Comment se situer quand terre, pays et patrie ont été dissociés ? Peut-on avancer sans regarder en arrière ?
La vie de la lignée évoquée ici reflète celle de nombreux planteurs arrivés en Algérie après la « Conquête ». Les générations qui ont suivi se sont littéralement incorporées à la terre de ce pays. L’appartenance à un terroir, l’identification des hommes à leurs plantations, l’idée de la transmission tissent la trame de la narration, mais aussi le fait colonial, les révoltes et l’exil.
Laissons derrière nous les injustices, les déchirements, la rupture. Le temps est venu de renouer des liens entre les rives opposées de la Méditerranée.
Un vieux figuier d’Algérie et ses descendants implantés en France se déploient des deux côtés, parmi d’autres arbres, dans l’entente végétale qui règne partout dans le monde. Sont-ils français ? algériens ? franco-algériens ? Quelle importance… Pivots de ce récit, ils esquissent une allégorie de la concorde.