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Jacques Perrin
ContacterJacques Perrin
Descriptif auteur
Jacques PERRIN est ingénieur INSA et économiste industriel. Directeur de recherche Emérite au CNRS, il a été enseignant chercheur à l'IREP-D (Université Pierre Mendes France de Grenoble), à l'ECT/GATE (Université Lumière de Lyon) et à l'INSA de Lyon. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages sur l'innovation technologique et notamment sur les processus de conception. Il a été expert auprès de plusieurs organismes internationaux (OCDE, ONUDI, BIT, UNESCO).
Titre(s), Diplôme(s) : Ingénieur INSA, Directeur de recherche Emérite au CNRS
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livres
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AUTRES PARUTIONS
"Guide des bases de données sur l'économie industrielle", PUG Grenoble,1980 (en collaboration avec B. Byé).
"Les Transferts de Technologie", La Découverte, Paris 1983 (13.000 exemplaires vendus, traduit en espagnol, en grec, en arabe).
"Comment Naissent les Techniques. La Production Sociale des Techniques." Publisud, Paris 1988.
"Construire une Science des Techniques", (Direction) L'interdisciplinaire, Lyon 1991
"Changement institutionnel et changement technologique, évaluation, droits de propriété intellectuelle, système national d'innovation", (co-direction avec M. Baslé, D. Dufourt, J. A. Héraud), Editions du CNRS, Paris 1995
"The role of design in the social shaping of technology" Brusells, European Commission, DG XII, COST A4, 1996
"Pilotage et Evaluation des processus de conception" (Direction) L'Harmattan, Paris 1999
"Concevoir l'innovation industrielle. Méthodologie de conception de l'innovation" CNRS Editions, Paris, 2001
"Conception entre Science et Art", (Direction) Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne 2001
"Coopération et Connaissance dans les systèmes indusriels" (co-direction avec R. Soenen) Hermes / Lavoisier, Paris 2002, 224p.
"Valeurs et Développement Durable, Questionnement sur la valeur économique" L'Harmattan, Paris 2004
"Les Transferts de Technologie", La Découverte, Paris 1983 (13.000 exemplaires vendus, traduit en espagnol, en grec, en arabe).
"Comment Naissent les Techniques. La Production Sociale des Techniques." Publisud, Paris 1988.
"Construire une Science des Techniques", (Direction) L'interdisciplinaire, Lyon 1991
"Changement institutionnel et changement technologique, évaluation, droits de propriété intellectuelle, système national d'innovation", (co-direction avec M. Baslé, D. Dufourt, J. A. Héraud), Editions du CNRS, Paris 1995
"The role of design in the social shaping of technology" Brusells, European Commission, DG XII, COST A4, 1996
"Pilotage et Evaluation des processus de conception" (Direction) L'Harmattan, Paris 1999
"Concevoir l'innovation industrielle. Méthodologie de conception de l'innovation" CNRS Editions, Paris, 2001
"Conception entre Science et Art", (Direction) Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne 2001
"Coopération et Connaissance dans les systèmes indusriels" (co-direction avec R. Soenen) Hermes / Lavoisier, Paris 2002, 224p.
"Valeurs et Développement Durable, Questionnement sur la valeur économique" L'Harmattan, Paris 2004
LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR
LES ARTICLES DE L'AUTEUR
Repenser la valeur économique pour concevoir d'autres modes de développement
Citation :
Revue Innovations N°36, 2011/3
Résumé
Les catastrophes écologiques, la croissance des inégalités sociales provoquées par le mode de développement initié par les pays industrialisés nous obligent à essayer de concevoir d'autres modes de développement. Pour cela il nous faut repenser le système de références qui a servi à concevoir notre mode actuel de développement. Ce dernier s'inscrivant dans la pensée néo-classique a été construit notamment sur l'idée que la valeur des biens et des services est égale à leur prix et que la richesse d'un pays, d'un territoire est égale à la valeur monétaire de ce qu'il produit ou de ce qu'il peut acquérir. Pour arrêter de croire qu'on est plus riche en consommant plus il faut remettre la valeur économique au centre de la recherche en sciences économiques. C'est en remettant en avant la différenciation entre valeur et valeur d'échange qu'il est possible de mieux comprendre la différence entre développement et croissance d'un pays, d'un territoire donné. L'objectif de cet article est de suggérer des orientations de recherche sur ce que devrait être la valeur économique pour prendre en compte les défis écologiques et sociaux de ce début de millénaire.
