L’ordre contemporain des rapports à la terre se dessine autour du capital comme clé de mise en valeur, d’acquisition et d’attestation de propriété. Réserves, putatives, de terres « vacantes », les zones rurales et périurbaines sont alors les premières sur lesquelles s’exerce ce triomphalisme du capital en la matière. Cependant, l’empressement à la conceptualisation de ces dynamiques de prédation des terres, au détriment d'une approche concrète et empirico-naturaliste des situations de terrains, ...
L’ordre contemporain des rapports à la terre se dessine autour du capital comme clé de mise en valeur, d’acquisition et d’attestation de propriété. Réserves, putatives, de terres « vacantes », les zones rurales et périurbaines sont alors les premières sur lesquelles s’exerce ce triomphalisme du capital en la matière. Cependant, l’empressement à la conceptualisation de ces dynamiques de prédation des terres, au détriment d'une approche concrète et empirico-naturaliste des situations de terrains, participe indirectement d’une manufacture de clichés qui enferrent les communautés rurales dans une atonie totalisante. Ces populations seraient alors réduites en un pôle d’exécution et de policies’ takers, faisant d’elles des groupes apathiques et inaptes à toute mobilisation. On évoluerait à partir du prisme tacite de leur impossibilité à réformer ou faire obstruction aux politiques de dépossession foncière du capital, ignorant ainsi leurs bricolages qui tentent, même à partir de la désacralisation des terres ancestrales, de construire de nouvelles sources de rente. Aussi exclurait-on toute inquisition dans la partition que joueraient, souvent indirectement, parfois activement, ces composantes rurales dans les diverses tractations qui aboutissent au transfert de leur capital foncier aux captateurs de terres. À partir du tableau de ces interstices, cet ouvrage met en œuvre les approches interactionniste et stratégiste qui commandent de disséquer jeux et enjeux qui meuvent chaque protagoniste.
Hugues Morell MELIKI est sociologue et enseignant au département de sociologie de l’université de Yaoundé I. Jusqu’ici, le bilan de ses travaux publiés l’inscrit dans les sphères de la sociologie rurale, la sociologie économique, la sociologie urbaine et les youths studies.
Ferdinand MBEN LISSOUCK est sociologue, enseignant permanent au département de sociologie de l’université de Yaoundé I. Ses travaux portent sur les questions urbaines, rurales, de migration et de violence basée sur le genre. Humanitaire engagé, il collabore avec de nombreuses ONG nationales et internationales.
Contributeurs : Hugues Morell MELIKI, Ferdinand MBEN LISSOUCK, Edith NDJAH ETOLO, Edmond VII MBALLA ELANGA, Valentin NGOUYAMSA, Vivien MÉLI MÉLI, Thikandé SERO, François M’MUNGA ASSUMANI, Fatimatou SADIA, Hermann NJAMPOU, Alain Dreyfuss NCHARE NJUH, Guylaine FOPA FODO, Moussa NJOYA NDAM, Joël Arthur KAMDEM TCHINDA
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