6
livres
Vous avez vu 11 livre(s) sur 6
LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR
LES ARTICLES DE L'AUTEUR
Le cri d'un sociologue lors des obsèques de l'enseignement au Cameroun La mort de l'éducation au Cameroun
Où va le système éducatif camerounais, de la garderie à l'université en passant par tous les systèmes intermédiaires producteurs d'inadaptés sociaux et de chômeurs dont le Cameroun n'a point besoin ? Oui, hier c'était la rentrée scolaire pour nos poussins au teint chocolat, aux yeux noirs sur fond blanc mélange de vie, au sourire angélique livrés malgré eux aux abattoirs convertis en salles de classe ! Combien sont-ils donc là-dedans ? Une bonne centaine me répondent madame Valentine Minlo1, responsable d'un de ses nombreux abattoirs affublés du titre de maternelle !
Hier mais oui, hier aussi les collégiens et lycéens mots ! Nom ne voulant rien dire ici ont repris les chemins des usines sans production que sont ces non-établissements dans lesquels ils vont se préparer à venir grossir les allées des différents marchés de Yaoundé, Maroua, Ngaoundéré, Ebolowa, Bamenda, Douala, Bafoussam et autres ! (Je ne citerai pas les dix provinces car dans cet exercice il faudra donner les noms des 584 villages qui constituent le triangle que nous reconnaissons comme étant le Cameroun bien que nous soyons très peu nombreux à pouvoir en donner une définition exacte.)
Dans moins d'un mois, 40.0002 nouveaux étudiants vont frapper à la porte de la plus parfaite incongruité que sont les universités camerounaises auxquelles s'accrochent des grandes écoles aux contenus aussi vides que le Ventre de l'Atlantique de Fatou Diom. (Je me mets à penser que certains l'on lu, ceux et celles qui en sont capables !)
Je voudrais pourtant trouver des circonstances atténuantes à notre système éducatif, justifier sa torpeur, mais ma plume est hache et c'est à la hache comme les bûcherons de mon enfance que je travaille. Le temps n'est pas aux circonstances atténuantes ni aux nuances, car " la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleur n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse ". " Si un homme est en train de dormir dans sa maison en feu, on ne le réveille pas au son de la petite sérénade nocturne de Mozart. On lui hurle de se réveiller, et s'il dort trop dur, on le taloche aller-retour ". Le Cameroun dort depuis trop longtemps, du sommeil mâle des contes-fables de mon enfance ! Le Cameroun est mort ! Permettez-moi de prendre des libertés avec des incohérences métaphoriques ! " Qu'on se le tienne pour dit " comme écrirait M.Ls-Ph. Roy, je me donne des libertés. On fignolera plus tard quand l'ensemble de ceux et celles qui se veulent universitaires, intellectuels, politiques, journalistes, enseignants et élèves, hommes et femmes, paysans et citadins se mettront debout pour prendre part au grand banquet du débat constructeur. Je voudrais dire à mes collègues de tous bords que j'ai surmonté une fois pour toutes la tentation du perfectionnisme. Le perfectionnisme comme le dit Jean-Paul Desbiens " consiste à préférer le néant à l'imperfection ; c'est un autre nom de l'angélisme ". Laissons ces bondieuseries à qui de droit et admettons qu'on n'a jamais les mains sales quand on n'a pas de mains. Notre système éducatif va mal, il agonise, il est mort.
L'enseignement est décédé et c'est à moi que revient le triste honneur de faire son éloge funèbre
Parler de la mort de l'enseignement, c'est reconnaître qu'il a existé, qu'il est né comme dit Eboussi Boulaga en parlant de nos Etats-Nations, ils ont une date de naissance comme tout d'ailleurs sur la planète terre.
C'est quoi être un enseignant ? Ce terme mérite plus que tout autre d'être défini, explicité ! Un maître, selon l'étymologie du terme : magister, magis existere. Le maître, c'est l'homme qui dispose d'un surplus d'existence, qui a assumé plus de science et surtout plus de valeur qu'un autre homme. Oui il est indispensable, qu'entre 16 et 21 ans, âges et chiffres aléatoires certes mais nécessaires, de pouvoir dialoguer avec un " plus existant ". Et parmi nous, il y en a qui ont eu cette chance : ils savent tout ce qu'ils doivent aux hommes et femmes qui furent leurs ma
Signature :
Vincent Sosthène Fouda, Chercheur à l'Institut de la Communication Politique, Sociologue (Université de Laval à Québec)
Dernier ouvrage paru : Eglises chrétiennes et Etats-Nations en Afrique : un couple tenté par l'adultère, Paris, L'Harmattan, 2005.
Notes :
1 Directrice d'une Maternelle à Biyem Assi dans la banlieue de Yaoundé.
2 Ces chiffres sont communiqués par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune sous la plume de Yves Atanga. Il note aussi que l'année académique dernière, les universités camerounaises comptaient 105.297 étudiants pour l'année académique 2005-2006. Cameroon Tribune du 06 septembre 2006. Dans le même article, les mots du ministre de l'enseignement supérieur adressés aux six recteurs des six universités d'Etat ou publiques sonnent creux, vides comme ceux de ses prédécesseurs avant lui. Il n'y a aucune proposition et je les reprends ici." inventivité, ingéniosité et maîtrise de la culture managériale " Le ministre peut-il nous dire ce qu'il met derrière et à l'intérieur de chacun de ses adjectifs ? Sinon rien, la cagnotte est vide, désespéramment vide. Non il tourne en rond. De quelle ingéniosité parle le ministre quand dans la version anglaise de Cameroon Tribune, Peter Efande nous rappelle que l'Université de Buéa, (seule université camerounaise calquée sur le système anglo-saxon !), ne peut accueillir que 3.100 étudiants et qu'aujourd'hui il y a le double qui frappe à la porte soit 6.500 étudiants. La solution, semble-t-il, dans le même article est la construction d'une salle de classe disons pour faire universitaire un amphi pouvant contenir 700 étudiants ! Mais où allons nous ?
3 Voir liste disponible dans Mutations et signé le 2 septembre 2006 par Monsieur Bapès Bapès Louis.
Lire plus
Hier mais oui, hier aussi les collégiens et lycéens mots ! Nom ne voulant rien dire ici ont repris les chemins des usines sans production que sont ces non-établissements dans lesquels ils vont se préparer à venir grossir les allées des différents marchés de Yaoundé, Maroua, Ngaoundéré, Ebolowa, Bamenda, Douala, Bafoussam et autres ! (Je ne citerai pas les dix provinces car dans cet exercice il faudra donner les noms des 584 villages qui constituent le triangle que nous reconnaissons comme étant le Cameroun bien que nous soyons très peu nombreux à pouvoir en donner une définition exacte.)
Dans moins d'un mois, 40.0002 nouveaux étudiants vont frapper à la porte de la plus parfaite incongruité que sont les universités camerounaises auxquelles s'accrochent des grandes écoles aux contenus aussi vides que le Ventre de l'Atlantique de Fatou Diom. (Je me mets à penser que certains l'on lu, ceux et celles qui en sont capables !)
Je voudrais pourtant trouver des circonstances atténuantes à notre système éducatif, justifier sa torpeur, mais ma plume est hache et c'est à la hache comme les bûcherons de mon enfance que je travaille. Le temps n'est pas aux circonstances atténuantes ni aux nuances, car " la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleur n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse ". " Si un homme est en train de dormir dans sa maison en feu, on ne le réveille pas au son de la petite sérénade nocturne de Mozart. On lui hurle de se réveiller, et s'il dort trop dur, on le taloche aller-retour ". Le Cameroun dort depuis trop longtemps, du sommeil mâle des contes-fables de mon enfance ! Le Cameroun est mort ! Permettez-moi de prendre des libertés avec des incohérences métaphoriques ! " Qu'on se le tienne pour dit " comme écrirait M.Ls-Ph. Roy, je me donne des libertés. On fignolera plus tard quand l'ensemble de ceux et celles qui se veulent universitaires, intellectuels, politiques, journalistes, enseignants et élèves, hommes et femmes, paysans et citadins se mettront debout pour prendre part au grand banquet du débat constructeur. Je voudrais dire à mes collègues de tous bords que j'ai surmonté une fois pour toutes la tentation du perfectionnisme. Le perfectionnisme comme le dit Jean-Paul Desbiens " consiste à préférer le néant à l'imperfection ; c'est un autre nom de l'angélisme ". Laissons ces bondieuseries à qui de droit et admettons qu'on n'a jamais les mains sales quand on n'a pas de mains. Notre système éducatif va mal, il agonise, il est mort.
L'enseignement est décédé et c'est à moi que revient le triste honneur de faire son éloge funèbre
Parler de la mort de l'enseignement, c'est reconnaître qu'il a existé, qu'il est né comme dit Eboussi Boulaga en parlant de nos Etats-Nations, ils ont une date de naissance comme tout d'ailleurs sur la planète terre.
C'est quoi être un enseignant ? Ce terme mérite plus que tout autre d'être défini, explicité ! Un maître, selon l'étymologie du terme : magister, magis existere. Le maître, c'est l'homme qui dispose d'un surplus d'existence, qui a assumé plus de science et surtout plus de valeur qu'un autre homme. Oui il est indispensable, qu'entre 16 et 21 ans, âges et chiffres aléatoires certes mais nécessaires, de pouvoir dialoguer avec un " plus existant ". Et parmi nous, il y en a qui ont eu cette chance : ils savent tout ce qu'ils doivent aux hommes et femmes qui furent leurs ma
Signature :
Vincent Sosthène Fouda, Chercheur à l'Institut de la Communication Politique, Sociologue (Université de Laval à Québec)
Dernier ouvrage paru : Eglises chrétiennes et Etats-Nations en Afrique : un couple tenté par l'adultère, Paris, L'Harmattan, 2005.
Notes :
1 Directrice d'une Maternelle à Biyem Assi dans la banlieue de Yaoundé.
2 Ces chiffres sont communiqués par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune sous la plume de Yves Atanga. Il note aussi que l'année académique dernière, les universités camerounaises comptaient 105.297 étudiants pour l'année académique 2005-2006. Cameroon Tribune du 06 septembre 2006. Dans le même article, les mots du ministre de l'enseignement supérieur adressés aux six recteurs des six universités d'Etat ou publiques sonnent creux, vides comme ceux de ses prédécesseurs avant lui. Il n'y a aucune proposition et je les reprends ici." inventivité, ingéniosité et maîtrise de la culture managériale " Le ministre peut-il nous dire ce qu'il met derrière et à l'intérieur de chacun de ses adjectifs ? Sinon rien, la cagnotte est vide, désespéramment vide. Non il tourne en rond. De quelle ingéniosité parle le ministre quand dans la version anglaise de Cameroon Tribune, Peter Efande nous rappelle que l'Université de Buéa, (seule université camerounaise calquée sur le système anglo-saxon !), ne peut accueillir que 3.100 étudiants et qu'aujourd'hui il y a le double qui frappe à la porte soit 6.500 étudiants. La solution, semble-t-il, dans le même article est la construction d'une salle de classe disons pour faire universitaire un amphi pouvant contenir 700 étudiants ! Mais où allons nous ?
3 Voir liste disponible dans Mutations et signé le 2 septembre 2006 par Monsieur Bapès Bapès Louis.
Etre Camerounais
La communauté nationale comme il convient de la nommer s'apprête à commémorer son retour à un " État-Unitaire " c'est-à-dire qu'après plusieurs années de séparation, des hommes éclairés ont amené les camerounais à se reconnaître dans les emblèmes que nous avons et connaissons aujourd'hui. Pour les socio-politologues, on parlerait volontiers d'une unité symbolique étant donné que la république est incarnée par les symboles forts dans et en lesquels chacun peut se reconnaître mais aussi qui amènent la communauté internationale à nous reconnaître.
Mais voilà une république comme un État-Nation ne sont pas sui generis, c'est une conquête de tous les jours et de tous les instants avec la fabrication de nouveaux symboles qui viennent consolider les bases de ce qui existe déjà.
La France, l'un des modèles des républiques dont s'inspire le Cameroun pour des raisons qui seraient longues à évoquer ici, se gargarise des succès de Joakim NOAH le fils de Yannick mais personne au Cameroun ne semble revendiquer la camerounéité (je préfère par rapport à camerounité) de ce garçon ! Je l'expliquerai certainement un jour si les linguistes me posent la question. Ce n'est point le basketteur que l'on revendique, c'est le citoyen simplement afin que la république demain puisse mieux protéger ses citoyens. L'on ne protège que celui qu'on connaît et dont on peut revendiquer la paternité et la filiation.
