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Xavier Bolot

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Xavier Bolot

Descriptif auteur

Xavier Bolot dessine et peint pour enrichir les arts de la représentation de nos acquisitions scientifiques actuelles en neurosciences, physique, astronomie, paléontologie, psychologie et biologie qui nous ont apporté une nouvelle conception de l'homme et une meilleure connaissance de son fonctionnement.
Xavier Bolot nous fait comprendre que notre cerveau recrée en permanence pour sa survie nos mondes de la perception et de la représentation.
Les techniques de dessin qu'il propose permettent une facilité et une vitesse d'exécution déconcertantes.

Il mène aujourd’hui ses recherches sur la perception et la représentation à l’aide de trois concepts : la Perspective Réelle, la Lumière Neutre et la Vision dans l’Action dont il décrit le contenu et les applications pratiques dans ses ouvrages publiés chez L'Harmattan.

Xavier Bolot bénéficie du support logistique de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts de Bourges où il enseigne en 2011 la perspective et les neurosciences.
Editeur L'Harmattan, 7 rue de l'Ecole Polytechnique, 75005 Paris.
Il est en relation avec Art American Galleries, Carmel, Californie; Artligre, Paris; Pictura, Bourges.
Il réalise couramment en public des dessins sur le vif de danseurs ou de saltimbanques en action.
Il est membre du CEAQ Centre d'Etudes sur l'Actuel et le Quotidien, Paris V Descartes Sorbonne
Professeur d’électronique à l’Université de Montréal, Président de l’Association Française de Publicité Industrielle, Xavier Bolot développe les arts du vivant sur le vif, il est travaille également dans le cadre du CEAQ comme membre du GREAS Groupe de Recherche Eco formation Artistique et Société.
Il a écrit dans le domaine des arts du vivant Dessiner en Perspective Réelle, La Lumière Neutre, Comment représenter l'action, Les Trois Réalités.

Structure professionnelle : 4 rue Joyeuse 18000 Bourges

Titre(s), Diplôme(s) : Ingénieur de l'Institut National Polytechnique de Grenoble.

Fonction(s) actuelle(s) : Artiste. Membre du CEAQ Paris V Sorbonne

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LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR

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FR Teaser - Les trois réalités

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Book-trailer Dessiner en Perspective Réelle

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Book-trailer de l'essai Le Corps Qui Pense by Xavier BOLOT Auteur et Artiste

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Book trailer : Le Corps Vivant

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Book-trailer, Les illusions d'optique by Xavier Bolot

Articles de presse

Essai. La fabrication des images mentales

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Les illusions d'optique / L'Harmattan

Articles de presse

LES ILLUSIONS D'OPTIQUE

LES ARTICLES DE L'AUTEUR

Une approche postmoderne de l'émotion et de l'imagination Application aux arts collectifs du vivant

Citation :
Communication au congrès du CEAQ, Centre d'Etudes sur l'Actuel et le Quotidien,
le 21 juin 2013, salle du Conseil en Sorbonne.

J'ai choisi des modèles intelligents, dont la présence mentale m'était nécessaire, des musiciens au conservatoire, des danseurs de salsa dans les cafés, des danseurs de Hip Hop dans la rue, des saltimbanques au cirque, et nous les dessinions en train de danser.
J'étais fasciné par l'état second dans lequel nous nous trouvions tous et je voulais comprendre ce phénomène.
En nous demandant comment nous fonctionnons physiquement et comment nous percevons les choses, peut être trouverons-nous une voie pour représenter le vivant.

Commençons d'abord par remarquer que pour toutes choses existent trois réalités : d'abord la réalité physique, le noumène de Kant, ensuite la réalité perçue, le phénomène des scientifiques, enfin la réalité représentée, celle que nous imaginons.

Je me suis donc posé les trois questions suivantes :
D'abord "Qu'est-ce que le vivant, physiquement ?"
Ensuite "Quelle est cette perception étrange que j'éprouve au contact du vivant, cette état de transe et d'échange d'énergie, cette effervescence d'un groupe d'artistes au travail ?"
Enfin "Comment représenter le vivant dans sa porosité et son mouvement permanent ?"

