En décembre 1995, devait avoir lieu à Berlin une réunion du Comité du patrimoine mondial pour décider d’une éventuelle inscription de la ville historique de Luang Prabang, au Laos, sur la liste des biens déclarés patrimoine de l’humanité. Ce fut un véritable enjeu pour ce pays qui avait beaucoup souffert de la guerre et avait besoin d’une reconnaissance internationale prestigieuse. Cependant, un rapport préliminaire laissait peu de chance à cette inscription, car l’UNESCO demandait des compéten...
En décembre 1995, devait avoir lieu à Berlin une réunion du Comité du patrimoine mondial pour décider d’une éventuelle inscription de la ville historique de Luang Prabang, au Laos, sur la liste des biens déclarés patrimoine de l’humanité. Ce fut un véritable enjeu pour ce pays qui avait beaucoup souffert de la guerre et avait besoin d’une reconnaissance internationale prestigieuse. Cependant, un rapport préliminaire laissait peu de chance à cette inscription, car l’UNESCO demandait des compétences, des services et une organisation pour gérer un site aussi complexe. C’est alors que le centre du patrimoine mondial appela Yves Dauge, sénateur-maire de Chinon, ville historique, elle-même membre du Val de Loire classé au patrimoine mondial. Un défi à relever.
Yves Dauge a été membre du Bureau d’études et de réalisations urbaines, le BERU, dans les années 1970, puis directeur de l’urbanisme et des paysages, président de la Mission interministérielle des grands projets et délégué interministériel à la ville. Il a été sénateur-maire de Chinon. À partir de 1995, il a été conseiller au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et l’un des initiateurs du classement du Val de Loire, entre Angers et Orléans au patrimoine mondial. Pendant 25 ans, il a été missionné par l’UNESCO, le gouvernement lao et le ministère français des Affaires étrangères pour la sauvegarde de la ville de Luang Prabang, au Laos.
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