Un État-Nation c'est aussi la capacité des uns et des autres à mobiliser tout leur capital au sens où Bourdieu utilise ce mot c'est-à-dire l'ensemble de ressources et de pouvoirs effectivement utilisables, économiques (biens, revenus, capital), culturel (qualifications, éducation), social (ensemble des relations sociales, réseaux), ou symbolique (prestige, honneur). Où en sommes-nous ?
La justice camerounaise comme je le soulignais il n'y a pas longtemps a refusé il y a quelques semaines d'ouvrir le débat sans doute nécessaire de ce que j'appelle la soumission sexuelle au Cameroun pour la fabrication de la nouvelle élite, par la même occasion, elle a pris la responsabilité de museler la presse avec un passage en force d'une loi à l'Assemblée Nationale sur la restriction des libertés de la presse qui oblige les journalistes à citer et à dénoncer leurs sources d'information ! Par le même temps, le ministre des finances poursuit en justice certains directeurs de publication !
Tout n'est pourtant pas si mal au Cameroun mais il convient de nous interroger sur notre degré d'engagement pour la construction de notre pays. Est-ce seulement avec les galas que nous allons construire notre pays ? Qu'est-ce qui justifie que beaucoup de fonctionnaires camerounais de la catégorie A2 de la fonction publique quittent de plus en plus le Cameroun comme de simples voleurs et autres débrouillards pour vivre de petits boulots hors des frontières nationales ? Toutes ces questions, chacun de nous doit se les poser car là se trouve l'identité d'un peuple, elle se construit avec tous mais aussi avec chacun. Il n'y aura jamais un moment où l'on dira " ça y est ! Nous avons fini de construire le Cameroun ! "
La maison Cameroun se construit tous les jours et chacun doit veiller à ce que ce qui est construit aujourd'hui ne soit détruit dans la nuit par les ennemis de la république, c'est ce que j'appelle la préservation des acquis. Autour de nous, nous voyons des hommes, des femmes, des enfants se battre pour leurs droits, nous devons réaliser que ceci est souvent au prix de nombreux sacrifices ! J'entends les " camerounais " dire " oui, aujourd'hui notre problème c'est celui de la survie " expression sans doute sérieuse mais qui oblige certains à s'enfermer dans leur solitude et leur refus d'engagement. C'est ensemble que nous construirons le Cameroun alors à tous et à chacun, l'épreuve du miroir althussérien pour découvrir notre appartenance à ce Cameroun qui se construit tout les jours.
Qu'est -ce que l'État, qu'est-ce que la Nation ?
Sous-jacent à ces questions qui peuvent nous paraître tellement éloignées des besoins et des réalités de nos peuples-populations et de nos individus-citoyens, se pose la question de la définition et de la conception de l'Etat et de la Nation deux réalités construction historique et construction théorique. Lors d'un entretien que j'ai accordé à madame Louise Pom de la CRTV il y a trois mois, je me suis trouvé en difficulté pour répondre à cette question pourtant si claire et si simple : Qu'est-ce que l'État ? " Communauté d'hommes, fixée sur un territoire propr
Signature :
Vincent Sosthène Fouda, Journaliste Socio-politologue (Université de Laval, Québec)
Lire plus
Mais voilà une république comme un État-Nation ne sont pas sui generis, c'est une conquête de tous les jours et de tous les instants avec la fabrication de nouveaux symboles qui viennent consolider les bases de ce qui existe déjà.
La France, l'un des modèles des républiques dont s'inspire le Cameroun pour des raisons qui seraient longues à évoquer ici, se gargarise des succès de Joakim NOAH le fils de Yannick mais personne au Cameroun ne semble revendiquer la camerounéité (je préfère par rapport à camerounité) de ce garçon ! Je l'expliquerai certainement un jour si les linguistes me posent la question. Ce n'est point le basketteur que l'on revendique, c'est le citoyen simplement afin que la république demain puisse mieux protéger ses citoyens. L'on ne protège que celui qu'on connaît et dont on peut revendiquer la paternité et la filiation.
Un État-Nation c'est aussi la capacité des uns et des autres à mobiliser tout leur capital au sens où Bourdieu utilise ce mot c'est-à-dire l'ensemble de ressources et de pouvoirs effectivement utilisables, économiques (biens, revenus, capital), culturel (qualifications, éducation), social (ensemble des relations sociales, réseaux), ou symbolique (prestige, honneur). Où en sommes-nous ?
La justice camerounaise comme je le soulignais il n'y a pas longtemps a refusé il y a quelques semaines d'ouvrir le débat sans doute nécessaire de ce que j'appelle la soumission sexuelle au Cameroun pour la fabrication de la nouvelle élite, par la même occasion, elle a pris la responsabilité de museler la presse avec un passage en force d'une loi à l'Assemblée Nationale sur la restriction des libertés de la presse qui oblige les journalistes à citer et à dénoncer leurs sources d'information ! Par le même temps, le ministre des finances poursuit en justice certains directeurs de publication !
Tout n'est pourtant pas si mal au Cameroun mais il convient de nous interroger sur notre degré d'engagement pour la construction de notre pays. Est-ce seulement avec les galas que nous allons construire notre pays ? Qu'est-ce qui justifie que beaucoup de fonctionnaires camerounais de la catégorie A2 de la fonction publique quittent de plus en plus le Cameroun comme de simples voleurs et autres débrouillards pour vivre de petits boulots hors des frontières nationales ? Toutes ces questions, chacun de nous doit se les poser car là se trouve l'identité d'un peuple, elle se construit avec tous mais aussi avec chacun. Il n'y aura jamais un moment où l'on dira " ça y est ! Nous avons fini de construire le Cameroun ! "
La maison Cameroun se construit tous les jours et chacun doit veiller à ce que ce qui est construit aujourd'hui ne soit détruit dans la nuit par les ennemis de la république, c'est ce que j'appelle la préservation des acquis. Autour de nous, nous voyons des hommes, des femmes, des enfants se battre pour leurs droits, nous devons réaliser que ceci est souvent au prix de nombreux sacrifices ! J'entends les " camerounais " dire " oui, aujourd'hui notre problème c'est celui de la survie " expression sans doute sérieuse mais qui oblige certains à s'enfermer dans leur solitude et leur refus d'engagement. C'est ensemble que nous construirons le Cameroun alors à tous et à chacun, l'épreuve du miroir althussérien pour découvrir notre appartenance à ce Cameroun qui se construit tout les jours.
Qu'est -ce que l'État, qu'est-ce que la Nation ?
Sous-jacent à ces questions qui peuvent nous paraître tellement éloignées des besoins et des réalités de nos peuples-populations et de nos individus-citoyens, se pose la question de la définition et de la conception de l'Etat et de la Nation deux réalités construction historique et construction théorique. Lors d'un entretien que j'ai accordé à madame Louise Pom de la CRTV il y a trois mois, je me suis trouvé en difficulté pour répondre à cette question pourtant si claire et si simple : Qu'est-ce que l'État ? " Communauté d'hommes, fixée sur un territoire propr
Signature :
Vincent Sosthène Fouda, Journaliste Socio-politologue (Université de Laval, Québec)
La normosexualité dans un monde en mutation
Citation :
Allons-nous vraiment vers des procès ? Espèce de partouses publiques où Marie-Madeleine, la grande pécheresse sera assise à côté de l'Imam de la place ? Le ministre de la république avec son collègue de tel ou tel autre ministère ? Il faut être fou pour le croire.
Depuis bientôt un mois, le monde médiaticopolitique camerounais est secoué par des spasmes de l'homosexualité, la presse invoque le droit d'informer et "de former la conscience du peuple" dans un pays qui n'est peut-être même pas encore entré dans la modernité contrairement à ce qu'affirme le sociologue Titi Nwel (1).
Les hommes et les femmes incriminés par les journaux et qui se recrutent paradoxalement au sein de l'élite économico-politique, politico-religieuse, artistico-politique du Cameroun crient à la diffamation et à la chasse aux sorcières. D'autres analystes plus apocalyptiques voient déjà des soubresauts d'une fin de règne (Mutations) (2) ; le règne du Renouveau. En France, où l'on reprend assez rarement des informations venues des pays du Sud, le Nouvel Observateur parle " d'homophobie ", le site Afrik.com animé par un réseau de journalistes africains de la diaspora s'indigne et accuse les journalistes camerounais de violation de la vie privée des personnes incriminées. Au Cameroun, les fameuses " listes " ne laissent cependant personne indifférent, que ce soit la ménagère du quartier populeux et universitaire de Melen, le cultivateur d'Ossoé-Mimbang dans l'arrondissement d'Akono, le sauveteur du marché de Mbopi à Douala comme le simple paysan de Bafoussam, les " listes " inquiètent et interrogent, suspectent et installent le doute. Est-ce à dire que la société camerounaise ainsi que le stipule l'article 347 (bis) du code pénal camerounais condamne l'homosexualité (3) ? Une chose est la loi et une autre est la réalité sociologique.
Or nous constatons que l'homosexualité est sortie de l'imaginaire et des Dvd pornographiques en vente dans tous les coins de rue des grandes villes du Cameroun jusqu'aux portes de la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé, pour investir l'espace public en l'espace de dix ans. Certains musiciens en des termes très peu voilés dénoncent une pratique qui semble se généraliser, " Esu falag ", l'arrière de la case est le tube phare des mélomanes depuis presque un an, un record ! Au rythme du bikutsi le gamin de 5 ans partage ses doutes avec l'adulte de 30 ans sous le regard des grands parents médusés voire complices.
L'archevêque de Yaoundé, monseigneur Victor Tonyé Bakot qui était pourtant accusé d'accointance avec le régime en place au Cameroun et de ses pontes est peut-être la première forte voix à s'être élevée contre l'homosexualité. Les hommes politiques, les maires et les députés sont restés jusque-là silencieux, pas une voix ne s'est élevée à l'Assemblée nationale ni à un conseil municipal pour exprimer les doutes et les soupçons des populations ! Les gesticulations d'Adamou Ndam Njoya (4) dont une des cousines figure dans la fameuse " liste " relèveraient du simple clientélisme politique plutôt que d'une volonté d'ouvrir vraiment le dossier de l'homosexualité au Cameroun.
Mais comment comprendre que ce qui se passe dans le secret de l'intimité investisse ainsi l'espace public ? C'est à cette question que nous allons tenter d'apporter quelques réponses.
Ce que les populations semblent dénoncer aujourd'hui ce n'est pas l'homosexualité en tant que pratique et attirance par la personne du même sexe tout en admettant que cette pratique tarde à s'inscrire dans les rapports sociaux de plusieurs sociétés et tout particulièrement dans la société camerounaise où la loi sert encore de garant à la morale.
Le débat sur l'homosexualité semble cependant être embrigadé par deux communautés, les hétérosexuels garants de la morale, des valeurs et des traditions familiales et les homosexuels qui remettent en question les rôles traditionnels de l'homme et de la femme au sein de la société : ils affirment avec " désinvolture " que les humains pour le cas qui nous intéresse, les Camerounais peuvent être heureux hors mariage quoi que ! Qu'ils n'ont besoin ni de famille, ni de l'Etat, ni de l'église pour former un couple stable. Tous ceux qui sont indexés par la fameuse " liste " sont de bons pères et bonnes mères de famille ; ils ne sont donc pas gays et/ou lesbiennes au sens strict, ce sont des bisexuels et c'est peut-être parce qu'ils n'assument aucune de ces deux identités qu'ils apparaissent suspects aux yeux de la société camerounaise. Il convient donc ici au milieu de ce concert d'affirmations et de dém
Signature :
Vincent Sosthène Fouda
Journaliste socio-politologue, chercheur à l'Icp département de sociologie de l'Université de Laval à Québec au Canada
Notes :
1 Cameroon Tribune du 08 février 2006 " homosexualité : le débat est ouvert " sous la plume de Tchakounté Alain. Le sociologue dénonce ces pratiques où certains individus veulent dominer les autres, en voulant faire accepter ces agissements à la société. Pour lui, l'homosexualité relève de la post-modernité, où des individus ont dépassé la loi, alors que la société camerounaise elle, est encore dans la modernité, où la loi doit être respectée.