Abstract
Environmental disasters and increasing social disparities caused by the development model of industrialised countries is forcing us to envisage other forms or models of development. This means rethinking the reference system which has contributed to current development model. This latter, which is embedded in neo-classical thinking, is based on the idea that the value of goods and services is equal to their price, i.e. to their exchange value, and that the wealth of a country, territory is equal to the monetary value of what it produces or it is able to buy. In order to stop thinking that the more we get, the richer we are, it is important to place the economic value to the centre of research in economic sciences. A distinction between value and exchange value will help to understand the differences between development and growth of a given country or territory. The objective of this article is to suggest several research options on what économic value should be about in order to address the social and environmental challenges of the beginning of this millennium.
Notes :
Les arguments qui conduisent à proposer de remettre la valeur économique au centre des débats des sciences économiques ont été développés dans mon ouvrage à paraître chez les éditions L'Harmattan, Pourquoi les sciences économiques nos conduisent dans le mur ?. Le présent article reprend quelques unes des propositions développées dans cet ouvrage.
Rappelons que le PIB est la somme des valeurs ajoutées produites par les entreprises de production de biens matériels et de services. Pour prendre en compte les services non marchands produits par les administrations publiques, on ajoute à la valeur ajoutée des entreprises la valeur ajoutée des administrations publiques calculées à partir de leurs coûts de production (des salaires principalement). C'est ainsi qu'est calculée la richesse produite par l'économie d'un pays sur une année.
Rappelons que la richesse économique de tel ou tel acteur économique, est toujours une notion relative, elle se définit toujours par rapport à la richesse d'autres acteurs économiques. Il en est de même de la valeur économique ; la valeur économique d'un nouveau bien, d'un nouveau service, d'une nouvelle politique de développement, du point de vue de tel ou tel acteur économique, ne peut être appréciée que par rapport à d'autres biens, services ou politique de développement déjà existant
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Revue Innovations N°36, 2011/3
Résumé
Les catastrophes écologiques, la croissance des inégalités sociales provoquées par le mode de développement initié par les pays industrialisés nous obligent à essayer de concevoir d'autres modes de développement. Pour cela il nous faut repenser le système de références qui a servi à concevoir notre mode actuel de développement. Ce dernier s'inscrivant dans la pensée néo-classique a été construit notamment sur l'idée que la valeur des biens et des services est égale à leur prix et que la richesse d'un pays, d'un territoire est égale à la valeur monétaire de ce qu'il produit ou de ce qu'il peut acquérir. Pour arrêter de croire qu'on est plus riche en consommant plus il faut remettre la valeur économique au centre de la recherche en sciences économiques. C'est en remettant en avant la différenciation entre valeur et valeur d'échange qu'il est possible de mieux comprendre la différence entre développement et croissance d'un pays, d'un territoire donné. L'objectif de cet article est de suggérer des orientations de recherche sur ce que devrait être la valeur économique pour prendre en compte les défis écologiques et sociaux de ce début de millénaire.
Abstract
Environmental disasters and increasing social disparities caused by the development model of industrialised countries is forcing us to envisage other forms or models of development. This means rethinking the reference system which has contributed to current development model. This latter, which is embedded in neo-classical thinking, is based on the idea that the value of goods and services is equal to their price, i.e. to their exchange value, and that the wealth of a country, territory is equal to the monetary value of what it produces or it is able to buy. In order to stop thinking that the more we get, the richer we are, it is important to place the economic value to the centre of research in economic sciences. A distinction between value and exchange value will help to understand the differences between development and growth of a given country or territory. The objective of this article is to suggest several research options on what économic value should be about in order to address the social and environmental challenges of the beginning of this millennium.
Notes :
Les arguments qui conduisent à proposer de remettre la valeur économique au centre des débats des sciences économiques ont été développés dans mon ouvrage à paraître chez les éditions L'Harmattan, Pourquoi les sciences économiques nos conduisent dans le mur ?. Le présent article reprend quelques unes des propositions développées dans cet ouvrage.
Rappelons que le PIB est la somme des valeurs ajoutées produites par les entreprises de production de biens matériels et de services. Pour prendre en compte les services non marchands produits par les administrations publiques, on ajoute à la valeur ajoutée des entreprises la valeur ajoutée des administrations publiques calculées à partir de leurs coûts de production (des salaires principalement). C'est ainsi qu'est calculée la richesse produite par l'économie d'un pays sur une année.
Rappelons que la richesse économique de tel ou tel acteur économique, est toujours une notion relative, elle se définit toujours par rapport à la richesse d'autres acteurs économiques. Il en est de même de la valeur économique ; la valeur économique d'un nouveau bien, d'un nouveau service, d'une nouvelle politique de développement, du point de vue de tel ou tel acteur économique, ne peut être appréciée que par rapport à d'autres biens, services ou politique de développement déjà existant