Pourquoi écrire en français. C'est une question que je continue à me poser. C'est une belle langue mais elle est difficile. Mon père qui voulait l'apprendre après ses vingt ans, me disait qu'il avait vite abandonné en apprenant que le verbe aller se conjugue au présent je vais et au futur j'irai. Ce n'est qu'au temps du passé qu'il retrouve sa forme initiale je suis allé, j'allais. Chose impensable en langue arabe, le verbe gardant sa racine en tout temps.
Il faut dire que la France avait vite compris que sa culture fera sa grandeur et s'est donc donné les moyens pour répandre sa langue aux quatre coins du monde. J'en veux pour preuve, la qualité des bandes-dessinées qu'on lisait dans notre jeunesse. Tenir entre les mains un Astérix avec cette qualité du papier, ces couleurs chatoyantes, un vrai régal. En plus, ce souci du détail, ces jeux de mots que je ne comprenais qu'après plusieurs lectures et à des âges différents. Les Comics américains furent aussi rapidement traduit pour couper court à ceux qui voulaient apprendre l'anglais.
En face, il y avait les livres en arabe avec des images floues, des couleurs éteintes et qui débordaient de leurs cadres. Et puis on attrapait un eczema aux doigts rien qu'en tournant les pages.