une seconde d'amour
Et l'éternité pour souffrir
Et l'éternité pour en mourir
Es-tu prêt ?
Es-tu vraiment suffisamment préparé ?
As-tu assez réfléchi ?
...
Savais-tu que c'était pure folie ?
Toi si vite parti
Que c'était pure démence telle une perpétuelle transe !
...
Ainsi l'être humain tellement épris
Est-il capable d'aimer à en mourir
Est-il capable de mourir d'aimer...
Alors toi qui n'as connu qu'attendre
Toi qui as tant espéré
Es-tu vraiment mort d'aimer ?
Es-tu mort d'avoir trop attendu
Cette seconde d'amour
Jamais venue
Peut-être l'attends-tu toujours
Dans cette éternité
Qui pour toi ne devait être qu'amour...
L'espères-tu toujours
Ta seconde d'amour ?
Toi mon amour depuis toujours...
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Rémi Guillet (mai 2023)
311
Mais que s'est-il passé ?
Toi mon sosie qui as grandi
Dans un temps d'espoir assagi
Où demain était la promesse
D'une nouvelle caresse
Où chaque saison portait à nouveau son indicible parfum
Où le voisin était ton copain
La collectivité à proximité
Une naturelle communauté
Où le soleil était redevenu ton complice
Où la nuit était là pour protéger un repos sans aucune malice
Ton environnement naturel à ton secours
Croyais-tu à nouveau pour toujours...
Les pêcheurs à nouveau pêchaient
Les paysans notre bonne terre cultivaient
Les artisans sur nos toitures dans nos maisons s'activaient
Le boulanger avec le cordonnier mitoyen chaque matin plaisantait
Puis des cerveaux trop émancipés
Allaient se donner des défis inadaptés
Maléfiques à ce cadre idyllique
Pour aller plus vite que l'humaine musique...
Des rêves fous allaient se répétés et embrasés le monde
En faire une bête immonde
Comme à la tronçonneuse tout massacrer
Pour aller vers une société tellement déséquilibrée perdant pied in fine !
Préparant insidieusement des guerres multifaces
Le désespoir à l'espoir ne laissant la moindre place
Faisant du siècle des lumières
Un enfer sur Terre...
...
Alors où sont les voix capables d'instiller cette petite espérance
Quand gagne tant l'ignorance
Quand tant d'outils toujours plus féroces sont aujourd'hui sortis de leur étui
Quand tant d'enjeux tellement malheureux sont encore et toujours poursuivis ?
De finesse et de sagesse exemptés
Affichant inexorablement
Face à un ciel effrayé
Le crescendo d'une démoniaque c. humaine affublée d'un potentiel illimité...
A en pleurer mon encore jeune ami sosie !
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Rémi Guillet (mai 2023)
312
A toi mon ami indigène !
Guyanais de la forêt
Pour cela tu n'as rien fait !
Je pense bien à toi
Mon jeune ami qui de suite m'a conquis
Pour t'enseigner la modernité
D'emblée on t'a privé de liberté
Pour t'apprendre les horloges, les rendez-vous et tutti quanti
Toi né pêcheur et chasseur en perpétuel choix de ce que serait au quotidien ta vie
On te donnerait du fric, des allocs
Pour t'apprendre à fréquenter le supermarché de l'obésité et y trouver ta bouffe comme tes défroques
Là où désormais le poisson t'attendrait en boîte conservé, le sucré comme le salé
L'alcool comme l'herbe pour halluciner disponibles à volonté
Où tu apprendrais à te laisser aller
Et perdre très vite le bonheur ancestral de t'assumer
A peine dix ans et tu serais exfiltré de ton entourage bien aimé pour un pensionnat éloigné
Sorti de ton cadre naturel pour de suite beaucoup souffrir dans un environnement urbanisé pour toi bien sophistiqué
Toi initialement si pur
Jeté dans un nouveau monde si étrange à ton immuable culture
Où tout serait béton du plancher au plafond
Où même de marcher serait formaté et simplement parler codé et difficile à pratiquer pour toi tellement ostracisé
Où ton intégration serait un énorme problème
Comme pour vous Susie, Enola, Aponi ou Aiyana à l'avenir transformé en douloureux trilemme
Qu'on ne peut plus longtemps caché
Souffrir, renoncer ou encore un suicide envisager et acter sans plus tarder...
...
Bien curieuse aventure que cette modernité pour vous, imposée
Bien qu'aujourd'hui de plus en plus controversée...
Ayant vécu en d'autre temps une version très douce de votre histoire cher Aiyana, cher Susie qui m'a un jour offert ce collier polynésien me sembla-t-il pour rien
Je me suis senti ici habilité à parler de votre sort et pour cela, pardon à vous, Amérindiens, Africains, Tahitiens et tout autre Terrien venus de si loin !
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Rémi Guillet (mai 2023)
313
Un amour à partager…
L'amour est un feu
Tragique et bien dangereux
Tant ils sont exposés tous les deux
Un instant seuls au monde, tellement amoureux !
Puis vient le lendemain
Proposant déjà à chaque instant mille nouveaux destins
Voisins, copines, copains tous possibles vecteurs
De ce qui sera un immense malheur
Toi, trop épris, incapable de vivre l'insupportable
D'envisager l'idée même du partage
Te souviens-tu de ces films des années quatre-vingts que Truffaut, Godard
Et tant d'autres talentueux représentants du septième art
T'offraient de voir dans ces salles sombres
Où tu ne voyais là qu'une mise en scène d'un ciné outrancier et bien sombre
Toi encore ce jour enlacé croyais-tu pour l'éternité !
Sortant de ce moment de folie imaginée pour respirer la réalité, ta réalité...
...
C'était il y a quarante ans
Et voici de ton seul côté le bilan...
Deux divorces enregistrés
Un suicide raté
Toujours l'angoisse en fond de décor
Te sentant toujours comme un bateau sans port !
...
Mais alors comment vivez-vous votre condition ?
Vous, femmes africaines et bien d'autres, vous qui vivez le partage de la polygamie par tradition !
Votre mental peut-il cela naturellement supporter
Où est l'artéfact, de quel côté de la méditerranée ?
Bien sûr tant d'autres questions sont ici à associer
Mais pas encore mure ta société pour, en profondeur, les aborder !
Et nos cerveaux occidentaux avec bien d'autres priorités
Ont laissé ton hallucination remplacer tous ces baisers volés !
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Rémi Guillet (mai 2023)
314
Te souviens-tu ?
Te souviens-tu ?
De ces heures perdues
A espérer
A rêver d'elle
Comme elle, encore ado étais-tu
Point barre aujourd'hui dirais-tu
Toutes tes projections étaient passion
Elle fut ton étoile ton seul horizon
Ses yeux infiniment bleus
Je ne voyais qu'eux
La mer comme les cieux
Tout ce qui en ces temps me rendait tellement heureux...
Ce bonheur estival sans égal fait de tant d'heures d'attente si peu récompensées en vérité
Me ressourçait pour le reste d'une année au lycée emprisonné
Utilisant l'astre de la nuit comme miroir
Pour avec elle communiquer depuis mon dortoir
Puis un jour d'un regard impromptu le miroir s'est brisé
Mal remplacé
Il me fallut trancher
Faire semblant de l'oublier
...
Après tant d'années
Sait-elle mes échecs renouvelés ?
Elle qui fut l'avenir de ce passé
Si lointain désormais et pourtant jamais dans mon coeur effacé
Au crépuscule de ma vie
J'ose lui redire cette affection jamais aboutie
A elle ma seule vraie chérie
Rencontrée à nouveau il y a peu en ces mêmes lieux...
Où la mer et les cieux
Ont pour l'essentiel toujours la belle couleur de ses yeux
Sur cette même plage sans âge
Alors que nous étions déjà bien vieux tous les deux...
Toi, la mémoire abîmée par un grave accident, te reposant
Moi, seul, pour faire surgir de ce passé des feux toujours disposés à se rallumer...
Ainsi le hasard de la vie nous faisait-il entrer dans ce temps de survie
Où tout n'est plus guère que vainement envisagé !
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Rémi Guillet (mai 2023)
315
Le cantique du quantique
La sens-tu poindre cette petite musique ?
Celle du cantique du quantique...
Toi qui ne jures que par la science
Toi dont la conscience ne veut entendre parler de religieuse croyance
Te voilà bientôt comblé
Quand tout ne sera plus que probabilités
Musique de statistiques
Gérée par des mathématiques
Un univers parallèle
Tellement abscons dans sa gestion sans durée ni réalité sensorielle ou sensuelle
Où les pensées de Descartes Pascal Kant et autres grands auront perdu leur place habituelle
Dans un irréel ayant même évacué l'idée du virtuel
La vie transformée, dépassée, disparue
Absente, redevenue ce qu'elle fût avant que l'eau sur terre n'apparût
Miracle venu d'ailleurs puis transfigurée en berceau liquide nécessaire à l'apparition de la première bactérie
Et tellement menacée aujourd'hui
Annonçant au vivant un retirement programmé
Après une aventure de quelques milliards d'années !
Qui sera honorée à n'en point douter
Par des suivants sans âme ni papier
Qui sauront le cantique du quantique psalmodier
Pour simplement, à leur tour, de notre terrible intellectuelle vivacité, témoigner...
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Rémi Guillet (mai 2023)
316
Mais que lui faut-il donc ?
Pour qu'il devienne une belle mélodie ou une simple chanson
Que lui faut-il donc ?
Pas assez de rythme ou de vibrato dans la peau
Ou pourquoi pas, trop !
Ou encore est-il auto suffisant
Pas de place pour un amant !
Son lit serait trop petit
Mais plus sagement
De quoi s'agit-il vraiment ?
Le poème n'est-il pas à l'âme dédié directement et exclusivement
Evitant le sensoriel
Quand la chanson et son accompagnement s'adresse au sensuel
Deux pour animer les coeurs
Peut-être même réveiller de son semi-sommeil un encalminé poète- danseur
Plus vraisemblablement poème et chanson ne seront donc à jamais que parents
Deux rives d'un même courant plus ou moins profond, l'un et l'autre diversement divertissant...
Alors toi qui de poésie s'est si tôt épris
Et aujourd'hui frustré de n'avoir ses textes en musique jamais portés
Tu peux retenir ici que deux cibles il est imprudent de simultanément viser
Ou encore la perspective accepter que les deux ne soient ratées !
Et pour finir sur une autre tonalité
Une affaire d'âme à âme pour l'un, pour l'autre sûrement plus de technicité ici si bien placée...
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Rémi Guillet (mai 2023)
317
La bascule
La dernière était derrière
Quelque part ils en étaient fiers
D'avoir résisté
Même si leur cas était usurpé
On ferait des bébés
Dans la joie pour plus vite oublier
La politique on y croyait très fort
La liberté la fraternité et pourquoi pas l'égalité mon mentor !
La démocratie : un graal encore indiscuté
Au moins avec ces croyances républicaines tout était là plutôt bien encadré
Le savoir, l'école pour perpétuer en toute sérénité l'aventure humaine
Avec en sus la perspective de l'ascenseur social comme une aubaine
Ainsi aller à l'école était la fierté de parents toujours prêts à se sacrifier
La sécurité, la prospérité, pour toute la famille dans un même panier...
L'effort de guerre avec ses retombées civiles toujours jugées tellement utiles
A la campagne comme à la ville...
Une épopée bien peu contrôlée en vérité
Aspirant à un toujours plus
Jamais contesté...
Qui ne pouvait que mener à la bascule toute l'humanité la plus développée
...
Aujourd'hui, pas question de dire le point de rupture avec cette insouciance
Mais le constat est là, finies les certitudes, finie la folle aisance
Plus que mille inquiétudes, plus que d'intrusives technologies
Pour un homme alibi traité in fine comme un oubli
De l'école, des universités, de la transmission des savoirs
Plus que de l'outrance et du désespoir
Plus que la menace de mille volcans
Susceptibles de mille éruptions simultanément !
Alors mon enfant
Sois l'enfant-roi autrement
Comme augurant d'un nouveau nouveau testament
Comme une autre source jaillissant d'un nouveau et quantique néant !
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Rémi Guillet (juin 2023)
318
Affaire de chronologie ?
Et Dieu créa l'homme "à son image"...
Ce Dieu d'amour m'as-tu appris !
Toi tellement haineux devenu aujourd'hui
Après avoir créé l'homme ne voulut-Il s'offrir un rattrapage
Pour récupérer toute cette humanité qu'Il a vue si vite lui échapper
Lui, d'abord Amour dis-tu ; mais es-tu sûr ici de la chronologie ?
Moi, agnostique, j'ai du mal avec le biblique
Quand tout part à ce point à vau l'eau
Comment voir Dieu quand la haine est partout, prête à jaillir à tout propos
Dis-moi, avant l'homme, Dieu a-t-Il créé tout le vivant ?
Le poisson dans l'océan
Les oiseaux dans le vent
Les mammifères
Les coléoptères et leurs si charmants cousins virevoltants lépidoptères
Les chimpanzés, les hominidés moins avancés...
Tous bienheureux quand ils avaient de quoi manger
Un partenaire pour l'espèce perpétuer
Sans rien d'autre à espérer !
En un mot une vie d'amour ordinaire bien terre à terre
Trivial banal
L'amour pour une simple vie, exempte de tout chichi...
...
Mais avec son ultime création, que s'est-il passé ?
Aussi plutôt qu'à Tes Saints, je m'adresse à Toi Dieu d'amour universel
Pour espérer qu'un jour Tu entreprendras de revoir ce qui ne va pas ici bas !
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Rémi Guillet (juin 2023)
319
Autres moeurs, autres temps !
Un peu déroutant pour toi mon enfant de cinquante ans
Et pourtant il n'y a pas si longtemps...
Si je te parle de vérifier l'état du garde-manger
Tu ne sais où aller !
Tu ne sais imaginer ce panier fin grillagé
Interdit aux mouches toutes invitées par ce ruban de papier pré-encollé
A s'enivrer à jamais par ce piège grossier situé à proximité
Ainsi à jamais suppliciées sans que ne s'élève la moindre voix horrifiée !
Tu ne peux imaginer le lapin du dimanche écorché
Pendu tête au plus bas au plus profond du puits, cet autre garde-manger
de mon aïeul, à dessein réfrigéré
Tu ne sais imaginer la transpiration de la gargoulette, cette cruche que la nature a voulue si heureusement légèrement poreuse pour t'abreuver de fraîcheur
Par ces jours de trop grande chaleur...
Tout oublié du savoir ancestral de ces phénomènes si naturels
Que ta peau sait encore favoriser à ton insu par ces jours d'été avant de te laisser suffoquer !
Tout oublié des bienfaits du vent venant lécher ce plan d'eau
par inadvertance approché
Force à toi de le constater !
Mais le sais-tu beaucoup de ces machineries qui nous entourent aujourd'hui
Tellement goinfres en énergie
Ne font que singer ce que font tant de phénomènes naturels que nos aînés en toute humilité avaient appris à domestiquer...
Cela bien avant que la fée électricité ne vienne tout chambouler et n'efface la nuit noire, si nombreux aînés qui, eux, avaient su maintenir l'espoir !
Tu vois, toi aussi enfant de mon enfant, toi mon petit-enfant
La technologie n'est pas tout dans la vie et a toujours bien des alternatives
Portables compris...
Et Dieu merci pour ce brin d'ancestrale et tellement inattendue poésie!
320
Et pourtant, tout ce temps !
Et pourtant
Il n'existe pas !
Ce temps, oui ce temps
Qui préoccupe tant
Petits et grands
Gentils et méchants...
Quidams comme savants
Croyants comme mécréants
Dieu a voulu sa création en mouvement
Et l'homme de la singer s'empressant...
Mais pour se rencontrer
Pour s'aimer comme pour s'entretuer
Il lui faudrait vite concevoir un calendrier
Du mouvement des astres se servir pour ébaucher cette nécessité !
Vite l'affiner et ce serait découper, inventer jours mois et années
Puis encore préciser avec les heures les minutes les secondes puis encore plus fin diviser...
Mais où est le temps dans tout cela ?
Avec l'infiniment grand ou petit l'univers sans borne et le quantique !
Et malgré les Newton, Einstein et compagnie, est venu le "temps" de philosopher sérieusement sur son cas !
Son statut apparaît aujourd'hui bien hypothétique !
C'est clair pour moi
Le temps est supercherie et n'existe pas !
Si Dieu a voulu animer sa création
Affublé de Son éternité, du temps, Il a préféré le péché d'omission...
Quant à toi qui à propos du vivant ne rien comprends
Retiens du temps que la vie use la vie, tout simplement !
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Rémi Guillet (juin 2023)
321
Vers la M.D.M.
De la scissiparité, pas intéressé !
Il préféra forniquer
Soucieux du lendemain
Il préféra très vite des réserves et autres biens accumuler
Sa stratégie de vie à lui !
Invitant le cas échéant le voisin à partager avec autrui plutôt que lui !
Il apprit à mesurer, à peser et au-delà de ses doigts, compter
Avec les chiffres il sut mieux évaluer, en vint à gérer, voire délirer
Pour lui et ses semblables, un univers abstrait était alors né
Et il allait bien vite envisager, planifier pour la collectivité, avant d'improbables réalisations, lancer
Pour assouvir sa soif d'orgueil ou de puissance
Il lui arriverait de se rendre détestable aux yeux du monde pour toujours davantage d'égoïste aisance
Ainsi, depuis la nuit des temps l'espèce humaine slalome entre petits plaisirs bien éphémères
Et, in fine, pour son immense majorité, l'assurance d'une grande misère
Aujourd'hui, la M.D.M. habite la plupart des esprits
Cette Misère Du Monde maintenant par tant de si extravagants et vils outils servie !
Et voici mon petit enfant chéri, en très grand raccourci
Ma triste vision de ce progrès avec ses produits issus d'un travail collectif dont sont si mal partagés, ce qu'il est convenu d'appeler les fruits...
Sans te parler plus longuement aujourd'hui
De réchauffement climatique et de consommation outrancière de notre patrimoine naturel qui, appauvri, n'aurait toujours pas de prix !
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Rémi Guillet (juin 2023)
322
QR code
Face de QR code
Tu ne l'as pas prévu !
Encore un peu
Et tu y auras droit mon neveu
Tout de toi y sera affiché
Tu ne sauras y couper !
Tu pourras toujours lutter pour ta liberté
Cette lutte sera tellement dépassée et ici tu seras à jamais épinglé
Comme le hanneton de la Saint-Jean
Autrefois supplicié sur sa planchette pour amuser mon aîné
Pure imbécilité encore du temps de mon enfance pratiquée...
Aujourd'hui il s'agit d'un jeu pour plus grands, à la prospérité assurée
QR codes dis-tu !
Et nutriments de premier rang pour Intelligence Artificielle en surplus
Deux malotrus
Déjà pacsés à notre insu
Et faisant de toi, de moi, des acteurs du Big Data
Tu n'as déjà plus le choix d'adhérer ou pas...
Déjà sans plus l'espoir de quitter le sentier balisé
Où que tu sois, caché tu n'es plus, toujours voué à être pillé de ton intimité !
...
Ah ! j'allais oublié dans la foulée, ce devenir quasi assuré
In utéro systématiquement pucé
Venu d'un embryon
In vitro engendré puis inoculé
Né d'une mère porteuse
De métier
A prix d'or payée
Comme athlète du plus haut niveau traitée
De famille plus aucun écho à envisager
Concept facho d'un passé détesté !
Rêve ou cauchemar ?
Et pour toi, petit-être né bâtard au QR code banalisé et par le quantique en photo transformé
A coup sûr une nouvelle vie, en vérité depuis des lustres toujours nouvelle
Qu'envers et malgré tout, je vais oser te souhaiter encore belle...
Tout cela avec toute mon amitié
Mon prochain cadet qui, tout comme l'oiseau, aura pour QR code son portrait !
Rémi Guillet (juin 2023)
323
Un voyage dans mon passé...
Pendant tant de temps j'en avais tant rêvé
De ce voyage dans mon passé
Ce retour pour revivre ce moment insensé
Où j'allais à tant de chose être initié !
Une première nuit hors de mon nid !
Dans une chambre d'hôtel toute une famille réunie
Découvrant le confort sans pareil
De l'eau courante et ce parfum de labeur à l'odeur de cire d'abeille !
Première étape d'un voyage qui serait à tant d'égards pour moi initiatique
Tellement chargé en découvertes alimentant mon univers poétique
Déjà en moi si présent, j'avais à peine dix ans
Et encore si vivant, devenu maintenant oppressant...
Revivre un passé si souvent rêvé !
Traverser la Beauce en sens inversé
Pour, sur ce bord de Loire me retrouver, pensant encore à tous ces poètes si bien inspirés
Découvrant un hôtel-masure vestige de cette soirée-souvenir tellement chargée !
Tant de temps qui pour un instant allait s'effacer
Moment suspendu, où le rêve disparaît, qu'on aimerait fuir autant qu'éterniser
Moment irréel appartenant au surnaturel
Où les repères se perdent alors que la vie, en mode rappel, implose sur elle...
...
Merci à toi Thérèse, mon amie
Qui, avec ton dernier voyage, rejoignant ton pays
Ce retour improbable sur mon passé, hier m'offrit
Merci à toi d'abord... et à tes complices réunis !
Ainsi, imprévisible, explosive comme implosive, souvent navrante parfois rebondissante jusqu'au bout est la vie...
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Rémi Guillet (juin 2023)
324
Imbus...
Imbus sont-ils, ils se croient tout permis !
Se prennent pour Paris et sa périphérie
Ont leur foi, leurs lois
Tous les moyens disponibles quelquefois plus ils s'octroient...
Mais pour quel rôle et de quel droit ?
Reste sérieux mon alter ego
Prends un peu de hauteur et tu comprendras la banalité voire la brutalité de tes propos
Toi qui à n'en point douter es le premier à la sagesse et l'humilité prôner...
A vouloir trop communiquer vers d'improbables communautés d'opportunités
A confondre quantité et qualité
Tu dessers ta prétendue noble cause...
Il est temps pour toi de réfléchir à nouveau, d'apprendre à faire la pause !
Et transmets aux réseaux sociaux
Comme à toutes ces tv et autres radios
Les méfaits de l'overdose
En toutes choses...
Voilà le monde atteint d'une maladie
Sans conteste provoquée par la technologie !
Une maladie dont on ne guérira que par l'abstinence
Et plus encore par l'absolu silence...
Aux autres défis privilégie le partage
Pense que sans apprentissage l'enfant restera sauvage
Sache que le métissage ne convient qu'aux sages
Admets que le travail humain est gorgé de vertus
Imbu, tu t'es cru au-dessus
Tu t'es même trouvé des amateurs pour t'entretenir dans l'erreur !
Oublie ton portable et prends le temps de méditer à tout cela sérieusement !