2 Sous la plume de Haman Mama invite déjà les historiens à retenir cette période dans leurs carnets : aux générations futures, on racontera qu'aux derniers moments du biyaïsme, la République fut saisie d'un violent spasme, causé par la question de l'homosexualité. N° du 06 février 2006.
3 (Art. 347, bis du code pénal : condamne de 6 mois à cinq ans de prison toute personne accusée d'homosexualité avérée.)
4 Ndam Njoya qui a été directeur de l'IRIC, ministre puis ambassadeur peut-il dire qu'il n'est pas au courant du sujet qui préoccupe le peuple camerounais aujourd'hui ? Difficile de le croire !
5 La normosexualité ici est entendue comme une sexualité qui rentre dans les normes admises par l'ensemble de la population et qui ne blesse pas la morale admise et établie dans le contrat social liant l'ensemble de la communauté nationale.
6 Dans une étude que nous avons réalisé au Cameroun de juillet à octobre 2005, nous avons pu recenser 512 sectes évangéliques au Cameroun donc pas moins de 300 à Yaoundé et Douala.
7 Suivant la définition de Pierre Bréchon (2000), une conscience collective, c'est l'ensemble des croyances, des sentiments, des mentalités partagées par la majorité de la population et qui s'imposent aux individus indépendamment de leur volonté. Cette conscience collective a une grande force sociale.
8 J'ai conscience que la conscience d'un individu n'est pas seulement individuelle car chacun d'entre nous porte en lui des représentations collectives, une conscience collective, qui est intériorisée par la conscience individuelle.
Lire plus
Allons-nous vraiment vers des procès ? Espèce de partouses publiques où Marie-Madeleine, la grande pécheresse sera assise à côté de l'Imam de la place ? Le ministre de la république avec son collègue de tel ou tel autre ministère ? Il faut être fou pour le croire.
Depuis bientôt un mois, le monde médiaticopolitique camerounais est secoué par des spasmes de l'homosexualité, la presse invoque le droit d'informer et "de former la conscience du peuple" dans un pays qui n'est peut-être même pas encore entré dans la modernité contrairement à ce qu'affirme le sociologue Titi Nwel (1).
Les hommes et les femmes incriminés par les journaux et qui se recrutent paradoxalement au sein de l'élite économico-politique, politico-religieuse, artistico-politique du Cameroun crient à la diffamation et à la chasse aux sorcières. D'autres analystes plus apocalyptiques voient déjà des soubresauts d'une fin de règne (Mutations) (2) ; le règne du Renouveau. En France, où l'on reprend assez rarement des informations venues des pays du Sud, le Nouvel Observateur parle " d'homophobie ", le site Afrik.com animé par un réseau de journalistes africains de la diaspora s'indigne et accuse les journalistes camerounais de violation de la vie privée des personnes incriminées. Au Cameroun, les fameuses " listes " ne laissent cependant personne indifférent, que ce soit la ménagère du quartier populeux et universitaire de Melen, le cultivateur d'Ossoé-Mimbang dans l'arrondissement d'Akono, le sauveteur du marché de Mbopi à Douala comme le simple paysan de Bafoussam, les " listes " inquiètent et interrogent, suspectent et installent le doute. Est-ce à dire que la société camerounaise ainsi que le stipule l'article 347 (bis) du code pénal camerounais condamne l'homosexualité (3) ? Une chose est la loi et une autre est la réalité sociologique.
Or nous constatons que l'homosexualité est sortie de l'imaginaire et des Dvd pornographiques en vente dans tous les coins de rue des grandes villes du Cameroun jusqu'aux portes de la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé, pour investir l'espace public en l'espace de dix ans. Certains musiciens en des termes très peu voilés dénoncent une pratique qui semble se généraliser, " Esu falag ", l'arrière de la case est le tube phare des mélomanes depuis presque un an, un record ! Au rythme du bikutsi le gamin de 5 ans partage ses doutes avec l'adulte de 30 ans sous le regard des grands parents médusés voire complices.
L'archevêque de Yaoundé, monseigneur Victor Tonyé Bakot qui était pourtant accusé d'accointance avec le régime en place au Cameroun et de ses pontes est peut-être la première forte voix à s'être élevée contre l'homosexualité. Les hommes politiques, les maires et les députés sont restés jusque-là silencieux, pas une voix ne s'est élevée à l'Assemblée nationale ni à un conseil municipal pour exprimer les doutes et les soupçons des populations ! Les gesticulations d'Adamou Ndam Njoya (4) dont une des cousines figure dans la fameuse " liste " relèveraient du simple clientélisme politique plutôt que d'une volonté d'ouvrir vraiment le dossier de l'homosexualité au Cameroun.
Mais comment comprendre que ce qui se passe dans le secret de l'intimité investisse ainsi l'espace public ? C'est à cette question que nous allons tenter d'apporter quelques réponses.
Ce que les populations semblent dénoncer aujourd'hui ce n'est pas l'homosexualité en tant que pratique et attirance par la personne du même sexe tout en admettant que cette pratique tarde à s'inscrire dans les rapports sociaux de plusieurs sociétés et tout particulièrement dans la société camerounaise où la loi sert encore de garant à la morale.
Le débat sur l'homosexualité semble cependant être embrigadé par deux communautés, les hétérosexuels garants de la morale, des valeurs et des traditions familiales et les homosexuels qui remettent en question les rôles traditionnels de l'homme et de la femme au sein de la société : ils affirment avec " désinvolture " que les humains pour le cas qui nous intéresse, les Camerounais peuvent être heureux hors mariage quoi que ! Qu'ils n'ont besoin ni de famille, ni de l'Etat, ni de l'église pour former un couple stable. Tous ceux qui sont indexés par la fameuse " liste " sont de bons pères et bonnes mères de famille ; ils ne sont donc pas gays et/ou lesbiennes au sens strict, ce sont des bisexuels et c'est peut-être parce qu'ils n'assument aucune de ces deux identités qu'ils apparaissent suspects aux yeux de la société camerounaise. Il convient donc ici au milieu de ce concert d'affirmations et de dém
Signature :
Vincent Sosthène Fouda
Journaliste socio-politologue, chercheur à l'Icp département de sociologie de l'Université de Laval à Québec au Canada
Notes :
1 Cameroon Tribune du 08 février 2006 " homosexualité : le débat est ouvert " sous la plume de Tchakounté Alain. Le sociologue dénonce ces pratiques où certains individus veulent dominer les autres, en voulant faire accepter ces agissements à la société. Pour lui, l'homosexualité relève de la post-modernité, où des individus ont dépassé la loi, alors que la société camerounaise elle, est encore dans la modernité, où la loi doit être respectée.
2 Sous la plume de Haman Mama invite déjà les historiens à retenir cette période dans leurs carnets : aux générations futures, on racontera qu'aux derniers moments du biyaïsme, la République fut saisie d'un violent spasme, causé par la question de l'homosexualité. N° du 06 février 2006.
3 (Art. 347, bis du code pénal : condamne de 6 mois à cinq ans de prison toute personne accusée d'homosexualité avérée.)
4 Ndam Njoya qui a été directeur de l'IRIC, ministre puis ambassadeur peut-il dire qu'il n'est pas au courant du sujet qui préoccupe le peuple camerounais aujourd'hui ? Difficile de le croire !
5 La normosexualité ici est entendue comme une sexualité qui rentre dans les normes admises par l'ensemble de la population et qui ne blesse pas la morale admise et établie dans le contrat social liant l'ensemble de la communauté nationale.
6 Dans une étude que nous avons réalisé au Cameroun de juillet à octobre 2005, nous avons pu recenser 512 sectes évangéliques au Cameroun donc pas moins de 300 à Yaoundé et Douala.
7 Suivant la définition de Pierre Bréchon (2000), une conscience collective, c'est l'ensemble des croyances, des sentiments, des mentalités partagées par la majorité de la population et qui s'imposent aux individus indépendamment de leur volonté. Cette conscience collective a une grande force sociale.
8 J'ai conscience que la conscience d'un individu n'est pas seulement individuelle car chacun d'entre nous porte en lui des représentations collectives, une conscience collective, qui est intériorisée par la conscience individuelle.
De l'intégration au Club Med ! La société d'exclusion qu'est la France
Le politologue et journaliste camerounais s'exprime sur les problèmes d'intégration des minorités en France et commente les résultats des dernières éléctions régionales.
De l'intégration au club Med il n'y a qu'un pas à faire et ce pas doit enjamber hélas la République. Ce pas a été donc franchi par plus d'un électeur les 21 et 28 mars derniers pour élire les conseillers régionaux chargés de mener des politiques de proximité, notamment en gérant au quotidien, les établissements scolaires, les transports en commun etc. Toutes ces choses qui permettent aux contribuables toute origine confondue de savoir où vont et comment sont gérés ses impôts.
Mais voila, si au final, la gauche s'en dire avec une vingtaine de régions dans la métropole ne laissant à la droite que l'Alsace, cette unicolore ; le rouge ne rend pas la France multicolore.
En effet le tour des régions fait par un habitant de Chicago qui visite la France aura du mal à voir des soupçons d'intégration. Où sont passés les cent trente deux mille étrangers qui furent régularisés entre 1981 et 1990 ? Où vivent les français d'origines maghrébine et noire africaine ? Où vit la grande communauté asiatique dont on dit nombreuse en France !
Le tour de France des différents Conseils Généraux montre si besoin est encore de la marginalisation dont souffrent ces populations.
Lille dirigée par la socialiste Martine Aubry est aujourd'hui à 55 minutes de Paris, à 25 minutes de Bruxelles et à trois heures de Londres. Cette ville essentiellement minière jusqu'aux années 80 est aussi pionnière en matière d'immigration. Les Flamands chassés de Belgique par la crise du 19ème siècle y ont trouvé refuge et développé l'industrie du textile. Les Polonais, les Italiens, les marocains et les noirs africains vivent ici en parfaite harmonie, ce pourrait donc être la ville de la diversité ainsi qu'on peut le remarquer au marché de Wazemmes.
La configuration du Conseil Général vient rappeler au pas de course qu'il ne faut pas s'y méprendre !
Sur les 78 conseillers régionaux élus selon la répartition suivante : 43 élus pour le PS, 10 pour le PC et 26 pour l'UPN (Union pour le Nord) représentant la droite, pas un seul noir, pas un seul maghrébin pour côtoyer les blonds, les bruns, les yeux bleus, Bernard Derosier (PS) préside un Conseil de Flamands et de Picards.
Ce constat est le même dans toute la France de Lyon à Marseille, de Paris en Alsace, de l'Auvergne à l'Aquitaine.
Mais de quoi souffre donc la France ? Du string ou du voile islamique, de sa laïcité ou de son incapacité à se régénérer ? De ses problèmes de murs ou de son incapacité à regarder en face sa propre réalité dont l'exclusion semble être le maître mot de sa classe dirigeante ! Vous avez dit intégration ? Club Med.
Lire plus
De l'intégration au club Med il n'y a qu'un pas à faire et ce pas doit enjamber hélas la République. Ce pas a été donc franchi par plus d'un électeur les 21 et 28 mars derniers pour élire les conseillers régionaux chargés de mener des politiques de proximité, notamment en gérant au quotidien, les établissements scolaires, les transports en commun etc. Toutes ces choses qui permettent aux contribuables toute origine confondue de savoir où vont et comment sont gérés ses impôts.
Mais voila, si au final, la gauche s'en dire avec une vingtaine de régions dans la métropole ne laissant à la droite que l'Alsace, cette unicolore ; le rouge ne rend pas la France multicolore.
En effet le tour des régions fait par un habitant de Chicago qui visite la France aura du mal à voir des soupçons d'intégration. Où sont passés les cent trente deux mille étrangers qui furent régularisés entre 1981 et 1990 ? Où vivent les français d'origines maghrébine et noire africaine ? Où vit la grande communauté asiatique dont on dit nombreuse en France !
Le tour de France des différents Conseils Généraux montre si besoin est encore de la marginalisation dont souffrent ces populations.
Lille dirigée par la socialiste Martine Aubry est aujourd'hui à 55 minutes de Paris, à 25 minutes de Bruxelles et à trois heures de Londres. Cette ville essentiellement minière jusqu'aux années 80 est aussi pionnière en matière d'immigration. Les Flamands chassés de Belgique par la crise du 19ème siècle y ont trouvé refuge et développé l'industrie du textile. Les Polonais, les Italiens, les marocains et les noirs africains vivent ici en parfaite harmonie, ce pourrait donc être la ville de la diversité ainsi qu'on peut le remarquer au marché de Wazemmes.