J'ai choisi des modèles intelligents, dont la présence mentale m'était nécessaire, des musiciens au conservatoire, des danseurs de salsa dans les cafés, des danseurs de Hip Hop dans la rue, des saltimbanques au cirque, et nous les dessinions en train de danser.
J'étais fasciné par l'état second dans lequel nous nous trouvions tous et je voulais comprendre ce phénomène.
En nous demandant comment nous fonctionnons physiquement et comment nous percevons les choses, peut être trouverons-nous une voie pour représenter le vivant.

D'abord comment fonctionnons-nous physiquement ?

La société a toujours eu tendance à représenter un phénomène stochastique, par exemple le vent, par une image déterministe, par exemple le dieu Eole, dieu à l'image des anciens Grecs bien sur.
En effet, sans déterminisme, imaginé et accepté par l'espèce, il n'y aurait pas d'anticipation possible de l'action, donc de survie possible de l'espèce.
A cette fin d'anticipation, notre inconscient imaginatif extrapole en permanence de nouvelles représentations, de nouveaux scénarios les plus invraisemblables et inattendus de notre corps en échange avec son environnement naturel et social.
Car physiquement le hasard est bien présent partout, il est notre richesse, il engendre notre spécificité, en l'absence de toute causalité. Ni la construction des organismes vivants, ni leur fonctionnement biologique quotidien n'échappent au hasard.

Alors comment se développe le vivant ?
Le vivant a la propriété de développer sa complexité en exportant son entropie dans l'environnement.
Le vivant est toujours hors équilibre.
En se développant ainsi au détriment de son entourage, le vivant apparaît essentiellement comme un prédateur dont la nature est à la source de son comportement social et environnemental.

Alors comment fonctionne le vivant ?
Le vivant est constitué d'une frontière poreuse et d'un milieu interne en équilibre dynamique permanent avec l'extérieur. Cet équilibre interne est notre équilibre dit "homéostatique".

Nous voila maintenant prêt à proposer une définition de l'émotion, ce que nous allons faire en nous posant la question :
Comment percevons-nous les choses ?

L'émotion est simplement l'expression d'une perturbation de l'équilibre homéostatique. Cette perturbation peut être provoquée par une modification de l'environnement et en particulier par la seule irruption d'un Objet dans l'environnement.
En effet la seule présence de l'Objet me change chimiquement.
Ainsi, l'irruption d'une menace déclenche dans mon corps la production d'hormones et de neuromédiateurs qui ont pour effet d'accélérer mon rythme cardiaque, de répartir mon sang en faveur de mes muscles squelettiques, de libérer du glucose, d'accélérer mes réflexes, de concentrer mon attention, d'arrêter ma digestion, d'inhiber m douleur, de faciliter la coagulation de mon sang et d'augmenter le nombre de mes lymphocytes, ces deux derniers facteurs me permettant de réparer d'éventuelles blessures.
Dans cet exemple, les changements chimiques me rendent apte au combat.
La seule présence de l'Objet m'a changé chimiquement en engendrant une modification énergétique.
Alors mon Soi modifié voit l'Objet différemment, il voit un Objet modifié, et cet Objet modifié me modifie à son tour.
Et nous pouvons assister à un phénomène récurrent et cumulatif.

L'Objet émet ou non de l'énergie. Quand il n'émet pas d'énergie, l'objet, par sa forme, est pour moi une source d'information.
Or, si l'information n'est pas l'énergie, elle accompagne toujours l'énergie.
De l'information est transférée, de l'énergie est apparue.

Ce phénomène de modification énergétique est encore plus intense en présence de l'Autre vivant qui émet de l'énergie directement par des gestes, des odeurs, des sons, ou des phéromones. Et le phénomène peut être collectif lorsque plusieurs Autres entrent dans mon champ de perception, par exemple lorsque j'assiste dans un stade à un match de foot.

Par cette approche de l'émotion, au premier abord réductionniste, nous sommes, en fait, en mesure de mieux situer certains concepts que nous utilisons couramment sans pour autant toujours bien en discerner les contours.