Ainsi de retrouver quelque vertu à un autre regard, fut-il du rétroviseur issu, le moment pour toi et quelques-autres est-il venu !
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Rémi Guillet (juillet 2023)
325
Maestro...
Dis-moi Pierrot
Es-tu de mise chez les oiseaux ?
Rossignol ou merle dès l'aurore passe encore
Mais étourneaux et autres passereaux !
Chez les lapins
On voit bien à quoi cela tient !
Pour les lions ce serait le roi des rois
Pourquoi pas !
Mais chez les humains
Un président ? En ces temps, rien de moins certain !
Un gredin, un parrain ?
Futurible devenu crédible ?
Sorti d'urnes quasi vides
Rappelant celles du COVID
Dérives climatiques
Délires économiques, impasses politiques
Toutes excitantes névroses sociologiques
Insatiables effervescences médiatiques
Rejet du civilisationnel, part trop belle à l'irréel
Pour un avenir sans avenir...
Mais que faire pour bien faire
Mon frérot de ton îlot devenu le maestro ?
Verstehen-si, Amigo del mondo ?
Thanks, Domo Arigato ! Let's go, Ikimashô...
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Rémi Guillet (juillet 2023)
326
Sans cadre
Famille dérivante, école défaillante
Métavers pervers, civilisationnel à la poubelle
Enfant redevenu sauvage
Trop aisé à condamner par tes aînés dès le plus jeune âge
Eux tellement encadrés
Jusqu'à cette armée tant décriée
Qui avait fait entrer dans le rang les plus récalcitrants
Aujourd'hui éclaté, disparu tout cet encadrement !
Plus rien de ce passé
Et te voilà perdu
Sans repère
Gamin sortant de sa tanière pour mal faire !
Alors dis-leur à tous ces poltrons désemparés
Qu'un cadre tu es prêt jusqu'à revendiquer
Que ton ire est celle du cerf encerclé
Par une meute de chiens hurlant et de sang assoiffée
Dis-leur que leur société de liberté si injuste, si mal contrôlée
Te fait mal
Toi leur cadet qui n'as rien demandé
Si ce n'est que là où tu es né, d'une grande iniquité tu as hérité
Dis-leur que tu es prêt à vivre un désespoir assumé
Que l'herbe et son business vont te procurer
Dis-leur aussi que tu n'ignores pas que la vie naturelle
Est tellement plus belle !
Dis-leur qu'au désespoir tu préfères l'espoir
Que l'école et son protocole tu es disposé à réessayer
Que la liberté est bien souvent illusoire...
Que de vivre "sans cadre" tu es fatigué, fatigué !
Dis-leur enfin qu'à ton âge
Comme le serait ton vélo, sans cadre, ta vie est un naufrage...
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Rémi Guillet (juillet 2023)
327
Placébo
Tu te crois beau
Et même pas que beau
Ainsi tu es aussi bien sot...
Avaler des placébos
A gogo il te faut
Pour tes délires tenter de guérir !
Pour ton malheur
Tu te crois supérieur
Et perdre ce rang usurpé te fait peur
Mais lâcher prise
Envisager de guérir cette emprise
Te feraient bien du bien mon lapin !
Après tu auras tout loisir
D'enseigner cette aventure à ton voisin
Ainsi de proche en proche le monde se verra embarqué sur un autre chemin
Plus calme, plus serein
Appréciant différemment le temps si bref alloué à chacun
Plus enclin à la sagesse il sera enfin !
Tellement moins irascible tellement moins belliqueux
Même les placebos connaîtront un jour le repos
Un monde à coup sûr devenu plus paisible, plus heureux, sans guerres ou autres éternelles compétitions avec leurs sempiternels et si discriminants enjeux...
En un mot un monde nouveau
Un monde digne de Dieu et des cieux
Tellement plus beau et moins sot !
Et tout à fait entre nous, à titre de codicille et sage propos :
Tout le monde ne peut s'improviser ombre de l'ombre du placebo
Du si célèbre Victor Hugo !
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Rémi Guillet (juillet 2023)
328
Ecole de la République !
Ecole de la République
Ecole laïque
Pas pareil à mon oreille
Alors permets, je t'explique
Enseigner la République, principe actif
Est différent de respecter la neutralité qu'exige la laïcité, principe passif
Pour avoir été à l'école de cette République, alors quatrième
Je confesse ne pas avoir subi tous ses actuels problèmes
Plutôt souffert de l'autorité d'un maître bien autoritaire
Pas une partie de plaisir mes journées là enfermé !
Même pas mort
Reconnaissant même d'avoir été sélectionné par une telle personnalité
Qui allait décider de mon sort
Qu'ici j'avoue avoir assumé avec difficultés en acceptant de beaucoup travailler
Allant vers un métier
A tout point de vue pour moi ignoré
Alors mon petit
Mon rôle sera aujourd'hui
De te dire que toutes les professions
Sont capables de devenir passion
Que toi aussi tu peux y accéder
Accroche-toi et ce sera en passe d'être gagné !
Pour la laïcité
Je préfère te parler de tolérance, pour tous plus porteuse d'espérance
Et celle-là tu la portes en toi, à toi de la protéger
A toi de l'entendre, de la partager
Ce sera ton premier métier
De jeune écolier...
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Rémi Guillet (juillet 2023)
329
La différence...
Ne pas être les mêmes
Vaut-il un poème ?
Etre capable d'avoir cette tolérance
Qui rend aveugle à toutes les différences
Fille ou garçon
Avec ou sans religion !
Epinglées au veston des êtres supérieurement intelligents
Comme aux plus ordinaires des gens
Aux plus extravertis de tous tes possibles futurs amis
Comme aux plus timorés de tes semblables jamais rencontrés
Ne pas être les mêmes
Ne devrait être un problème !
Rappelle-toi de ta prime jeunesse
Empreinte de tant de jeux toujours accompagnés d'une même liesse !
Rappelle-toi de Jojo comme de Charlot
De ta cousine comme de sa copine Claudine
Elle était sienne, donc tienne !
Nous étions tous si beaux...
Peu importait notre couleur de peau
Ou l'aspect de nos oripeaux...
Aucune réticence
Ne s'opposait à l'évidence...
Alors mon ange chéri livre-moi ici ton avis
Dis-moi quand arrivent ces différences au goût si rance ?
Quand cette tolérance innée
Est-elle en grand danger et par priorité à protéger
Puisque ce n'est guère hier que le monde né des lumières s'est structuré
Sur des différences aujourd'hui tellement exacerbées...
Pour devenir un cruel problème de société
Qu'un poème saura sans problème souligner mais seul ne pourra jamais traiter !
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Rémi Guillet (juillet 2023)
330
Le prix, le prix, le prix...
Le prix de la liberté !
De quelle liberté veux-tu me parler ?
D'esprit sans doute point, je le sens bien !
Déjà quant à moi je te parle ici d'elle dans sa forme essentielle
Tellement pure et belle
Elle, occupant le dernier barreau de l'échelle...
Ou alors s'agit-il plutôt du prix de ta générosité !
Si celle-ci a un prix, d'emblée mieux vaut ne plus en parler !
Un ver s'est glissé dans le fruit...
Si avec celui-ci tu venais d'acheter une priorité
Elle te rendrait à la fois minable et pitoyable mon ami
Il faut bien l'avouer...
Parle-moi plutôt ici d'entraide et d'échange de bontés
Alors plus question de prix !
Plus de calcul bien malsain a priori !
As-tu songé à tout cela toi tellement empressé
Par ce jeu dangereux à gagner en notoriété
Quitte à tout le reste, y compris ton âme, sacrifier
Acceptant de t'éloigner à tout jamais de tous les paradis
Pour un peu d'amer éphémère gagné sur Terre
Alors que tant d'autres stratégies
Te sont proposées quotidiennement
Gratuitement
Véhiculant tant de bonheur à vivre instantanément, constamment présent !
...
Mais ce "vivre autrement", il y a quelque temps par certains mis en avant
N'est-il pas au bout du compte qu'un bien trivial slogan
Pour toi, pour moi, présentant un possible faciès bien dérangeant ?
Du coup n'as-tu jamais pensé vivre sans l'obsession un jour du coût
Le lendemain du prix
Toi tellement ridicule aux yeux de l'oiseau qui, quelque part, de là-haut, se marre de te voir ainsi épris !
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Rémi Guillet (juillet 2023)
331
Va savoir !
On te l'a dit ou tu l'as lu
Et tu l'as cru...
Puis au fur et à mesure de tes lectures
Tu n'as plus été aussi sûr
Ainsi rappelle-toi ces mots
Mis dans les propos de cet acteur des plus séducteurs
A l'automne de sa vie, alors émouvant à en pleurer de vérité
Rappelle-toi ce "Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais"...
Alors que se passe-t-il
Au plus célèbre des royaumes des ténèbres ?
Ténèbres ou lumières
Va savoir mon frère ?
Tu as grandi et bien appris de tes rencontres et de ta vie
Mais aussi que pour avancer tu ne pouvais toujours douter
Au point qu'un jour il te fallut t'engager
Sans connaître la vérité
Pour laquelle aujourd'hui encore et même plus que jamais tu ne saurais jurer
Ainsi ta vie a finalement pris le dessus sur ton esprit !
Toi acceptant de renoncer à ta liberté première
Cette liberté si intime et essentielle qui t'as rendu si fier
Qui t'as permis un temps de tout espérer
Et de tant rêver...
Ainsi ta vie
Un jour t'a quitté !
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Rémi Guillet (juillet 2023)
332
Petit animal tellement paradoxal !
Quelques vers pour te plaire
Peut-être même te distraire
Toi si sage qu'on maltraite au point de dire sauvage
Alors que dans l'estran il n'y a plus sage !
A l'état de larve sur ton rocher tu t'es fixé ne prenant plus aucun risque
Avec son flux et son reflux et un temps pour t'aérer la marée deux fois par journée t'a amené à distiller ton eau
T'a ainsi appris à te muscler et grandir dans la plus grande harmonie réglant le tempo
De ton côté comme le poisson tu as confié à la mer ta descendance sans plus d'excessive jouissance...
Et davantage dans l'ambivalence tu pratiques l'alternance
Ni homo ni vraiment herma ni transgenre, une saison tu es papa et mama celle d'après vivant cela avec la plus étrange des acceptances !
Sans doute un tantinet plus femme qu'homme on te dit portugaise grecque
maltaise japonaise guyanaise comme charentaise et javanaise
Américaine, africaine, norvégienne, australienne ou même méditerranéenne
chinoise, québécoise, diroise, brestoise
Tu as nourri l'humanité depuis sa naissance
Et je confesse n'y avoir guère échappé dans mon île adorée !
Réputée sauvage et issue des zones de marnage tu deviens l'excellence
Pour nos palais d'hominidés effrontés
Des papilles méritant souvent si peu de t'apprécier petit animal tellement inoffensif et paradoxal...
Si tu ne l'as encore identifié alors mon cadet cours chez ton écailler
Ou mieux viens le voir sur son rocher scotché !
Viens le voir sur sa pierre où par grand vent
Il te dira qu'il pleure toutes ses soeurs qui n'ont eu la chance de se fixer à temps...
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Rémi Guillet (juillet 2023)
333
A toi l'étoile 333
Des milliards de milliards il y en a !
Alors forcément toi la 333
Tu es là, quelque part, invisible, inaccessible…
Si dans le cloud
Tu vois ce message
Accapare-le, il est pour toi
Néanmoins rends-le mystérieux
Car ce n'est qu'un jeu
Un jeu de terrien pas bien malin
Je suis de ces êtres qui s'occupent avec des chiffres et des lettres
Des machins que tu ne connais c'est certain !
Mais pour la plupart d'entre eux c'est devenu leur quotidien
Avec cela ils tentent de donner un sens à leur vie
Quelques rares fois leur esprit grandit
Cependant le défi est si rarement réussi !
Encore plus certain
L'enjeu ne vaut que pour le cercle humain
Et alors là lui manque le plus l'humilité
Tandis que conflits d'idées et vanité sont enclins à, sans limite, se développer
Malmenant les sociétés
Dans un jeu de dupes qui gangrène l'humanité...
Ainsi toi ma chère étoile 333
Reste sage oublie au plus vite ce message cache le dans le creux de ton corsage
Il risque trop de te donner... de malsaines pensées !
Invisible, inaccessible
Pas encore identifiée et donc par nos collimateurs visée
Que la bonté de Dieu continue à te protéger le temps de Son éternité !
334
Mes moulins préférés
Né entouré de moulins à vent
Quatre moulins d'antan face à l'océan
Varda, Damour puis d'amour
Moulins de la Cour pour une ancienne cour de justice honorer encore et toujours !
Mais il me plaît de ce film rembobiner
Varda est une coquette petite fille grecque
Qu'avec ma caissette à roulettes
J'escalade régulièrement le sentier ensablé menant à son moulin encore meulant...
Pour rencontrer Adam
Mon meunier préféré enfariné de la tête aux pieds
A la fois patron, ouvrier, artisan et négociant
Toujours aimablement sortant de ses tiroirs à farine pour accueillir son plus jeune client !
Venu "chercher" le son pour ses canards cochon et autre Charlot pour la charrue
si important
Pâtés et pitance le plus souvent troquées contre plus humaines denrées
Que quatorze bouches rarement rassasiées ne laisseraient périr longtemps !
Lili l'aîné serait à jamais le meilleur ami de mon père et le dernier JP
le mien autant te le dire...
Puis Adam disparu
Son activité à jamais net cessa
Et voilà ici Agnès Varda et ses amis Catherine Deneuve Michel Legrand Jacques Demy, une petite communauté enthousiaste que j'allais quelque temps côtoyer
Assistant discrètement et au plus près à la réhabilitation du moulin d'Adam et à la naissance des "Moulins de mon cœur " désormais connu du mondoe entier !
...
Revoyant encore récemment "les moutons d'océan" au travers d'une pinède
certes bien clairsemée maintenant
Comblé néanmoins encore je me sens !
Quant au moulin Damour, immuable il me toise, moi redevenu enfant en cet instant
Et bien volontiers je lui dis ma gratitude, moi né puis bercé à l'ombre de son toujours imposante tour...
Pour les deux restants, le plus éloigné sera pour moi toujours délabré
Abritant l'accoucheuse du quartier, la première, sans possible doute, à m'avoir pris dans ses bras
Le tout dernier étant occupé par de jeunes ramendeuses de filets sardiniers heureuses en ce temps-là d'avoir ce métier !
C'était autrefois... il y a 80 ans déjà !
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Rémi Guillet (juillet 2023)
335
Kant, à toi de jouer...
Mais enfin Kant
Depuis tant d'années
Où étais-tu passé ?
Toi qui as-dit aux hommes
Qu'ils n'étaient qu'hommes
Avec leur vision leur conception d'homme
Tout n'étant que dépendance de leur entendement
Qu'il s'agisse de physique de métaphysique ou de mathématiques
Le monde, l'univers le temps étant une autre affaire
Que Dieu devait bien rire d'eux
Tellement ambitieux et vaniteux
Dans leur quête de la connaissance absolue
Mais de l'outil nécessaire dépourvu
Condamnés à en être à jamais dépossédés
Dans leur bocal à tourner en rond rester
Du temps de l'espace
Leur image n'étant qu'illusion et fausse vérité
Avec la relativité n'ayant su à l'illusion échapper !
Mon ami, Kant peut peut-être t'aider
Ose, vas-y tente de suivre sa pensée
Au moins tu comprendras ce qu'est la nature de ton savoir d'hominidé...
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Rémi Guillet (juillet 2023)
336
Le lamparo
T'es-tu jamais mis dans la peau
Du pêcheur au lamparo
Seul sur son bateau en cette nuit si belle, si calme
Sous la voûte des cieux avec sa senne pour seule compagne
Pensant, priant, ivre de vivre à nouveau le miracle
De la bienheureuse pêche miraculeuse…
Moi, étant dans la peau
De ce poisson dans l'eau
Curieux de cette première lumière qui lui sera dernière
Qui l'envoûte inexorablement, l'aspirant
Depuis le fond remontant comme un amant
Incapable de renoncer à cette suave nouveauté !
Alors faut-il toujours un si triste sort d'un côté
Pour que l'autre soit exalté ?
Est-ce une loi divine ?
Incontournable, inévitable
Le bonheur de l'un vaut-il le malheur de l'autre ?
Dure loi de la vie s'il en est toujours ainsi !
A méditer, toi qui veux toujours tout partager
Est-ce-là une autre volonté de Dieu ?
Qu'il y aille du destin de chacun
Et si prédateur tu es né
Tu n'y peux rien
La victime du lamparo le sait bien !
Illicite, interdit
Pour cette fois, bravo les humains
Qui se rattraperont demain
Exigence de l'efficience
Grenadiers
A vous de jouer !
Plus aucune poésie
Cette fois-ci
Le lamparo au milieu des flots
C'était trop beau
Que de quitter l'océan
Vivant, ruisselant, couleur de rêve et d'argent !
337
Comme un air de revenez-y !
Rêve sucré
Rêve éveillé
Parfaitement identifié
Devenu rare et pourtant toujours tellement revivifiant
Limite adolescents
Encore enfants
Taraudés par un amour naissant
Partagé et si puissant
Ressenti comme interdit
Par un code non écrit
Et pourtant inné
Ne quittant les arcanes d'une société
Et te voilà après tant d'années
Réapparu, sans doute n'y pouvant plus
Un signe d'un autre astre venu
Moi, quasiment pris au dépourvu
Après un repas léger en fin de soirée
Ce rêve allait durer
Entre le flash et une petite éternité
Le temps d'un repas entre amour et amitié
Il y eut aussi cette traversée
Contre vents et marées
Une lutte métaphorique pour la vie
A n'en point douter !
Puis je finirai par me réveiller
Fourbu de cette folle et indicible douceur amère
Que seules mères et mers quelquefois génèrent !
C'est donc pour toi Nano qui, c'est sûr le comprendras, là où tu es, que cet air de revenez-y aura été écrit !
338
Asexué l'amour ?
Serait-il asexué ?
Seraient-elles asexuées ?
S'agit-il du même mot que celui qui, amour, cette ambiguïté, signifie ?
Pas facile de t'expliquer
Mon ami et cadet
En vérité, un appris, transmis, sans jamais devenir précis !
Pardon, sache ici qu'ils sont trois
Amour, délice et orgue relevant de cette étrange loi
Hésitation du poète, lui si souvent victime du plus grand désarroi ?
En venant à propos de ces trois étrangetés
A t'encourager vers une céleste proximité te diriger
Et peut-être, du côté de Dieu l'explication trouver !
A l'heure où Cupidon
Semble lui-même dépassé par tant de nouvelles situations
Où, maintenant si différemment, se gère la procréation !
Alors dis-moi
Oui toi ! Que penserais-tu de revoir une si absconse loi
Qui nous laisse, dans le contexte du nouveau sexe, tellement perplexe !
339
Moins d'ivresse, plus de sagesse…
Ivresse éthylique ou encore plus illicite et toxique
Ivresse de l'hyperactivité d'une poignée et entretenue par une folle ivresse médiatique
De quoi aux plus costauds, au plus solides de la troupe, faire perdre pied
Tous victimes de tant d'ivresses, emportés...
Dans ce vertige tu croiras un instant tes frustrations te quitter
Tu joueras collectif pensant voir tes propres limites s'envoler
Tu penseras l'inaccessible à ta portée
Avant de t'écrouler fatigué, épuisé, jusqu'à perdre ta dignité
Ivresse classique d'un petit peuple largué et en détresse
Ivresse plus sournoise d'une élite bourgeoise
En survitesse et elle-même par un autrui dominée, malmenée
In fine, à tous niveaux, toutes ivresses pareillement à redouter
Illusions factices subies et effroyables
D'autant plus stupides qu'en vérité, pitoyables
Chacun dérivant vers un sort redoutable
Maintenant debout un artéfact fait de moellons sacrificiels !
Assurément il te faut aujourd'hui oublier un tel ciel qui, à rien, ne mène
De ta vie, reprendre les rênes
Enfant, Tu as su te redresser
Puis seul, tu as marché !
Aujourd'hui tu es un Homme
Alors davantage t'abêtir
Ne peut être digne de ton avenir
Il te faut réagir !
Alors, je t'en prie mon ami, prends conscience, quitte cette peau de bête de somme
Retrouve ta liberté de penser, prends le temps de méditer, de philosopher
Quitte à moins consommer de stupidités !
Moins d'ivresse, plus de sagesse et, c'est assuré, ta Vie aura gagné en Beauté…
340
Comme d'une même chrysalide sortis !
Cet été-là, j'avais tôt renoncé
A ma plage préférée
Apprenti hôte et disponible je serai
Pour un groupe d'Outre-Atlantique venu découvrir notre Pays, y passer l'année
A la fois factotum et groom en un seul homme
Gardien d'une maison bourgeoise et seul vrai habitant à plein temps d'un foyer en somme…
Alors je me souviens de tout ce confort à ma portée
Et ici de musique je parlerai !
Enregistrée, micro-sillonnée
Rachmaninov, concerto numéro 2, qu'immédiatement j'ai tant aimé
Pas mal non plus pour commencer
Chopin et ses nocturnes, Ravel et son boléro, Schubert et sa sérénade, le concerto d'Aranjuez de Rodrigo…
Mon Dieu ! Et ces voix, dignes de l'au-delà, Caruso
Callas, Tebaldi, Pavarotti
Von Karajan, Verdi, Puccini
Tous, pour moi, comme d'une même chrysalide sortis !
Moi, avec mon émotivité innée, jusque-là tant éloigné
Si longtemps resté ignorant tant de beauté !
Magnifique !
Intemporelle, universelle s'offrait cette musique dite classique
Ne laissant de trace qui ne s'efface
Symbole de prouesse gorgée d'abnégation et de capacités, si humaines en sagesse
Merci à toi, comme, note-le bien Noureev, je le ferai aussi à la danse, d'être ainsi
Toujours et encore là, pour moi comme pour lui, accompagnant nos moments de félicité comme de mélancolie…
341
Hommes, femmes...
Faut-il encore la répéter
Cette naturelle complémentarité
Eternelle vérité
Comprendre que vouloir l'égalité est une équation mal posée
Chercher plutôt à mieux équilibrer
Les charges et autres responsabilités
Oubliant les sexes, penser d'abord aux plus faibles que tu dois protéger par priorité
Qu'elle soit fille trop exposée, qu'il soit garçon à l'évidence dominé
Il y va du genre humain aujourd'hui malade d'avoir oublié un essentiel
Venu du ciel
Ensemble, accepter nos différences
Ensemble, trouver les voies d'une nouvelle espérance
Il y a tant à faire
Pour un nouvel et strictement Humain magistère
Redonnant tout son sens au culte de la Beauté
Signifiant que la violence et son spectacle ne peuvent plus longtemps durer
Trouver de nouveaux paradigmes
Où le raisonnable, l'équitable, le partage seront loués !