La configuration du Conseil Général vient rappeler au pas de course qu'il ne faut pas s'y méprendre !
Sur les 78 conseillers régionaux élus selon la répartition suivante : 43 élus pour le PS, 10 pour le PC et 26 pour l'UPN (Union pour le Nord) représentant la droite, pas un seul noir, pas un seul maghrébin pour côtoyer les blonds, les bruns, les yeux bleus, Bernard Derosier (PS) préside un Conseil de Flamands et de Picards.
Ce constat est le même dans toute la France de Lyon à Marseille, de Paris en Alsace, de l'Auvergne à l'Aquitaine.
Mais de quoi souffre donc la France ? Du string ou du voile islamique, de sa laïcité ou de son incapacité à se régénérer ? De ses problèmes de murs ou de son incapacité à regarder en face sa propre réalité dont l'exclusion semble être le maître mot de sa classe dirigeante ! Vous avez dit intégration ? Club Med.
France : Foulard islamique et string d'émancipation même combat et même fin
Citation :
« la femme n'est pas une marchandise » et le string la ravale à ce rang si ce n'est plus, affirme la députée dans un regard coquin !
Deux jeunes filles ont été exclues le vendredi 10 octobre 2003 du Lycée Henri-Wallon d'Aubervilliers, aux yeux des moins naïfs, parce qu'elles font partie d'une classe privilégiée qui pour des raisons qu'on ignore tous choisit un mode d'affirmation des banlieues, les bas fonds de la violence et des tournantes. Toute la République s'éveille pour saluer la décision du conseil de disciple qui a épuisé « toutes les autres solutions », les politiques parlent à nouveau de Laïcité et de République en perdant en chemin que les deux jeunes filles sont citoyennes de cette même République. Les plus intègres des républicains sont ébranlés, gauche et extrême gauche accordent leurs violons et le tout Puissant Ministre dEtat Nicolas Sarkozy y va de sa petite proposition « un banana » consensuel. Ne vous y méprenez pas cependant. Cette affaire politico-religieuse n'est pas sans en cacher une autre. Celle du string symbole de l'émancipation de la femme; la nôtre, celle de la république, celle de la laïcité. La femme émancipée, libérée de l'oppression de la banlieue, celle pour qui la devenue célèbre association Ni putes ni soumise se bat. Mais avons nous seulement posé en la circonstance la seule question qui vaille ! Si elle n'est ni pute ni soumise qu'est-elle en réalité ? Elisabeth Guigou y va à nouveau dans la négation, « la femme n'est pas une marchandise » et le string la ravale à ce rang si ce n'est plus, affirme la députée dans un regard coquin !
Voilà donc deux mondes qui au lieu de se côtoyer s'affrontent ! le monde de la femme zombie derrière son foulard et le monde de la femme émancipée avec son string. Celui-ci, il y a seulement dix ans n'était qu'un vulgaire accessoire de sex-shop, un attirail porno mais aujourd'hui il est aussi visible et agressif que le foulard. Les filles les plus volages, mais nous dirions émancipées, se le disputent aux coincées les plus sages qui vont des Tarterets dans l'Essonne aux quartiers chics du 16ème arrondissement, des caves de tournantes aux hôtels de luxe en passant par les ascenseurs de nos ministères et autres parkings au point de choquer une députée promenant sa jeune fille, quand elle aperçoit une publicité du string à un arrêt d'autobus. Voilà comment on établit un parallèle entre le foulard et le string ! Si le premier voile, le second dévoile mais il ne faudrait peut-être pas tout dévoiler, du moins pas si vite, le foulard couvre le visage et masque la féminité tandis que le string dévoile la chair et les fesses sans masquer l'intention ! Et voilà notre République et sa Laïcité qui se retrouvent cul par dessus tête. Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas parlé de compromis ? Si les intégristes musulmans remplaçaient le foulard par le string sur la tête enquise de bonnet et les jeunes filles des quartiers bourgeois dont l'émancipation n'est plus un secret pour personne s'emparaient du foulard pour couvrir leurs fesses afin de choquer moins le regard éducateur des enseignants et autres sauteurs de nos piscines et nos plages dété, voilà enfin notre République réconciliée avec sa laïcité et son idée citoyenne dont l'intégration est le maître mot. Vous avez dit République ? Non club Med.
Si les intégristes musulmans remplaçaient le foulard par le string sur la tête enquise de bonnet et les jeunes filles des quartiers bourgeois dont l'émancipation n'est plus un secret pour personne s'emparaient du foulard pour couvrir leurs fesses afin de choquer moins le regard éducateur des enseignants et autres sauteurs de nos piscines et nos plages dété, voilà enfin notre République réconciliée avec sa laïcité et son idée citoyenne dont l'intégration est le maître mot.
Lire plus
« la femme n'est pas une marchandise » et le string la ravale à ce rang si ce n'est plus, affirme la députée dans un regard coquin !
Deux jeunes filles ont été exclues le vendredi 10 octobre 2003 du Lycée Henri-Wallon d'Aubervilliers, aux yeux des moins naïfs, parce qu'elles font partie d'une classe privilégiée qui pour des raisons qu'on ignore tous choisit un mode d'affirmation des banlieues, les bas fonds de la violence et des tournantes. Toute la République s'éveille pour saluer la décision du conseil de disciple qui a épuisé « toutes les autres solutions », les politiques parlent à nouveau de Laïcité et de République en perdant en chemin que les deux jeunes filles sont citoyennes de cette même République. Les plus intègres des républicains sont ébranlés, gauche et extrême gauche accordent leurs violons et le tout Puissant Ministre dEtat Nicolas Sarkozy y va de sa petite proposition « un banana » consensuel. Ne vous y méprenez pas cependant. Cette affaire politico-religieuse n'est pas sans en cacher une autre. Celle du string symbole de l'émancipation de la femme; la nôtre, celle de la république, celle de la laïcité. La femme émancipée, libérée de l'oppression de la banlieue, celle pour qui la devenue célèbre association Ni putes ni soumise se bat. Mais avons nous seulement posé en la circonstance la seule question qui vaille ! Si elle n'est ni pute ni soumise qu'est-elle en réalité ? Elisabeth Guigou y va à nouveau dans la négation, « la femme n'est pas une marchandise » et le string la ravale à ce rang si ce n'est plus, affirme la députée dans un regard coquin !
Voilà donc deux mondes qui au lieu de se côtoyer s'affrontent ! le monde de la femme zombie derrière son foulard et le monde de la femme émancipée avec son string. Celui-ci, il y a seulement dix ans n'était qu'un vulgaire accessoire de sex-shop, un attirail porno mais aujourd'hui il est aussi visible et agressif que le foulard. Les filles les plus volages, mais nous dirions émancipées, se le disputent aux coincées les plus sages qui vont des Tarterets dans l'Essonne aux quartiers chics du 16ème arrondissement, des caves de tournantes aux hôtels de luxe en passant par les ascenseurs de nos ministères et autres parkings au point de choquer une députée promenant sa jeune fille, quand elle aperçoit une publicité du string à un arrêt d'autobus. Voilà comment on établit un parallèle entre le foulard et le string ! Si le premier voile, le second dévoile mais il ne faudrait peut-être pas tout dévoiler, du moins pas si vite, le foulard couvre le visage et masque la féminité tandis que le string dévoile la chair et les fesses sans masquer l'intention ! Et voilà notre République et sa Laïcité qui se retrouvent cul par dessus tête. Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas parlé de compromis ? Si les intégristes musulmans remplaçaient le foulard par le string sur la tête enquise de bonnet et les jeunes filles des quartiers bourgeois dont l'émancipation n'est plus un secret pour personne s'emparaient du foulard pour couvrir leurs fesses afin de choquer moins le regard éducateur des enseignants et autres sauteurs de nos piscines et nos plages dété, voilà enfin notre République réconciliée avec sa laïcité et son idée citoyenne dont l'intégration est le maître mot. Vous avez dit République ? Non club Med.
Si les intégristes musulmans remplaçaient le foulard par le string sur la tête enquise de bonnet et les jeunes filles des quartiers bourgeois dont l'émancipation n'est plus un secret pour personne s'emparaient du foulard pour couvrir leurs fesses afin de choquer moins le regard éducateur des enseignants et autres sauteurs de nos piscines et nos plages dété, voilà enfin notre République réconciliée avec sa laïcité et son idée citoyenne dont l'intégration est le maître mot.
Le tribalisme et l'impréparation voila le mal qui ronge le Cameroun
A quatre jours de l'élection présidentielle camerounaise, le politologue camerounais Vincent FOUDA analyse les dessous d'une élection jouée à l'avance.
Depuis un mois déjà, la voix officielle de l'Eglise catholique au Cameroun puisque Cardinal, le porte parole du gouvernement et ministre de la Communication du Cameroun le Dr Jacques Fame Ndongo se livrent une guerre sans merci par médias interposés...
Pour le premier, "une mauvaise organisation des prochaines échéances électorales au Cameroun plongerait le pays dans une guerre civile" et William Christian cardinal Tumi de "dénoncer la confiscation du pouvoir par une seule ethnie au Cameroun" à savoir les Beti ou plus précisément les Boulou, ethnie du président en place. Les déclarations du prélat camerounais ne sont pas nouvelles à en croire les analyses faites par différents analystes politiques et le lien ne semble pas évident entre mauvaise organisation d'une échéance électorale et la confiscation du pouvoir par une ethnie. Sauf à y aller par un vilain tour de passe passe ! Mais en lisant entre les lignes ou pour paraphraser le musicien Yannick Noah "lire ce qui n'est pas écrit", le lien est vite fait. Le cardinal Tumi assimile mauvaise organisation d'une échéance électorale à l'appartenance à une ethnie à savoir les Beti du Centre, du Sud, de l'Est voir du Littoral siège de sa cathèdre. Réponse du berger à la bergère "il n'y a pas de problème ethnique au Cameroun" affirme Jacques Fame Ndongo la main sur le cur et prenant à témoin le chef de l'Etat abondamment cité dans le communiqué rendu public à Cameroon Tribune le grand quotidien national du pays considéré aussi comme "la voix du pouvoir en place". Il serait judicieux de s'intéresser aux deux personnalités qui s'affrontent ainsi par médias interposés et chacun utilisant l'appareil du pouvoir sur lequel il a une main mise. Pour William Christian cardinal Tumi il s'agit de l'Eglise Catholique dont il est l'unique cardinal au Cameroun, en l'absence d'un archevêque à Yaoundé et d'un Nonce qui ne prendra ses fonctions que le 10 octobre prochain, le cardinal se veut le porte parole de l'Eglise Catholique Romaine qui compte près de 44% de la population totale du Cameroun. Le cardinal sait donc le poids de l'institution qu'il représente et l'influence qu'il a sur ses ouailles.
Jacques Famé Ndongo, journaliste de formation quant à lui contrôle les trois grands médias du Cameroun à savoir la CRTV dont il est président du Conseil d'Administration, la Sopecam dirigée par une ancienne de l'ESJ de Lille comme lui et enfin la cellule de Communication de la présidence de la République. Il faut admettre que la ces médias touchent environ 70% de la population camerounaise.
Autre élément révélateur, le Cardinal Tumi est un anglo-bamiléké qui se veut le groupe ethnique exclu du pouvoir politique au Cameroun et Jacques Famé Ndongo est un Boulou d'Ebolowa la province d'origine du chef de l'Etat.
Ce décor planté permet à quiconque s'intéresse à la chose politique camerounaise de réaliser qu'entre affirmation et dénégation de la réalité tribale au Cameroun, le tout se joue par tribalisme interposé. Le clergé de l'archidiocèse de Douala est le premier à se plaindre de la tribalisation de la gestion de l'archidiocèse dirigé par le cardinal ainsi 90% du personnel de l'archevêché est anglo-bamileké et aucune nomination ne se fait à l'université catholique d'Afrique Centrale de Yaoundé dont il est chancelier sans son sceau tribal. Il en est de même de la nomination des évêques au Cameroun, pour les statistiques, 79% des évêques et archevêques en poste au Cameroun sont Bamiléké.
