Qu'est-ce qui autorise à rapprocher les productions littéraires des Noirs des États-Unis, des « Intouchables » (ou Dalits) de l'Inde et des « Burakumin » (ou Dowas) du Japon ? C'est l'image d'êtres inférieurs et mineurs qui leur est accolée depuis des siècles et qui détermine encore aujourd'hui leur statut par rapport à l'exercice des droits humains. L'ouvrage a pour objet de mettre en lumière le trait qui les unit. Il s'emploie à montrer qu'aux États-Unis, en Inde et au Japon, ces prétendus sou...
Qu'est-ce qui autorise à rapprocher les productions littéraires des Noirs des États-Unis, des « Intouchables » (ou Dalits) de l'Inde et des « Burakumin » (ou Dowas) du Japon ? C'est l'image d'êtres inférieurs et mineurs qui leur est accolée depuis des siècles et qui détermine encore aujourd'hui leur statut par rapport à l'exercice des droits humains. L'ouvrage a pour objet de mettre en lumière le trait qui les unit. Il s'emploie à montrer qu'aux États-Unis, en Inde et au Japon, ces prétendus sous-hommes ont oeuvré, par leurs propres efforts, notamment par le biais de la littérature, pour affirmer leur appartenance pleine et entière à la famille humaine, mais aussi leur capacité à prendre leur destin en main comme sujets autonomes, capables de remplir tous les rôles sociaux.
Chercheure en littérature comparée, Colette Maximin est professeure à l'Université des Antilles. Dans ses précédents ouvrages, elle s'est penchée sur les relations entre la littérature et la culture des classes populaires et s'intéresse aujourd'hui, plus particulièrement, à ce que la littérature peut apporter au droit.