Faisant référence à l'Eternel
Recherchant-là la source d'un nouvel avenir exempt d'abominations sexuelles !
Voyant dans ce nouveau-né tant de beauté
Fruit incontestable d'une incontournable complicité…
342
Rien de nouveau sous le soleil !
Expression biblique
Que je découvrais, magique, tragique
En ce jour symbolique
Où on allait me dire ce qu'alors je valais…
Tu t'appelais André
Etais mon aîné
Et voilà ce que tu me dirais
Moi qui, pour cela, avais ici tout donné
L'alpha comme l'oméga de mes jeunes capacités
Alors, en cet instant perplexe et presque rassuré !
Ignorant tout de ces grandes vérités de la Bible extirpées
A la fois comblé et d'émotions, mon âme chargée …
Et me voici, après tant d'années
A savourer ce moment marqué de tant de pertinence, de justesse, jamais oublié
Rien de nouveau sous le soleil, en effet !
La violence, l'injustice, toujours là, pour l'espèce humaine caractériser…
Toujours à leur paroxysme
Aidées par trop de technologies et médias ayant permis de passer de l'offre locale à l'échelle mondiale
D'accélérer tout dans l'immédiateté, au point de toute chance de pause, éliminer
Pour en venir à une actualité en permanence overdosée en violence et autres bestialités
Néo-puritanisme
Né d'incurie
Boosté par un laisser-aller
Illustré par une criante insuffisance de règles sociétales assumées…
Non, rien n'est nouveau sous le soleil
Il est simplement toujours plus, brûlant…
Cela, jusqu'à quand ?
Dis-moi, toi, encore si petit, et toi, déjà si grand !
343
L'amour : un tropisme !
Et ce pigeon, mon pigeon
Qui attend patiemment le printemps
Pour, à deux, roucouler à nouveau !
Et tous ces vivants
Qui attendent, la sève montant
Pour le renouveau fêter à leur façon…
Sexué l'amour depuis toujours
Mais cet amour là
Couvre-t-il tous les cas ?
Pense aux homos
Qui à côté des hétéros
Partagent le même éros…
Et l'amour t'apparaît plus complexe
Qu'un simple procréateur sexe
En quête de jouissance sinon de puissance
As-tu aussi pensé que par amour
Tu peux colporter la haine
Victime d'un tropisme
A jamais inexplicable
Faisant de toi
Une victime plus qu'un coupable
Que les théories
D'un cerveau bien démuni ici
Ne sauront à jamais élucider
Ceci, dit pour toi
Qui, hier, as tant vilipendé au nom de la moralité
Pour aujourd'hui au banc des accusés te retrouver !
Et si l'amour n'était qu'un tropisme
Même pour toi, le bipède, désigné par la meute le plus haut placé
Dans la lignée des hominidés !
344
Allège ton panier !
Puisque le blé est si mal distribué
Puisque la démocratie n'a su cette si grande injustice réparer
Puisqu'elle-même supporte de voir grandir le fossé
Entre toi le nanti et toi le démuni
Alors change de braquet
Ne pense plus au départ mais à l'arrivée
Maintenant que le fric est devenu électronique
Que ta vie est connue par des machines sataniques
Profite et oublie toutes ces débats stériles qui ne savent rien corriger
Rends-toi confiant à ta boutique de proximité ou à ton super marché préféré
Fais ton choix, pense d'abord à ta santé
Et bats-toi pour instaurer un nouveau protocole au moment de facturer !
Pour tous, toujours les mêmes prix affichés
Mais toi le nanti tu paieras les prix étiquetés
Et toi, le plus ou moi démuni, tu verras ta facture, selon la loi, rognée
Ainsi ouvrant en un premier temps, nos discussions entre superflu et nécessité
A coup sûr, en rupture, de nouvelles tribunes, de nouveaux défis
Plus de ces courses au prix bas, aussi indignes que stupides
Ce prix qui induit, pour la terre entière, pour son humanité, la plus grande des ignominies…
On ne peut indéfiniment palabrer sans le projecteur un jour, déplacer !
Quand, sous tous les angles, la vie de l'oiseau te semble toujours aussi belle
Belle et même remarquable devant l'Eternel
Tandis que nos cervelles
Ont rendu, à tant d'égard, notre espèce redoutable, détestable !
345
La manche
Pas encore malade
De la mascarade
De toutes ces embrassades !
De faire la manche
Traversant l'océan comme la Manche
Jours ouvrés comme dimanche
Sautant d'un perron à un perchoir
Acceptant partout de jouer le même rôle de c..
Pour la feinte, l'illusion encore un temps, faire durer
Mais attention, avec tant de morts chaque jour à honorer, le spectacle
N'est plus du goût de tous les oracles
Dans l'urgence, il te faut maintenant oser consulter…
Sais-tu que la vanité de chacun pèse peu devant l'Eternité
Fais attention, la rédemption de tous ne peut toujours être assurée
N'entre pas qui veut au Panthéon !
L'Histoire est exigeante avec la gloire
Il ne suffit guère de la vouloir
Ou, de très fort, y croire !
La manche
Est une histoire de pauvre
Qui a vite fait de déshonorer celui qui n'en a pas les souliers
Mendiant de la paix devenu
Mon cœur te promet de remplir sans compter ton écuelle comme ton escarcelle le temps de l'éternité
Mais à l'opposé, plus un kopeck pour un instant de guerre de plus, c'est refus absolu ! C'est net ! C'est niet !
Sur cette Terre
Devenue véritable enfer
Pour ceux, encore bien nombreux, dont le destin avec elle fait corps, comme pour tant d'autres, il y a tellement mieux à faire !
346
Encore, sinon toujours !
D'abord insonore tu peux rester
Et tu es celui du bébé
Qui veut encore téter…
En demande expresse de la douceur prolongée
Puis tu as grandi
Pour être une exigence d'extension dans la sucrerie
Souvent consolidant
Ce lien très intime avec grand-maman
Progressivement tu deviens l'Encore
De l'adolescent qui s'éveille
Découvrant ce corps
Et ses récentes merveilles
Puis tu deviendras l'Encore
Entrelacé, partagé
Celui qui a du mal à attendre demain
Pour aller plus loin…
Puis encore un pas et ce sera l'Encore routinier
Qui avec les années occupera moins tes pensées
Pouvant avec le temps s'espacer
Puis même un jour s'éviter !
Alors comme l'escargot desséché
Qui dans sa coquille s'est replié
Sans plus de partenaire envié
Tu en seras pour ta propre et unique vie à implorer…
Alors tu te souviendras
De ces heures perdues
A espérer
A rêver, toi de moi, moi de toi, comme deux ailes ne sachant encore voler
Comme elle, encore ado étais-tu
Point barre aujourd'hui dirais-tu
Toutes tes projections étaient passion
Elle qui fut ton étoile, ton seul horizon
Ses yeux infiniment bleus
Tu ne voyais qu'eux
A la fois la mer et les Cieux
Tout ce qui en ces temps te rendait tellement heureux !
Et ce bonheur estival sans égal fait de tant d'heures d'attente si peu récompensées
en vérité
Te ressourçait pour le reste d'une année au lycée emprisonné
Utilisant l'astre de la nuit comme miroir
Pour, avec elle, communiquer depuis mon dortoir
Puis un jour d'un regard impromptu le miroir s'est brisé
Mal remplacé
Il me fallut trancher
Faire semblant de l'oublier…
Après tant d'années
Sait-elle mes échecs renouvelés ?
Elle qui fut l'avenir de ce passé
Si lointain désormais et pourtant jamais dans mon coeur effacé…
Au crépuscule de ma vie
J'ose lui redire cette affection si souvent relancée et jamais aboutie
A elle, ma seule vraie chérie
Rencontrée à nouveau il y a peu en ces mêmes lieux...
Où la mer et les Cieux
Ont pour l'essentiel toujours la belle couleur de ses yeux
Sur cette même plage sans âge
Alors que nous étions déjà bien vieux tous les deux...
Toi, la mémoire abîmée par un grave accident, te reposant
Moi, seul, pour faire surgir de ce passé des feux encore disposés à se
rallumer...
Ainsi le hasard de la vie nous faisait-il entrer dans ce temps de survie
Où tout n'est plus guère que vainement envisagé
Te souviens-tu encore
Toi qui, si souvent et à toute heure
Désormais t'endors et si vite d'un bien curieux sommeil dors !
Oui, te souviens-tu de cette image de la perfection voulue par le Créateur ?
De son côté Victor Hugo ne s'est-il pas attardé sur Booz et sa beauté ?
Ce vieillard sous la voûte de Cieux dormant sereinement
Avec, à ses côtés, Ruth, sage compagne rêvant d'enfantement !
Mais toi qui, en songe, dors encore près de moi, où es-tu vraiment ?
Que fais-tu ?
Qu'attends-tu ?
Qui es-tu pour que je t'aime toujours autant ?
Me devines-tu d'un fol amour encore souffrant ?
Es-tu ailleurs une montagne escaladant, tes éternelles frustrations réalisant !
Ou es-tu, ton corps à mes côtés, encore si pur
Rêvant encore et toujours à des amours futures
Simplement…
Alors, n'ayons plus peur toi et moi
De la tornade qui nous emportera
Dans l'au-delà !
Tant d'autres ont vécu comme cela !
Morts de n'avoir survécus
Sans rien de plus !
Et rappelle-toi du seigneur de La Palisse
Sois fort et avec moi ris encore une fois, dans son genre, c'était un roi !
Ainsi, au fond de toi, accepte, partage, sans déni
Ce seul espoir, ce seul défi
Encore un jour, je Vous prie
C'est si beau la Vie !
347
Comme un trou dans la raquette
Ils étaient jeunes, ils étaient beaux
Certains encore puceaux
Dans l'affolement, se sont mariés
Espérant ainsi ne pas y aller
Vite compris que ce serait pis
Hier frères
Aujourd'hui condamnés à être des ennemis
Avec comme nouveau métier, celui de tuer
Plus une once d'espérance
Plus que de la souffrance
Au service de quoi, de qui
Si ce n'est d'un fol esprit !
Toi qui aimais la vie
La tienne, pourtant si humble, te suffisait
Être papa comme le fut ton papa
Tu en rêvais !
Et te voilà maintenant et à plein temps aux abois
Déjà privé de ton ami Valeriy
Qui hier est parti
Faisant un petit orphelin que jamais il ne verrait
Puis ce sont des milliers, par centaines
Qui n'auraient pas la chance d'être papas
Prématurément destinés à une mort certaine…
Et rien pour arrêter le massacre de tant d'aussi superbes jeunes gens !
Ah, ils sont bien ces humains
Un trou dans la raquette
Ils joueraient encore et toujours aux plus malins
Intelligence artificielle, avec bug dans le logiciel, affaire de péché originel ?
348
Vagues
Regarde les vagues
Et laisse-toi emporter
Par ce vague à l'âme
Qui va d'abord te reposer
Puis inhiber tes pensées
C'est d'abord cela la mer
Une surface qui te voile la face
T'obligeant à regarder ton dedans
Devenir aveugle et en un instant
Méditant
Ton cerveau se renversant
Ton subconscient relayant
Ton conscient
Te libérant
Pour tout voir autrement
Pour ton meilleur
Par ces vaguelettes de jusant
Comme par la mer en pleine fureur
Accepte ces rouleaux t'hypnotisant
Que la nature arrange par six toujours suivis par un plus gros !
Capables de provoquer ta grande déconnexion
Capables de te faire oublier le décor
Capables de t'amener à oublier ton corps
Oublier ton triste sort
Oublier la mort !
Capables de ta réalité t'éloigner
Au point de n'être ni ici ni ailleurs
Cela vaut bien un psy
Laisse-toi inviter
Vers cette pause bienfaitrice dans ta vie !
Pas d'herbes ici
Que des oiseaux
Pour contempler de haut ton temps de repos
Où tu vivras ces bises vivifiantes de la brise
Alors suis-moi dans cet endroit où la nature a tous les droits, que je connais si près d'ici !
349
Rien compris, rien appris !
Mon Dieu !
Tes enfants sont si violents
A en pleurer !
Est-ce ainsi aux Cieux ?
Depuis tant d'années
L'As-tu constaté ?
A la fois tous différents
Ils ont en commun de ne rien retenir du passé
Quoi qu'ils en pensent
Leur dite intelligence est d'abord au service de la violence
Affublés d'un cerveau supérieur
Ils font peur !
Certes rien de nouveau
Mais est-ce pour Toi une consolation ?
Pour moi non !
Et rien de bon à l'horizon…
De locale, la guerre est d'emblée
Devenue de dimension mondiale
Peux-tu toutes ces armes, éradiquer ?
Alors il est temps pour Toi d'en envisager l'antidote fatale
Si tu as créé l'humain
Tu dois pouvoir envisager de le museler, à minima revoir ce dossier
Sais-tu, mes copains ne veulent plus Te prier
Alors après avoir dit cela, permets-moi de bien simplement te solliciter…
Rien compris, rien appris !
En ce début de siècle le spectacle est terriblement affligeant
Pour les plus braves des gens
Faut-il te promettre qu'ils sauront Te dire Merci ?
350
L'amour existe-t-il toujours ?
Pulsions sexuelles
Pour lui comme pour elle
Comme les chimpanzés du zoo de Vincennes
Qui la main se prennent …
Animal humain
Tu l'es, c'est certain !
Capable de chagrin d'amour, mourir
De jalousie, périr
Mais plus violente que jamais, la meute, semble-t-il l'est !
L'amour pour ton prochain
Platonique, fraternel diraient encore certains
Pas si sûr que cet amour-là existe encore !
Se trouverait-t-il caché dans le décor ?
Des caisses de solidarité ayant voulu le relayer
Des mots ont fait mode pour les meubler
Toujours vides de crédits, plus encore, vide de sens, pour de collectives suffisances
Ainsi tu en es venu à préférer un dessin animé
Fait d'images pour d'abord t'exciter
Et ta vie va ainsi s'écouler
Toi, restant ignorant de ce qu'apporte l'amitié
Ce lien humain
A placer au-dessus de tout
Qui donne à l'homme sa noblesse, recevant comme donnant le réconfort
Alors inéluctablement aura disparu du CV de ces nouveaux Terriens, transgenrés, robotisés, exo-renforcés, peut-être nés d'une transaction commerciale, in fine inculturés et pour la plupart victimes de tous nos "modernes" défis exigeant tant d'efforts !
Que de difficultés pour eux à assumer
Toutes venues de tant d'imbécilités artificielles…
Pauvres de vous, mes chers petits, au physique si souvent boulimique, qui n'avez de tout cela rien demandé !
Et n'avez aucunement appris à prier plus fort pour mériter davantage d'aide du ciel !
351
Plaidoyer pour de nouveaux débats
A quoi cela sert-il
D'assister à un débat entre quasi imbéciles
Fermés comme huîtres sauvages
Incapables d'entendre ou de bouger d'un iota sur leur rocher, scotchées
Trivialement reconnue comme espèce sourde à en être de surdité réputée ?
Alors toi, petit ouistiti, qui des débats organisés, aseptisés, chrono-millimétrés, en as fait ton métier
Sois créatif, inventif
Vas plutôt ramasser ces coques certes moins bien honorées
Et pourtant si goûteuses et généreuses
Toujours ignorées par nos grandes tables qui craignent le moindre grain de sable
Coquillages si pleins de bon sens
Qui, du moins en un premier temps
Sauront nos sens surprendre par de vrais débats, ces nouveaux débats que tout le monde désormais attend
Sortis d'un panier par la fraîcheur tellement innovant
Avec la venue de tant de nouvelles gens…
La politique ne devrait être un métier
Avec ses vedettes encartées
Jeunes ou plus âgées
Incapables de quitter leur rocher
Lui-même si souvent et inopportunément trop bien ancré…
Quand tout bouge face au vent
Quant à ce dernier devenu de plus en plus violent et tellement intrigant
Après avoir traversé l'océan
Ou seulement notre méditerranée
Ayant auparavant connu un désert bien mal régulé où quelquefois il est même né !
352
A propos de savoir et d'intelligence artificielle
Sans l'intelligence humaine
La progression du savoir humain sera vaine
Celui qui apprend du passé sans création proposer
Ne peut que participer au bornage de la scientifique connaissance*
Seule l'intelligence humaine dans sa dimension inventive permet à l'humaine science
D'avancer, certes, avec son éternelle ambiguïté
Inapte à discerner le bon du mauvais
Cela restant un autre sujet !
Alors, et après déjà tant de blablas entendus, il apparaît
Que parler de "savoir artificiel" eut plus heureux, été
Pour évoquer ce nouvel outil
Plutôt adapter au blocage des esprits
A un confort inhibant
Porteur d'arrêt sur image, de tout sens critique, laminage
Endormeur, jamais provocateur
De ces indispensables questionnements
Qui, si longtemps, nous ont menés avec bonheur
Autant vers le pourquoi que le comment !
Plus grave peut-être, et pour autrement argumenter
Comment ne pas regretter tous ces néologismes, quelquefois chéris, et par la soi-disant I.A. de l'ordi, si méchamment rejetés, pour autant de non-sens créer !
*Se démontre mathématiquement:
Avec i intelligence, N le nombre d'individus considérés, L la valeur moyenne de ladite intelligence disponible, valeur qu'au mieux un nouvel arrivant non créatif aura acquise, on peut écrire 1/N ∑_1^N▒(i) = L, et le nouvel arrivant étant porteur de L, du nouveau groupe, on établira qu'en moyenne 1/(N+1) ∑_1à(N+1)(i)= L.(N+1)/(N+1)=L=Cte
Sans apport d'intelligence nouvelle (humaine) le savoir moyen restera borné à la valeur L.
Ce qui peut s'énoncer sous forme de théorème (pour statisticiens),
"Suivant un critère d'évaluation précisé C, lorsque qu'une population de N individus affiche une valeur moyenne L, l'arrivée d'un (N+1) ème individu dont le profil a la même valeur L eu égard au critère C, ne peut modifier la nouvelle valeur moyenne L associée à la nouvelle population de N+1 individus".
353
A mes trains préférés…
D'abord à toi
Ce jouet que je n'ai jamais eu
Infantile méfait de la guerre
Alors à toi le parisien souterrain
Par un tampon imprimé
Sur mon premier calepin d'écolier
Sais-tu combien tu m'as fait rêver
Moi qui de bateaux étais entouré
Par manque tu ne pouvais mon imaginaire qu'exciter !
Alors attendre dix ans pour te voir vraiment !
Arrivant dans un flou de fumée te dandinant…
Puis un jour monter deux marches et enfin te pénétrer pour m'installer
Avec toi, découvrir le vertige de la vitesse
Des arbres, des chaumières que ton regard ne peut une seconde fixer
Moi appartenant encore à un autre monde, immobile
Du froid de l'hiver comme du chaud d'un torride été, protégé
Avançant de jour comme de nuit, en toute sécurité
N'ayant plus qu'à me laisser envahir par d'infantiles pensées
Ainsi sur le plancher que tu viens de quitter
A l'horizon repères-tu cette lumière blafarde dans la nuit, isolée
Qui t'interpelle sur la vie là abritée, rarement heureuse, misérable ou seulement faisant face à ses quotidiennes difficultés ?
Et avec empathie, chaque fois, mes trains préférés
Ont mon âme, taraudé
Sans oublier tous ces précipices, ces tunnels qui, grâce à eux, ont été traversés dans l'insouciance, l'ignorance du labeur antérieur…
Hommage appuyé à mes trains du passé !
Aujourd'hui après eux, une nouvelle histoire est née
Une histoire qui ne nous laisse plus le temps de rêver…
Une évolution qu'on dit progrès
Mais est-ce toujours si sûr
Mon ami Arthur ?
354
Roses des sables
Que savent-ils de vous, tous ces malandrins,
Tous ces drôles d'aboyeurs devenus "politi-chiens" ?
Que savent-ils de Montesquieu et de Jean-Jacques Rousseau
Savent-ils qu'aux îles nipponnes, tout instit a d'abord dû lire Emile
Que savent-ils de l'histoire de l'eau ?
Du mur du son, de la formation des ondes, de leur propagation !
De la formation de la rose des sables !
Eux, aux cris devenus tellement insupportables…
Savent-ils que les vibrations sonores par eux éructées
Pourraient finir un jour par constituer un mur de "cons"
Un mur insupportable, indépassable
Autant pour eux que pour ceux qui les écoutent, pauvres et vulnérables
Et qu'ils gagneraient en audience, à se taire
A davantage écouter et réfléchir avant de vociférer, croyant davantage plaire
Ainsi s'inspirer de la rose des sables qui, dans le silence, a su si longtemps miser sur le temps, enfouie
Avant d'être affublée de tant de vertus, reconnues par nos humaines vies !
De tout cela, la pièce maîtresse
N'est-elle pas, encore et toujours, la sagesse ?
355
Mondialisation versus colonisation
Et si la mondialisation n'était que la nouvelle version
De la colonisation de tonton ?
Où en est en effet le vrai partage, la disparition de l'esclavage !
L'iniquité serait-elle vaincue, dépassée, oubliée ?
Qu'il s'agisse d'un examen de proximité
Ou de ce que te révèle ta P. de télé !
Vraiment pas de quoi jubiler ou de pavoiser chère humanité
Rien n'avance, rien ne bouge, sans arrière-pensée
Si tu prends plus que ta part dans le panier
Tu vas encore devant tes followers t'en targuer
Les mots ont certes changé
Il faut bien, quelque part, évoluer !
Et d'hypocrisie comme de vanité
Les modernes autorités ont su s'adapter
Avec son élégance, petit ou grand, faible ou puissant, l'homme
Tient toujours de la "même pomme"…
A parier moins qu'un pois chiche
Que pauvres devenus nouveaux riches se comportent vis-à-vis des pauvres comme les anciens riches !
Tant que l'homme ne sera qu'homme, équitablement partager la poire
Restera toujours une autre histoire !
Alors, quoi dire encore ?
Même pas la place pour un rêve de fourmi au paradis…
356
Omniprésence ou éternelle absence ?
Une nouvelle fois c'est vers Toi
Que je me tourne
Outrecuidance que, bien volontiers, j'ose
Pour une bien noble et humaine cause
Des milliards d'étoiles à surveiller
Certes Tu n'es pas gâté
Et celle que je connais
Suffit, à elle seule, pour un jour de repos ne t'accorder !
A Ton image tu as créé l'homme
Mais Bon Dieu
Ne possédais-tu une vulgaire gomme ?
Cette intelligence dont Tu l'as doté est à pleurer !
Homicides journaliers
Guerres entre frères et mille autres misères
Si la nature Tu domines
Reprends la main Mon Divin Père !
Enfant, on m'a appris Ton omniprésence
Et aujourd'hui, Tu me sembles briller par Ton éternelle absence
Sais-Tu que Toi-même es en péril
En urgence, je t'en prie, quitte Ton possible exil !
