Le métier d’avocat remonte à la Grèce antique avec le Code de Solon (591 av. J.-C.). Dans le monde romain, avec Cicéron (106-43 av. J.-C.), se construit l’idée d’une défense des plus démunis. Il déjoue la conjuration de Catilina par la seule force de ses discours : les Catilinaires. L’ordre des avocats, recrutés parmi les ecclésiastiques compétents en droit romain, fut instauré par l’empereur byzantin Justinien Ier, avec un corpus de règles déontologiques. Ange Sankieme Lusanga souligne la disc...
Le métier d’avocat remonte à la Grèce antique avec le Code de Solon (591 av. J.-C.). Dans le monde romain, avec Cicéron (106-43 av. J.-C.), se construit l’idée d’une défense des plus démunis. Il déjoue la conjuration de Catilina par la seule force de ses discours : les Catilinaires. L’ordre des avocats, recrutés parmi les ecclésiastiques compétents en droit romain, fut instauré par l’empereur byzantin Justinien Ier, avec un corpus de règles déontologiques. Ange Sankieme Lusanga souligne la discrimination et l’asymétrie auxquelles est confronté un avocat étranger pour la mise en œuvre du principe de la réciprocité dans l’exercice de la profession dans certains États, pourtant membres de l’OMC, dont la France, la Suisse et la République Démocratique du Congo. Il est exclu de la prestation des services et du port du titre d’avocat. Un avocat étranger ne peut dès lors valoriser son expérience, sa formation, ses études ou ses diplômes. Pour le respect du principe fondamental du droit international et d’une justice équitable, l’auteur propose que la réciprocité soit automatique dans l’exercice de la profession d’avocat, en tant que défenseur de la dignité et de la liberté humaine, rempart contre l’arbitraire, pour la justice et la vérité.
Ange SANKIEME LUSANGA est docteur en droit et en théologie des Universités de Berne et de Bâle (Suisse), professeur d’université en République Démocratique du Congo (CEPROMAD, UPC, UPN), avocat au barreau de Kinshasa/Matete, membre de l’Union Internationale des Avocats (UIA) et président de l’Association Juristes et Théologiens Mobile Migrations et Développement (JeTM-MED), inscrite au Tribunal judiciaire de Mulhouse (volume 84, folio 135) et en Suisse (AVS n° 1291585/325468-0000-0). Il est mandataire professionnellement qualifié en droit de la migration et en droits humains en Suisse et à l’international.