Ainsi prenons les notions d'attention et de conscience.
L'attention consiste, à la suite d'une alerte déclenchée par l'amygdale, en un état d'activation du cerveau par des molécules émises par le tronc cérébral. Ces molécules dites neuromédiateurs vont inonder l'ensemble du cerveau dont les registres de la conscience qui s'en trouvent activés.
Que sont ces registres de la conscience ? La conscience est une relation entre Moi et l'Objet. Les registres de la conscience sont des registres des couches profondes primitives qui mettent en relation les registres du Soi et ceux de l'Objet.
J'ai, dans cette mise en relation, conscience de quelque chose en même temps que je sais que c'est moi qui perçois cette chose. Remarquons alors trois points.
D'abord la transe apparaît comme une simple focalisation de l'attention sur un objet réel ou virtuel. La transe devient alors un phénomène courant qui n'a rien d'anormal.
Ensuite la conscience étant activée par des neuromédiateurs cela explique pourquoi les mêmes zones du cerveau peuvent fonctionner soit en mode conscient soit en mode inconscient, soit avec différents états de conscience qui peuvent s'exercer en parallèle.
Enfin la réalité des réactions aléatoires physico chimiques nous permet de comprendre pourquoi notre attention et notre conscience apparaissent et disparaissent de façon capricieuse tandis que notre imagination inconsciente ne cesse de fonctionner.
Et maintenant que nous sommes munis de ces notions revisitées nous permettant de mieux comprendre par quels états physiques et par quels états de perception peuvent passer un dessinateur ou un groupe d'artistes, comment représenter nos danseurs ?
Comment créer une relation entre le monde perçu de mon Soi en interaction avec son environnement et le monde représenté de mon histoire ?
Sachant que le monde perçu s'exprime dans la durée alors que le monde représenté s'exprime dans le temps mathématique, voila qui ne facilite pas les choses.
D'autant plus que les arts du vivant se déploient précisément dans cette relation entre le monde perçu, et le monde représenté.
Hé bien, dans nos mondes aléatoires physique et perçu, pour représenter des danseurs en train de danser, l'artiste n'aura pas d'autre issue que de dérouler en des instants successifs sur sa feuille le moment qui s'écoule ici et maintenant, moment ressenti dans son activité inconsciente permanente, au hasard de ses perceptions subjectives.
Le dessin n'est donc ni la photo d'une attitude saisie à la volée, ni la reproduction d'une succession d'immobilités comme l'avait cru Duchamp.
Le dessin vivant est autre chose, un bras à l'instant T, une jambe à l'instant T+ 1, une tête à l'instant T+2, etc. exprimant le vivant hors équilibre.
Il devient alors possible, en déroulant le temps, de dessiner sur le vif des danseurs en train de danser ou des saltimbanques en action pour laisser sur une feuille leurs traces à l'appréciation des lecteurs : en effet, dès les premiers instants de la genèse du dessin, le cerveau anticipateur de l'Autre de ma tribu est capable de reconstruire le scénario vécu et noté par le dessinateur.
La communication s'est amorcée. L'Autre interprète les traces dans une lecture active. Le trait poreux du dessin lui permet de déployer sa liberté.
Des reproductions de performances sont à votre disposition dans ce cahier.

Ceci étant, comment fonctionne l'artiste qui peint ?
Lors d'une performance collective des arts vivant, les dessinateurs, les danseurs et les spectateurs sont en transe, ensemble, en effervescence, transformés en une seule flamme.
Le dessinateur dessine ce qui se passe entre les danseurs, les danseurs vivent leur aventure.
Les musiciens improvisent et les danseurs improvisent sur l'improvisation des musiciens.
Le peintre peint avec son corps.
Son corps prend les décisions.
Nous disons bien par exemple "je me sens mal, je pars, je me sens bien, je reste".
Il m'est arrivé aussi de dire "j'ai l'impression de vous connaître depuis 20 ans".

Je vous remercie de votre attention.

Signature :
Xavier Bolot

Des développements ainsi que les références de cet exposé se trouvent dans mon dernier livre Comment représenter l'action ? édité en novembre 2012 chez L'Harmattan.

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