A souhaiter que Tu n'aies été enlevé par quelques fans endiablés et ne sois quelque part tenu prisonnier
Tant d'âmes perdues ne savent où aller
Alors Reviens un peu sur Terre
Quelques-uns, en Toi, encore espèrent…
357
Mes cœurs vendéens…
A côté du Yin et du Yang que j'aime bien
Avec leur symbole, tellement emboîtés et qu'à mon cou porté, j'ai fait mien
Le temps m'est venu de parler aussi de vous !
Si bien imbriqués, mes deux cœurs vendéens
A jamais couronnés et surmontés de votre croix de souffrance, mais dans nos mémoires encore vaillants et debout
Certes plus confidentiels
Pour beaucoup il s'agit d'évoquer un passé guerrier par le ciel insuffisamment protégé
Alors, à toi je propose cette médaille pour te soutenir, un lien entre tes seins établir
D'une pierre deux coups, rendre hommage à une triste épopée et de deux cœurs liés, t'affubler
Ainsi, enfin ton manque combler !
Alors à toi, à moi, qui n'avons plus d'âge
Si souvent seuls, acceptons de porter ces cœurs de Vendée, si intelligemment intriqués
A parier qu'ils sauront encore nous faire rêver
Offrant à notre intimité l'espérance d'une généreuse amitié
Au chaud ainsi installés, ils nous aideront à passer nos moments exempts de courage
Et pour toi qui n'as pu de ta vie trouver l'âme sœur et ne crains plus rien
Ton destin devenu tellement chagrin
Prends ces cœurs entrelacés, comme un nouveau Tao-talisman, ils seront ce complément
Ce symbole qu'inconsciemment encore tu attends
Toi à qui le sort n'a jamais proposé d'amant…
358
Cuisiner, un art premier !
Premier et essentiel, pense à ta santé, arrête de mal bouffer !
Pratique cet art de vivre si naturellement à ta portée
Tu passeras à côté de ces modernes et absurdes plats préparés
Qui te mènent à l'obésité puis se vendent à des manchots fiers de perdre des kilos
Qui ont l'indécence des s'offrir à des yeux qui crèvent de ne manger assez quant à eux !
Ecarte toutes ces malsaines publicités qui te font grossir un jour, le lendemain maigrir
Qui te condamnent à vivre toutes sortes d'imbécilités
Pour deux business indignes, d'apparence opposée, soutenir
Deviens ou redeviens l'artisan de ton manger et de ta vie
Le reste oublie !
Après peu de temps
L'artiste aura pris la place de l'artisan
Et grimace sera faite à toutes ces outrancières manufactures venues de l'autre bout de la Terre
Et toi, devenue ta propre couturière ajustant devant son miroir une si belle pelure
Tellement fière de son aventure !
Fini cette stupide consommation
Qui déstabilise la raison
La planète comme ton wallet
En si bon chemin
Maître de ta vie, redeviens !
Pour t'y aider, regarde ta télé en oubliant de l'allumer, te demandant d'où, elle-même, vient !
Ce machin qui sans pause, ou presque, te rabâche un scénario idiot pour ton pare-brise désormais, à jamais impacté, toi qui a cessé de rouler
Sinon, demande-toi qui, ici, doit, la casse, payer
Et ce cadeau venu d'ailleurs qui, là, devrait t'intriguer, ton bon sens ébranler, qui complète ce drôle de marché pour un peu plus t'appâter !
Que de bizarretés en vérité dans cette modernité !
Assurément, vivre, pour chacun, doit un art, redevenir
Consommateur-zombie mi endormi poussant un caddie, devrait un jour te suffire !
Reprends ta liberté de cuisiner, de fabriquer, de critiquer
Ce premier pas de côté, pour t'émanciper de tant d'avilissants chemins balisés par des sommités…
Ou plutôt ces baratineurs-bonimenteurs super diplômés
Toujours en quête de prix riquiqui et de marges maxi
Mais au fond, pourquoi, pour qui ?
Sinon pour eux
Mon jeune et cher neveu !
359
Ma Chine
Trois mille ans avant J.C.
Tu te disais déjà de Barbares entourée
Mais influente à n'en douter, CQFD !
Dynasties et Royaumes allaient s'entremêlées
Toujours par le fleuve jaune traversés
Pour, il y a peu, avec l'Occident et son opium, succomber
Le XXème et tu deviendrais République populaire
Aujourd'hui, après de terribles misères
Te voici ressuscitée, ma Chine trois fois millénaire…
Devenue machine technologique, modèle d'efficacité économique
A faire trembler le monde entier
Bouche bée, à te narguer, sinon à tes pieds !
Alors, à toi mon si brillant cadet
Plutôt que les bras baisser
Relève le défi, apprends des richesses ancestrales de ce grand pays d'Asie…
Alors, les vils sarcasmes, oublie
La langue, la culture, étudie et tu en sortiras tellement ennobli
La terre est si petite pour nos yeux d'aujourd'hui…
Oublie toutes toutes ces imbéciles guerres en cours, ou passées
Que tes aînés n'ont su éviter !
Par manque de maturité, incapables de vaincre leurs instincts premiers !
Ainsi ouvre ton occidental esprit
Oublie les habituels partis pris
Vois autrement le monde, prépare un nouvel âge, davantage soucieux de tolérance et de partage !
Pense à cette machine que successivement fut la Chine
Ancestrale, impériale, abominable, misérable, épouvantable
Maintenant tellement différente, innovante, puissante, devenue inspirante !
Tout cela dit, revenues à mon esprit, pense à ces inoubliables
"Nuits câlines, nuits de Chine, nuits d'amour…"
Que chantait si bien ma mère chérie et si bien narrées par Marguerite Duras, pour toujours !
360
Il l'a voulu ainsi !
Lui, L'Eternel
Toi, moi, mortels !
Procréant et si vite nous usant…
L'espèce ainsi perpétuant
Chacun sachant instinctivement ce qu'il doit faire et comment !
Le pourquoi, pas vraiment…
A toi d'assumer ton tour aujourd'hui venu, mon cadet
Rien d'autre de bien grand, à encore espérer
Après cette seconde pour ton pied, éclater
Le reste du temps à toi pour morfler !
Une bien drôle d'aventure
Que par hasard et nécessité tu ne peux qu'endurer !
Avant de disparaître
Si peu naturellement, à présent !
Là, acceptant la dernière cruauté du moment
Alors à Toi mon Dieu, dans l'urgence et du haut de Tes Cieux
Si Tu as un instant pour nous faire part de Tes vœux !
Trop difficile en effet de croire que tu puisses laisser faire ce qu'une part de Ta création, maintenant, veut !
361
Balade rétrograde
Balade rétrograde vers mon passé
Vers ceux que j'ai aimés
Alors il faut que tu reviennes, ma reine
L'amour sait jouer des tours, toujours prêt à infuser les mêmes peines
Je te prie, dis-moi, depuis tant d'année, qu'étais-tu devenue ?
Derrière les nuages, disparue étais-tu !
Acceptes-tu en cet instant
De partager le souvenir de ces moments où nous étions de bien jeunes amants …
Après tant de temps
J'ose avouer que je n'ai su t'oublier
Et ici je te propose de revivre cette balade tant aimée
Allégée de nos mille questionnements d'antan
Notre futur étant aujourd'hui notre passé
Approche et viens, cette balade encore une fois, partager
Revoir ce même bord de mer
Qui fut témoin d'un amour en vérité bien éphémère
Un amour que, par pudeur, trop jeunes, nous n'avons su consommer
Ni remplacer…
Alors, viens mon amène Chimène
Viens ma toujours belle hirondelle
Si le temps n'est plus
Au printemps avec ses promesses
Je t'invite encore une fois pour cette balade rétrograde
Qui ne saura manquer de nous rappeler notre folle jeunesse !
362
L'âme de Dieu
Lui, le Tout-Puissant
Qui divise et ostracise un monde l'adulant
Lui, qui n'a de référent
Victime d'un statut tellement piégeant
A-t-Il une âme pour l'aider
Tant Sa tâche est grande, face à Ses turbulents enfants !
De leur côté
Frustrés d'être privés d'éternité
En quête de compensation
En quête d'une éternelle mission
Animés par une ambition démesurée
Celle de constituer une communauté d'êtres, préférée
De toujours, on les sent d'abord préoccupés
De différence, voire d'intolérance
Déterminés au point de tuer, pour mieux L'honorer !
Assumant d'être insupportables à Ses yeux
De facto et in fine ne pensant qu'à eux…
Oubliant qu'enfants d'un même Dieu, être frères devait les obliger, comme toute première chance
Oubliant ce qui aurait dû être leur premier commandement
Cette fraternelle entente qu'on ne peut imaginer absente d'un projet divin…
Mais puisque rien n'est certain
Est-il bien séant
De parler exclusivement d'un dieu et de ses enfants ?
Quand un sur deux pense "l'affaire" tellement autrement !
Affaire, ai-je lâché !
Alors, s'Il existe, prétexter d'évoquer l'âme de Dieu
Serait-il un déjà un aveu trop pieux ?
Pour toi mon cher François, qui, je le sais, pas vraiment ne crois !
Et décréter "paix à Son âme", te conviendrait-il mieux pour cette bien curieuse digression, conclure
Mon bien aimé et éternel agnostique Arthur ?
363
A mes futurs Présidents !
Pour toi, chère démocratie
A nouveau l'heure est à actualiser la théorie
La dangerosité du monde s'est considérablement accrue et le temps est venu
D'appréhender au plus serré les soucis désormais induits…
Certes le peuple et sa voix constituent toujours ton atout principal
Mais au final, la peine capitale
Qui peut toujours être infligée à l'humanité
Reste d'un seul homme, la volonté !
Alors quid d'un Président un instant délirant ou définitivement défaillant
Incapable de se voir vraiment
Incapable de se transcender
Pour en toute sagesse, avoir la volonté de renoncer ?
Il n'y a plus que ta Constitution
Pour anticiper la situation
En finir avec la Présidence unique
Pour éviter ces configurations des plus tragiques
Passer de un à trois, trois co-Présidents* simultanément !
Et le tour sera joué, le pire toujours évité
Un trop grand pouvoir pour un seul homme et
Sauf à être en monarchie, l'affaire sera ainsi esquivée !
Entends qu'à l'évidence nos démocraties
Ne peuvent s'arrêter de s'améliorer
Et aujourd'hui, il y va de leur survie
Face aux autocraties qui, elles aussi, n'ont pas de raison d'avoir tout dit !
Ainsi le monde ne peut se contenter de simplement basculer vers l'immonde
Alors, mon petit, apprends de l'histoire, comme du présent
Ta réflexion a des chances d'être féconde …
Quand le pire est évité, pour le reste, rien pour bien longtemps, n'est jamais perdu ou gagné !
*Deux, issus du parti majoritaire et un venu du parti "second"
364
Trop tristes tricheries !
Toujours à ton propos, chère démocratie
Il est d'insupportables duperies
Incompatibles avec tes visées
Que ton peuple attristé ne peut que désavouer
Qui, à ses yeux, te déshonorent
Telles ces élections en deux temps, avec possibles désistements !
Ces minables magouilles et autres arrangements
Entre renard et poule pour un instant tromper le paysan
Indignes de toi démocratie chérie
A la fois imposture et souillure
Sans ces tristes tricheries, que tu serais belle
Vivant pleinement la "proportionnelle"
Chassant de tes pratiques
Toutes ces mesures hypocrites
Acceptant de rester la victime
De si basses mesures semblables à l'usure
Encore une mauvaise passe face à l'histoire
Pour toi, qui est née, pour faire rêver le monde entier le temps d'une éternité
Ainsi il te faudra encore un fois oublier pour, peut-être, guérir
A moins qu'à la longue tu finisses, par de telles mésaventures, périr !
xxxxxxxxx
7 textes à méditer
Humour et maximes de l'auteur
Ecouter, lire ou t'exprimer dans une langue étrangère mal maitrisée et te voilà avec une vraie chance pour une fulgurante analyse du domaine conceptuel ! Cet effort intellectuel est une gymnastique bénéfique essentielle pour ton esprit !
Dérision autorisée (entre personnes âgées) Deux personnes âgées par le bras se soutiennent mutuellement en marchant sans cannes...Par prudence cependant un couple de canes se marrent les suivant en ricanant pariant s'ils iraient jusqu'au banc !
Pour potron-minet d'été rêver... Connais-tu doux ami cette heure exquise de fraîcheur où l'humidité est à la fois vapeur et rosée, l'heure des chasseurs et des pêcheurs quand le soleil est sur le point de se lever ? A toi de te laisser griser !
Toi le partisan invétéré trop souvent incapable de raison garder, rappelle-toi cette vérité incontestée : "En toute circonstance, l'oiseau ne s'exprime que pour chanter sa chance d'exister !"
Oxymore ou outrecuidance sémantique ? Oser parler d'économie de guerre quand on sait la ruine, à tous les niveaux, engendrée par chacune d'elles ! A penser que le terme "économie" peut signifier une chose et son contraire !
A toi qui sais que la vie n'a pas de prix ! Arrête de faire la guerre pour obtenir une paix qui ne sera qu'éphémère ! Inverse ta stratégie, n'écoute pas tous ces va-t-en guerre de carrière, parie sur la paix et la vie, épargne la mort à tout prix !
Tu peux être incapable de choisir ce qu'est ta plus grande affliction entre ces victimes de catastrophes naturelles et celles venues de nos conflits imbéciles et artificiels, mais entre guerre et paix soit toujours capable de choisir ton sillon !
Affaire de hauts et de ok pbas... Combien sommes-nous à penser que les "bas" sont bien plus nombreux que les "hauts" dans nos vies ? Faux ! Cependant convenir que s'ils sont égaux en nombre, les durées sont, elles, bien différentes !
Cambriolage
Victime d'un premier cambriolage, ce serait une chienne qui m'accompagnerait désormais... Elle s'appelait "Youpe".
A mon service, elle serait de garde quand je m'absenterais...
Alors, en toute radicalité, on me l'a volée par un beau soir d'été ! Youpe plus là, youpalà. Pauvre Youpe...
En ce temps-là, on faisait des opérations in vivo sur animaux...
Je n'aurai plus jamais d'animaux !
Histoire de poubelle renversée...
Mon ami : n'as-tu jamais dansé avec la "poubelle" ? Si oui, l'as-tu jamais renversée... Mis le feu ?
Mon coiffeur a un cheveu sur la langue...
Il a choisi de voir un orthophoniste ! Curieux ! Manque de confiance en soi à l'évidence... Je n'irai plus chez lui !
Le chien-maître !
Aujourd'hui tant de chiens promènent leur maître... Bien vu cher Prévert ! Plus que ça pour occuper ton oisiveté... Ou c'est la télé !
C'est pour cela que tu as lutté cher salarié !
Au labo d'analyses sanguines...
Cher Monsieur :
Le taux de votre diabète est très élevé, celui de votre cholestérol aussi, de même pour le fer, le zinc, le sodium, le potassium...
Mais Docteur, rassurez-moi, ai-je toujours du sang ?
Imparable...
Papa dis-moi !
Pourquoi on chauffe l'intérieur de nos maisons alors que c'est dehors qu'il fait froid ?
Plus abscons y-a-pas !
Électrons, neutrons, protons, photons... Ok ! C'est bon ! Maintenant les mésons, hadrons, leptons, gravitons sans oublier les quarks et antiquarks...
En vérité quel boxon toutes ces "explications ! Et si, au bout du compte, rien d'absolu n'était accessible au cerveau humain ?
Manger des sauterelles, avaler des couleuvres, on doit nous prendre pour des poltrons ou plutôt des C... aurait sûrement dit le bien aimé et si généreux Michel Colucci sans plus d'explication...
Méprise... Humour à manier avec beaucoup d'à propos et de doigté (bague, bracelet, collier et autre objet approprié...)
Cher ami, voisin, collègue : depuis que tu as le (la) même j'ai perdu le mien (la mienne) !
Excès de courtoisie...
Attention mesdames : les dangers de l'époque rendent la gente masculine particulièrement attentive à toujours vous faire passer devant !
Mademoiselle ou Madame...
Si tu souhaites un sourire, préfère toujours Mademoiselle... en gardant une distance "sécure" bien sûr !
Un vrai coup de maître !
Dans ces années 60, années où les artisans maçons venus souvent du Piémont ne lésinaient pas sur le béton, il était de tradition que leur "mètre" en fasse deux. Ainsi j'ai une maison aux dimensions doubles de celle dessinée !
Vieillir :
La seule façon de vivre longtemps !
Sevrage...
A mon amie grande fumeuse et incapable de sevrage j'ai promis une cartouche de dix paquets de cigarettes vides. Elle est tristement heureuse !
Déstabilisé...
Alors çà va mieux ? Déstabilisation assurée chez qui est -ou se croit- en bonne santé, elle même traitée pensait-il avec confidentialité...
Une piste pour comprendre la pensée...
Du réel visible à l'invisible aller, accepter la synchronicité, le numineux, le mystérieux... Lire Spinoza, Yung, avec Frédéric Lenoir à tes côtés. Apprendre la philosophie dès le plus jeune âge et avec elle continuer pour t'aider à vivre mieux ! RémiG.
A son Dieu, message venu d'un Terrien en détresse...
Es-Tu toujours là ? Comment peux-Tu laisser faire tout ce que tu vois sur Terre ? Tes messagers sont si rares ! N'as-Tu point de portable ? Ici en dehors de cet engin, le plus souvent, on ne croit plus en rien ; ainsi on a plus que jamais de Toi besoin !
La Terre : nouvelle donne ?
D'abord centre du monde, puis simple élément de l'univers, aujourd'hui d'un métavers, ce dernier confirmé illimité avec un "temps" pour certains inexistant ! Voilà sans doute une nouvelle donne pour les "savants" de demain....
Humour très noir !
Chers amis, en ces circonstances bien douloureuses, je tiens à vous rappeler mon ultime volonté, celle de ne pas assister à mes obsèques !
Mille regrets pour la messe en latin...
Sais-tu mon gamin, tellement mieux : au moins on y comprenait rien !!!
Membre inutile...
Ne plus savoir à quoi ça sert ! Début d'Alzheimer ?
Qu'entendre ?
Je lui ai dit que j'étais sourd d'une oreille et n'entendais pas de l'autre...
Et il n'a rien voulu entendre !
Avec elle toujours la queue !
Elle sait que je l'aime bien. Alors ma poissonnière me dit toujours, sans plus attendre et dès qu'elle me voit dans la queue "je vous sers de suite", ainsi à chaque fois le même frisson pour ses mollusques et son poisson !
Paroles d'enfants... précoces (ou atroces !)
Mais papa pourquoi on dit toujours "à demain" et jamais à deux pieds ?
L'imbécilité partout nichée !
Après la foutaise du Paris-Dakar qui se déroule de A à Z en Amérique...
Un tour de France qui part de Florence (ça commence bien mal pour lui !)
Je comprends ta difficulté à apprendre la géographie mon petit !
Dernière de couverture
Photo : Rémi Guillet (2021)
Version courte de la présentation de l'auteur
Né en janvier 1943 dans une île vendéenne*, Rémi Guillet (RémiG) aujourd'hui retraité "confirmé" et 80 ans maintenant est docteur en sciences physiques, ingénieur de recherche, diplômé en sciences économiques (DEA). Ses travaux aussi bien dans le domaine des sciences physiques que dans celui des sciences économiques et sociales ont fait l'objet de nombreuses publications. Aux éditions l'Harmattan ou Les impliques, il a publié :
"Pour plus de solidarité entre le capital et le travail (2004)
"Propositions pour une économie équitable" (2012)
"Mon chemin vers l'agnosticisme" (Les impliqués éd/2024)
Ce recueil a été écrit entre2021 et 2024.
Version longue
Parmi les plus récentes, on note en juin 2015 l'article "To reinforce solidarity in and with enterprise" (Cf. the GCASS 2015 hold in Guangzhou), en octobre 2018 un article sur "les avantages de la combustion humide" dans les Techniques de l'Ingénieur (Cf. rubrique "Physique énergétique"), tandis que, en octobre 2019, les Presses Universitaires de Cambridge éditaient son livre "Wet Combustion and Water Vapour Pump-cycle" et que le SCIREA journal science of economics publiait son article "Towards a greater consideration of the human life and planet redevance in (micro) economics" (en novembre 2019)...Sa dernière publication étant intitulée "Rémunérations hybrides et efficacité sociétale des entreprises : un vrai New Look pour les structures de type entrepreneurial "
Au plan littéraire, il a aussi publié respectivement en 2015 et 2016 "Noirmoutier, une île qui séduit !" où il parle de son enfance dans cette île vendéenne* qui l'a vu naître puis "Une vie pour changer d'ère" et s'est essayé à la poésie, publiant plusieurs ouvrages de poèsie aux éditions'Mers du Sud"… A l'issue de 10 ans de bénévolat pour aider à l'apprentissage de la lecture du français selon une méthode traditionnelle (phonétique et syllabique), il a également élaboré un fascicule intitulé "J'apprends à lire et à écrire la langue française" disponible gratuitement sur le NET en tapant le titre suivi de Rémi Guillet.
Aux éditions l'Harmattan ou Les impliques, il a publié :
"Pour plus de solidarité entre le capital et le travail (2004)
"Propositions pour une économie équitable" (2012)
"Mon chemin vers l'agnosticisme" (Les impliqués éd/2024)
* Avec beaucoup de respect pour ses habitants qu'il a bien aimés, il rappelle ici leur capacité à l'autodérision, eux qui si souvent sont partis sans jamais voir de train, via cette histoire..." Now qu'yé ma billette, le peu bé s'en aller !" (Maintenant que j'ai mon billet, il peut bien partir / A noter que les phonèmes anglais n'ont pas attendu le XXème pour s'inviter dans le patois de mes ailleux !)
Ce recueil a été écrit entre 2021 et 2024.
Signature :
Rémi Guillet
Ce recueil a été écrit entre 2021 et 2024.
A propos de décroissance ! Le lien entre crédit et croissance
A propos de décroissance !
(ou le lien entre crédit et croissance)
On sait l'attachement que le consommateur moderne a pour l'accès au crédit bancaire. Pratiquement né des évènements de 68.
Il n'est pas seul à vivre cette addiction au crédit. En effet, grâce à lui l'activité économique s'est mise à délirer pendant de nombreuses années. Sa croissance a pu booster l'investissement et ce qu'on appelle le développement. On peut dire que le néocapitalisme est fondé sur l'impératif "croissance" et même le revendique. Tant pis pour la planète qui en fait les frais (autre sujet !)...
Mais le lien entre crédit et croissance n'est sans doute pas suffisamment expliqué et connu !