Pour Jacques Famé Ndongo, tour à tour directeur de Cameroon Tribune, de l'ESSTIC, recteur d'université puis ministre de la communication et porte parole du gouvernement, il fait de la manipulation de l'opinion publique son arme politique, aussi dans les années 90 où fleurit la contestation dans les universités camerounaises, il incite les étudiants originaires du Sud à soutenir "leur frère" contre les "agresseurs venus de l'Ouest" à savoir les Anglo-Bamiléké. Il organisera en sous main des marches de soutien a
Signature :
Vincent Sosthène FOUDA, Journaliste-Politologue
© Cameroon-Info.Net
Lire plus
Depuis un mois déjà, la voix officielle de l'Eglise catholique au Cameroun puisque Cardinal, le porte parole du gouvernement et ministre de la Communication du Cameroun le Dr Jacques Fame Ndongo se livrent une guerre sans merci par médias interposés...
Pour le premier, "une mauvaise organisation des prochaines échéances électorales au Cameroun plongerait le pays dans une guerre civile" et William Christian cardinal Tumi de "dénoncer la confiscation du pouvoir par une seule ethnie au Cameroun" à savoir les Beti ou plus précisément les Boulou, ethnie du président en place. Les déclarations du prélat camerounais ne sont pas nouvelles à en croire les analyses faites par différents analystes politiques et le lien ne semble pas évident entre mauvaise organisation d'une échéance électorale et la confiscation du pouvoir par une ethnie. Sauf à y aller par un vilain tour de passe passe ! Mais en lisant entre les lignes ou pour paraphraser le musicien Yannick Noah "lire ce qui n'est pas écrit", le lien est vite fait. Le cardinal Tumi assimile mauvaise organisation d'une échéance électorale à l'appartenance à une ethnie à savoir les Beti du Centre, du Sud, de l'Est voir du Littoral siège de sa cathèdre. Réponse du berger à la bergère "il n'y a pas de problème ethnique au Cameroun" affirme Jacques Fame Ndongo la main sur le cur et prenant à témoin le chef de l'Etat abondamment cité dans le communiqué rendu public à Cameroon Tribune le grand quotidien national du pays considéré aussi comme "la voix du pouvoir en place". Il serait judicieux de s'intéresser aux deux personnalités qui s'affrontent ainsi par médias interposés et chacun utilisant l'appareil du pouvoir sur lequel il a une main mise. Pour William Christian cardinal Tumi il s'agit de l'Eglise Catholique dont il est l'unique cardinal au Cameroun, en l'absence d'un archevêque à Yaoundé et d'un Nonce qui ne prendra ses fonctions que le 10 octobre prochain, le cardinal se veut le porte parole de l'Eglise Catholique Romaine qui compte près de 44% de la population totale du Cameroun. Le cardinal sait donc le poids de l'institution qu'il représente et l'influence qu'il a sur ses ouailles.
Jacques Famé Ndongo, journaliste de formation quant à lui contrôle les trois grands médias du Cameroun à savoir la CRTV dont il est président du Conseil d'Administration, la Sopecam dirigée par une ancienne de l'ESJ de Lille comme lui et enfin la cellule de Communication de la présidence de la République. Il faut admettre que la ces médias touchent environ 70% de la population camerounaise.
Autre élément révélateur, le Cardinal Tumi est un anglo-bamiléké qui se veut le groupe ethnique exclu du pouvoir politique au Cameroun et Jacques Famé Ndongo est un Boulou d'Ebolowa la province d'origine du chef de l'Etat.
Ce décor planté permet à quiconque s'intéresse à la chose politique camerounaise de réaliser qu'entre affirmation et dénégation de la réalité tribale au Cameroun, le tout se joue par tribalisme interposé. Le clergé de l'archidiocèse de Douala est le premier à se plaindre de la tribalisation de la gestion de l'archidiocèse dirigé par le cardinal ainsi 90% du personnel de l'archevêché est anglo-bamileké et aucune nomination ne se fait à l'université catholique d'Afrique Centrale de Yaoundé dont il est chancelier sans son sceau tribal. Il en est de même de la nomination des évêques au Cameroun, pour les statistiques, 79% des évêques et archevêques en poste au Cameroun sont Bamiléké.
Pour Jacques Famé Ndongo, tour à tour directeur de Cameroon Tribune, de l'ESSTIC, recteur d'université puis ministre de la communication et porte parole du gouvernement, il fait de la manipulation de l'opinion publique son arme politique, aussi dans les années 90 où fleurit la contestation dans les universités camerounaises, il incite les étudiants originaires du Sud à soutenir "leur frère" contre les "agresseurs venus de l'Ouest" à savoir les Anglo-Bamiléké. Il organisera en sous main des marches de soutien a
Signature :
Vincent Sosthène FOUDA, Journaliste-Politologue
© Cameroon-Info.Net
Vincent Sosthène FOUDA and the paradox of the ivoirité Alasane Ouattara sateless person!
Citation :
The independences did not bring the peace, the prosperity, the freedom and the unity so hoped
What takes place in Côte d'Ivoire under the il amused by the various observers today, not well seen by a certain Ivory Coast political class and a pseudo society(non-trading company), deserves the reflection of all: journalists, political analysts and politicians, economists and teachers, politicians, leaders and religious dignitaries (Moslems, Christians and members of the African Traditional Religions), anthropologists and sociologists...
While visiting Switzerland came to me the idea of a reflection on this subject. He reminds me that in this country lived numerous stateless persons, stateless persons, without country so, without earth(ground) of tie, chased by the father founder of the Nazism and his(her) followers. Maybe while visiting one of his(her) friends, Karl Jaspers, having found asylum in this country, without for all that found this peace of mind which lives in every human being reassured by his intellectual and physical affection in a given territory that Hannah Arendt realized, not without pain, of his(its,her) non-membership in a homeland? Yes for Blücher his friend, quoting a poem of Schiller, Hannah Arendt became " the foreign girl ", this light sheet(leaf) of palétuvier navigating according to the wind and having no place of fall or rest. " She had not been born in this valley: one did not know where from she(it) came, and as soon as she(it) went away one lost its track. Near her(it) one felt happy, all the c&127;urs dilated; however the majestic dignity took away any familiarity " (1).
What takes place in Côte d'Ivoire under the il amused by the various observers today, not well seen by a certain Ivory Coast political class and a pseudo society(non-trading company), deserves the reflection of all: journalists, political analysts and politicians, economists and teachers, politicians, leaders and religious dignitaries (Moslems, Christians and members of the African Traditional Religions), anthropologists and sociologists.
Everything has can be begun with a commonplace history of colonial conquest which lives the bravest as Samori to capitulate at the devastating force of the newcomer then got up the suns of the independences with their hopes and expectations, their cruelties and finally their despairs. Many threads and girls of the black continent woke up with the hangover, with this impression(printing) who live in those that see their thin hopes taken by those even to whom they dedicated all their hopes and in whom they placed all their confidence.
The independences did not bring the peace, the prosperity, the freedom and the unity so hoped. The myth of Africa inexorably close(plain) flew away as a bird would make(do) him(it) without leaving any track. Forty years later, any are there again to wonder how was it able to arrive?
Before one was able to answer the question, and the Elephant of Africa waddles(hesitates), staggers before collapsing, reached(affected) by the assegai of its most illustrious threads. Those that received formerly mission to tame the fire and to return it at home, to learn to bind(connect) the wood to the wood, to learn to win without being right as those made(did) him(it) exactly that formerly dominated us and overcame us.
Everything went so fast and today Côte d'Ivoire, seat of GDR (the African Democratic Assembling), the oldest party panafricaniste, became earth(ground) of exclusion and inhumanity!
Shared responsibilities
If the politician Henri Konan Bédié set up the concept of ivoirité, this one was able to find an attentive ear only thanks to the media and to the journalists. In a country where the rate of schooling is lower than 40 % and where more than 65 % of the grown-up population does not know either to read or to write, the radio more than quite other media plays here a role of information, disinformation and socialization of foreground. The radio here blows out in the way of the journalists and the politicians the warmth and the cold. To show the importance which the radio occupies in the daily life of the populations in this part(party) of hungry Africa and illiterate, Francis Bebey asserts not without re-bites that " we believe in the radio because all whom(that) she teaches us is said to us to us, and not written in our intention, and that it corresponds perfectly to our African civilizations which are not civilizations of the writing but the spoken language ".
Vincent FOUDA
Journalist - political analyst,
Researcher to the Institute of the Political Communication.
Notes :
1) Schiller, The foreign girl
2) The general Robert Gueï died on September 19, 2002 in Abidjan during an attempt of coup d'état with 19 member of his family. Towards the events everything lets believe that it(he) was purely and simply murdered what is against the theses developed by the power in place in Abidjan and instrumented by a stage setting of the various Ivory Coast media.
3) The attempt of coup d'état of September 19, 2002 shows a thing(matter) for every observer of the Ivory Coast political scene, it will be difficult for Mister Alasane Dramane Ouattara to be henceforth one.
Lire plus
The independences did not bring the peace, the prosperity, the freedom and the unity so hoped
What takes place in Côte d'Ivoire under the il amused by the various observers today, not well seen by a certain Ivory Coast political class and a pseudo society(non-trading company), deserves the reflection of all: journalists, political analysts and politicians, economists and teachers, politicians, leaders and religious dignitaries (Moslems, Christians and members of the African Traditional Religions), anthropologists and sociologists...
While visiting Switzerland came to me the idea of a reflection on this subject. He reminds me that in this country lived numerous stateless persons, stateless persons, without country so, without earth(ground) of tie, chased by the father founder of the Nazism and his(her) followers. Maybe while visiting one of his(her) friends, Karl Jaspers, having found asylum in this country, without for all that found this peace of mind which lives in every human being reassured by his intellectual and physical affection in a given territory that Hannah Arendt realized, not without pain, of his(its,her) non-membership in a homeland? Yes for Blücher his friend, quoting a poem of Schiller, Hannah Arendt became " the foreign girl ", this light sheet(leaf) of palétuvier navigating according to the wind and having no place of fall or rest. " She had not been born in this valley: one did not know where from she(it) came, and as soon as she(it) went away one lost its track. Near her(it) one felt happy, all the c&127;urs dilated; however the majestic dignity took away any familiarity " (1).
What takes place in Côte d'Ivoire under the il amused by the various observers today, not well seen by a certain Ivory Coast political class and a pseudo society(non-trading company), deserves the reflection of all: journalists, political analysts and politicians, economists and teachers, politicians, leaders and religious dignitaries (Moslems, Christians and members of the African Traditional Religions), anthropologists and sociologists.
Everything has can be begun with a commonplace history of colonial conquest which lives the bravest as Samori to capitulate at the devastating force of the newcomer then got up the suns of the independences with their hopes and expectations, their cruelties and finally their despairs. Many threads and girls of the black continent woke up with the hangover, with this impression(printing) who live in those that see their thin hopes taken by those even to whom they dedicated all their hopes and in whom they placed all their confidence.
The independences did not bring the peace, the prosperity, the freedom and the unity so hoped. The myth of Africa inexorably close(plain) flew away as a bird would make(do) him(it) without leaving any track. Forty years later, any are there again to wonder how was it able to arrive?
Before one was able to answer the question, and the Elephant of Africa waddles(hesitates), staggers before collapsing, reached(affected) by the assegai of its most illustrious threads. Those that received formerly mission to tame the fire and to return it at home, to learn to bind(connect) the wood to the wood, to learn to win without being right as those made(did) him(it) exactly that formerly dominated us and overcame us.
Everything went so fast and today Côte d'Ivoire, seat of GDR (the African Democratic Assembling), the oldest party panafricaniste, became earth(ground) of exclusion and inhumanity!
If the politician Henri Konan Bédié set up the concept of ivoirité, this one was able to find an attentive ear only thanks to the media and to the journalists. In a country where the rate of schooling is lower than 40 % and where more than 65 % of the grown-up population does not know either to read or to write, the radio more than quite other media plays here a role of information, disinformation and socialization of foreground. The radio here blows out in the way of the journalists and the politicians the warmth and the cold. To show the importance which the radio occupies in the daily life of the populations in this part(party) of hungry Africa and illiterate, Francis Bebey asserts not without re-bites that " we believe in the radio because all whom(that) she teaches us is said to us to us, and not written in our intention, and that it corresponds perfectly to our African civilizations which are not civilizations of the writing but the spoken language ".
Vincent FOUDA
Journalist - political analyst,
Researcher to the Institute of the Political Communication.
Notes :
1) Schiller, The foreign girl
2) The general Robert Gueï died on September 19, 2002 in Abidjan during an attempt of coup d'état with 19 member of his family. Towards the events everything lets believe that it(he) was purely and simply murdered what is against the theses developed by the power in place in Abidjan and instrumented by a stage setting of the various Ivory Coast media.
