« L’Euphrate rouge » est une image que le père de l’auteur a souvent évoquée, en lien avec l’histoire de l’enfance d’un Arménien d’Anatolie occidentale à Diyarbakır, ville où il est né et dont il prononçait le nom en langue arménienne Dikranagerd. De l’Euphrate rouge en Anatolie Orientale à l’exode en France dans une petite ville du centre-est à Saint-Chamond, en tant qu’apatride, il sera fait prisonnier en 1940 au Stalag 17 en Autriche durant plus de trois ans et demi. Sa vie avec son épou...
« L’Euphrate rouge » est une image que le père de l’auteur a souvent évoquée, en lien avec l’histoire de l’enfance d’un Arménien d’Anatolie occidentale à Diyarbakır, ville où il est né et dont il prononçait le nom en langue arménienne Dikranagerd. De l’Euphrate rouge en Anatolie Orientale à l’exode en France dans une petite ville du centre-est à Saint-Chamond, en tant qu’apatride, il sera fait prisonnier en 1940 au Stalag 17 en Autriche durant plus de trois ans et demi. Sa vie avec son épouse Osanna et Dikran, le fils du premier mariage de celle-ci, est aussi marquée par des soubresauts douloureux très chargés. Toutes les anecdotes sont véridiques, tous les éléments relatés sont parfois remaniés à l’épreuve du temps et par obligation de retenue. Le terme pudeur est approprié pour évoquer la réserve de l’auteur sur des événements hautement douloureux et sensibles.
Auguste Donabedian, médecin spécialiste des enfants, s’intéresse depuis longtemps aux drames des populations sinistrées et traumatisées, tant sur le plan historique que dans le domaine de sa spécialité en sciences humaines. Après Elle marchait dans la neige, qui relate l’enfance de sa mère génocidée en 1915, il a tenu à relater de façon romancée les événements tragiques de la vie de son père.