Alors comprenons que ce lien de dépendance entre crédit et croissance (et particulièrement le crédit à la consommation mais pas seulement !) est celui qui apparaît inéluctablement (du moins le plus souvent et depuis si longtemps !) quand on s'intéresse au contrat implicite entre un créancier et son débiteur. Le premier accepte de prêter une part de son avoir à condition que, le temps du prêt, sa dépossession temporaire lui rapporte un intérêt défini par la valeur du taux d'intérêt de l'emprunt.
Le temps c'est de l'argent dit le vieil adage populaire !
Ainsi la jouissance anticipée visée par l'emprunteur aboutit à une exigence du créancier pour la production d'une valeur ajoutée qui lui reviendra à l'issue du prêt en plus du capital initialement prêté...
Autrement dit, au plan macro-économique, tout appel au crédit implique une croissance économique le temps du prêt. Sans cela la formule devient nécessairement inflationniste !
...
Comme corollaire incontournable il faut aussi comprendre que le concept de décroissance ne peut s'installer durablement que s'il écarte la consommation à crédit. Sans cela, l'inflation sera nécessairement redoutable...
En résumé pas de crédit sans croissance !
Autre corollaire : lorsque le taux directeur conseillé par une banque centrale est très bas ou négatif la croissance induite est artificielle et ne peut être durable !
Assurément, la décroissance engendre un autre paradigme économique !
Rémi Guillet (octobre 2021)
Assurément, la décroissance engendre un autre paradigme économique !
<b>Quand les maths bouleversent les rapports sociaux Mais pas que !</b> Epoustouflantes mathématiques !
Quand les maths bouleversent les rapports sociaux Mais pas que !
Il s'agit ici de montrer comment un nouveau protocole de distribution de la valeur ajoutée peut chambouler les rapports sociaux notamment dans les entreprises. Cela s'appuie sur nos travaux menés depuis le début des années 2000 en vue d'introduire plus d'équité dans les rémunérations des partenaires internes et externes d'une même entreprise (voir notamment nos références chez l'Harmattan éditions).
Cela passe par des négociations entre partenaires menées ante c'est-à-dire avant ou validées avant chaque exercice. Ces rémunérations portent sur le ratio des rémunérations entre partenaires ou types de partenaires pris deux à deux. Les mathématiques nous permettent alors d'aboutir à ce que les rémunérations respectent les termes des négociations quels que soient les résultats de l'exercice, c'est-à-dire le montant de la valeur ajoutée effectivement réalisée durant l'exercice. Y compris en cas de pertes ! Et on verra là comme un nouveau partage des profits et pertes. Selon le modèle de rémunérations préconisé, chaque "rémunération" est un "mixte" entre ce que nous appelons la part spécifique du partenaire considéré et les parts complémentaires indexées sur chacune des parts dites spécifiques de chacun des autres types de partenaires
Exemple n° 1 avec deux types de partenaires : actionnaires et salariés Imaginant que les négociations aient abouti à Ra/Rb =0,25 (soit Rb/Ra=4), alors pour assurer l'équité selon le protocole proposé on écrira : Ra = Ras + 0.25xRbs Rb = 4xRas + Rbs Et il sera très simple de vérifier que Ra/Rb est toujours égal à 0,25 quelles que soient les valeurs prises par Ras et Rbs. (Exemple Ras=1, Rbs=5 et Ra/Rb =2,25/9=0,25 etc. y compris si Rbs devient négatif ce qui n'est pas souhaitable bien longtemps évidemment ! Par ailleurs le comptable sait bien sûr que Ras/Rbs = 1/5=0,20 et que Ra+Rb = 5xRas +1,25xRbs doit représenter la totalité de la valeur ajoutée !
Exemple n°2 avec 4 types de partenaires Il sont ici nommés A, B, C, D et les rémunérations sont respectivement Ra, Rb, Rc, Rd. Si on suppose que les négociations préalables ont abouti à ce que les ratios de rémunérations effectives à l'issue d'un exercice soient respectivement Ra/Rb = 0.25 (soit Rb/Ra = 4); Ra/Rc = 1.25 (soit Rc/Ra = 0.8) et Ra/Rd = 2.5 (soit Rd/Ra = 0.4), la construction des rémunération des partenaires est qualifiée d'idéal d'équité lorsque les ratios effectivement constatés en fin d'exercice (calculés post) ne dépendent plus des résultats de exercice mais répondent toujours aux voeux négociés et exprimés ante ! Et si on appelle les parts dites spécifiques (ou propres des rémunérations de chaque partenaire donc de type salarial ou celles par nature issue des résultats comme le sont les bénéfices ou dividendes), respectivement Ras, Rbs, Rcs, Rds, les rémunérations à l'issue de chaque exercice, soit respectivement Ra, Rb, Rc, Rdc doivent être établies comme suit pour obtenir l'idéal d'équité revendiqué : Ra = Ras + 0.25xRbs + 1.25xRcs + 2.5xRds Rb = 4xRas + Rbs + 5xRcs + 10xRds Rc = 0.8xRas + 0.2xRbs + Rcs + 2xRds Rd = 0.4xRas + 0.1xRbs + 0.5xRcs + Rds Les valeurs post à retenir étant par exemple Ras=1; Rbs=5; Rcs=4; Rds=20 on pourra constater que les ratios négociés Ra/Rb=57,25/229=0,25; Ra/Rc=57,25/45,8=1,25; Ra/Rd=57,25/22,9=2,5; Rd/Ra=22,9/57,25=0,4) sont respectées et ne dépendent pas des valeurs effectivement réalisées pour Ras, Rbs, Rcs, Rds ! Comme dans l'exemple précédent le comptable connaît les ratios de type Ras /Rbs pris deux à deux et sait que le montant de la valeur ajoutée est égal ici à Ra+Rb+Rc+Rd.
Mais au bout du compte l'équité souhaitée est affaire de coefficients d'indexation négociés ante uniquement !
On soulignera alors la capacité de ce modèle de rémunération à bouleverser la nature des rapports sociaux entre partenaires pris deux à deux, par exemple dans le contexte de l'entreprise ! A souligner aussi que de tels résultats sont observés quel que soit le nombre des partenaires depuis 2 jusqu'à N infini
Un tel résultat mathématique pourrait également intervenir dans la compréhension scientifique d'autres phénomènes (attraction entre masses prises deux à deux en mécanique de l'infiniment grand ou même dans une nouvelle compréhension de la mécanique quantique...).
Par Rémi Guillet (mars 2021)
... compréhension de la mécanique quantique...).
LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ ET RETRAITES / Une autre voie RETRAITES / Une autre voie
Alors du point de vue strictement structurel, nous militons pour des retraites à "étages"
LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ ET RETRAITES
Une autre voie
À l'heure du grand chambardement où tout est encore possible et en même temps pas vraiment urgent
À l'heure où le débat mérite l'exemplarité tant une part importante de nos vies en dépend ou en dépendra
Nous nous laissons ici guider par ce qu'est l'organisation des remboursements de nos soins de maladies et accidents pour proposer une nouvelle structure pour des retraites plus solidaires et plus justes
Alors du point de vue strictement structurel, nous militons pour des retraites à "étages"
Pour tous, un premier étage de retraite : Rb ou retraite de base gérée par l'Etat dont la masse serait partiellement indexée sur le PIB, les salaires, les prix et ouverte aux éligibles à la SS avec d'autres conditions à préciser (concernant les cotisations par exemple)
Pour tous, un deuxième étage s'ajoutant au premier : Rs ou retraite spécifique (comme une suite aux régimes spéciaux pré-existants mais étendu à tous les secteurs d'activités (selon nomenclature NAF de l'INSEE). Cet étage étant comparable au remboursement des mutuelles et exprimé avec pertinence en pourcentage de la retraite de base Rb.
...
Pour ceux qui le désirent et au nom de la liberté de chacun, une option personnelle : Rp gérée par des assurances-vie dédiées et encadrées par l'Etat
L'aspect quantitatif, index et autres coefficients étant l'objet de négociations périodiques ou lorsque la situation économique, démographique, l'impose.
...
Et vive la retraite-fusée à 3 étages qui pourrait mener notre collectivité vers d'autres horizons!
Rémi Guillet (nov. 2019)
PS: On comprendra que la structure proposée permet d'envisager une tranche de retraite à caractère universel à laquelle viendraient s'ajouter des compléments à caractères sectoriels tenant compte de la spécificité de chaque poste de travail, avec des âges d'octroi selon la pénibilité établie par le secteur et bien sûr gérés au niveau de chaque secteur d'activité).
Signature :
Rémi Guillet
PS: On comprendra que la structure proposée permet d'envisager une tranche de retraite à caractère universel à laquelle viendraient s'ajouter des compléments à caractères sectoriels tenant compte de la spécificité de chaque poste de travail, avec des âges d'octroi selon la pénibilité établie par le secteur et bien sûr gérés au niveau de chaque secteur d'activité).
Ma vie réputée inactive De nouvelles pistes vers une économie plus équitable
Ma vie réputée inactive
ou de nouvelles pistes vers une économie plus équitable
Par Rémi Guillet
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Rémi Guillet / selfie en 2021
Mais avant cela, il me fallut une longue préparation
On est le 2 janvier 68 et je m'apprête à faire mes premiers pas dans un milieu qui m'est complètement étranger
Né dans un monde insulaire qui semblait immuable, toujours en quête d'autarcie, à Nantes j'avais acquis un diplôme d'ingénieur (ENSM devenue aujourd'hui Ecole Centrale) ainsi qu'une petite expérience de la vie urbaine et j'avais finalement avec "l'énergie" trouvé une voie qui, au bout du compte, me conviendrait.
Quant à Paris, j'avais rêvé d'y vivre et désormais, j'y étais, du moins en sa très proche banlieue.
Sans connaissance du milieu industriel, attiré par la recherche, c'est dans le département de recherches du Gaz de France que le chercheur en devenir fit ses "armes" et même beaucoup plus pendant 16 ans consacrés à cette activité !
Il est vrai qu'avec l'arrivée du gaz naturel en France où l'exploitation du gisement de Lacq était une première européenne, il y avait mille choses à faire en matière de nouvelles technologies, de normes. Et dans ce département des applications du gaz naturel, on embauchait sans trop compter, certain des développements technologiques â venir.
Si au début du gaz naturel (début des années 50 dans le sud-ouest), il s'agissait d'un business franco-français, pour mon entreprise, s'engager dans le développement de l'usage de ce type d'énergie alors d'origine exclusivement nationale avait pour corollaire s'engager dans une stratégie d'échanges internationaux car Lacq, bien que gros gisement, ne serait pas une ressource éternelle.
Une véritable belle opportunité pour moi très enclin à découvrir le monde !
Dans cet univers inconnu et après une première année (1968) très chaotique j'avais quelques doutes sur le bien-fondé de mon choix d'orientation vers une entreprise de ce type et dans le contexte si effervescent de cette année 68...
J'avais néanmoins, et après une tâche que je qualifie ici de "domestique" sur les exigences de dispositifs électriques pour les équipements utilisant le gaz, la chance de me voir confier des études assez inattendues concernant certains "inconvénients" liés à la combustion du gaz naturel
En effet, pour des architectes de projets d'importance (Parc des Princes, Hôtel Maillot...) il y avait avec le gaz naturel de sérieuses réticences : les panaches de fumées "blanches" plus fréquents qu'en cas de fumées de fioul avec même le risque de retombées givrantes... Il y avait aussi les bruits de combustion venus de certaines chaufferies urbaines en vogue à l'époque
Deux bad boys en somme...
Et deux dossiers m'étaient confiés avec l'espoir d'approches théoriques sur ces sujets. Du moins c'est l'orientation que je donnais à mes travaux ce qui ferait vite de moi un chercheur plutôt théoricien pour cette activité gazière souvent fondée sur des connaissances expérimentales.
Pour le jeune ingénieur diplômé que j'étais et quoiqu'il en soit, ces sujets m'iraient donc à merveille !
À moi d'ajouter aux défis tels qu'énoncés un bonus de mon fait lié à ma sensibilité visant les économies de la matière première énergétique, la quête d'une moindre pollution et autres type d'impacts. (Deux défis plutôt perso à l'époque, je dois le souligner ici !).
Et ces travaux de "confort", un tantinet avant-gardistes et d'intérêt secondaire pour l'entreprise allaient néanoins très vite m'amener à connaître des homologues européens puis américains concernés par l'avenir du gaz naturel. Tout cela m'allait bien et j'ai même animé un groupe de recherche sur les bruits de combustion dès 1970 !
Mais la crise pétrolière de 73 allait engendrer de nouvelles priorités, et le confort acoustique serait considéré comme suffisamment traité pour passer à autres choses...
En revanche, issues de mes travaux sur les panaches des fumées de combustion du gaz naturel, mes suggestions pour développer les générateurs à condensation allaient être prises au sérieux (si tu ne veux pas de condensation atmosphérique donc outside alors provoque la condensation inside !). Cela marquerait durablement ma carrière d'ingénieur comme ayant initié le premier, le développement de ces générateurs de chaleur dit à condensation).
Et le défi d'étendre davantage les avantages de ces générateurs allaient rapidement me passionner, voire, comme un fond d'écran, donner un cadre à ma vie de chercheur.
Ainsi je proposais dès 1978 le premier brevet pour un générateur à "combustion humide" visant une récupération des chaleurs latentes de combustion plus poussée et à plus hautes températures, avec l'avantage concomitant de réduire la production d'oxydes d'azote issue de la combustion, cela comme une cerise sur le gâteau (mais cet avantage devrait être longtemps gardé très confidentiel, stratégie d'entreprise avant tout ! Le gaz naturel se devait de n'avoir que des avantages...).
Le premier brevet présentant le premier descriptif d'un d'échangeur séparateur dit "pompe à vapeur d'eau" dont le rôle serait justement de séparer la vapeur d'eau des autres inertes sortant de la chambre de combustion avant rejet à l'atmosphère pour les uns et recyclage pour l'autre (la 1ére pompe à vapeur d'eau était née)...
Et avec cette invention d'un cycle de combustion orignal suivie de nombreux travaux sur la combustion des gaz dits naturels et d'une thèse sur " la combustion humide" présentée en 2002 je me distinguais et pourrais me prévaloir du titre de docteur-ingénieur en... mécanique, en cette année où sonnait ma retraite de "gazier")!
Mais dans le même temps à côté de ces travaux de recherche gazière, je découvrais la vie dans une grande entreprise d'État avec ses lourdeurs, l'omniprésence d'une hiérarchie pour moi pénible à vivre, trop pesante
Après 15 ans, j'éprouvais donc le besoin de changer d'air, une forte envie de rejoindre une équipe plus "légère"...
Ce serait vers les relations internationales, et ce fût une vraie nouvelle chance vers de nouveaux horizons avec un pied à l'agence nationale pour la valorisation de la recherche où mes connaissances serviraient à jauger de l'intérêt de dossier candidats aux aides de l'Etat dans le domaine de l'énergie et de la construction mécanique,
Mes contacts se renforceraient particulièrement avec le Japon, le Canada, les USA et en Europe, et aussi pour l'Europe vers une Roumanie qui ouvrait largement ses frontières après 89... et, bien sûr en France, notamment avec les universités de Rouen et de Nancy1 !
En février 2003, l'ensemble de mes travaux sur la combustion me vaudrait le prix des arts chimiques (dit prix Montgolfier), décerné par la société d'encouragement pour l'industrie nationale.
Pour la COP 21, (Le Bourget 2015), la chaufferie du site d'exposition appliquerait un cycle de type "pompe à vapeur d'eau"...
Et j'étais enfin prêt pour aborder "ma vie réputée inactive !"
On est en 2003, je viens d'attraper 60 ans... Je me sens encore bien jeune !
D'origine rurale, paysanne, les mots inactivité, retraite, loisirs n'ont pas grand sens pour moi.
Là d'où je venais, on ne connaissait pas trop tout cela et je ne serai jamais pêcheur à la ligne ni adepte des séjours multiples aux Seychelles ou ailleurs.
Je n'avais pas été un salarié standard. A la retraite je serais également atypique ! Mes proches avaient dû composer avec çà jusque là et devraient continuer ainsi.
Mais j'étais enfin en situation d'avoir la possibilité d'apprendre les bases de cette économie dont le défi me paraissait bien étrange, bien peu moral. Pour moi, le monde "marchait sur la tête" depuis une trentaine d'années.
D'abord auditeur libre à l'université, je compris très vite (en l'an 2000) que l'économie (libérale) était la seule à avoir droit de cité, même chez les professeurs les plus à gauche. Je constatai que les retombées sociales des diktats économiques relevaient des sciences humaines donc d'une autre discipline universitaire, enseignée par un corps professoral généralement non formé à la discipline économique. L'interdisciplinarité posait problème
Travailler au croisement de ces deux disciplines, éventuellement publier mes réflexions, voilà quel était désormais mon nouvel objectif.
Mais pour être crédible, il me fallait absolument une nouvelle carte de visite mentionnant un cursus en sciences économiques ou sociales. (J'avais bien tenté de publier quelque pamphlet fustigeant l'absurdité de vouloir toujours augmenter la productivité du travail en période de chômage croissant mais quelque chose me manquait !)
Je retournai donc au plus tôt, cette fois-ci dûment inscrit comme étudiant en troisième cycle, sur les bancs de l'université où je fus accueilli par des pairs beaucoup plus jeunes qui, dans un premier temps, me prenaient pour leur professeur ! (Quiproquo éphémère mais amusant !)
Je suivais ce cursus, convaincu que pour être "bon" dans ce monde d'échanges, notre pays devait garder un tissu industriel performant et donc avait d'abord besoin de grandes entreprises industrielles compétitives. Les emplois dans le service à la personne ou les activités commerciales ne suffisaient pas à un pays comme le nôtre pour être présent bien longtemps encore au niveau mondial.
Il fallait être performant en équipe et cette équipe s'appelait "entreprise". Et les ventes d'usines clés en mains à l'étranger dans les années 70 auraient dû nous amener à réfléchir davantage aux risques que nous prenions alors !
Deux pistes s'imposaient alors à moi pour aller vers une économie plus équitable...
1- Le "défi" de l'équité en entreprise
Selon ma vision et surtout ma connaissance de l'entreprise, le fonctionnement de celle-ci, son défi, sa gouvernance, constituaient donc le principal pivot de l'économie d'un pays et du nôtre en particulier (ce qui, à l'époque, était loin d'être le point de vue de tout le monde, notamment dans le corps professoral universitaire !).
Alors, le moment venu, je dus trouver un sujet de thèse recevable par mes maîtres universitaires (en sciences économiques - section gestion). Et à l'âge de 60 ans, il n'était pas question pour moi d'avaler n'importe quelle couleuvre ni de perdre mon temps
Je finis par trouver un sujet de thèse recevable par l'université : je réfléchirais aux conditions du resserrement des liens entre actionnaires et salariés dans les sociétés par actions. Et j'étais disposé, si nécessaire, à jouer le rôle du canard dans le poulailler, la volaille "dérangeante" dans un univers à la pensée unique !
M'étant souvent interrogé sur les raisons qui faisaient des salariés des partenaires payés par avance (ante), comptabilisés comme "charge" pour l'entreprise tandis que les partenaires investisseurs actionnaires ou équivalents étaient les seuls à recevoir les bénéfices engendrés par l'activité et enregistrés en fin d'exercice (post), j'apprenais que le côté aliénant du travail contraint justifiait un tel protocole de distribution de la valeur ajoutée !
Le salarié avait en compensation de son aliénation une ressource fixée à l'avance, mais figée, indépendante des résultats, donc de la qualité de son travail et de la qualité du travail collectif tandis que le risque était l'affaire de ceux qui apportaient les fonds et qui, en récompense recevaient la totalité des bénéfices pour compenser ledit risque !
Pourquoi pas ! Mais un "a priori" bien étrange ! Pourquoi ne pas inventer autre chose ? Pourquoi pérenniser indéfiniment cette vision des choses ? Pas de tables de la Loi confiées par Dieu à Moïse derrière cela ! À vrai dire un a priori suranné, dépassé. Il me fallait réfléchir en profondeur
J'étais prêt à plaider pour une autre croissance, mieux distribuée, mieux partagée. Et pour parvenir à un partage au niveau macro économique satisfaisant, la meilleure des stratégies n'était-elle pas de commencer au niveau microéconomique, donc au niveau de l'entreprise ?
Selon ma proposition, un partage "équitable" des profits et des risques au niveau de l'entreprise était à inventer puis à crédibiliser. Ce nouveau partage passerait par de nouvelles modalités de rémunération pour les acteurs internes qui apportent leur travail (salariés, managers ) et externes (actionnaires ou porteurs - détenteurs du capital).
Et cela aboutissait à des modalités de rémunération "hybrides" positivant aux yeux de tous la hauteur de la masse salariale et celle des profits, en même temps qu'elles induiraient une "flexisécurité" structurelle que j'ai même qualifiée de flexisécurité interne à l'entreprise, assurant une plus grande souplesse à l'entreprise, lui permettant de s'adapter le plus longtemps possible à ses résultats avec le souci de maintenir l'équité en toutes circonstances.
Ainsi la rémunération des salariés (à l'instar de la pratique française de la prime de participation aux résultats) serait structurellement faite de salaire et d'une part flexible indexée sur les dividendes (index appelé β dans mes publications sur le sujet) tandis que, de façon symétrique, la rémunération des actionnaires serait faite de dividendes, par nature flexible et d'une part sécurisée indexée sur les salaires (index appelé α dans mes publications sur le sujet).
Des dispositions dont la mise en pratique donnerait lieu à une négociation (a priori) portant sur le rapport "nominal" souhaité entre ce que gagnent au final les détenteurs du capital et ce que gagnent les salariés (rapport appelé km. dans mes publication sur le sujet comme le titre "Propositions pour une économie équitable" où le lien nécessaire entre α et β est établi, soit, pour les mathématiciens intéressés, β = α / km2; lire km au carré).
Mais puisque le temps est aujourd'hui au réformisme dans le domaine socio-économique (et particulièrement en France) je m'empresse de préciser pour le lecteur attentif à ce passage ce qui suit :
Après avoir négocié la valeur du rapport km les partenaires négocient ensuite le "niveau" de flexisécurité interne à l'entreprise souhaité "FI" par le choix de la valeur retenue pour α et toujours comprise entre 0 et km. Ainsi FI est égal à la valeur de α divisée par km. ou encore de façon équivalente égal à la valeur de β multipliée par km
Et on observe que si la valeur retenue pour α est égale à km (ou β = 1 / km), il s'ensuit que FI = 1 (ou 100%) et le modèle négocié est considéré comme idéalement équitable car la répartition effective (post) de la valeur ajoutée sera toujours celle négociée (ante), cela quels que soient les résultats de l'exercice. Sinon on se rapprochera plus ou moins de cet idéal d'équité
Exemple numérique :
Si on souhaite que FI=100% (modèle idéalement équitable) et km = 0.2 alors α est égal à 0,2 et β = 5
Et, appelant Rs la rémunération des salariés et Ra la rémunération des actionnaires, S la masse salariale et D les dividendes, alors :
Rs = S+ 5 D et Ra = D+ 0,2 S
...