3) The attempt of coup d'état of September 19, 2002 shows a thing(matter) for every observer of the Ivory Coast political scene, it will be difficult for Mister Alasane Dramane Ouattara to be henceforth one.
Mgr André Wouking dans sa cathédrale
Monseigneur André Wouking dans ses ornements épiscopaux et dans une bière au bois de karité a regagné ce jeudi 21 Novembre 2002 la cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé où il sera inhumé le vendredi 22 novembre dès 10 heures, heure prévue pour le début des cérémonies.
Paris, le 20 Novembre 2002 : Mais avant ce retour en terre camerounaise, c'est le "tout Paris" Camerounais, religieux, économique et politique qui s'est retrouvé mardi à Saint Germain en Laye dans le diocèse de Versailles pour rendre un dernier hommage à l'archevêque de Yaoundé, décédé dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 du mois courant. La messe était présidée par Monseigneur Eric AUMONIER, ordinaire de Versailles qu'entourait Monseigneur Jérôme OWONO-MIMBOE, représentant la Conférence Episcopale du Cameroun, Monseigneur Guy HERBULOT évêque retraité du diocèse d'Evry-Corbeil-Essonnes, lequel est jumelé au diocèse de Bafoussam, et Monseigneur Ernest CABO évêque de Basse-Terre en Guadeloupe de passage à Paris. La délégation de l'Archidiocèse de Yaoundé était conduite de main de maître par son administrateur diocésain qu'accompagnait quatre autres prêtres dont l'Abbé Jean MBARGA économe diocésain. Au delà de ces délégations officielles, il faut signaler la présence très nombreuse des prêtres et religieux camerounais vivant, travaillant et étudiant en France et en Allemagne qui ont tenu à rendre un dernier hommage à l'archevêque défunt. Au total donc une quarantaine de prêtres et religieux à l'Autel pour la concélébration eucharistique dans une liturgie inculturée où l'on a vu alterner chants Bamiliké et Ewondo mais aussi Français et Latins dans une cérémonie dirigée par le père FOUDA. Le diocèse de Bafoussam qu'a dirigé pendant 20 ans l'illustre disparu était aussi représenté par une dizaine de prêtres sous la direction de l'abbé André-Marie YAMENJI mis à la disposition du diocèse d'Evry-Corbeil-Essonnes.
Sur le plan politique, outre son Excellence TANG BILOA, Ambassadeur du Cameroun en poste à Paris, on notait aussi la présence du Ministre Grégoire OWONA chargé des missions avec les Assemblés et bien d'autres personnalités politiques et économiques.
En ouverture de la messe, Mgr Joseph AKONGA ESSOMBA a tenu à préciser que ce n'est point une rupture de la tradition dans l'archidiocèse de Yaoundé si Monseigneur André WOUKING est enterré dans sa cathédrale, contrairement à ses prédécesseurs. Rappelons que Monseigneur René Graffin est enterré à Chevilly Larue dans le diocèse de Créteil en France. Pour Joseph AKONGA ESSOMBA, s'appuyant sur l'enseignant du magistère et du droit canonique, "l'Evêque est le berger des brebis qui lui sont confiées par le saint siège en la personne du souverain pontife pour qui il exerce la plénitude du sacerdoce. Aussi est-ce du haut de sa cathèdre qu'il donne des enseignements, c'est pourquoi c'est le lieu que l'Eglise choisit pour honorer sa mémoire et c'est aussi là qu'il attendra la résurrection des morts".
Monseigneur Eric AUMONIER dans son homélie a tenu dans un premier temps à saluer la mémoire de l'illustre disparu avec qui il a participé à plusieurs rencontres à Rome notamment au sein de la commission éducation, vie et foi des jeunes dont ils étaient tous les deux dans leur pays respectif. Il a aussi tenu à réaffirmer l'universalité de l'Eglise de Jésus-Christ qui est une en la personne du Christ ressuscité. A la fin de la messe, Joseph AKONGA ESSOMBA a tenu à saluer la communauté chrétienne camerounaise de Paris ainsi que le diocèse hôte de Versailles qui se sont mobilisés comme un seul homme pour que tout se passe dans la dignité et le respect des traditions.
Dignité et respect des traditions
Si Monseigneur André WOUKING était archevêque de Yaoundé, il était avant tout prêtre de l'Eglise catholique romaine et fils des hauts plateaux de l'Ouest. Aussi le mercredi 21 novembre 2002 à l'hôpital de saint Germain, c'est autour de Monseigneur Jérôme OWONO-MIMBOE que toutes les traditions concernées se sont retrouvées. Les prêtres de Yaoundé se sont assurés d'apporter les ornements sacerdotaux du disparu, mitre, pallium, tiare tandis que les prêtres de Dschang se sont assurés que dans la bière on puisse retrouver les insignes de dignité de la tradition du "Demtsa".
Signature :
Sosthène FEVE
Les prêtres de Yaoundé se sont assurés d'apporter les ornements sacerdotaux du disparu, mitre, pallium, tiare tandis que les prêtres de Dschang se sont assurés que dans la bière on puisse retrouver les insignes de dignité de la tradition du "Demtsa".
Lire plus
Paris, le 20 Novembre 2002 : Mais avant ce retour en terre camerounaise, c'est le "tout Paris" Camerounais, religieux, économique et politique qui s'est retrouvé mardi à Saint Germain en Laye dans le diocèse de Versailles pour rendre un dernier hommage à l'archevêque de Yaoundé, décédé dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 du mois courant. La messe était présidée par Monseigneur Eric AUMONIER, ordinaire de Versailles qu'entourait Monseigneur Jérôme OWONO-MIMBOE, représentant la Conférence Episcopale du Cameroun, Monseigneur Guy HERBULOT évêque retraité du diocèse d'Evry-Corbeil-Essonnes, lequel est jumelé au diocèse de Bafoussam, et Monseigneur Ernest CABO évêque de Basse-Terre en Guadeloupe de passage à Paris. La délégation de l'Archidiocèse de Yaoundé était conduite de main de maître par son administrateur diocésain qu'accompagnait quatre autres prêtres dont l'Abbé Jean MBARGA économe diocésain. Au delà de ces délégations officielles, il faut signaler la présence très nombreuse des prêtres et religieux camerounais vivant, travaillant et étudiant en France et en Allemagne qui ont tenu à rendre un dernier hommage à l'archevêque défunt. Au total donc une quarantaine de prêtres et religieux à l'Autel pour la concélébration eucharistique dans une liturgie inculturée où l'on a vu alterner chants Bamiliké et Ewondo mais aussi Français et Latins dans une cérémonie dirigée par le père FOUDA. Le diocèse de Bafoussam qu'a dirigé pendant 20 ans l'illustre disparu était aussi représenté par une dizaine de prêtres sous la direction de l'abbé André-Marie YAMENJI mis à la disposition du diocèse d'Evry-Corbeil-Essonnes.
Sur le plan politique, outre son Excellence TANG BILOA, Ambassadeur du Cameroun en poste à Paris, on notait aussi la présence du Ministre Grégoire OWONA chargé des missions avec les Assemblés et bien d'autres personnalités politiques et économiques.
En ouverture de la messe, Mgr Joseph AKONGA ESSOMBA a tenu à préciser que ce n'est point une rupture de la tradition dans l'archidiocèse de Yaoundé si Monseigneur André WOUKING est enterré dans sa cathédrale, contrairement à ses prédécesseurs. Rappelons que Monseigneur René Graffin est enterré à Chevilly Larue dans le diocèse de Créteil en France. Pour Joseph AKONGA ESSOMBA, s'appuyant sur l'enseignant du magistère et du droit canonique, "l'Evêque est le berger des brebis qui lui sont confiées par le saint siège en la personne du souverain pontife pour qui il exerce la plénitude du sacerdoce. Aussi est-ce du haut de sa cathèdre qu'il donne des enseignements, c'est pourquoi c'est le lieu que l'Eglise choisit pour honorer sa mémoire et c'est aussi là qu'il attendra la résurrection des morts".
Monseigneur Eric AUMONIER dans son homélie a tenu dans un premier temps à saluer la mémoire de l'illustre disparu avec qui il a participé à plusieurs rencontres à Rome notamment au sein de la commission éducation, vie et foi des jeunes dont ils étaient tous les deux dans leur pays respectif. Il a aussi tenu à réaffirmer l'universalité de l'Eglise de Jésus-Christ qui est une en la personne du Christ ressuscité. A la fin de la messe, Joseph AKONGA ESSOMBA a tenu à saluer la communauté chrétienne camerounaise de Paris ainsi que le diocèse hôte de Versailles qui se sont mobilisés comme un seul homme pour que tout se passe dans la dignité et le respect des traditions.
Si Monseigneur André WOUKING était archevêque de Yaoundé, il était avant tout prêtre de l'Eglise catholique romaine et fils des hauts plateaux de l'Ouest. Aussi le mercredi 21 novembre 2002 à l'hôpital de saint Germain, c'est autour de Monseigneur Jérôme OWONO-MIMBOE que toutes les traditions concernées se sont retrouvées. Les prêtres de Yaoundé se sont assurés d'apporter les ornements sacerdotaux du disparu, mitre, pallium, tiare tandis que les prêtres de Dschang se sont assurés que dans la bière on puisse retrouver les insignes de dignité de la tradition du "Demtsa".
Signature :
Sosthène FEVE
Les prêtres de Yaoundé se sont assurés d'apporter les ornements sacerdotaux du disparu, mitre, pallium, tiare tandis que les prêtres de Dschang se sont assurés que dans la bière on puisse retrouver les insignes de dignité de la tradition du "Demtsa".
Entretien avec Vincent Sosthène Fouda, universitaire et écrivain camerounais
Citation :
Les intellectuels que j'admire ont quitté la scène très tôt, ils n'ont fait qu'effleurer l'existence, comme si l'essentiel était ailleurs pour eux, je pense notamment à Simone Weil, David Diop. Je suis fasciné par la mort, cette absence de vie majestueuse, orgueilleuse, mais derrière cette fascination se terre l'angoisse existentielle, la peur de disparaître comme un vol d'oiseau sans laisser de trace.
"J'ai toujours adoré le parfum des livres, c'est un parfum qui me rappelle celui de la terre légèrement trempée. Pour moi, la vie serait certainement impossible sans les livres, sans ce parfum! Je dois tout aux livres, c'est en eux et avec eux que j'ai fait mes premiers voyages, c'est aussi grâce à eux que j'ai appris qu'il est possible d'immortaliser ceux qui nous ont marqué..."
25 Mars 2004 : On le surprend dans son bureau au troisième étage de l'Institut de la Communication Politique de Paris, rue saint Guillaume. Le parquet est jonché de livres, de coupures de journaux, il s'excuse et ramasse une brassée de livres sur la chaise réservée au visiteur et la range sur l'étagère. Vincent Sosthène FOUDA est à trente ans un homme qui court plus qu'il ne marche, entre préparation des cours de marketing politique ou de communication qu'il dispense, les nombreux articles qu'il rédige pour plusieurs revues et autres magazines, ses publications universitaires et aujourd'hui le roman, nous avons voulu savoir pourquoi une telle boulimie de la publication.
J'ai toujours adoré le parfum des livres, c'est un parfum qui me rappelle celui de la terre légèrement trempée. Pour moi, la vie serait certainement impossible sans les livres, sans ce parfum! Je dois tout aux livres, c'est en eux et avec eux que j'ai fait mes premiers voyages, c'est aussi grâce à eux que j'ai appris qu'il est possible d'immortaliser ceux qui nous ont marqué. Je pense notamment aux écrits de Marcel Pagnol qui me font penser à ma propre enfance, au milieu de mes surs, de mes parents qui m'ont tant donné.
Vous ne faites pas que lire, vous écrivez aussi
Je suis journaliste de formation, et qui dit journalisme dit écriture mais il faut maintenant choisir quel genre d'écriture, j'ai commencé comme étudiant à rédiger des piges sportives puis j'ai écrit pour les magazines féminins, c'était plus facile comme étudiant de réaliser des interviews, j'ai pu ainsi vivre de ma passion. Puis je suis passé à autre chose, la rédaction des articles d'analyses et pour rester dans les livres je me suis essayé à la critique littéraire qui est un exercice fascinant qui vous permet de lire entre les lignes, de cerner le rythme d'écriture d'un auteur. C'est aussi à travers les autres, ces écrivains dont les ouvrages peuplent mon univers que j'apprends moi-même à écrire.
