Les jardins collectifs occupent de plus en plus les interstices des villes, endroits poétiques, de nature, animés par des petites communautés de jardiniers. Frédérique Albert prend le regard de l’ethnographe pour analyser ces espaces et ces collectivités. Comment faisons-nous société dès que nous sommes, nous autres humains, ensemble ; mais aussi comment faisons-nous société avec les non-humains ? Le jardin est bien sûr un lieu particulier, ses représentations imprègnent de différentes manières les pratiques des jardiniers. Les grands enjeux de notre humanité sont bien présents ici, en filigrane, derrière ce jardinage rythmé par les saisons, où la question de la préservation s’avère en fin de compte essentielle.