Ce "modèle" apparaît aussi favorable à l'embauche qu'au maintien de l'emploi puisque l'ajustement se fait ailleurs et non pas (au moins en un premier temps) via l'ajustement du nombre des salariés.
Par ailleurs, on a pu montrer que la "souplesse" induite par ce modèle permet de passer un cap difficile dans le cas d'une entreprise en situation de faillite.
Je comprenais aussi très vite que le "modèle" pouvait se généraliser et concerner les cas où on passait de deux à "n" types de partenaires appartenant à une même structure (entreprise ou autre).
2- Pour une distribution équitable de la valeur ajoutée tout au long des filières (alimentaires et autres )
Un peu plus tard, mes travaux m'ont également amené à faire une proposition de distribution équitable de la valeur ajoutée tout au long des filières. Comment continuer à assister inactifs au suicide de nos agriculteurs producteurs de produits de premières nécessité, producteurs de lait et autres producteurs de viande ? C'est donc le producteur de lait qui nous a inspiré l'exemple qui suit.
Le premier de la filière alimentaire "lait" et produits dérivés (et qui ne fait pas le "poids" pour négocier le prix de ses propres matières premières : engrais, hydrocarbures ) doit recevoir, en toute circonstance, c'est-à-dire amenée "structurellement", de façon législative, la garantie d'un bénéfice minimal B(1) due à son travail en rapport avec la totalité du bénéfice réalisé par son "aval".
Ainsi, appelant Pc le prix pour le consommateur final du lait, Pf le prix de vente minimal du fermier - producteur, C son prix de revient salaire inclut, B(1) son bénéfice minimal [Pf=C+B(1)] et B(n-1) la totalité du bénéfice aval, posant λ la valeur rapportée à la valeur ajoutée aval, soit λ = B (n-1) / (Pc-Pf), alors le bénéfice (équitable) minimal B(1) à garantir pour le fermier - producteur vérifierait selon notre modèle B(1)/[C+B(1)]=λ, soit B(1) = C.λ/(1- λ)
Deux exemples numériques :
Si C= 0,5 ; Pf=1 ; Pc = 2; B (n-1) = 0,25
Alors λ = 0,25 / (2-1) = 0,25
Et B(1) minimal garanti = 0,25 x 0,5 / 1 - 0,25) = 0,166
B(n) =0,5
(Et Pf minimal garanti = 0,5+0,166=0,666)
Le prix de vente pratiqué par le producteur est relativement ici élevé. A lui de trouver les clients correspondants ! Néanmoins une marge minimale lui est garantie...
Si maintenant C=0,5 ; Pf = 0,61; Pc = 2 ; B (n-1) = 0,25
Alors λ = 0,25 / (2- 0,61) = 0,1799 soit pratiquement 0,18
B1 minimal garanti = 0,1799 x 0,5 / 1 - 0,1799) = 0,1098 soit pratiquement 0,11. On note alors que le producteur vend au prix Pf qui garantit sa marge minimale Pf = 0,5 + 0,11= 0,61 et B1 / Pf = 0,11 / 0,61 = 0,18 est conforme à ce qui se passe à l'aval de la filière !
Par ailleurs on observe que, selon la suggestion, le bénéfice minimal garanti au fermier - producteur croît avec son prix de revient C et avec la valeur des bénéfices aval. Le dispositif permet pour le fermier-producteur d'encourager le défi de la qualité, permet d'éviter les abus de marge "aval" réalisée au détriment du premier fournisseur de la chaîne, tout en laissant à celui-ci la liberté de ses stratégies d'optimisation pour son coût de production C (jouer le qualitatif contre le quantitatif etc.).
En même temps le dispositif se prête à un contrôle administratif formel (a posteriori).
...
Alors que je présentais un "papier" à un congrès de sciences sociales en Chine, précisément à Canton, je m'entendis dire combien on était étonné que quelqu'un de mon âge (j'avais alors 72 ans) puisse être aussi "créatif". Je me sentis terriblement flatté et jeune !
En décembre de cette même année, je fus heureux d'apprendre que l'installation thermique réalisée au Bourget pour la COP 21 mettait en uvre une forme de "combustion humide" suivant ainsi le brevet déposé en 1978 dont j'étais l'auteur. Nouveau coup de jeune pour le "vieux" qui revivais alors une certaine vanité suscitée par les premières installations du cycle de "pompe à vapeur d'eau" des années 90, en France, en Europe, au Canada : les industriels qui s'y mettaient recevaient des prix d'innovation !). Vingt ans plus tard la Chine s'y intéresserait également...
Dans le cadre de mes activités bénévoles et dans le même temps que je la développais, j'enseignais pour les travailleurs immigrés une méthode d'apprentissage de la lecture de la langue française qu'on peut trouver en accès gratuit sur le net, par exemple sur le site "néoprofs".
Puis ce fut l'apprentissage de l'anglais à des pairs en retraite eux aussi Ou encore l'animation d'un atelier pour "Alzheimer" avec le défi d'aider les malades à réactiver leur mémoire défaillante, parlant le plus souvent d'un temps révolu mais que, comme eux, j'avais connu. Et je fais cela depuis plus de quinze ans avec un certain bonheur !
Puis, très récemment, je fus sollicité pour écrire dans les langues de Molière et de Shakespeare deux ouvrages sur ce que fut ma vie réputée active de chercheur (dans le domaine de la physique énergétique)
En réalité, j'ai eu la chance (jusqu'à présent !), de me sentir toujours "actif" Préférant l'utile au futile... Mais choisit-on son chemin ?
En tous cas, aujourd'hui, il est très orienté... Poésie !
Une autre histoire qui commença en 2015 pour donner à mon passé... une nouvelle vie !
Rémi Guillet (février 2019)
(D'après des extraits de mon livre "Une vie pour changer d'ère")
Version courte
D'origine rurale, paysanne, les mots inactivité, retraite, loisirs n'avaient pas grand sens pour moi. Là d'où je venais, on ne connaissait pas trop tout cela et je ne serai jamais pêcheur à la ligne ni adepte des séjours multiples aux Seychelles ou ailleurs. Je n'avais pas été un salarié standard. A la retraite je serais également atypique ! Mes proches avaient dû composer avec çà jusque là et devraient continuer ainsi. Mais en retraite de ma vie professionnelle "active", j'étais enfin en situation d'avoir la possibilité d'apprendre les bases de cette économie dont le défi me paraissait bien étrange, bien peu moral. Pour moi, le monde "marchait sur la tête" depuis une trentaine d'années.
D'abord auditeur libre à l'université, je compris très vite (en l'an 2000) que l'économie (libérale) était la seule à avoir droit de cité, même chez les professeurs les plus à gauche. Je constatai que les retombées sociales des diktats économiques relevaient des sciences humaines donc d'une autre discipline universitaire, enseignée par un corps professoral généralement non formé à la discipline économique. L'interdisciplinarité posait problème
Travailler au croisement de ces deux disciplines, éventuellement publier mes réflexions, voilà quel était désormais mon nouvel objectif.
Mais pour être crédible, il me fallait absolument une nouvelle carte de visite mentionnant un cursus en sciences économiques ou sociales. (J'avais bien tenté de publier quelque pamphlet fustigeant l'absurdité de vouloir toujours augmenter la productivité du travail en période de chômage croissant mais quelque chose me manquait !). Je retournai donc au plus tôt, cette fois-ci dûment inscrit comme étudiant en troisième cycle, sur les bancs de l'université où je fus accueilli par des pairs beaucoup plus jeunes qui, dans un premier temps, me prenaient pour leur professeur ! (Quiproquo éphémère mais amusant !)
Je suivais ce cursus, convaincu que pour être "bon" dans ce monde d'échanges, notre pays devait garder un tissu industriel performant et donc avait d'abord besoin de grandes entreprises industrielles compétitives. Les emplois dans le service à la personne ou les activités commerciales ne suffisaient pas à un pays comme le nôtre pour être présent bien longtemps encore au niveau mondial.
Il fallait être performant en équipe et cette équipe s'appelait "entreprise". Et les ventes d'usines clés en mains à l'étranger dans les années 70 auraient dû nous amener à réfléchir davantage aux risques que nous prenions alors !
Deux pistes s'imposaient alors à moi pour aller vers une économie plus équitable...
1-Le "défi" de l'équité en entreprise
Selon ma vision et surtout ma connaissance de l'entreprise, le fonctionnement de celle-ci, son défi, sa gouvernance, constituaient donc le principal pivot de l'économie d'un pays et du nôtre en particulier (ce qui, à l'époque, était loin d'être le point de vue de tout le monde, notamment dans le corps professoral universitaire !).
Alors, le moment venu, je dus trouver un sujet de thèse recevable par mes maîtres universitaires (en sciences économiques - section gestion). Et à l'âge de 60 ans, il n'était pas question pour moi d'avaler n'importe quelle couleuvre ni de perdre mon temps
Je finis par trouver un sujet de thèse recevable par l'université : je réfléchirais aux conditions du resserrement des liens entre actionnaires et salariés dans les sociétés par actions. Et j'étais disposé, si nécessaire, à jouer le rôle du canard dans le poulailler, la volaille "dérangeante" dans un univers à la pensée unique !
M'étant souvent interrogé sur les raisons qui faisaient des salariés des partenaires payés par avance (ante), comptabilisés comme "charge" pour l'entreprise tandis que les partenaires investisseurs actionnaires ou équivalents étaient les seuls à recevoir les bénéfices engendrés par l'activité et enregistrés en fin d'exercice (post), j'apprenais que le côté aliénant du travail contraint justifiait un tel protocole de distribution de la valeur ajoutée !
Le salarié avait en compensation de son aliénation une ressource fixée à l'avance, mais figée, indépendante des résultats, donc de la qualité de son travail et de la qualité du travail collectif tandis que le risque était l'affaire de ceux qui apportaient les fonds et qui, en récompense recevaient la totalité des bénéfices pour compenser ledit risque !
Pourquoi pas ! Mais un "a priori" bien étrange ! Pourquoi ne pas inventer autre chose ? Pourquoi pérenniser indéfiniment cette vision des choses ? Pas de tables de la Loi confiées par Dieu à Moïse derrière cela ! À vrai dire un a priori suranné, dépassé. Il me fallait réfléchir en profondeur
J'étais prêt à plaider pour une autre croissance, mieux distribuée, mieux partagée. Et pour parvenir à un partage au niveau macro économique satisfaisant, la meilleure des stratégies n'était-elle pas de commencer au niveau microéconomique, donc au niveau de l'entreprise ?
Selon ma proposition, un partage "équitable" des profits et des risques au niveau de l'entreprise était à inventer puis à crédibiliser. Ce nouveau partage passerait par de nouvelles modalités de rémunération pour les acteurs internes qui apportent leur travail (salariés, managers ) et externes (actionnaires ou porteurs - détenteurs du capital).
Et cela aboutissait à des modalités de rémunération "hybrides" positivant aux yeux de tous la hauteur de la masse salariale et celle des profits, en même temps qu'elles induiraient une "flexisécurité" structurelle que j'ai même qualifiée de flexisécurité interne à l'entreprise, assurant une plus grande souplesse à l'entreprise, lui permettant de s'adapter le plus longtemps possible à ses résultats avec le souci de maintenir l'équité en toutes circonstances.
Ainsi la rémunération des salariés (à l'instar de la pratique française de la prime de participation aux résultats) serait structurellement faite de salaire et d'une part flexible indexée sur les dividendes (index appelé β dans mes publications sur le sujet) tandis que, de façon symétrique, la rémunération des actionnaires serait faite de dividendes, par nature flexible et d'une part sécurisée indexée sur les salaires (index appelé α dans mes publications sur le sujet).
Des dispositions dont la mise en pratique donnerait lieu à une négociation (a priori) portant sur le rapport "nominal" souhaité entre ce que gagnent au final les détenteurs du capital et ce que gagnent les salariés (rapport appelé km. dans mes publication sur le sujet comme le titre "Propositions pour une économie équitable" où le lien nécessaire entre α et β est établi, soit, pour les mathématiciens intéressés, β = α / km2; lire km au carré).
Mais puisque le temps est aujourd'hui au réformisme dans le domaine socio-économique (et particulièrement en France) je m'empresse de préciser pour le lecteur attentif à ce passage ce qui suit :
Après avoir négocié la valeur du rapport km les partenaires négocient ensuite le "niveau" de flexisécurité interne à l'entreprise souhaité "FI" par le choix de la valeur retenue pour α et toujours comprise entre 0 et km. Ainsi FI est égal à la valeur de α divisée par km. ou encore de façon équivalente égal à la valeur de β multipliée par km
Et on observe que si la valeur retenue pour α est égale à km (ou β = 1 / km), il s'ensuit que FI = 1 (ou 100%) et le modèle négocié est considéré comme idéalement équitable car la répartition effective (post) de la valeur ajoutée sera toujours celle négociée (ante), cela quels que soient les résultats de l'exercice. Sinon on se rapprochera plus ou moins de cet idéal d'équité
Exemple numérique :
Si on souhaite que FI=100% (modèle idéalement équitable) et km = 0.2 alors α est égal à 0,2 et β = 5
Et, appelant Rs la rémunération des salariés et Ra la rémunération des actionnaires, S la masse salariale et D les dividendes, alors :
Rs = S+ 5 D et Ra = D+ 0,2 S
...
Ce "modèle" apparaît aussi favorable à l'embauche qu'au maintien de l'emploi puisque l'ajustement se fait ailleurs et non pas (au moins en un premier temps) via l'ajustement du nombre des salariés.
Par ailleurs, on a pu montrer que la "souplesse" induite par ce modèle permet de passer un cap difficile dans le cas d'une entreprise en situation de faillite.
Je comprenais aussi très vite que le "modèle" pouvait se généraliser et concerner les cas où on passait de deux à "n" types de partenaires appartenant à une même structure (entreprise ou autre)...
2-Pour une distribution équitable de la valeur ajoutée tout au long des filières (alimentaires et autres )
Un peu plus tard, mes travaux m'ont également amené à faire une proposition de distribution équitable de la valeur ajoutée tout au long des filières. Comment continuer à assister inactifs au suicide de nos agriculteurs producteurs de produits de premières nécessité, producteurs de lait et autres producteurs de viande ? C'est donc le producteur de lait qui nous a inspiré l'exemple qui suit.
Le premier de la filière alimentaire "lait" et produits dérivés (et qui ne fait pas le "poids" pour négocier le prix de ses propres matières premières : engrais, hydrocarbures ) doit recevoir, en toute circonstance, c'est-à-dire amenée "structurellement", de façon législative, la garantie d'un bénéfice minimal B(1) due à son travail en rapport avec la totalité du bénéfice réalisé par son "aval".
Ainsi, appelant Pc le prix pour le consommateur final du lait, Pf le prix de vente minimal du fermier - producteur, C son prix de revient salaire inclut, B(1) son bénéfice minimal [Pf=C+B(1)] et B(n-1) la totalité du bénéfice aval, posant λ la valeur rapportée à la valeur ajoutée aval, soit λ = B (n-1) / (Pc-Pf), alors le bénéfice (équitable) minimal B(1) à garantir pour le fermier - producteur vérifierait selon notre modèle B(1)/[C+B(1)]=λ, soit :
B(1) = C.λ/(1- λ)
Appelant Pf=C+B(1) et Bn la totalité des bénéfices de la filière, on aurait toujours,
B(1)/[(C+B(1)]=B(n-1)/(Pc-Pf)=B(n)/Pc=λ)
Exemple numérique :
Si C= 0,5 ; Pf = 1 ; Pc = 2; B (n-1) = 0,25
Alors λ = 0,25 / (2-1) = 0,25
Et B(1) = 0,25 x 0,5 / 1 - 0,25) = 0,166
B(n) =0,5
Et Pf=0,5+0,166=0,666
Si maintenant C=0,5 ; Pf = 0,61; Pc = 2 ; B (n-1) = 0,25
Alors λ = 0,25 / (2- 0,61) = 0,1799 soit pratiquement 0,18
B1 minimal garanti = 0,1799 x 0,5 / 1 - 0,1799) = 0,1098 soit pratiquement 0,11. On note alors que le producteur vend au prix Pf qui garantit sa marge minimale Pf = 0,5 + 0,11= 0,61 et B1 / Pf = 0,11 / 0,61 = 0,18 est conforme à ce qui se passe à l'aval de la filière !
On observe alors que, selon la suggestion, la valeur de B(1) croît avec le prix de revient C et avec la valeur des bénéfices "aval". Le dispositif permet pour le fermier-producteur d'encourager le défi de la qualité, permet d'éviter les abus de marge "aval" réalisée au détriment du premier fournisseur de la chaîne, tout en laissant à celui-ci la liberté de ses stratégies d'optimisation pour son coût de production C (jouer le qualitatif contre le quantitatif etc.).
En même temps le dispositif se prête à un contrôle administratif formel (a posteriori).
...
En mai 2015, comme je présentais un "papier" à un congrès de sciences sociales en Chine, précisément à Canton, je m'entendis dire combien on était étonné que quelqu'un de mon âge (j'avais alors 72 ans) puisse être aussi "créatif". Je me sentis terriblement flatté et jeune !
En décembre de cette même année, je fus heureux d'apprendre que l'installation thermique réalisée au Bourget pour la COP 21 mettait en uvre une forme de "combustion humide" suivant ainsi le brevet déposé en 1978 dont j'étais l'auteur. Nouveau coup de jeune pour le "vieux" qui revivais alors une certaine vanité suscitée par les premières installations du cycle de "pompe à vapeur d'eau" des années 90, en France, en Europe, au Canada : les industriels qui s'y mettaient recevaient des prix d'innovation !).
Dans le cadre de mes activités bénévoles et dans le même temps que je la développais, j'enseignais pour les travailleurs immigrés une méthode d'apprentissage de la lecture de la langue française qu'on peut trouver en accès gratuit sur le net, par exemple sur le site "néoprofs".
Puis ce fut l'apprentissage de l'anglais à des pairs en retraite eux aussi Ou encore l'animation d'un atelier pour "Alzheimer" avec le défi d'aider les malades à réactiver leur mémoire défaillante, parlant le plus souvent d'un temps révolu mais que, comme eux, j'avais connu. Et je fais cela depuis plus de quinze ans avec un certain bonheur !
Très récemment, je fus sollicité pour écrire dans les langues de Molière et de Shakespeare deux ouvrages sur ce que fut ma vie réputée active de chercheur (dans le domaine de la physique énergétique)
...
En réalité, j'ai eu la chance (jusqu'à présent !), de me sentir toujours "actif" Préférant l'utile au futile... Mais choisit-on son chemin ?
Rémi Guillet (février 2019)
Extrait de son livre "Une vie pour changer d'ère"
Signature :
Rémi Guillet
En réalité, j'ai eu la chance (jusqu'à présent !), de me sentir toujours "actif" Préférant l'utile au futile... Mais choisit-on son chemin ?
Notes :
Rémi Guillet février 2019
Des sujets tabous ou l'exemple de l'éventail des salaires
Mais attardons-nous en cette période difficile sur l'éventail des salaires et le mutisme qu'il suscite !
Des sujets tabous
ou l'exemple de l'éventail des salaires
Les sujets tabous ne manquent pas
Mais attardons-nous en cette période difficile sur l'éventail des salaires et le mutisme qu'il suscite !
Et hier encore il fût oh combien clair que la ministre invitée sur le plateau de LCI eut un mal fou à dire sa rémunération face aux dépités du "système" qui rappelaient la leur au rythme de leur respiration
Oui, il n'est pas facile de justifier par la seule responsabilité un éventail de rémunération aussi ouvert entre celle-ci et ceux-là ! Il faudrait d'ailleurs revenir sur ce qu'on entend par "responsabilité" Par définition, l'insertion sociale par le travail n'engage t-elle pas la responsabilité de chaque citoyen concerné ?
Et curieusement, le débat ne s'attarde pas sur ce point pourtant névralgique Oublié ou mieux "tabou" ?
Si nous avons analysé, proposé, souvent publié, à propos d'un partage équitable de la valeur ajoutée entre travail et capital*, entre distribution de dividendes et masse salariale, au niveau micro économique (celui des entreprises) et son impact sur les résultats macro économiques, le temps est vraiment venu en ce mois de décembre 2018 d'ouvrir le débat sur l'éventail des salaires au sein des entreprises.
Alors, comme nous l'avons suggéré pour la distribution de la valeur ajoutée entre masse salariale et dividendes, nous pensons opportun d'ouvrir le débat sur l'éventail des salaires (distribution de la masse salariale entre les différents collèges ou classes de salariés) pour que soit négocié dans chaque entreprise, au nom de l'équité sociale le ratio entre le salaire le plus élevé et le salaire du bas de l'échelle à exprimer opportunément en SMIC (par exemple allant de 1 à 3 fois le SMIC...).
Pour démêler un peloton aussi confus que ne peut l'être la socio économie, il reste à trouver le bon filon ! Alors débattons, cherchons ensemble, chercheurs en titre, essayistes et autres citoyens et dans ce contexte où tout bascule vers on ne sait quoi, une clé de répartition convenable pour éviter l'injustice la plus flagrante qui amène certains à travailler et ne plus avoir de toit et ne plus manger à leur faim tandis que d'autres, chômeurs "à plein temps" et marginalisés sans horizon, contemplent le désastre...
Chantier certes difficiles mais devenu indispensable en vue d'éviter de grandes douleurs sociales.
...
Mais ce petit texte nous auras aussi permis d'entrevoir ce que l'évaluation en "unité SMIC" des pensions, retraites, emplois précaires et valeurs diverses pourrait apporter à la mesure (voire réduction) des inégalités de toutes natures qui perdurent dans notre pays...
Rémi Guillet (9 décembre 2018)
*Cf. "Pour plus de solidarité entre le capital et le travail ou de nouvelles chances pour l'emploi " par Rémi Guillet (l'harmattan 2004) et " Proposition pour une économie équitable" par Rémi Guillet (l'harmattan 2012)
Signature :
Rémi Guillet
Mais ce petit texte nous auras aussi permis d'entrevoir ce que l'évaluation en "unité SMIC" des pensions, retraites, emplois précaires et valeurs diverses pourrait apporter à la mesure (voire réduction) des inégalités de toutes natures qui perdurent dans notre pays...
Notes :
*Cf. "Pour plus de solidarité entre le capital et le travail ou de nouvelles chances pour l'emploi " par Rémi Guillet (l'harmattan 2004) et " Proposition pour une économie équitable" par Rémi Guillet (l'harmattan 2012)
Dilemme à tous les étages Les enjeux d'un nouveau modèle de développement
Dilemme à tous les étages
Ou les enjeux d'un nouveau modèle de développement
Par Rémi Guillet (octobre 2017)
Après plusieurs siècles où la science et les développements technologiques qui en découlaient ont enchanté et fait rêver le monde, du moins le monde occidental, voici que mille embûches se dressent pour que ces "progrès" soient devenus contestables, sujets à caution, en raison de leur impact grave aux conséquences irréversibles sur notre biotope.