En novembre dernier, vous avez publié un ouvrage sur l'adoption?
Vaste sujet qu'est l'adoption ! les universitaires français marquent très souvent leur entrée dans le monde de la recherche en publiant leur thèse, j'ai découvert que ceci demande beaucoup de travail parce qu'il faut rendre accessible au grand public un travail de laboratoire alors j'ai choisi la méthode américaine, réfléchir sur un sujet tout autre, je suis passionné par la sociologie de la famille aussi est-ce sans surprise que mon premier ouvrage universitaire porte sur la notion de réussite ou d'échec dans la filiation adoptive. C'est un sujet d'actualité, les textes évoluent tous les jours, la société se métamorphose et nous impose un vocabulaire nouveau, un mode de pensée nouveau, le sociologue n'anticipe pas il suit, il analyse et livre la société telle qu'elle est avec ses doutes, ses angoisses, ses attentes et ses espoirs. C'est ce que fait cet ouvrage. Avec lui, je me suis mis la pression, je sais aujourd'hui que certaines personnes vont dans les librairies pour voir si j'ai publié autre chose entre temps, c'est excitant ! ça donne envie de travailler.
Etes-vous un homme qui vit dans l'angoisse et le doute?
Il n'y a pas très longtemps, j'ai découvert avec l'histoire qui est la mienne que je suis attiré par l'éphémère ! Les intellectuels que j'admire ont quitté la scène très tôt, ils n'ont fait qu'effleurer l'existence, comme si l'essentiel était ailleurs pour eux, je pense notamment à Simone Weil, David Diop. Je suis fasciné par la mort, cette absence de vie majestueuse, orgueilleuse, mais derrière cette fascination se terre l'angoisse existentielle, la peur de disparaître comme un vol d'oiseau sans laisser de trace. C'est certainement cette idée qui m'oblige à me faire violence tout en me faisant plaisir, prendre une fe
Signature :
Propos recueillis par Sébastien Barre de Mons, Le Républicain du Nord
Ouvrages de Vincent Sosthène FOUDA évoqués dans cet entretien:
- Notions de réussite et d'échec dans la filiation adoptive: analyse juridico-sociologique L'Harmattan, oct. 2002
- Dans le rétroviseur (roman) Editions Thélès, oct. 2003
- Les Médias face à la construction de l'Etat-Nation en Afrique Noire: un défi quotidien au Cameroun, tome 1, L'Harmattan, oct. 2003
- Notions de réussite et d'échec dans la filiation adoptive: analyse juridico-sociologique L'Harmattan, oct. 2002
- Dans le rétroviseur (roman) Editions Thélès, oct. 2003
- Les Médias face à la construction de l'Etat-Nation en Afrique Noire: un défi quotidien au Cameroun, tome 1, L'Harmattan, janvier 2004
Lire plus
Les intellectuels que j'admire ont quitté la scène très tôt, ils n'ont fait qu'effleurer l'existence, comme si l'essentiel était ailleurs pour eux, je pense notamment à Simone Weil, David Diop. Je suis fasciné par la mort, cette absence de vie majestueuse, orgueilleuse, mais derrière cette fascination se terre l'angoisse existentielle, la peur de disparaître comme un vol d'oiseau sans laisser de trace.
"J'ai toujours adoré le parfum des livres, c'est un parfum qui me rappelle celui de la terre légèrement trempée. Pour moi, la vie serait certainement impossible sans les livres, sans ce parfum! Je dois tout aux livres, c'est en eux et avec eux que j'ai fait mes premiers voyages, c'est aussi grâce à eux que j'ai appris qu'il est possible d'immortaliser ceux qui nous ont marqué..."

J'ai toujours adoré le parfum des livres, c'est un parfum qui me rappelle celui de la terre légèrement trempée. Pour moi, la vie serait certainement impossible sans les livres, sans ce parfum! Je dois tout aux livres, c'est en eux et avec eux que j'ai fait mes premiers voyages, c'est aussi grâce à eux que j'ai appris qu'il est possible d'immortaliser ceux qui nous ont marqué. Je pense notamment aux écrits de Marcel Pagnol qui me font penser à ma propre enfance, au milieu de mes surs, de mes parents qui m'ont tant donné.
Vous ne faites pas que lire, vous écrivez aussi
Je suis journaliste de formation, et qui dit journalisme dit écriture mais il faut maintenant choisir quel genre d'écriture, j'ai commencé comme étudiant à rédiger des piges sportives puis j'ai écrit pour les magazines féminins, c'était plus facile comme étudiant de réaliser des interviews, j'ai pu ainsi vivre de ma passion. Puis je suis passé à autre chose, la rédaction des articles d'analyses et pour rester dans les livres je me suis essayé à la critique littéraire qui est un exercice fascinant qui vous permet de lire entre les lignes, de cerner le rythme d'écriture d'un auteur. C'est aussi à travers les autres, ces écrivains dont les ouvrages peuplent mon univers que j'apprends moi-même à écrire.
En novembre dernier, vous avez publié un ouvrage sur l'adoption?
Vaste sujet qu'est l'adoption ! les universitaires français marquent très souvent leur entrée dans le monde de la recherche en publiant leur thèse, j'ai découvert que ceci demande beaucoup de travail parce qu'il faut rendre accessible au grand public un travail de laboratoire alors j'ai choisi la méthode américaine, réfléchir sur un sujet tout autre, je suis passionné par la sociologie de la famille aussi est-ce sans surprise que mon premier ouvrage universitaire porte sur la notion de réussite ou d'échec dans la filiation adoptive. C'est un sujet d'actualité, les textes évoluent tous les jours, la société se métamorphose et nous impose un vocabulaire nouveau, un mode de pensée nouveau, le sociologue n'anticipe pas il suit, il analyse et livre la société telle qu'elle est avec ses doutes, ses angoisses, ses attentes et ses espoirs. C'est ce que fait cet ouvrage. Avec lui, je me suis mis la pression, je sais aujourd'hui que certaines personnes vont dans les librairies pour voir si j'ai publié autre chose entre temps, c'est excitant ! ça donne envie de travailler.
Etes-vous un homme qui vit dans l'angoisse et le doute?
Il n'y a pas très longtemps, j'ai découvert avec l'histoire qui est la mienne que je suis attiré par l'éphémère ! Les intellectuels que j'admire ont quitté la scène très tôt, ils n'ont fait qu'effleurer l'existence, comme si l'essentiel était ailleurs pour eux, je pense notamment à Simone Weil, David Diop. Je suis fasciné par la mort, cette absence de vie majestueuse, orgueilleuse, mais derrière cette fascination se terre l'angoisse existentielle, la peur de disparaître comme un vol d'oiseau sans laisser de trace. C'est certainement cette idée qui m'oblige à me faire violence tout en me faisant plaisir, prendre une fe
Signature :
Propos recueillis par Sébastien Barre de Mons, Le Républicain du Nord
Ouvrages de Vincent Sosthène FOUDA évoqués dans cet entretien:
- Notions de réussite et d'échec dans la filiation adoptive: analyse juridico-sociologique L'Harmattan, oct. 2002
- Dans le rétroviseur (roman) Editions Thélès, oct. 2003
- Les Médias face à la construction de l'Etat-Nation en Afrique Noire: un défi quotidien au Cameroun, tome 1, L'Harmattan, oct. 2003
- Notions de réussite et d'échec dans la filiation adoptive: analyse juridico-sociologique L'Harmattan, oct. 2002
- Dans le rétroviseur (roman) Editions Thélès, oct. 2003
- Les Médias face à la construction de l'Etat-Nation en Afrique Noire: un défi quotidien au Cameroun, tome 1, L'Harmattan, janvier 2004
Tribalisme d'Eglise et Tribalisme d'Etat
Citation :
Autre élément révélateur, le Cardinal Tumi est un anglo-bamiléké qui se veut le groupe ethnique exclu du pouvoir politique au Cameroun et Jacques Famé Ndongo est un Boulou d'Ebolowa la province d'origine du chef de l'Etat.
Hier comme aujourd'hui L'histoire semble s'écrire sur les mêmes lignes au Cameroun peut-être parce qu'ici l'on a que très peu de respect pour elle.
Depuis un mois déjà, la voix officielle de l'Eglise catholique au Cameroun puisque Cardinal, le porte parole du gouvernement et ministre de la Communication du Cameroun le Dr Jacques Fame Ndongo se livrent une guerre sans merci par médias interposés...
Depuis un mois déjà, la voix officielle de l'Eglise catholique au Cameroun puisque Cardinal, le porte parole du gouvernement et ministre de la Communication du Cameroun le Dr Jacques Fame Ndongo se livrent une guerre sans merci par médias interposés...
Paris, le 3 Octobre 2003: Pour le premier, "une mauvaise organisation des prochaines échéances électorales au Cameroun plongerait le pays dans une guerre civile" et William Christian cardinal Tumi de "dénoncer la confiscation du pouvoir par une seule ethnie au Cameroun" à savoir les Beti ou plus précisément les Boulou, ethnie du président en place. Les déclarations du prélat camerounais ne sont pas nouvelles à en croire les analyses faites par différents analystes politiques et le lien ne semble pas évident entre mauvaise organisation d'une échéance électorale et la confiscation du pouvoir par une ethnie. Sauf à y aller par un vilain tour de passe passe ! Mais en lisant entre les lignes ou pour paraphraser le musicien Yannick Noah "lire ce qui n'est pas écrit", le lien est vite fait. Le cardinal Tumi assimile mauvaise organisation d'une échéance électorale à l'appartenance à une ethnie à savoir les Beti du Centre, du Sud, de l'Est voir du Littoral siège de sa cathèdre. Réponse du berger à la bergère "il n'y a pas de problème ethnique au Cameroun" affirme Jacques Fame Ndongo la main sur le cur et prenant à témoin le chef de l'Etat abondamment cité dans le communiqué rendu public à Cameroon Tribune le grand quotidien national du pays considéré aussi comme "la voix du pouvoir en place". Il serait judicieux de s'intéresser aux deux personnalités qui s'affrontent ainsi par médias interposés et chacun utilisant l'appareil du pouvoir sur lequel il a une main mise. Pour William Christian cardinal Tumi il s'agit de l'Eglise Catholique dont il est l'unique cardinal au Cameroun, en l'absence d'un archevêque à Yaoundé et d'un Nonce qui ne prendra ses fonctions que le 10 octobre prochain, le cardinal se veut le porte parole de l'Eglise Catholique Romaine qui compte près de 44% de la population totale du Cameroun. Le cardinal sait donc le poids de l'institution qu'il représente et l'influence qu'il a sur ses ouailles.
Jacques Famé Ndongo, journaliste de formation quant à lui contrôle les trois grands médias du Cameroun à savoir la CRTV dont il est président du Conseil d'Administration, la Sopecam dirigée par une ancienne de l'ESJ de Lille comme lui et enfin la cellule de Communication de la présidence de la République. Il faut admettre que la ces médias touchent environ 70% de la population camerounaise.
Autre élément révélateur, le Cardinal Tumi est un anglo-bamiléké qui se veut le groupe ethnique exclu du pouvoir politique au Cameroun et Jacques Famé Ndongo est un Boulou d'Ebolowa la province d'origine du chef de l'Etat.
Ce décor planté permet à quiconque s'intéresse à la chose politique camerounaise de réaliser qu'entre affirmation et dénégation de la réalité tribale au Cameroun, le tout se joue par tribalisme interposé. Le clergé de l'archidiocèse de Douala est le premier à se plaindre de la tribalisation de la gestion de l'archidiocèse dirigé par le cardinal ainsi 90% du personnel de l'archevêché est anglo-bamiléké et aucune nomination ne se fait à l'université catholique d'Afrique Centrale de Yaoundé dont il est chancelier sans son sceau tribal. Il en est de même de la nomination des évêques au Cameroun, pour les statistiques, 79% des évêques et archevêques en poste au Cameroun sont Bamiléké.
