Coralie, 16 ans et demi, vit recluse dans son grenier. Elle observe jour après jour le dédale d’un quartier sans âme et sans relief, guette les éclats ou les murmures, les déplacements du reste de la maisonnée. Ça la rassure et la tranquillise, c’est sa manière à elle de panser ses plaies.
Raphaël, quadragénaire à demeure chez ses parents, vit une situation comparable. Hikikomori lui aussi, il lutte pour s’affranchir de ses addictions, de son alcoolisme, pour trouver un nouvel équilibre. Tous deux sont confinés, repliés sur eux-mêmes et sur leurs traumas. Rien ne présage de leur rencontre.
Pourtant, par le plus grand hasard, le passé ressurgit et vient bousculer cette vie de silence et d’oisiveté. Progressivement, de nouveaux horizons s’ouvrent à eux.
Plus qu’une histoire familiale, le sujet de ce court roman est celui d’une marginalité subie ou assumée, une thématique que l’auteur développe tout au long de ces deux portraits croisés : deux personnages au seuil d’une vie nouvelle, en quête de sens et de liberté.