La poursuite de la conquête spatiale ne fait plus rêver que les spécialistes. Traitée longtemps comme un univers où tout pouvait être permis, notre planète est bel et bien minuscule dans l'univers incommensurable, ne pouvant absorber les déséquilibres causés par une activité humaine débridée en quête de "toujours plus" pour finalement être en passe de devenir inhospitalière au "vivant".
Par-dessus le tout, la répartition des commodités voire du bien-être qui résultent de cette agitation humaine, est la source d'une injustice toujours plus grande entre ce qui revient à quelques "élus" bienheureux et la majorité restante (1).
Un paradigme de développement dépassé
Le monde occidental vit toujours selon le modèle de développement issu des travaux d'économistes libéraux des siècles passés Un modèle de développement qui n'a de sens que pour une planète aux ressources infinies, capable de compenser des effets collatéraux de plus en plus nocifs.
En effet les hypothèses émises autant par nécessité intellectuelle que par hasard qui ont servi de fondation aux travaux des penseurs et autres scientifiques s'avèrent désormais mal inspirées.
Rappelons ici le pari de l'économisme anglais Adam Smith qui confiait à une "main invisible" le soin de répartir de façon optimale la richesse produite par une activité humaine guidée par les intérêts individuels
Dans le même temps et de leurs côtés, les avancées de la médecine se chargeaient de faire passer l'humanité d'une démographie mondiale relativement et naturellement contenue à une démographie exponentiellement et redoutablement croissante.
Technologies et disparition du patrimoine naturel
Quant aux retombées technologiques de la science, certaines d'être sur la voie d'un progrès indéniable pour la condition humaine qui ne pouvait que durer indéfiniment, la question du long terme ne se posait pas. Il fallait aller de l'avant et au plus vite ! On sait combien les guerres ont pu booster les innovations techniques chez les belligérants !
Certes, depuis Galilée (à qui on attribue cette découverte, mais qui en réalité vient des Grecs avec notamment Platon environ six siècles avant J.C.)", la Terre n'est pas plate mais ronde Donc de dimensions finies.
Mais, souvent partis d'Europe et depuis le seizième siècle, "routiers et capitaines " découvraient des continents et cela suffisait à compenser les incertitudes sur la forme et les bornes de notre milieu naturel. Et ces découvertes territoriales n'allaient pas être entachées de scrupule. Tout était bon à prendre là où on arrivait. Pas question de tergiverser sur le futur lointain.
Pillage et gaspillage, éradication des occupants en place si nécessaire, faisaient partie de la mission de conquistadors soutenus par des monarques en quête de nouveaux territoires et autres richesses pour asseoir leur pouvoir et préparer de nouvelles guerres !
Croissance et énergie : le hiatus
Depuis l'ère industrielle, on sait la forte corrélation entre développement économique et consommation d'énergie, avec d'abord le recours, et sans compter, à l'énergie fossile puis maintenant aux énergies alternatives partout où il y a possibilité de substitution (2).
Mais on sait moins souvent que le transport restera très longtemps encore, et pour des raisons très techniques (possibilité de stockage embarqué notamment) tributaire de la seule énergie fossile. En effet, et encore aujourd'hui, on voit mal comment les aéronefs pourront un jour se passer des hydrocarbures ! Et cela bien que des rejets de gaz à effet de serre en altitude aient toutes les chances d'être plus impactant sur le réchauffement de la planète que les mêmes gaz émis au sol. Il faut d'abord que vivent les avionneurs
Quant aux énergies alternatives et renouvelables, leur disponibilité est par nature aléatoire, pour le vent, le soleil, voire limitée car les filières concernées nécessitent plus de minerais et métaux que les systèmes traditionnels pour leur mise en uvre (3).
Reste également pour les énergies alternatives le problème récurrent du stockage de l'électricité produite. (On n'est plus au temps des moulins à vent !).
Non, on n'est pas prêt à renoncer à cette manne pétrolière encore abondante sous ce qu'il reste de calottes glacières. Et plutôt que d'y renoncer et s'il le faut, on acceptera de porter le masque à gaz
Ainsi, en 2015, le poids des charbon, pétrole et gaz représentait toujours 86% de la consommation globale mondiale d'énergie, contre 88% en 1990 ! (4)
Des perspectives désastreuses
Tant pis pour l'effet de serre et le réchauffement de la planète et tous les drames déjà vécus et encore plus pour ceux à venir.
Si personne ou presque ne conteste plus l'implication de l'activité humaine dans des dérives climatiques que les spécialistes se complaisent souvent minimiser, l'arrêt complet de nos activités ne suffirait pas pour inverser les tendances (5).
À observer ici que les prévisions du réchauffement de la planète du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sont implicitement corrélées avec l'importance de l'activité humaine par le biais des différents scénarios économiques envisagés. Il reste à évaluer le coût des conséquences dramatiques en tous genres en vue de comparer les bilans différentiels. Vaste chantier pour les membres du GIEC et autres prévisionnistes !
Par ailleurs, le même GIEC prévoit un mètre de montée du niveau de la mer, lié principalement à la fonte des glaces, elle-même fonction du réchauffement de la Terre durant ce siècle. Alors, ne pas passer sous silence, les drames humains programmés pour les populations littorales des régions du monde les plus vulnérables comme celles du Golfe du Bengale, de Thaïlande, pouvant concerner des Etats entiers (la Malaisie par exemple) et bien sûr celles des régions marécageuses, des polders, sans oublier nos chères îles à fleur d'eau
Tant pis pour l'acidification croissante des océans qui captent de l'ordre d'un quart des émissions de CO2, mettant ainsi en péril la biodiversité, d'abord aquatique, puis, chaîne alimentaire oblige, terrestre
Sans oublier les ravages des pesticides Sans oublier les pertes de patrimoine planétaire ancestral et non renouvelable nécessaire à la production desdites richesses, réelles ou virtuelles, qu'exige notre modèle de développement (5).
En raccourci et si rien ne change, l'occasion de mille conflits en perspective! Fabricants d'armes restez vigilants, l'avenir vous appartient !
La course aux prix bas dans un contexte de libre échange mondialisé : un défi dévastateur (6).
Voulant la vache et l'argent de la vache, l'homme n'a pas eu de mal à s'adapter à la société de consommation et comme corollaire il est plus que jamais son meilleur soutien malgré le gaspillage qu'elle induit. Et vive la course aux prix toujours plus bas ! Cela dans tous les domaines.
Pensant que cette stratégie lui est favorable, il en veut, il y croit jusqu'au jour où, à son tour, après beaucoup d'autres, il est prématurément mis hors jeu, chômeur, victime.
Cette course est exacerbée par le libre échange entre des pays et régions du monde où les conditions de la production ne sont guère comparables. Un libre échange boosté par des coûts de transports qui continuent à bénéficier de carburant détaxé Merci au législateur qui en est encore aux dispositions prises au lendemain de la deuxième guerre mondiale pour soutenir le commerce mondial et développer le trafic aérien l
À contrario, et bien qu'ayant de nombreux atouts, le commerce de proximité a du mal à trouver sa place. Y aurait-il crainte d'un repli sur soi ou un lobbying trop efficace chez les défenseurs du commerce mondial (et autre OMC) ? Probablement les deux !
Exclusion versus partage
En dehors de culture illustrée ici par l'exemple de la culture nippone, d'inspiration bouddhiste, pour laquelle l'effort de chacun est toujours et d'abord tourné vers l'autre, pour laquelle la réussite ne peut être que collective (et seul l'échec une affaire relevant de l'individu), le modèle occidental judéo-chrétien loue d'abord la performance individuelle même si, aujourd'hui exacerbée, elle peut devenir collectivement nocive. Et la compétition dans le sport comme dans les affaires est aujourd'hui féroce outre passant les comportements animaliers qui, eux, se justifient par l'instinct de survie.
Alors, n'est-il pas temps de mettre notre intelligence collective au service d'un vrai challenge sociétal, avec des défis d'entreprise nouveaux, intégrant le long terme, visant un partage équitable de résultats réels, partageant le travail.
Illusions perdues ?
Siècles des lumières, développements nés des sciences et techniques, progrès économique et social, bien-être matériel tous azimuts, gaz à tous les étages pour singer notre titre ! OK ! Mais voila que les fondations de l'édifice ne tiennent plus, le plancher est vermoulu, nos défis et particulièrement depuis la fin de la deuxième partie du vingtième siècle sont compromis tandis que le manque de justice dans la répartition des chances et des richesses,, rend de plus en plus fous et menaçants les exclus.
Alors, rappelons avec force et conviction, avec Rabelais, que "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
Quand la démocratie paralyse
Le modèle socio-économique que nous connaissons en Occident et qui inspire les pays en voie de développement ne connaît pas vraiment d'alternatives susceptibles d'être validées par une majorité de citoyens.
L'espèce humaine a peur de l'inconnu et aujourd'hui dans les pays les plus avancés s'en préserve par de multiples assurances. Alors comment prendre des décisions radicales dans une démocratie?
Un long chemin nous attend. Il passe par de nouvelles valeurs éthiques, une nouvelle culture, celle du partage
Alors, commençons par partager le rêve de John Lennon (selon son célèbre "Imagine") : rêve de gens vivant en paix,, une vraie fraternité humaine, partageant tout, dans un monde uni, sans pays, sans paradis, sans enfer, sans possession, sans religion, sans raison de tuer ou de mourir
(1) Propositions pour une économie équitable par Rémi Guillet (livre paru aux éditions l'Harmattan en 2012)
(2) Energy and economical growth : overview and global challenge by Rémi Guillet (Environmental Engineering and Management Journal, "Gheorghe Asachi" Technical University of Iasi, Romania, octobre 2010)
(3) The Growing Role of Minerals and Metals for A Low-Carbon Future, la Banque mondiae by Arrobas, Daniele La Porta; Hund, Kirsten Lori; Mccormick, Michael Stephen; Ningthoujam, Jagabanta; Drexhage, John Richard (Rapport de la banque mondiale, 2017)
(4) Selon les BP statistics de juin 2017
(5) Voir les rapports du GIEC
(6) Prix cassés, low cost Danger par Rémi Guillet (article paru dans CFO-News / octobre 2009)
Signature :
Rémi Guillet
En attendant, commençons par partager le rêve de John Lennon (selon son célèbre "Imagine") : rêve de gens vivant en paix,, une vraie fraternité humaine, partageant tout, dans un monde uni, sans pays, sans paradis, sans enfer, sans possession, sans religion, sans raison de tuer ou de mourir
Aide à la construction du modèle de rémunération idéal pour une entreprise "nouvelle"
Ces quatre pages complètent les 2 livres de Rémi Guillet "Pour plus de solidarité entre le capital et le travail ou de nouvelles chances pour l'emploi" (l'Harmattan 2004) et "Propositions pour une économie équitable" (l'Harmattan 2012) en développant et illustrant davantage le modèle de rémunération "idéal" présenté dans les livres cités.
Signature :
Rémi Guillet
À propos de cohabitation monétaire entre monnaies nationales et euro Ou l'intérêt de la "troisième voie"
Mais à l'heure des "bitcoins", il est temps de faire preuve d'imagination et de proposer une 3ème voie : celle qui consisterait à faire cohabiter les deux, à passer du "OU" au "ET"...
À propos de cohabitation monétaire entre monnaies nationales et euro Ou l'intérêt de la "troisième voie"
Par Rémi Guillet
Le 29 novembre 2013-11-29
On garde l'euro OU on reprend notre monnaie nationale et les seules options possibles seraient dans cette simple alternative !
Mais à l'heure des "bitcoins", il est temps de faire preuve d'imagination et de proposer une 3ème voie : celle qui consisterait à faire cohabiter les deux, à passer du "OU" au "ET".
Pour être plus concret parlons au nom de la France et imaginons que ladite 3ème voie soit de faire cohabiter l'euro et le franc et que tout échange commercial avec la France puisse être négocié soit en franc soit en euro : la France retrouvant ainsi un levier monétaire par le truchement du choix de son taux de conversion en euro.
Ainsi, considérant le dollar US ($) comme autre monnaie internationale, nous nous retrouvons avec trois monnaies susceptibles de supporter un négoce avec la France : le dollar US ($), l'euro () et le franc (F).
Si nous nous intéressons aux trois taux de conversion de ce "triangle monétaire", soit le taux T,$ pour la conversion euro vers dollar et X,$ sa variation relative, le taux T$,F pour la conversion dollar vers franc et X$,F sa variation relative et enfin le taux TF, pour la conversion franc vers euro et XF, sa variation relative, alors par définition :
T,$ x T$,F x TF, = 1
Et X,$ + X$,F + XF, = 0
(Par exemple, X,$ étant positif signifie que l'euro vient de se renforcer face au dollar (a pour équivalent plus de dollar, le dollar s'affaiblit face à l'euro) etc.).
Autrement dit, deux des trois taux de conversion ou encore les variations de deux de ces trois taux déterminent, de facto, le troisième ou sa variation.
Nous retiendrons de cela que si on suppose que la banque européenne a un taux ou vient de modifier son taux de conversion face au dollar, respectivement de T,$ et de X,$ alors la banque de France agissant sur TF, peut corriger la stratégie européenne pour en venir à un taux de conversion T$,F plus conforme à sa propre stratégie face au dollar puisque,
T$,F = 1/(T,$ x TF,)
Et X$,F = - (X,$ + XF,)
Exemples numériques illustrant les perspectives offertes aux stratèges des monnaies
1- Compte tenu du déficit de la balance commerciale de la France, commençons par l'étude de cas d'exportation française.
On suppose que le taux de change euro vers dollar vient d'augmenter de X,$ = +2%, (le dollar s'affaiblit face à l'euro de 2%) alors pour en revenir à minima à la situation antérieure la banque de France devra s'efforcer de pratiquer une dévaluation minimale face à l'euro XF, = -X,$ et une dévaluation plus forte si elle veut en profiter pour doper les exportations françaises dans la zone dollar (ou dans la zone euro).
2 - Maintenant examinons les possibilités de cette troisième voie sur le coût des importations françaises.
On suppose ici que le taux de change euro vers dollar vient de diminuer de X,$ = -2%, (le dollar se renforce face à l'euro de 2%) alors pour a minima en revenir à la situation antérieure du coût de nos importations la banque de France devra s'efforcer de pratiquer une réévaluation minimale face à l'euro XF, = -X,$ et une réévaluation plus forte si elle veut en profiter pour diminuer le coût de nos importations venues de la zone dollar (ou de la zone euro).
Bien sûr, selon qu'on se place du point de vue de l'exportation ou de celui de l'importation, les recommandations seront opposées. Mais aujourd'hui plus de poids est à donner à nos problèmes d'exportations, donc la stratégie monétaire à adopter est claire.
Le plus important est de noter qu'avec ce triangle monétaire la France recouvre son levier monétaire pour favoriser sa politique commerciale extérieure !
Plus généralement, le commerce intra communauté pourra être dopé par des taux de change nationaux susceptibles de variations face à l'euro tandis que les analyses comparées seront facilitées par l'existence de la référence de chaque monnaie nationale à la monnaie communautaire.
Pour ce qui concerne les produits et projets intra communautaire, multi nationaux, l'euro garde tout son intérêt puisque la stratégie commerciale concerne la communauté donc sa monnaie !
Dans le contexte économique actuel, la cohabitation du franc et de l'euro ou plus généralement la cohabitation des monnaies nationales et de l'euro mérite mieux que d'être écartée d'emblée, cette cohabitation constitue une 3ème voie "porteuse" pour des pays liés par une monnaie commune mais qui n'ont pas réussi à devenir une communauté, ni sociale, ni politique, ni économique. Et le triangle monétaire que nous venons d'envisager permettrait de sortir d'un clivage à la fois simpliste et stérile.
Signature :
Rémi Guillet - le 29 novembre 2013 -
... Et le triangle monétaire que nous venons d'envisager permettrait de sortir d'un clivage à la fois simpliste et stérile.
Humid combustion analysis thanks to the Combustion Hygrometric Diagram software
Thanks to the Combustion Hygrometric Diagram Software
By Rémi Guillet
And Jean-Pierre Hébert
The Combustion Hygrometric Diagram (CHD) software is a useful tool for analysing, improving, optimizing the efficiency of any processes including a combustion and particularly relevant for condensing processes as condensing boilers or processes using additional water to increase their heat and power efficiency and, as a more and more appreciated consequence, a more "ecological" combustion in the last case we have called "humid combustion processes".
This numeric tool can be also the base of a new metrology using the wet bulb temperature as a main data And is also relevant to size any kind of bi-phases exchanger, as the "water vapour pump", to detect any "inside" or "outside" water condensation
This new version of the CHD software is fitted to work on Microsoft Windows XP (or Microsoft Windows 7) and can be obtained by touching
guilletremi@yahoo.fr or hebert@insa-rouen.fr
(http://www.insa-rouen.fr/recherche/activites-industrielles-et-commerciales/prestations/certi-spe)
(A description of the CHD software abilities will be sent free on demand at one of the above mail addresses)
Signature :
Rémi Guillet et Jean-Pierre Hébert
(A description of the CHD software abilities will be sent free on demand at one of the above mail addresses)
Notes :
fait le 28 / 04 / 2013
Et si la croissance s'avérait durablement récalcitrante!
Et si la croissance s'avérait durablement récalcitrante !
Par Rémi Guillet
(mars 2012)
Est- ce jouer les Cassandre que d'évoquer cette hypothèse systématiquement écartée de tous les discours et perspectives politiques en cette veille d'élection présidentielle française ? Discours qui pourtant relèvent tous la dépendance de notre capacité à parvenir à l'effacement de notre dette souveraine, à équilibrer notre budget national, à équilibrer notre balance commerciale à notre croissance économique.
Et cependant, cette hypothèse a quelque raison d'être avérée durablement
En effet, on sait déjà qu'à terme, la double problématique énergétique (diminution des ressources énergétiques fossiles, impact des rejets sur l'environnement), seule, suffira pour nous obliger à des efforts accrus pour aboutir à une même croissance de production de richesse utile à notre bien être (tout simplement dus à la nécessité de "produire", manufacturer, les énergies alternatives à la manne naturelle du "fossile" qui a tant servi la fin du siècle précédent)
Au calcul du "PIB" d'en rendre compte ! (Si possible, s'inspirant des recommandations de J Stieglitz ).
En attendant, on pourra toujours consulter les travaux de l'équipe dirigée par James H. Brown de l'Université du Nouveau-Mexique qui utilise les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et du World Resources Institute pour montrer la forte corrélation au plan mondial (coefficient de corrélation de 0,76) entre la consommation d'énergie et la croissance économique (Cf. l'adresse http://www.enerzine.com/14/11139+la-consommation-denergie-revelateur-du-PIB-des-pays+.html)...
Au bout du compte, quoi d'autre, sinon en venir à un plus "juste" partage de ce qui est
La recherche d'une solution optimale au "partage de la valeur ajoutée produite par l'activité économique" a peu motivé les créateurs et théoriciens de l'économie occidentale moderne, y compris chez ceux (rares) qui ont eu conscience plus tôt que les autres du "poids" de la manne de l'énergie naturelle (et "gratuite") dans leurs analyses et visées d'optimisation économique. Au mieux, quelques "humanistes" (écologistes avant ou après la lettre) ont-ils voulu un partage plus juste, équitable et durable, de la richesse produite par une activité économique raisonnable, restant cependant victimes innocentes d'un rapport de force entre " capital" et "travail" très défavorable au second
Aujourd'hui, la "solidarité" structurée (nationale) est devenue incontournable (dans sa version minimale), et cela d'autant plus que le "sauve qui peut" est devenu le premier des leitmotiv d'une société consumériste qui a perdu le sens de la solidarité "coutumière" des générations précédentes. (La pauvreté se partageant nettement mieux que la richesse, il allait de soi que nos anciens, en moyenne relativement plus nombreux à être pauvres, ne pouvaient qu'être plus naturellement enclins à l'entraide!).
Certes, la charité a toujours été de mise avec son emblème moderne, l'Abbé Pierre. Mais avec la charité on semble se satisfaire du partage des reliefs, des "miettes" pour assurer la survie aux laissés-pour-compte. Et cette charité fait d'emblée passer à la trappe, l'idée d'équité dans le partage des richesses et de sa croissance
Pour l'essentiel, l'idée de partage "équitable" reste taboue (y compris quand il s'agit du travail, cela malgré les valeurs d'intégrateur social, d'équilibre individuel, qui lui sont désormais reconnues), nonobstant un taux ("insupportable" pour la collectivité) de chômeurs qu'on ne sait résorber ni momentanément ni durablement.
Alors, et plus encore qu'en cas de croissance forte, en cas de croissance molle, voire négative, ayant toutes les chances de voir la productivité du travail croître plus vite que l'activité économique nationale (compétition internationale et avancées technologiques obligent), il reste plus que jamais pertinent de rompre avec un modèle de "distribution" marqué par l'injustice.
Et, en cas de non croissance, la volonté d'aboutir à un meilleur partage voit même sa pertinence grandir ! (Trivialement, le pain ou tout autre produit de base destiné à la consommation n'a jamais vu son prix indexé sur les revenus dont dispose celui qui l'achète !) Et en période difficile, les catégories les plus pauvres sont condamnées à la dette sous toutes ses formes avant tous les autres, dette qui, in fine, contribuera à de l'inflation pour tous
Dans ce contexte, on comprend que l'intérêt à mieux partager la valeur ajoutée avérée, à optimiser sa répartition entre rémunération du travail, du capital, celle de l'État (via les taxes et impôts) est essentiel, relevant alors de l'intérêt général.
Et c'est notre conviction qu'il y a là la meilleure façon de maintenir l'activité économique et de redonner les plus grandes chances à la relance économique
(On pourra relire les différents articles ayant affaire avec ce thème que nous avons signés et parus sur ce site, voire les livres "Pour plus de solidarité entre le capital et le travail ou de nouvelles chances pour l'emploi", "Incantations pour un futur durable".
Dans un contexte défavorable à la croissance, quid des dettes souveraines ?
C'est dans un contexte monétaire mélangeant valeurs réelles et valeurs virtuelles, ayant subi les dérives liées à des activités spéculatives outrancières, que les États occidentaux ont dû et doivent faire face à leur responsabilité "souveraine" d'investisseur, de (re) distributeur de richesse vers les plus pauvres. Ils l'ont fait trop souvent en se croyant assez forts dans leur souveraineté pour enfreindre les codes élémentaires de la "bonne gestion".