Pour Jacques Famé Ndongo, tour à tour directeur de Cameroon Tribune, de l'ESSTIC, recteur d'université puis ministre de la communication et porte parole du gouvernement, il fait de la manipulation de l'opinion publique son arme politique, aussi dans les années 90 où fleurit la contestation dans les universités camerounaises, il incite les étudiants originaires du Sud à soutenir "leur frère" contre les "agresseurs venus de l'Ouest" à savoir les Anglo-Bamiléké. Il organisera en sous main
Signature :
Vincent Sosthène FOUDA, Journaliste-Politologue
Notes :
Rédaction de Cameroon-Info.Net
Copyright (c) 2003 Cameroon-Info.Net, All rights reserved
Lire plus
Autre élément révélateur, le Cardinal Tumi est un anglo-bamiléké qui se veut le groupe ethnique exclu du pouvoir politique au Cameroun et Jacques Famé Ndongo est un Boulou d'Ebolowa la province d'origine du chef de l'Etat.
Hier comme aujourd'hui L'histoire semble s'écrire sur les mêmes lignes au Cameroun peut-être parce qu'ici l'on a que très peu de respect pour elle.
Depuis un mois déjà, la voix officielle de l'Eglise catholique au Cameroun puisque Cardinal, le porte parole du gouvernement et ministre de la Communication du Cameroun le Dr Jacques Fame Ndongo se livrent une guerre sans merci par médias interposés...
Depuis un mois déjà, la voix officielle de l'Eglise catholique au Cameroun puisque Cardinal, le porte parole du gouvernement et ministre de la Communication du Cameroun le Dr Jacques Fame Ndongo se livrent une guerre sans merci par médias interposés...
Paris, le 3 Octobre 2003: Pour le premier, "une mauvaise organisation des prochaines échéances électorales au Cameroun plongerait le pays dans une guerre civile" et William Christian cardinal Tumi de "dénoncer la confiscation du pouvoir par une seule ethnie au Cameroun" à savoir les Beti ou plus précisément les Boulou, ethnie du président en place. Les déclarations du prélat camerounais ne sont pas nouvelles à en croire les analyses faites par différents analystes politiques et le lien ne semble pas évident entre mauvaise organisation d'une échéance électorale et la confiscation du pouvoir par une ethnie. Sauf à y aller par un vilain tour de passe passe ! Mais en lisant entre les lignes ou pour paraphraser le musicien Yannick Noah "lire ce qui n'est pas écrit", le lien est vite fait. Le cardinal Tumi assimile mauvaise organisation d'une échéance électorale à l'appartenance à une ethnie à savoir les Beti du Centre, du Sud, de l'Est voir du Littoral siège de sa cathèdre. Réponse du berger à la bergère "il n'y a pas de problème ethnique au Cameroun" affirme Jacques Fame Ndongo la main sur le cur et prenant à témoin le chef de l'Etat abondamment cité dans le communiqué rendu public à Cameroon Tribune le grand quotidien national du pays considéré aussi comme "la voix du pouvoir en place". Il serait judicieux de s'intéresser aux deux personnalités qui s'affrontent ainsi par médias interposés et chacun utilisant l'appareil du pouvoir sur lequel il a une main mise. Pour William Christian cardinal Tumi il s'agit de l'Eglise Catholique dont il est l'unique cardinal au Cameroun, en l'absence d'un archevêque à Yaoundé et d'un Nonce qui ne prendra ses fonctions que le 10 octobre prochain, le cardinal se veut le porte parole de l'Eglise Catholique Romaine qui compte près de 44% de la population totale du Cameroun. Le cardinal sait donc le poids de l'institution qu'il représente et l'influence qu'il a sur ses ouailles.
Jacques Famé Ndongo, journaliste de formation quant à lui contrôle les trois grands médias du Cameroun à savoir la CRTV dont il est président du Conseil d'Administration, la Sopecam dirigée par une ancienne de l'ESJ de Lille comme lui et enfin la cellule de Communication de la présidence de la République. Il faut admettre que la ces médias touchent environ 70% de la population camerounaise.
Autre élément révélateur, le Cardinal Tumi est un anglo-bamiléké qui se veut le groupe ethnique exclu du pouvoir politique au Cameroun et Jacques Famé Ndongo est un Boulou d'Ebolowa la province d'origine du chef de l'Etat.
Ce décor planté permet à quiconque s'intéresse à la chose politique camerounaise de réaliser qu'entre affirmation et dénégation de la réalité tribale au Cameroun, le tout se joue par tribalisme interposé. Le clergé de l'archidiocèse de Douala est le premier à se plaindre de la tribalisation de la gestion de l'archidiocèse dirigé par le cardinal ainsi 90% du personnel de l'archevêché est anglo-bamiléké et aucune nomination ne se fait à l'université catholique d'Afrique Centrale de Yaoundé dont il est chancelier sans son sceau tribal. Il en est de même de la nomination des évêques au Cameroun, pour les statistiques, 79% des évêques et archevêques en poste au Cameroun sont Bamiléké.
Pour Jacques Famé Ndongo, tour à tour directeur de Cameroon Tribune, de l'ESSTIC, recteur d'université puis ministre de la communication et porte parole du gouvernement, il fait de la manipulation de l'opinion publique son arme politique, aussi dans les années 90 où fleurit la contestation dans les universités camerounaises, il incite les étudiants originaires du Sud à soutenir "leur frère" contre les "agresseurs venus de l'Ouest" à savoir les Anglo-Bamiléké. Il organisera en sous main
Signature :
Vincent Sosthène FOUDA, Journaliste-Politologue
Notes :
Rédaction de Cameroon-Info.Net
Copyright (c) 2003 Cameroon-Info.Net, All rights reserved
Hommage à Francis Bebey Francis Bebey était tout ceci à la fois, c'était un enfant du Cameroun
Citation :
Un homme qui a su chaque jour de sa vie, mettre à profit ses propres connaissances pour mieux les transmettre aux autres, un homme gai, drôle profondément humaniste qui a mis ses qualités au service des hommes.
Francis Bebey était lui aussi, un enfant d'Afrique
Cette Afrique là pleure aujourd'hui un de ses plus illustres fils, un homme orchestre, inclassable et cosmopolite, peut être un jour, la communauté universitaire lui dédiera t-elle des mélanges. Peut être qu'un jour, il nous sera permis de saisir toutes les dimensions de cet Enfant Noir, fils du Wouri. Sa carrière de chanteur, auteur-compositeur, journaliste et musicologue ne l'a pas empêché de publier une uvre littéraire féconde, composée de romans, chroniques, contes et poèmes. Francis Bebey à travers sa production littéraire a cherché à réconcilier tradition et modernité comme on peut le lire dans son premier roman le Fils d'Agatha Moudio (Lauréat du Grand prix littéraire noire). Dans son conte Les Révélations de la chambre noire, l'homme apparaît alors ironique en abordant cependant des sujets complexes. Il y brosse le portrait d'un marabout voisin de sa famille, vulgaire escroc qui s'en vient raconter ses rêves de mauvais augure pour extorquer l'argent des naïfs.
Francis Bebey était tout ceci à la fois, c'était un enfant du Cameroun
Il y a des êtres pour qui la vie est un défi, il y a des êtres pour qui l'amour de leur pays est un devoir, il y a des êtres pour qui la foi est un sacerdoce délectable, il y a des êtres pour qui le respect de l'homme est un combat. Francis Bebey était de ces hommes là. Un homme qui a su chaque jour de sa vie, mettre à profit ses propres connaissances pour mieux les transmettre aux autres, un homme gai, drôle profondément humaniste qui a mis ses qualités au service des hommes. Francis Bebey a su exporter la culture, les cultures camerounaises tel un ambassadeur engagé pour que leurs valeurs et leurs profondeurs soient reconnues. Francis Bebey était un fils du Cameroun, une valeur pour les jeunes générations de musiciens, de musicologues, de romanciers, de journalistes, c'était une référence, le Cameroun perd en lui l'un de ses fils, les plus fidèles, une icône et l'écho de sa disparition résonne avec un goût amer et métallique dans le cur de ceux qui ont eu la chance de le rencontrer.
Francis Bebey était un fils du monde
Voici le silence qui devient soupçon, en tenant prisonnier le professionnel du langage, l'artiste de la parole, l'interprète du symbole africain lui même devenu symbole, l'un des plus illustres fils d'Afrique s'est éteint, il a contribué au rayonnement international de ce continent plein de mystères, il était devenu lui aussi citoyen du monde. Il a travaillé au rayonnement international de la culture, une culture sans frontière dans une tête bien faite. Moi qui marche à pas chancelant sur le chemin que tu as tracé, je ne peux que le faire par respect.
Signature :
Par Vincent FOUDA, journaliste-politologue I.C.P. de Lyon (2, chemin de la boube - 69100 Villeurbanne)
Voici le silence qui devient soupçon, en tenant prisonnier le professionnel du langage, l'artiste de la parole, l'interprète du symbole africain lui même devenu symbole, l'un des plus illustres fils d'Afrique s'est éteint, il a contribué au rayonnement international de ce continent plein de mystères, il était devenu lui aussi citoyen du monde. Il a travaillé au rayonnement international de la culture, une culture sans frontière dans une tête bien faite. Moi qui marche à pas chancelant sur le chemin que tu as tracé, je ne peux que le faire par respect.
Lire plus
Un homme qui a su chaque jour de sa vie, mettre à profit ses propres connaissances pour mieux les transmettre aux autres, un homme gai, drôle profondément humaniste qui a mis ses qualités au service des hommes.
Francis Bebey était lui aussi, un enfant d'Afrique
Cette Afrique là pleure aujourd'hui un de ses plus illustres fils, un homme orchestre, inclassable et cosmopolite, peut être un jour, la communauté universitaire lui dédiera t-elle des mélanges. Peut être qu'un jour, il nous sera permis de saisir toutes les dimensions de cet Enfant Noir, fils du Wouri. Sa carrière de chanteur, auteur-compositeur, journaliste et musicologue ne l'a pas empêché de publier une uvre littéraire féconde, composée de romans, chroniques, contes et poèmes. Francis Bebey à travers sa production littéraire a cherché à réconcilier tradition et modernité comme on peut le lire dans son premier roman le Fils d'Agatha Moudio (Lauréat du Grand prix littéraire noire). Dans son conte Les Révélations de la chambre noire, l'homme apparaît alors ironique en abordant cependant des sujets complexes. Il y brosse le portrait d'un marabout voisin de sa famille, vulgaire escroc qui s'en vient raconter ses rêves de mauvais augure pour extorquer l'argent des naïfs.
Il y a des êtres pour qui la vie est un défi, il y a des êtres pour qui l'amour de leur pays est un devoir, il y a des êtres pour qui la foi est un sacerdoce délectable, il y a des êtres pour qui le respect de l'homme est un combat. Francis Bebey était de ces hommes là. Un homme qui a su chaque jour de sa vie, mettre à profit ses propres connaissances pour mieux les transmettre aux autres, un homme gai, drôle profondément humaniste qui a mis ses qualités au service des hommes. Francis Bebey a su exporter la culture, les cultures camerounaises tel un ambassadeur engagé pour que leurs valeurs et leurs profondeurs soient reconnues. Francis Bebey était un fils du Cameroun, une valeur pour les jeunes générations de musiciens, de musicologues, de romanciers, de journalistes, c'était une référence, le Cameroun perd en lui l'un de ses fils, les plus fidèles, une icône et l'écho de sa disparition résonne avec un goût amer et métallique dans le cur de ceux qui ont eu la chance de le rencontrer.
Voici le silence qui devient soupçon, en tenant prisonnier le professionnel du langage, l'artiste de la parole, l'interprète du symbole africain lui même devenu symbole, l'un des plus illustres fils d'Afrique s'est éteint, il a contribué au rayonnement international de ce continent plein de mystères, il était devenu lui aussi citoyen du monde. Il a travaillé au rayonnement international de la culture, une culture sans frontière dans une tête bien faite. Moi qui marche à pas chancelant sur le chemin que tu as tracé, je ne peux que le faire par respect.
Signature :
Par Vincent FOUDA, journaliste-politologue I.C.P. de Lyon (2, chemin de la boube - 69100 Villeurbanne)
Voici le silence qui devient soupçon, en tenant prisonnier le professionnel du langage, l'artiste de la parole, l'interprète du symbole africain lui même devenu symbole, l'un des plus illustres fils d'Afrique s'est éteint, il a contribué au rayonnement international de ce continent plein de mystères, il était devenu lui aussi citoyen du monde. Il a travaillé au rayonnement international de la culture, une culture sans frontière dans une tête bien faite. Moi qui marche à pas chancelant sur le chemin que tu as tracé, je ne peux que le faire par respect.