Et dépensez sans compter, emprunter aussi longtemps que des créanciers répondent à leur demande (imaginons que les "fameuses" agences de notation n'aient pas existé, alors il eût fallu que, de leur propre chef, les créanciers et autres banques aient la sagesse de mettre un terme à un business plutôt lucratif pour eux, pour -peut être- assister à une modification des agissements "souverains !), hypothéquer sans scrupule ni limite l'avenir des générations montantes auront été autant de comportements "souverains" qui auront marqué les quinze dernières années (en France et ailleurs !).
Aujourd'hui, et après la crise des subprimes aux USA, l'alerte à l'allocation abusive de crédits "souverains" a gagné l'Europe monétaire pour mettre au ban des accusés les plus mauvais gestionnaires de ses États membres, ébranlant du même coup le projet communautaire Et après moult tergiversations, un effacement (partiel) de la dette du premier banni est accepté, faisant, de facto, confiance à sa capacité à se redresser, c'est-à-dire rembourser sa dette résiduelle. Mais, dans un contexte de croissance récalcitrante, qu'attendre de cette stratégie infligeant par ailleurs un resserrement drastique de "ceinture" à des populations plus victimes que responsables ?
Dans un contexte de croissance récalcitrante, quelle autre solution que celle de l'effacement pur et dur de la dette ?
À nouveau, on est en droit de penser que la "solution" à des endettements extravagants passe par le partage entre tous ceux qui ont fait choix d'une même monnaie, une monnaie qui se doit de rester en toutes circonstances de reflet de la réalité économique du territoire concerné (n'en déplaise à ceux qui défendent contre vents et marées une stratégie de monnaie forte !). Après tout, les créanciers - d'où qu'ils viennent - n'ont-ils pas implicitement ici comme ailleurs accepté les risques associés à l'allocation de créances ? De même, chaque État n'a-t-il pas à assumer son manque de vigilance dans le suivi de la gestion de la monnaie commune par chacun de ses partenaires ? La volonté de créer une Europe politique n'implique-t- elle pas la manifestation d'une vraie solidarité monétaire ?
Et l'effacement de la dette pour tous n'est-il pas la seule voie équitable envisageable pour poursuivre le plus sûrement possible le projet européen ?
Certes les "bons élèves" s'estimeront perdants dans cette affaire car leur effort s'évanouira au travers de la perte de la valeur (de change) de la monnaie commune face au autres grandes monnaies. Une inflation concomitante s'en suivra. Mais en toute probabilité, les bons élèves garderont leur "rang" car ils ne sont pas "bons" par hasard mais grâce à leurs qualités de bon stratège, de bon gestionnaire et n'ont donc aucune raison, avec cet effacement de dette partagé par tous, de perdre leurs compétences économiques spécifiques.
Donc, à l'Europe et aux adeptes du projet communautaire d'être rapidement capables d'initier une solidarité allant jusqu'à l'effacement de toutes les dettes souveraines sur le territoire monétaire européen et de mettre en place aussi rapidement une politique stricte, des mesures structurelles indispensables pour contenir les dérives et contrôler la qualité de la gestion monétaire commune.
Sans cela, le retour aux monnaies nationales s'imposera naturellement afin que chaque monnaie joue son rôle de "juste" avatar de la réalité économique de chaque État.
Il en va de même au plan mondial. Á choisir entre une monnaie unique avec une banque mondiale apte à bien prendre en compte la situation économique réelle de chaque État et des États ayant chacun sa propre monnaie, devant accepter les taux de change imposés par une banque mondiale apte à les déterminer
Mais, sous couvert de croissance, pointons aussi qu'il ne suffit pas pour un État d'instaurer ou de soutenir une politique économique (fût-elle génératrice de croissance) fondée sur des activités qui impacteraient trop longtemps négativement sur sa balance commerciale (extérieure) . En effet, l'équilibre de cette balance (qui peut peser lourdement sur l'ensemble des dettes nationales) reste fortement tributaire du choix de clients qui lui sont par définition "extérieurs", lui qui, de son côté (en Europe notamment), est condamné à importer la plupart de ses matières premières (énergie fossile, minerais ).
Au bout du compte le premier des indicateurs de la bonne santé économique d'un pays n'est-il pas sa balance commerciale ?
Jouant ici les Cassandre jusqu'au bout, observons encore qu'il ne suffit pas non plus de faire du "copier-coller" s'inspirant d'un pays ayant réussi, car l'économie n'est pas un univers statique mais bien vivant et les meilleures stratégies impliquent un certain "right in time" ! Sans compter avec les différences de contexte d'us et coutumes, des stratégies venant d'ailleurs et datant d'hier ne sont pas forcément pertinentes pour préparer le futur de l'hexagone !
Avec l'espoir que ce texte qui nous a amené à jouer les Cassandre sera compris comme relevant d'une réflexion visant à combler une certaine impasse qui caractérise (inopportunément) le discours préélectoral actuel en France.
Signature :
Rémi Guillet
...
Avec l'espoir que ce texte qui nous a amené à jouer les Cassandre sera compris comme relevant d'une réflexion visant à combler une certaine impasse qui caractérise (inopportunément) le discours préélectoral actuel en France.
Á propos de combustion et d'eau…
Le prix des carburants et autres combustibles n'ayant pas fini de "flamber", induisant la reprise de débats récurrents (Cf. Wikipédia) comme celui lié à une croyance de certains en un effet plus ou moins mystérieux d'un "dopage à l'eau"...
Á propos de combustion et d'eau…
Par Rémi Guillet (le 03/03/2012)
Le prix des carburants et autres combustibles n'ayant pas fini de "flamber", induisant la reprise de débats récurrents (Cf. Wikipédia) comme celui lié à une croyance de certains en un effet plus ou moins mystérieux d'un "dopage à l'eau" (ou autre effet issu de la mise en place sur les moteurs ou autre brûleur d'un dispositif plus ou moins "opaque" où l'eau subirait des transformations "gratuites" au plan énergétique, devenant elle-même carburant !) nous amène à revenir sur trois informations que nous pensons essentielles à propos de "combustion et d'eau", informations issues de notre thèse "La combustion par voie humide et ses performances" (thèse présentée en 2002 à l'université de Nancy 1 - Henri Poincaré - et directement accessible en version intégrale en utilisant l'adresse électronique "http://www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCD_T_2002_0149_GUILLET.pdf").
1- L'eau arrivant dans une zone où se développe une combustion (dans une machine thermique: moteur à combustion interne ou externe, chaudière etc. - et que cette eau soit amenée sous forme vapeur ou liquide, par l'air comburant, par le carburant, injectée séparément -) a toutes les chances d'améliorer la "qualité" de la combustion (du carburant identifié comme tel !). Pouvant intervenir sur l'atomisation de gouttelettes d'un carburant liquide (hydrocarbures lourds) autant que sur les multiples réactions chimiques "intermédiaires" développées durant la combustion, cette eau "additionnelle" permet dans certains cas à des combustions "difficiles" d'approcher davantage (si cela est chimiquement possible), leur complétude, donc de rejeter moins de particules et autres imbrûlés. De plus, et dans tous les cas, la présence d'eau additionnelle réduit la formation des NOx, car une combustion approchant la perfection, surtout en cas de stoechiométrie, est avec ce "ballast thermique" d'eau additionnelle comparativement plus "froide" donc toujours moins propice à la formation d'oxydes d'azote. (Cf. références signalées dans la thèse déjà mentionnée).
2- Ainsi, la présence d'eau dans la chambre de combustion d'une machine thermique modifie la dynamique physico-chimique de la combustion et si l'amenée d'eau est maîtrisée, cet ajout d'eau, seul, va suffire, via une combustion améliorée, à justifier les meilleures performances enregistrées par ladite machine thermique : meilleur rendement mécanique pour un moteur, voire plus de puissance "nominale" notamment pour certaines turbines à gaz... Et une plus grande "discrétion écologique" !
De notre point de vue, il n'y a rien d'autre à invoquer pour "comprendre" ce qui se passe avec certains moteurs "dopés" par addition d'eau. Donc, partant d'un moteur "brûlant" mal son carburant, donc nécessairement peu performant, l'eau ajoutée a toutes les chances d'améliorer la combustion et donc, concomitamment, de réduire la "consommation" dudit moteur. Evidemment, plus la machine concernée est initialement sous performante et plus le bénéfice lié à l'introduction d'eau additionnelle peut s'avérer significatif ! (Cf. les exemples souvent pris sur de vieux moteurs diesel, sur des moteurs deux temps …)
Á contrario, rien à attendre de bien spectaculaire d'un moteur en bon état de marche. Á noter que la quantité d'eau introduite doit toujours être maîtrisée et ne pas dépasser un certain seuil, sinon on peut s'éloigner de l'effet recherché, d'autres pollutions pouvant alors apparaître, notamment avec la formation de CO… (Sans oublier que l'eau en grande quantité étouffe ou "éteint" le feu !).
3- Maintenant, imaginant une machine thermique initialement exemplaire du point de vue de la combustion, reste que l'eau peut permettre au thermodynamicien d'envisager des cycles (de récupération, régénératifs, combinés etc.) qui peuvent augmenter très fortement le rendement mécanique du système (par comparaison au moteur traditionnel, en cycle "ouvert" ; voir la thèse qui présente largement ces cycles).
Par ailleurs, revenant sur la combustion, une autre chose est à rappeler. Il s'agit de l'exploitation des changements de phase de l'eau issue de la combustion. Ainsi sa condensation (si elle est effectivement réalisée dans un récupérateur ad hoc) devient source de récupération "ultime" de l'énergie de combustion. On évoque là les générateurs de chaleur à condensation pour les installations de chauffage "basse température" (cas des installations de chauffage de logement avec radiateurs surdimensionnés, à chauffage par le sol dont la température reste très inférieure à 60°C…). Mais on évoque aussi le cycle* "pompe à vapeur d'eau" qui permet d'élargir le champ d'application desdits générateurs à condensation au cas des chauffages à plus haute température, donc au dessus de 60°C, soit le cas des chauffages collectifs ou autres installations thermiques du tertiaire…). Ces dernières pompes à vapeur d'eau (ou échangeur thermique et massique en produits de combustion avant rejet et air comburant) menant de facto vers une forme de "combustion humide" avec ses vertus écologiques spécifiques garanties (notamment celle du bas NOx…). On pourra à nouveau s'en référer à la thèse souvent citée ou à l'ouvrage "Du diagramme hygrométrique de combustion aux pompes à vapeur d'eau" ou aux articles récents** (écrits en anglais) apparaissant sur la fiche auteur de Rémi Guillet chez l'harmattan en rubrique articles contributions comme "The water vapor pump cycle underlines the wet combustion advantages"
4 - (rajouté le 14-10-2015) : Dans le cas des moteurs alternatifs on peut aussi rappeler le (anciennement bien connu) pouvoir "anti-détonant" de l'eau, élément inerte mais dont l'injection (en phase liquide), toute chose égale par ailleurs, fait chuter la température du mélange en fin de compression et ainsi permet au thermodynamicien de tirer profit de cette injection d'eau "additionnelle" pour parallèlement augmenter le taux de compression du cycle et, in fine, améliorer le rendement mécanique de la machine, voire pour certains cas, également en augmenter la puissance mécanique produite (selon la "balance" entre le gain de rendement mécanique et la perte de puissance énergétique admise dans le cylindre). (Voir le résumé du titre "Wet way combustion" paru en 2001 chez Elsevier)
5 - (rajouté le 23-04-2024) : Selon le cycle "Pompe à vapeur d'eau" et avec le combustible hydrogène (donc, par nature, carburant décarboné), cette forme de combustion que, dans le passé, il a qualifiée de "combustion humide", de très fortes performances énergétiques et écologiques sont possibles. Avec deux anciens collaborateurs, Rémi Guillet vient de publier un article (en version française et anglaise et en "open access" via l'iSTE journal) qui précise les performances optimales et remarquables à attendre de l'utilisation de ce nouveau carburant, notamment via une combustion ("oxydo-réduction" dit-on en cas de pile à combustible) selon le cycle de la pompe à vapeur d'eau qui, avec la rareté à venir de cette dernière, ne fait que recycler l'eau issue de la combustion. Cf. liens ci-après,
Version FR : https://www.openscience.fr/Combustion-humide-de-l-hydrogene-et-cycle-de-la-Pompe-A-Vapeur-d-Eau
Version EN : OpenScience - Hydrogen wet combustion and "Water Vapor Pump-cycle"
6 - (rajouté le 02-01-2025) Dans un contexte de solutions altenatives et très pertinente pour une mobilité soucieuse de l'environnement, on voit avec la motorisation hybride combinant moteur thermique à combustion humide selon le cycle de la pompe à vapeur d'eau, batterie de taille réduite moteur électrique (avec freinage régénératif) une technologie très prometteuse...
Signature :
Rémi Guillet
"Du diagramme hygrométrique de combustion aux pompes à vapeur d'eau".
"Pour une gouvernance d'entreprise revisitée fondée sur le resserrement des liens entre actionnaires et salariés "
Appartenant à la catégorie des seniors confirmés, c'est-à-dire ayant vécu le bouleversement et les excès de la deuxième partie du XXème siècle durant laquelle l'aventure économique débridée du monde occidental devait nous mener à un monde ayant à affronter une crise aux multiples visages, où tout est remis en cause, j'ai, quant à moi, préparé la venue du XXIème de façon atypique en retournant à l'Université à la veille de ma retraite, désireux d'y apprendre la "théorie économique" pour en dépasser la "critique ordinaire" et, pourquoi pas, proposer quelque amendement
Conscient que "l'équilibre économique" inventé par le siècle finissant n'avait de pertinence que selon une analyse dynamique, basé de plus en plus sur le crédit, à l'investissement certes, mais aussi crédit à la consommation et avec de moins en moins de retenue pour ce dernier, au final impliquant pour sa pérennité toujours plus de croissance (plus d'énergie mise en oeuvre), je devais en venir à un travail ciblé sur "les conditions du resserrement des liens entre actionnaires et salariés dans les S.A."*.
En abordant une telle problématique j'allais "toucher au Saint Graal" m'a-t-on dit à l'époque et moi-même ne pensais pas qu'une remise en cause profonde du modèle économique en cours était à l'horizon 2008!
Voici la proposition qui devait en résulter
Après un siècle de conflit radical entre ceux qui apportent le capital et ceux qui apportent leur travail, où le comportement défiant des uns vis-à-vis des autres se justifie et s'auto entretient par les modalités de rémunérations (traitées comme "charges" s'il s'agit de la rémunération du travail (!) et "profits" lorsqu'il s'agit de la rémunération du capital et plus la première est élevée, plus la seconde est maigre !), il m'a semblé que le temps était venu d'envisager de nouvelles modalités de rémunérations qui "naturellement" pouvaient faire passer les acteurs internes et les acteurs externes à l'entreprise de l'état de défiance et de confrontation à celui de confiance et de coopération Temps de mettre en place des modalités de rémunérations qui, de façon symétrique, allaient "positiver" aux yeux de tous, la hauteur de la masse salariale et celle des bénéfices
Le principe de la participation (ou de l'intéressement) qui amène les salariés à vivre positivement le profit que réalise l'entreprise étant aujourd'hui agréé et étendu alors, selon le modèle proposé, ce principe doit être "contre balancé" par son symétrique, soit un dispositif qui positive la masse salariale aux yeux des actionnaires (ou autres détenteurs de capitaux).
Ceci est loin d'être anecdotique car les mesures d'extension de rémunération indexées sur les profits (participation, intéressement et autres stocks-options ) ne font qu'accentuer la mainmise du "capital" sur la gouvernance de l'entreprise. Aussi il est plus que jamais indispensable que des dispositions soient prises pour un rééquilibrage à la faveur de la masse salariale, en clair pour aboutir à ce que la hauteur de la masse salariale soit positivée par tous et -ce qui est nouveau- par les détenteurs du capital générant davantage de solidarité entre les acteurs et, le cas échéant, facilitant toute négociation concernant les salaires.
Plus clairement encore, selon la proposition, en même temps que la rémunération des salariés est faite de salaire et d'une participation (intéressement) aux profits, la rémunération des actionnaires est faite de dividendes et d'une prime indexée sur la masse salariale, appelée "prime de fidélité à l'entreprise".
A noter que cette symétrie d'intérêts, à la fois pour une masse salariale la plus haute possible et des profits les plus élevés possibles, traduite par des "primes" indexées sur l'élément spécifique de rémunération de l'autre partenaire aboutit, de facto, à une autre distribution de la valeur ajoutée entre les charges prédéterminées (type salariales) et les bénéfices (néo dividendes), au final aboutit à une autre comptabilité, comme on le voit sur le développement qui suit.
Si on appelle :
Ra, la rémunération des actionnaires,
Rs, la rémunération des salariés,
D, les (néo) dividendes,
S, la (nouvelle) masse salariale,
α, la valeur du coefficient d'indexation de la prime de fidélité (prime destinée aux actionnaires) sur la masse salariale,
β, la valeur du coefficient d'indexation de la participation aux résultats (participation destinée aux salariés) sur les dividendes,
km, la valeur négociée comme étant la plus favorable à leur coopération du coefficient de médiation (ou de modération) soit le rapport de la rémunération des actionnaires sur celle des salariés Ra/Rs
Alors :
Ra = D + α.S
Rs = β.D + S
Au moment de la prise en compte du nouveau modèle, la valeur Ra/Rs = km étant négociée, l'équité du partage de la valeur ajoutée est obtenue lorsqu' on retiendra également,
D/S = km (ce qui est très probable !)
et β = α /(km)2 (avec α quelconque mais révélateur du "niveau d'adhésion" au modèle)
A noter que lorsque α = km (donc β = 1 / km), est retenu, l'équité est alors pérenne, le modèle est dit "idéal" au plan de l'équité du partage et on aura toujours Ra/Rs = km, quelles que soient les valeurs actuelles ou futures de D et S).
Pour l'entreprise les charges prédéterminées (masse salariale + prime de fidélité destinée aux actionnaires) sont alors F = (1+ α).S, tandis que les bénéfices (dividendes + participation aux résultats destinée aux salariés) sont B = (1+ β). D
Imaginant alors le cas du passage au modèle proposé (suivant les modalités décrites au dessus), respectant la continuité des rémunérations des uns et des autres, on démontre que pour une même valeur ajoutée (F+B maintenue égale à la somme de la masse salariale + dividendes du modèle traditionnel), les charges prédéterminées F de l'entreprise baissent tandis que les bénéfices B augmentent pour toute entreprise qui, en moyenne, distribue plus de masse salariale que de dividendes, donc pratiquement toutes !
Bien sûr, ces écarts par rapport au modèle traditionnel seront d'autant plus forts qu'on se sera approché du modèle idéal!
En cela, le modèle induit une nouvelle vision des charges dues à l'emploi salarié en même temps qu'il devient plus favorable à l'emploi pérenne cela grâce à la part participative des rémunérations des salariés qu'on peut aussi qualifier, en leur nom, de "flexisécurité interne" à l'entreprise.
A noter que le coefficient km qui exprime la valeur souhaitée (nominale) du rapport des rémunérations Ra/Rs est plutôt une affaire de "branche" ou de secteur d'activité, tandis que la valeur de α et celle de β qui reflètent le niveau d'adhésion au modèle sont plutôt affaire d'entreprise, l'ensemble de ces valeurs étant par principe négociables aussi souvent que nécessaire
Ainsi explicité, le modèle proposé apparaît donc comme porteur de meilleur partage de la valeur ajoutée, d'équité et ces vertus sont d'autant plus soulignées qu'on se rapproche du modèle "idéal"
Le modèle suggère un protocole à négocier entre partenaires et en cela est générateur de climat de négociation et de coopération entre les différents types d'acteurs. En même temps qu'il redistribue profits et risques, il offre également de nombreuses autres potentialités toujours liées à ses modalités de rémunérations qui intègrent davantage la réalité économique de l'entreprise: flexisécurité intrinsèque à l'entreprise ou "intra muros"), autres perspectives pour affronter la "mondialisation"
Enfin, on souligne ici que le modèle constitue une aubaine pour les "jeunes pousses", "start-up" et autres créations d'entreprises dans la mesure où les rémunérations fidélisent les détenteurs du capital au projet en même temps qu'elles suivent, pour les salariés, l'évolution des activités. Un haut niveau d'adhésion au modèle est a priori particulièrement important en cas de création d'entreprise, cela pour éviter tout hiatus entre les charges et la progression économique réelle de l'entreprise : la réussite du projet peut en dépendre ! .Mais il reste très souhaitable que le "niveau d'adhésion" au modèle soit négocié par l'ensemble des partenaires, investisseurs, dirigeants, salariés, tous devant avoir des exigences respectant les risques et attentes
*Voir le livre "Pour plus de solidarité entre le capital et le travail ou de nouvelles chances pour l'emploi" ainsi que les articles qui l'ont suivi (ed. l'Harmattan 2004)
Signature :
Rémi Guillet
Quelques éléments sur la construction du modèle
Ra, la rémunération des actionnaires,
Rs, la rémunération des salariés,
D, les (nouveaux) dividendes,
S, la (nouvelle) masse salariale,
α, la valeur du coefficient dindexation de la prime de fidélité (prime destinée aux actionnaires) sur la masse salariale,
β, la valeur du coefficient dindexation de la participation aux résultats (participation destinée aux salariés) sur les dividendes,
km, la valeur négociée (comme étant la plus favorable à leur coopération) du rapport de la rémunération des actionnaires sur celle des salariés, soit Ra/Rs = km,
Alors :
Ra = D + α.S
Rs = β.D + S
Et léquité au moment du changement de formule de rémunération (vérifiant Ra/Rs = km) est obtenue lorsque,
D/S = km
β = α /( km)2 (avec α quelconque mais révélateur du « niveau dadhésion » au modèle )
Si α = km (donc β = 1 / km), léquité est pérennisée, le modèle est idéalisé et on aura toujours Ra/Rs = km, quelles que soient les valeurs dites nominales ou futures de D et S).
Pour lentreprise les charges prédéterminées (masse salariale + prime de fidélité destinée aux actionnaires) sont F = (1+ α ). S, alors que les bénéfices (dividendes + participation aux résultats destinée aux salariés) sont B = (1+ β). D.
On démontre que si S* est la masse salariale et D* sont les dividendes selon la formule de rémunération traditionnelle, F est inférieur à S* (et B supérieur à D*) aussi longtemps que D*/S*<1. Cest dire que les charges prédéterminées de lentreprise selon la formule de rémunération proposée sont inférieures à la masse salariale selon la formule de rémunération traditionnelle (pour toutes les entreprises qui traditionnellement distribuent plus de masse salariale que de dividendes, donc pratiquement toutes !) laissant plus de place à la rémunération fondée sur les résultats. En cela, le modèle induit une nouvelle vision de lemploi salarié et devient favorable à ce type demploi
Signature :
Guillet Rémi